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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
29 novembre 2012

Vous avez dit "diffamation" ?

La presse locale de ce jour (DNA) fait état d'une "plainte en diffamation" portée par le maire de Lièpvre contre un blogueur du Val d'Argent. Une longue déclaration du maire à son conseil, certes, mais où est le motif exact de la plainte ? Si vous trouvez, faites-le savoir dans les commentaires ! Quant à la forme ? Portée auprès du Procureur de la République le 12 juillet, cette plainte aurait déjà dû être jugée, le délai de prescription de 3 mois est passé ! Encore un document qui va remplir les poubelles du palais de justice ?

denis

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28 novembre 2012

La fin de l'UMP, pas la fin du monde

ump

27 novembre 2012

Alliot-Marie, décidément dans tous les coups

arton5660_f6ab2Quatre militaires français de l’ancien contingent "Licorne", basé en Côte d’Ivoire, sont accusés d’avoir tué l’Ivoirien Firmin Mahé, en 2005. Lors du procès qui s’ouvre mardi 27 novembre, le gratin de l’armée française va défiler à la barre.

Le procès devant la cour d’assises du tribunal de Paris de quatre militaires français de l’ex-contingent Licorne en Côte d'Ivoire accusés d’avoir tué par étouffement un présumé coupeur de routes, Firmin Mahé, au cours de son transfert à la prison de Man, le 13 mai 2005, s’ouvrira le 27 novembre et devrait s’achever le 7 décembre. Outre les quatre mis en examen (un colonel, un adjudant-chef et deux soldats), se succéderont à la barre huit généraux (dont Henri Poncet, à l’époque patron du détachement Licorne, et son supérieur, Bruno Cuche, ancien chef d’état-major de l’armée de terre), une demi-douzaine de colonels et…Michèle Alliot-Marie, ministre des armées de 2002 à 2007. Cette dernière fait par ailleurs l’objet d’une plainte déposée par les familles de militaires victimes du bombardement de Bouaké, en 2004.

Plusieurs témoins ivoiriens ont également été cités à comparaître, à commencer par Adèle Dito, l’ancienne maire adjointe de Bangolo, qui devrait déposer en faveur des accusés. Secrètement exfiltrée vers la France – où elle vit désormais – en novembre 2006, Dito a en effet toujours soutenu que Firmin Mahé, originaire de Bangolo, était un dangereux bandit. Une thèse totalement récusée par les proches de ce dernier, défendus par l’avocat d’origine camerounaise Fabien Ndoumou.

Problèmes de passeports

Une dizaine de membres de la famille de Mahé, dont sa compagne, Édith Zahe Die, et son fils de 8 ans, l’un et l’autre témoins de son arrestation, sont ainsi attendus au procès. Problème : si l’État français s’est engagé à les prendre en charge (billets d’avion, hébergement, restauration, frais de visas, etc.) pendant toute la durée des audiences, aucun d’eux ne disposait, à la veille de l’ouverture des débats, des passeports numériques ivoiriens obligatoires pour quitter le territoire.

« Rien n’a bougé. C’est le statut quo », déclare aujourd’hui Me Ndoumou. Il ajoute, amère : « Je trouve inconcevable cette disparité de traitement entre la partie civile et les prévenus. Surtout lorsque l’on voit qu’Adèle Dito est en France et prise en charge. » Fabien Ndoumou dit avoir écrit au président Alassane Ouattara pour lui demander son aide et n’avoir, pour le moment, reçu aucune réponse. Cités pour témoigner dès le 28 novembre, les membres des parties civiles pourront être entendus, au plus tard, à la fin de cette semaine. C’est donc une véritable course contre la montre qui s’engage, pour les proches de Mahé et leur avocat, qui affirme : « Je vais me battre pour que mes clients soient auditionnés, pour obtenir justice dans cette affaire. » (Jeune Afrique)

