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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

20 avril 2023

L’Inde remplace la Chine dans le plus grand port d’Israël

C’est un milliardaire indien qui contrôle désormais 70 % du port israélien de Haïfa, où la Chine avait pourtant implanté récemment un terminal de containers.

indeEn septembre 2021, la branche internationale du port de Shanghaï ouvre à Haïfa, le principal port d’Israël, un terminal automatisé de containers d’une capacité annuelle de traitement d’un million de navires. Cet investissement de l’ordre d’un milliard d’euros garantit à la Chine l’exploitation de ce terminal durant vingt-cinq ans. Les deux dynamiques des accords d’Abraham et des « routes de la soie » semblent alors converger.

La normalisation israélo-arabe, lancée en septembre 2020 par les Emirats arabes unis et Bahreïn, paraît en effet vouée à s’étendre à l’Arabie saoudite, qui trouverait à Haïfa le débouché naturel de ses échanges avec la Méditerranée.

Quant à « l’initiative de ceinture et de route » (de la soie), impulsée par Pékin dès 2013, elle s’appuie au Moyen-Orient sur des investissements massifs dans des ports situés en Arabie saoudite, à Oman et en Egypte, un dispositif dont l’implantation en Israël assure le volet occidental. C’est pourtant l’Inde qui vient de supplanter la Chine dans ce bras de fer stratégique pour le plus grand port d’Israël.

Les Etats-Unis, qui attribuent environ quatre milliards de dollars d’aide militaire à Israël chaque année, ont très mal réagi à cette surprenante transaction. (selon "Le Monde")

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19 avril 2023

Comment un parc éolien sème la discorde à Saâles

Un maire et l’association Agir contre la corruption ont porté plainte contre un parc éolien inauguré en 2018 aux confins de l’Alsace et des Vosges.

sa_les1Ce sont les éoliennes de la discorde. Aux confins de l’Alsace et des Vosges, le parc de Belfays abrite depuis 2018 dix exemplaires d’une puissance de 20 mégawatts de ces prototypes de l’énergie renouvelable. Ils sont aujourd’hui au cœur d’une bataille opposant des élus locaux de six communes parties prenantes de la gestion du lieu.

Deux plaintes ont été déposées au parquet de Saverne (Bas-Rhin) pour « prise illégale d’intérêt » d’une part, « escroquerie » et « majoration frauduleuse d’apport en nature » d’autre part. Une enquête a été ouverte et confiée à deux services de gendarmerie, une perquisition conduite à la mairie de Saâles (Bas-Rhin). ("Journal du Dimanche")

18 avril 2023

Contournement de Châtenois - suite et pas fin ?

On pouvait se douter que des réactions allaient s'exprimer, telles celle du maire de Châtenois dans la presse locale :

ch_tenoisDans sa lettre adressée à Josiane Chevalier, préfète de la région Grand Est, le maire de Châtenois Luc Adoneth fait part de sa « sidération » après les réserves émises par le rapporteur public du tribunal administratif de Strasbourg , saisi par Alsace Nature, sur les bénéfices du contournement routier de Châtenois.

Le maire de la commune viticole rappelle les « 106 morts depuis 40 ans » survenues sur cet axe routier, les « 120 habitations situées à moins de 50 m de l’actuelle RD1059, dont les maisons tremblent à chaque passage de camion et dont les chambres sont à hauteur des pots d’échappement », les « quatre heures de bouchons quotidiens qui asphyxient la nature ».

Un chantier « exemplaire en termes de protection de l’environnement »

Fervent défenseur du projet, bien avant sa mise en œuvre à l’été 2019, Luc Adoneth attend les nombreux bénéfices de cette nouvelle route « pour les cyclistes, avec la création de nouvelles pistes et pour le tissu économique de Châtenois et des vallées, confronté à une rude concurrence ».

Dans son courrier, le maire défend le caractère « exemplaire en termes de protection effective de l’environnement », grâce aux mesures compensatoires : « plantation de dizaines d’arbres et de haies, renaturation de cours d’eau, déplacement de plantes protégées, reconversion de terres en prairies, lutte contre les espèces exotiques envahissantes… » sur une plus d’une cinquantaine d’hectares, dont une bonne partie cédée par Châtenois.

« Gabegie d’argent public »

Il s’appuie aussi sur l’avis favorable de la commission nationale de la protection de la nature « qui a émis un avis favorable au projet en écrivant noir sur blanc que « l’intérêt public majeur est correctement exposé et répond bien à l’urgence à agir ».

