Aujourd'hui, 56 millions de Français possèdent un téléphone portable. Pour les faire fonctionner, 47 000 antennes-relais maillent le territoire national.
60 appels simultanés par antenne. - Quel que soit l'opérateur, une antenne ne peut pas supporter plus de 60 appels (reçus ou donnés) en même temps. Si vous êtes la 61e personne à essayer d'appeler, cela bloquera jusqu'à ce que l'un des 60 appelants raccroche ! Les normes de puissance des antennes, en volts par mètre, sont limitées (entre 41 et 61 V/m). On n'en installera pas de plus fortes, mais davantage, en fonction des besoins. Il s'agit surtout de secteurs urbanisés. Ne pas avoir de réseau, c'est rare mais il reste quelques « trous », surtout dans les fonds de vallée, mais aussi le long de la D-424 à Val de Villé.
Installer une antenne : ce que dit la loi. - Pour installer une antenne, les opérateurs doivent obtenir l'accord du propriétaire de l'emplacement (payé entre 2 000 et 3 000 E par an). Ils doivent aussi prévenir la mairie. Depuis 2007 existe un guide des relations entre opérateurs et communes. En 2007, un projet de loi soutenu par Jean-Pierre Decool, député-maire de Brouckerque, repoussant les antennes à 300 m des habitations, n'a pas abouti.
Les évolutions technologiques. - Pour téléphoner, le signal envoyé par le portable à l'antenne est faible. Des normes de puissance de 0,6 V/m suffiraient. Or, le téléphone peut à présent traiter des images, du son, de la vidéo, bientôt la télé. Des technologies gourmandes en micro-ondes et qui nécessitent plus d'antennes. Les opérateurs espèrent, grâce au développement de la télévision numérique, récupérer les anciennes fréquences de la télé analogique, car il s'agit du même type d'antennes.
Trop d'antennes ? - Les opérateurs s'en défendent, expliquent qu'ils sont soumis à des contraintes : ils ont l'obligation de renforcer le nombre d'antennes le long d'axes prioritaires (routes, lignes TGV) et de desservir les « zones blanches » (sans réseau). Lles opérateurs ont acheté des licences 3G qui doivent fonctionner. « Nous devons en 2010 couvrir 98 % de la population. »
L'impact sur la santé. - « Les ondes radio et la santé sont un thème d'intérêt commun. Nous devons informer sur ce sujet », explique Jean-Marie Danjou, délégué général de l'Association française des opérateurs mobiles (AFOM). Depuis six ans, elle étudie et informe sur des sujets comme le vol, la sécurité routière, l'usage en voiture ou à l'école et... la santé. « L'OMS a émis un rapport basé sur 1 400 études, les antennes ne constituent pas de danger », assure l'AFOM. Pour qui c'est le téléphone à l'oreille qui est problématique. « Chaque appareil possède un débit d'absorption spécifique, le niveau maximal d'ondes radio auquel vous pouvez être exposé. » Ce DAS est limité à 2 watts/kg mais par précaution, l'usage de l'oreillette est conseillé. Pour l'AFOM, c'est la confusion entre les nuisances du téléphone à l'oreille et celles supposées des antennes qui suscite toutes ces inquiétudes...
Antennes-relais et téléphones dangereux ? A chacun de se faire son idée.