25 novembre 2012

Le train de Elzach est inconnu sur Google

elztalPlanifier un voyage par ordinateur ou smartphone, rien de plus facile. Pourtant il est impossible d'y trouver les horaires des trains et des bus remontant l'Elztal ! Alors même que Google permet aux voyageurs d'avoir les horaires et les tarifs de Walkirch à Hambourg ! Car, depuis la mi-septembre, Google rend ce service à travers toute l'Allemagne.  Mais le BSB (Breisgau-S-Bahn) et le SBG (Südbadenbus) ont été oubliés. Il est même indiqué que de Waldkirch à Elzach, il faut prendre le taxi ! Hé oui, le monde n'est parfait nulle part ! On a bien déjà vu chez nous, les poids-lourds, dirigés au GPS, se perdre dans les vignes au pied du Haut-Koenigsbourg !

24 novembre 2012

Alliot-Marie et OSS-117 (suite)

mam11Qui étaient les pilotes de l'aviation "ivoirienne" qui a bombardé le camp français de Bouaké en novembre 2004, faisant 9 morts et 38 blessés parmi les militaires ? Quelques jours après cet acte de guerre, 10 biélorusses sont arrêtés au Togo et remis à l'armée française : deux d'entre eux reconnaissaient avoir piloté les Sukhoï russes lors du bombardement. Mais sur "ordre venu de très haut", ces pilotes n'ont pas été interrogés et libérés (ou plutôt, remis aux autorités russes). Quel était le but de l'opération ? Justifier l'aide française aux rebelles du nord ! au prix du sang français ! Et ces "hauts placés" n'ont pas hésité à participer aux obsèques nationales des 9 soldats tués ! Quel cynisme! Voir la photo ci-contre avec Jacques Chirac, président de la République, Jean-Pierre Raffarin, premier ministre, et Mme Michèle Alliot-Marie, ministre des Armées, et de nombreux ministres ! Qui a donné l'ordre ? Qui était au courant ?

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Passeports des pilotes biélorusses "dits ivoiriens" des avions Sukhoï ayant bombardé le camp français.

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23 novembre 2012

Alliot-Marie : n'est pas OSS-117 qui veut !

alliot_marie_MAM_fondation_subventionLes faits remontent à 2004, mais la procédure ne fait que commencer. Des familles de militaires victimes du bombardement du camp français de Bouaké, en Côte d'Ivoire, ont déposé plainte mercredi 21 novembre contre Michèle Alliot-Marie pour complicité d'assassinats.

Déposée auprès de la Cour de justice de la République, elle vise Michèle Alliot-Marie car celle-ci était ministre de la Défense au moment du bombardement, le 6 novembre 2004, par deux avions des forces loyalistes ivoiriennes, d'un camp de l'armée française à Bouaké. Neuf militaires français et un civil américain avaient péri, tandis que 38 soldats avaient été blessés.

Les familles des soldats accusent Michèle Alliot-Marie d'entrave à la justice. Leur avocat, Jean Balan, a accusé à plusieurs reprises l'ancienne ministre de la Défense d'avoir, "dès le début de l'affaire", cherché à "saboter l'action de la justice afin d'éviter, à tout prix, que la vérité ne soit connue".

Cette nouvelle plainte, révélée par Mediapart, intervient en parallèle de l'information judiciaire pour assassinat et tentative d'assassinats ouverte en 2005, après une plainte contre X des famille, dans laquelle l'ancienne ministre avait été entendue comme témoin en mai 2010.

Le 6 novembre 2004, deux avions Sukhoï-25 des forces loyalistes ivoiriennes bombardent un camp de la force Licorne à Bouaké (centre de la Côte d'Ivoire), tuant neuf militaires français et un civil américain, et blessant 38 soldats.