Luc Adoneth s’interroge sur une possible suspension du projet synonyme de « gabegie de l’argent public. Un arrêt coûtera plusieurs centaines de milliers d’euros, voire davantage » et fustige « une gifle démocratique [qui donnerait] raison à un lobby […] qui s’est enfermé dans des visions sectaires de la société. Ce projet est attendu depuis des décennies par la population du Centre-Alsace. Les enquêtes publiques l’ont largement démontré. Les élus du territoire, à tous niveaux, se sont engagés pour ce projet. »

Le maire prévient : « Notre population, à l’appel des élus, ne restera pas inactive, si de façon incompréhensible le chantier était mis à l’arrêt » et conclut sa missive en priant la préfète de tout « mettre en œuvre afin de sauvegarder l’intérêt public majeur, afin d’améliorer la sécurité et le quotidien de nos populations ».

Une lettre d'autant plus curieuse qu'elle ne correspond pas à toutes les prises de position des élus successifs de Châtenois et du Centre-Alsace. Curieux aussi la vitesse à laquelle Alsace Nature s'empresse de répondre...

Alsace Nature répond au maire : « Votre combat et vos réflexions sont d’un siècle révolu »

Dans son communiqué, Alsace Nature (AN) répond point par point aux arguments développés par Luc Adoneth dans sa lettre adressée à la préfète de Région , évoquant une succession de « tromperies ».

Concernant la mortalité sur la RD 1059, AN écrit : « Ces dramatiques accidents de la circulation n’ont pas eu lieu dans la traversée de Châtenois mais essentiellement sur la partie non concernée par la déviation (entre Châtenois/Val-de-Villé et Sainte-Marie-aux-Mines), selon les études. » L’association estime que l’afflux supplémentaire « inévitable » de poids lourds risque, au contraire, « d’augmenter encore le nombre de victimes ».

Sur la pollution, l’association fait le parallèle avec un autre chantier qu’elle a longtemps contesté : « Au sujet du GCO strasbourgeois, une étude montre que la qualité de l’air des communes avoisinantes s’est dégradée » ; AN poursuit : « Les habitants de Châtenois seront définitivement privés de plus de 70 ha (imperméabilisation de plus de 13 ha !) de la seule coulée verte (Trame verte et bleue) très proche du village. »

AN avance également des arguments juridiques, rappelant le caractère contradictoire de l’audience devant le tribunal administratif. « Les conclusions de la rapporteure publique sont effectivement sévères à l’encontre de la conduite de ce projet […]. Les griefs soulevés par Alsace Nature sont loin d’être anodins, et ne sont en aucune mesure de simples irrégularités bénignes. »

« Ce type de pression sur un tribunal n’est pas acceptable »

Sur les mesures compensatoires, l’association rappelle « l’obligation de résultat » de la Collectivité européenne d’Alsace (CEA) pour la sauvegarde d’un certain nombre d’espèces protégées et estime qu’elles prennent au contraire et « à ce jour plutôt la direction d’un “échec” pour ce qui est de la réussite de leur transfert ».

La forme retenue par le maire de Châtenois – un courrier à la préfète – étonne l’association : « Il est toujours curieux de voir un élu de la République demander au plus haut représentant de l’État en région de contester d’ores et déjà une décision de justice qui n’a pas encore été prise. Ce type de pression sur un tribunal au cours d’un délibéré n’est pas acceptable. »

Fustigeant les accusations de sectarisme, AN conclut son communiqué en s’adressant directement à Luc Adoneth : « Non, M. le maire, votre “combat” et vos réflexions sont d’un siècle révolu et ne correspondent plus aux enjeux planétaires actuels, ni même aux enjeux de sauvegarde de la biodiversité dont l’effondrement est unanimement reconnu. »

Les habitants de Châtenois seront définitivement privés de plus de 70 ha

Autre risque lié à cette circulation additionnelle : transformer le Val d’Argent en « couloir à camions, avec accroissement inévitable du trafic, des bouchons, des accidents mortels, du bruit, de la pollution de l’air […] ».