Immédiatement après, l'armée française avait détruit l'aviation ivoirienne, provoquant une vague de manifestations antifrançaises à Abidjan. Deux ans plus tard, une polémique avait éclaté après que l'on a découvert que huit Biélorusses, parmi lesquels deux pilotes, avaient été arrêtés par les autorités togolaises quelques jours après le bombardement, puis mis à disposition des services français avant d'être libérés.

En outre, dès le lendemain du bombardement, quinze personnes dont deux Biélorusses avaient été arrêtées par les forces françaises avant d'être relâchées et remises aux forces russes. Des témoins avaient assuré que certains étaient pilotes ou mécaniciens d'avions.

imagesPressée de s'expliquer par la justice, l'ex-ministre, entendue comme témoin, avait affirmé le 7 mai 2010 qu'il n'y avait alors "pas de base juridique puisque pas de mandat d'arrêt international" pour interroger les huit Biélorusses arrêtés par le Togo.

Michèle Alliot-Marie avait par ailleurs mis en avant "l'impossibilité juridique" pour justifier d'avoir remis aux autorités russes les 15 personnes arrêtées à l'aéroport d'Abidjan. "Il pouvait être intéressant de connaître leur statut et leurs activités", a-t-elle concédé, mais "aucune base juridique ne le permettait".

De son côté, le général Poncet, qui commandait la force Licorne en Côte d'Ivoire, avait fait part à la justice de son incompréhension devant l'ordre qu'il avait reçu de les libérer sans les auditionner. Interrogée sur sa connaissance de télégrammes diplomatiques décrivant précisément l'action des forces ivoiriennes les jours précédant l'attaque contre le camp français, la ministre a répondu avoir été informée avec retard.

Ce nouveau rebondissement confirme la thèse évoquée plusieurs fois par des acteurs de cette affaire, thèse selon laquelle le président Gbagbo et son armée n'avaient aucune responsabilité dans la mort des soldats français, et que leur mort avait été commanditée directement par le gouvernement d'alors, afin de justifier l'implication de la France (aux cotés de la rébellion) dans le conflit ivoirien.

22 novembre 2012

2013 : 20ème anniversaire du jumelage Elzach - Villé

elzachvillePour le vingtième anniversaire du jumelage Villé - Elzach, les deux bourgades ont quelques projets de festivités et une première réunion de concertation a déjà eu lieu. Si les rencontres entre Villé et Elzach sont très anciennes, le jumelage officiel entre le canton de Villé et Elzach date de 1993. La réunion ayant été organisée dans les locaux de la comcom, on peut bien parler de jumelage Val de Villé - Elzach et non Villé - Elzach. Certes il n'y aura pas de manifestation pompeuse à Villé, mais plutôt des actions communes entre associations. "Nous verrons ce qui est possible" a déclaré le tout nouveau Bürgermeister d'Elzach Roland Tibi à la tête d'une délégation d'une trentaine de personnes. Quant au maire de Villé il a relevé que le jumelage est allé en se développant dans les vingt dernières années tandis que le président de la comcom Jean-Marc Riebel tenait à rester dans la simplicité. L'argent se ferait rare dans la vallée ? Alors les actions retenues sont pour le moment : rencontres entre les écoles, rencontres sportives (une rencontre amicale est prévue entre les joueurs de football de Villé et ceux de Elzach-Yach, un groupe de cyclistes villois est invité à la "Schwarzwaldrundfahrt", randonnée qui dure plusieurs jours, le Club Vosgien continuera ses contacts, et les clubs de seniors des jumelés se rencontreront aussi. Parmi les groupes badois qui viendront à Villé, citons un club d'accordéon, la musique municipale, la Société de Musique de Prechtal, le groupe de danse folklorique de Oberprechtal, le "Kirchenchor Sankt-Niklaus". des expositions de peintres et sculpteurs auront également lieu. Et du côté villois ? Les villois participeront au Naturparkmarkt 2013, sorte de marché du terroir. Roland Tibi s'est imposé comme le véritable moteur de cette année d'anniversaire 2013, du côté villois il reste encore des activités à trouver...