AN donne  quitus à Luc Adoneth de se préoccuper des « nuisances subies par les habitants situés actuellement le long de la RD 1 059 », mais les nuance : « Près d’une centaine de personnes en situation de handicap vont dorénavant [les] subir. Leur centre APEI Le Moulin sera désormais le bâtiment le plus proche de la nouvelle route, distante de quelques mètres à peine. »

Sur la pollution, l’association fait le parallèle avec un autre chantier qu’elle a longtemps contesté : « Au sujet du GCO strasbourgeois, une étude montre que la qualité de l’air des communes avoisinantes s’est dégradée » ; AN poursuit : « Les habitants de Châtenois seront définitivement privés de plus de 70 ha (imperméabilisation de plus de 13 ha !) de la seule coulée verte (Trame verte et bleue) très proche du village. »

AN avance également des arguments juridiques, rappelant le caractère contradictoire de l’audience devant le tribunal administratif. « Les conclusions de la rapporteure publique sont effectivement sévères à l’encontre de la conduite de ce projet […]. Les griefs soulevés par Alsace Nature sont loin d’être anodins, et ne sont en aucune mesure de simples irrégularités bénignes. »

« Ce type de pression sur un tribunal n’est pas acceptable »

Sur les mesures compensatoires, l’association rappelle « l’obligation de résultat » de la Collectivité européenne d’Alsace (CEA) pour la sauvegarde d’un certain nombre d’espèces protégées et estime qu’elles prennent au contraire et « à ce jour plutôt la direction d’un “échec” pour ce qui est de la réussite de leur transfert ».

La forme retenue par le maire de Châtenois – un courrier à la préfète – étonne l’association : « Il est toujours curieux de voir un élu de la République demander au plus haut représentant de l’État en région de contester d’ores et déjà une décision de justice qui n’a pas encore été prise. Ce type de pression sur un tribunal au cours d’un délibéré n’est pas acceptable. »

Fustigeant les accusations de sectarisme, AN conclut son communiqué en s’adressant directement à Luc Adoneth : « Non, M. le maire, votre “combat” et vos réflexions sont d’un siècle révolu et ne correspondent plus aux enjeux planétaires actuels, ni même aux enjeux de sauvegarde de la biodiversité dont l’effondrement est unanimement reconnu. » (selon DNA)

Bref, Alsace Nature s'exprime sans réelle connaissance du dossier. Les 113 (et non 106) morts de la RN 59 ont été les victimes d'accidents entre Sélestat et Sainte-Marie-aux-Mines, de 1965 à aujourd'hui, n'en déplaise à ces écolos qui voudraient limiter leur action au seul contournement de Châtenois.

En "espèces protégées", que penser d'une association qui préfère sauver quelques papillons plutôt que des hommes ?

Et que dire de l'économie de nos vallées du Centre-Alsace qui périclitent faute de moyens de transport cohérents ?

Et voilà que le Marcel s'en mêle !

BAUERAh décidément, il y en a des élus "amnésiques" dans le Centre-Alsace ! Mais où étaient-ils il y a quelques années lorsque nos instances nationales ont transféré le budget de la RN59 et du contournement de Châtenois vers le nord du département, pour le contournement de Mertzwiller si cher au ministre alsacien de l'époque François Loos ? Et finalement, Mertzwiller étant aussi avancé que Châtenois, l'argent aurait été utilisé du côté de Rothau ! N'est-ce pas Mr. Bierry ?

Et pour comble ! on ne sait toujours pas si le contournement sera réalisé en 2x1 voie,  ou en 2 x 2 voies (comme il est prévu dans la D.U.P.)

17 avril 2023

Vente de sous-marins à la Malaisie en 2002

La décision sur des recours reportée au 18 avril

malaisieLa cour d'appel de Paris rendra sa décision le 18 avril sur des recours engagés par deux groupes français de défense dans l'enquête sur des versements présumés de pots-de-vin en marge de la vente de sous-marins à la Malaisie en 2002.

La cour d'appel de Paris rendra sa décision le 18 avril sur des recours engagés par deux groupes français de défense dans l'enquête sur des versements présumés de pots-de-vin en marge de la vente de sous-marins à la Malaisie en 2002, a appris l'AFP mardi de source proche du dossier.

Initialement prévue mardi, l'annonce de la décision a été prorogée d'une semaine en raison d'un problème informatique, selon cette source. Lors d'une audience en février, la chambre de l'instruction a abordé plusieurs requêtes en nullité engagées par Thales, ses filiales et DCNI, qui contestaient notamment la validité de perquisitions réalisées dans le cadre de cette enquête.

Contrats paravents

Selon des éléments dont l'AFP a eu connaissance, le parquet général a requis par écrit la confirmation de la procédure. Au coeur de cette instruction vieille de dix ans, des contrats de consultants conclus en marge de la vente à la Malaisie en 2002 de deux sous-marins Scorpène et d'un sous-marin Agosta par DCNI, alliée avec Thales, pour près d'un milliard d'euros.

La justice française soupçonne certains de ces contrats d'avoir été utilisés comme paravents pour verser des pots-de-vins au ministre malaisien de la Défense de l'époque, Najib Razak, afin qu'il choisisse l'offre française.

Le groupe Thales, plusieurs de ses filiales, ainsi que DCNI, ont tour à tour été mis en examen dans ce dossier entre septembre 2020 et janvier 2022. Ils contestent toute infraction. Plusieurs autres personnes physiques, parmi lesquelles d'ex-patrons de DCNI ou de Thales International Asia, sont aussi mis en cause.

La juge d'instruction financière Aude Buresi a clos les investigations en janvier 2022. (selon AFP)

16 avril 2023

Une monnaie unique entre la Russie, la Chine et le Brésil ?

Le président brésilien Lula est en visite en Chine pour quatre jours. La question de la guerre en Ukraine sera un des dossiers importants abordés avec Xi Jinping, mais il sera aussi question d’échanges économiques très concrets.

br_silObjectif : renforcer la coopération économique et peser plus lourd face au dollar. Le président brésilien Lula entame mardi 11 avril une visite de quatre jours en Chine. Il sera bien sûr question de la guerre en Ukraine, mais aussi d'échanges économiques entre les deux pays membres des Brics. Ce groupe de pays dits "émergents" qui réunit le Brésil et la Chine, mais aussi l'Inde, la Russie et l'Afrique du Sud, a été créé en 2006, sous le premier mandat de l'ancien syndicaliste.

Un bilan mitigé pour Lula

Ensemble, ces pays tentent de s'unir pour être plus compétitifs face au G7 en signant des coopérations, des alliances... et en montant aussi une structure économique commune. Les Brics ont en quelque sorte deux statues à déboulonner : le dollar comme monnaie de référence des échanges internationaux et le FMI, institution considérée par ces pays comme symbole de domination occidentale.

Avant sa rencontre avec Xi Jinping prévue vendredi 14 avril à Pékin, Lula est attendue à Shanghai pour assister à l'intronisation de l'ex-présidente de gauche du Brésil Dilma Rousseff (2011-2016) à la tête de la banque des Brics, justement.

 Poutine insiste

Au-delà du volet économique, il sera question d'un projet, laissé en gestation depuis quelques années : la création d'une monnaie commune. Un objectif régulièrement remis sur la table par Vladimir Poutine, le président russe. 

"On comprend pourquoi, analyse Sylvie Matelly, économiste et directrice adjointe de l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). Alors que Vladimir Poutine est sanctionné par la plus grande partie des pays occidentaux, soit une part assez énorme de l'économie mondiale, il veut resserrer les liens avec ses partenaires. À commencer par les Brics, pour créer un instrument de paiement alternatif au dollar puisqu'il est sanctionné et qu'il a du mal à s'approvisionner autour du dollar."

Mais quelques obstacles se dressent encore avant la création d'une telle monnaie commune. Notamment la création d’une banque centrale et de règles harmonisées pour ce marché commun. En attendant la concrétisation de ce projet, la puissance des Brics est bien là. Depuis quelques jours, le PIB total des Brics dépasse celui de l’ensemble des pays du G7. Et les manœuvres récentes montrent qu’ils entendent mettre à profit leur moment économique pour gagner en poids diplomatique… (selon "Franceinfo")

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15 avril 2023

L’Iran profite des vols humanitaires pour livrer des armes

Une enquête de Reuters révèle que Téhéran a utilisé la couverture d’une aide humanitaire apportée aux victimes de la catastrophe début février pour acheminer du matériel militaire aux forces du président syrien Bachar al-Assad.

irakDes batteries de radar, des systèmes de défense antiaérienne et autres équipements militaires livrés au milieu de matériel de secours, de couvertures, de nourriture et autres aides humanitaires. C’est le subterfuge utilisé par l’Iran après le séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie début février pour envoyer aux forces armées de Bachar al-Assad quantité d’armes et de matériel dans les avions censés transporter des secours à la population sinistrée.

Une enquête exclusive publiée mercredi par l’agence Reuters révèle que des centaines de vols partis d’Iran ont atterri sur les aéroports d’Alep, Damas et Lattaquié pendant les sept semaines qui ont suivi le tremblement de terre du 6 février qui a fait plus de 6 000 morts dans le nord de la Syrie. S’appuyant sur plusieurs sources des renseignements occidentaux mais aussi des proches des dirigeants iranien et israélien et même d’un officier syrien, l’enquête indique que l’objectif de l’Iran était de profiter de la situation humanitaire pour renforcer ses défenses contre Israël en Syrie et appuyer les forces de Bachar al-Assad.

Transport «en pièces détachées»

Alertée par le manège, l’armée israélienne avait multiplié ses raids en Syrie pendant cette période, visant les aéroports et les convois de transport. Une de ces attaques aériennes menée le 19 février près de Damas avait fait quinze morts, dont des civils dans la capitale. L’Observatoire syrien des droits de l’homme avait alors rapporté que les avions avaient visé des régions situées près du mausolée chiite de Sitt Zeinab, au sud de Damas, abritant des positions du Hezbollah libanais et de milices pro-iraniennes.

«Sous couvert d’aide pour le séisme, on a observé des mouvements importants d’équipements militaires d’Iran, transportés essentiellement en pièces détachées», indique un responsable militaire israélien cité par Reuters. La plupart des livraisons ont été débarquées à l’aéroport d’Alep, au nord du pays, zone particulièrement touchée par le séisme. Israël a d’ailleurs frappé la piste de l’aéroport quelques heures après l’atterrissage de deux avions-cargos iraniens, selon des informations confirmées par deux sources de renseignement occidental.

«Enormes quantités de munitions»

Le transport terrestre du matériel aéroporté était ensuite assuré par une division syrienne de la force Al-Qods des Gardiens de la révolution iraniens. Le chef de cette force chargé des opérations extérieures, le général Ismael Qaani, a été d’ailleurs le premier responsable étranger à se rendre sur la zone sinistrée en Syrie, au lendemain du séisme. «Le séisme a été un désastre malheureux, mais dans le même temps, c’était une aide de Dieu pour nous et nos frères syriens dans la lutte contre nos ennemis», a déclaré une source proche des dirigeants religieux iraniens, citée par Reuters. «Quantité d’armements ont été immédiatement dépêchés en Syrie», a ajouté la source. En effet, «nous pensons que les milices iraniennes ont livré d’énormes quantités de munitions, pour regarnir les stocks détruits par de précédentes attaques israéliennes», a confirmé une source de renseignement occidental interrogé par Reuters.

Les responsables iraniens et syriens, officiellement contactés pour savoir si l’Iran avait utilisé des vols humanitaires pour transporter des équipements militaires, n’ont évidemment pas donné de réponse. Seul un interlocuteur à la mission de l’Iran à l’ONU a dit : «Ce n’est pas vrai !». (selon "Libération")
14 avril 2023

Bordeaux : où est le nouveau consulat de Grande-Bretagne, que devait inaugurer le roi Charles III ?

Fermé depuis 2019 boulevard du Président Wilson, le consulat du Royaume-Uni, de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord a une nouvelle adresse en ville, que le roi Charles III devait inaugurer avant l’annulation de sa visite d’État.

bordeauxDepuis sa fermeture en 2019 sur le boulevard du Président Wilson à Bordeaux, le consulat du Royaume-Uni, de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord avait changé d’adresse en s’installant au bureau de recouvrement consulaire de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Bordeaux, place de la Bourse. « Nous y avions emménagé des bureaux provisoires mais où nous ne pouvions pas recevoir le public. Nous utilisions cette antenne consulaire de la CCI de manière à délivrer des documents de voyage (passeports d’urgence) et aussi pour recevoir les ressortissants britanniques, en quête d’une assistance urgente. Ces visites se faisaient uniquement sur rendez-vous », répond une responsable de l’Ambassade à Paris. Le consul local, Dominique Olley, a indiqué à « Sud Ouest » « ne pas pouvoir s’exprimer sur ce sujet ».

Rue Montesquieu

bordeaux1Ce consulat bordelais a néanmoins quitté son local de la CCI et trouvé un nouveau toit en s’installant voilà quelques semaines au deuxième étage du 14, rue Montesquieu. Le site devait être inauguré par le roi Charles III le 28 mars dernier, à proximité du marché des Grands-Hommes, propriété via un consortium de la famille royale d’Angleterre en 1992 et inauguré à l’époque par sa mère la reine Elizabeth II.

Sur la façade du nouveau consulat, aucune plaque n’est apposée. On aperçoit juste à travers la porte d’entrée vitrée de l’immeuble, une boîte aux lettres : « British Consulate Bordeaux ».

Néanmoins, Google n’a jamais répertorié, ni mis à jour ces déménagements successifs. Lorsqu’on cherche le numéro de téléphone du consulat, on tombe sur l’ancienne adresse des boulevards et sur la même ligne téléphonique renvoyant vers l’ambassade à Paris. Des Anglais ont parfois fait le déplacement pour rien à Bordeaux.

39 000 Britanniques dans la région

En témoigne la déception de certains sur le web. « Le consulat ne se trouve plus à l’adresse indiquée. Deux heures de voiture pour rien. » « Fausse adresse, attention. » « Nous sommes conscients de ce problème et nous nous efforçons de le résoudre. Comme pour tous nos consulats, Bordeaux est ouvert uniquement sur rendez-vous rue Montesquieu », poursuit l’interlocutrice de l’ambassade parisienne. À ce jour, le numéro de téléphone est toujours le même que boulevard Wilson et renvoie vers l’Ambassade.

L’ambassade du Royaume-Uni possède aussi un consulat à Marseille et à Paris couvrant l’ensemble du territoire français. À Lyon, le consulat se concentre seulement sur le commerce, ses services consulaires étant assurés par le consulat de Marseille. Celui de Bordeaux gère l’ensemble de la côte ouest du pays et une grande partie de l’Occitanie. La région Nouvelle-Aquitaine compterait environ 39 000 ressortissants originaires d’Outre-Manche. « L’une des régions les plus populaires en France pour les Britanniques », estime l’historien Philippe Chassaigne. (selon "Sud-Ouest")

 

13 avril 2023

Berlin expulse l’ambassadrice tchadienne, après l’expulsion de son ambassadeur du Tchad

L’ambassadrice du Tchad a été convoquée mardi à Berlin et priée de quitter l’Allemagne d’ici 48 heures, après que le Tchad a expulsé l’ambassadeur allemand du Tchad, a annoncé le ministère allemand des Affaires étrangères sur twitter.

tchad« En réaction à l’expulsion injustifiée de notre ambassadeur au Tchad, nous avons convoqué aujourd’hui l’ambassadrice tchadienne à Berlin, Mariam Ali Moussa, et l’avons priée de quitter l’Allemagne sous les prochaines 48 heures » écrit le ministère allemand dans un tweet.

« Nous regrettons de devoir en arriver là », ajoute-t-il.

Le ministère allemand des Affaires étrangères a estimé que « l’ambassadeur Kricke avait exercé ses fonctions de façon exemplaire et s’était engagé pour les droits de l’Homme et la transition rapide vers un gouvernement civil au Tchad ».

« L’ambassade d’Allemagne au Tchad va poursuivre cet engagement avec nos partenaires sur place », a-t-il écrit.

Berlin assure avoir pris cette décision en « réaction à l’expulsion infondée » de son ambassadeur,Jean Christian Gordon Kricke, le 7 avril dernier.

Le gouvernement tchadien avait annoncé tard dans la soirée de vendredi l’expulsion de l’ambassadeur allemand « pour attitude discourtoise » et « non-respect des usages diplomatiques ». Il n’avait pas donné de détails sur les faits reprochés.

Jan Christian Gordon Kricke était ambassadeur au Tchad depuis juillet 2021, après avoir occupé des fonctions similaires au Niger, en Angola et aux Philippines. Il avait également occupé le poste de représentant spécial de l’Allemagne pour le Sahel. (selon "Le Maroc diplomatique")

10 avril 2023

Histoire suisse

Un couple de retraités contraint de détruire un train construit il y a 30 ans dans son jardin

suisseUn tribunal suisse a enjoint le couple à détruire un réseau de train miniature qu'ils avaient construit dans leur jardin au début des années 1990. Leur voisin avait interpellé la justice pour dénoncer l'illégalité de l'installation.

Le couple devra détruire son réseau de train miniature. Trente ans après leur construction au début des années 1990, les rails, tunnels et ponts installés dans le jardin de retraités habitant dans la région de Zürich, ont été jugés illégaux par la justice cantonale en décembre dernier. La faute au statut "agricole" du terrain, qui empêche une telle construction, raconte le journal local Landboten, cité par 20 Minutes.

Ils avaient pourtant acheté ce terrain "montagneux" spécifiquement pour y mettre au point leur réseau ferroviaire, conçu à l'échelle 1/45. Le mari, professionnel de l'industrie ferroviaire, avait ensuite quelque peu modelé le terrain pour pouvoir y installer deux voies de 80 mètres et 55 mètres entrelacées entre buissons et rochers. Il entretenait depuis le petit réseau, que des enfants du quartier venaient régulièrement visiter.

"Mon hobby a été détruit", regrette-t-il, alors que le couple a annoncé qu'il n'avait pas l'énergie pour faire appel de la décision.

Les deux retraités ne savaient pas que le reste de leur terrain était inconstructible lorsqu'ils se sont installés dans leur maison. Mais le conseil communal (équivalent du conseil municipal français) s'est rendu compte de l'illégalité du réseau miniature il y a deux ans.

Il a alors ordonné qu'il soit démantelé, une décision que le couple a contesté sur la base de sa bonne foi. Un premier jugement a alors estimé que l'injonction à détruire l'installation était disproportionnée: le petit train semblait sauvé.
C'était sans compter sur le recours d'un voisin devant le tribunal administratif du canton de Zurich. La juridiction a estimé que le couple aurait dû consulter le plan de zone avant de se lancer dans les travaux et même d'acheter le terrain. L'épouse estime ce jugement est "d’une méchanceté sans nom".
En plus de l'obligation de démantelement, les retraités vont devoir verser 4500 francs suisses à leur voisin pour les dépenses qu'il a engagées, ainsi que 8000 francs suisses de frais de justice. (selon BFMTV)
9 avril 2023

Afghanistan : Interdiction pour les femmes de travailler pour l’ONU

Le porte-parole de l’ONU a dénoncé une décision « inacceptable et franchement inconcevable ».

afghanistan

Les droits des femmes ne cessent de reculer en Afghanistan. Les talibans ont étendu aux Afghanes employées par l’ONU, « essentielles » pour la distribution de l’aide humanitaire, l’interdiction de travailler dans tout le pays, a annoncé mardi le porte-parole de l’ONU, dénonçant une décision « inacceptable et franchement inconcevable ».

La mission des Nations unies dans le pays (Manua) avait indiqué plus tôt dans la journée que les employées afghanes de l’ONU, jusqu’ici épargnées par ce type de mesures restrictives, avaient été empêchées de travailler dans la province de Nangarhar, dans l’est de l’Afghanistan.

« Inconcevable »

« La Manua a entendu parler d’un ordre des autorités de facto qui interdisent aux employées nationales de l’ONU de travailler » et « on nous a dit par différents canaux que l’interdiction s’applique à tout le pays », a déclaré à la presse le porte-parole du secrétaire général de l’ONU Stéphane Dujarric. Notant qu’aucun ordre écrit n’avait été reçu à ce stade, il a précisé que des responsables de l’ONU devaient rencontrer les autorités mercredi à Kaboul pour tenter d’obtenir de la « clarté ».

« Pour le secrétaire général [Antonio Guterres] une telle interdiction serait inacceptable et franchement inconcevable », a-t-il ajouté, dénonçant la volonté de « saper les capacités des organisations humanitaires d’aider ceux qui en ont le plus besoin ».

Des craintes exprimées en amont

Le 24 décembre 2022, le ministère afghan de l’Economie avait annoncé que les 1.260 ONG exerçant dans le pays avaient désormais interdiction de travailler avec des femmes afghanes, en raison de « graves plaintes » quant au non-respect du port du hijab, qui doit couvrir entièrement le corps et le visage. L’ONU n’était toutefois pas concernée.

Dans un discours prononcé devant le Conseil de sécurité des Nations unies le 8 mars, Journée internationale des femmes, la cheffe de la Manua, Roza Otounbaïeva, avait néanmoins fait part de ses inquiétudes. « Nous craignons également que le personnel féminin national travaillant pour les Nations unies soit également interdit », avait-elle déclaré. (selon "20 minutes")

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