21 novembre 2012

Vol de bois : une épidémie qui se répand !

Nous avions déjà évoqué les vols de bois dans le Val de Villé (certains revendant même, paraît-il, ce bois volé) ! Et voilà, qu'à lire le magazine TONIC de novembre, on apprend que de telles pratiques ont aussi lieu à l'autre bout de l'Alsace. Le vol de bois, la peste redoutée des bûcherons!

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20 novembre 2012

Fin de la Françafrique ? La Corsafrique continue !

cafederommeC'est un simple fait divers qui a mis la puce à l'oreille. Un Français voyageant en Côte d'Ivoire passe une nuit à côté du grand stade Houphouët-Boigny dans un casino-restaurant-bar-hôtel "Café de Rome" à Abidjan. Après quelques jeux en salle, il passe à d'autres jeux en compagnie d'une jeune fille. Quelle ne fut pas sa stupeur au réveil, la jeune fille avait disparu... avec son portefeuille, ses papiers, son argent. L'affaire ne fait que commencer.  Car "le consommateur de sexe" ne s'est pas tu et est allé raconter son aventure à des personnalités bien placées. Il lui fallait au minimum des papiers pour rentrer chez lui ! Quant à trouver un patron de cette drôle de boîte, très difficile ! Alors il a fallu chercher, et qui cherche trouve ! Ce genre de casino-hôtel fait partie d'une chaîne d'établissements se situant au Sénégal (3 à Dakar), au Gabon, au Cameroun et en Côte d'Ivoire. Et ces établissements font partie d'un groupe ANFA Sa, qui a son siège à Chiasso (Suisse) puis Genève, 7, rue des battoirs, avocats : Kayser & Böhler, inscrit au registre du commerce le 5/3/02 sous le numéro CH-524-3001266-8 ! Et à retrouver le nom des propriétaires ? Nous l'avons retrouvé grâce à "Jeune Afrique" qui a publié le 5/11/2008 : 

jpg_Machine_a_sous_Bakw_ca153"Fer de lance de la colonisation française en Afrique occidentale et équatoriale, les ressortissants français originaires de Corse y ont notamment investi dans la restauration et l’hôtellerie. Et de Dakar à Brazzaville, quelques grandes familles sont toujours très actives sur ce créneau. Certaines ont même étendu leurs activités aux jeux de hasard. Ainsi, dans la capitale sénégalaise, Maurice Raineri (*) dirige le Casino du Cap-Vert et le Café de Rome, des actifs regroupés sous la bannière du groupe Anfa, basé à Genève. Mais qui ne se limitent plus au Sénégal, puisqu’un Café de Rome a également ouvert à Abidjan. Autre pays, autre groupe... Celui fondé par Robert Feliciaggi concentrait, à l’origine, ses activités en Afrique centrale. Originaire de Pointe-Noire, celui-ci a su faire fructifier ses relations politiques pour faire du business. Pêche, import-export, hôtellerie, il se diversifie dès le début des années 1980 en ouvrant ses premières salles de jeux, les « Fortune’s Clubs ». Très vite, ses machines à sous et ses casinos vont essaimer à travers l’Afrique centrale, avant de gagner l’Afrique de l’Ouest. Dans les années 1990, Feliciaggi s’associe avec un autre Corse, Michel Tomi. Tous deux vont se lancer dans les courses hippiques. Le principe est simple : faire parier les turfistes africains sur le tiercé français. Au Sénégal, puis au Cameroun, au Gabon et ailleurs, le PMU s’africanise. Dix ans plus tard, les sociétés de paris mutuels sont présentes dans une quinzaine de pays, emploient 4 000 personnes et génèrent des bénéfices qui se chiffrent en milliards de F CFA. Mais en l’absence de comptes consolidés, difficile d’avancer des montants. La disparition du « père fondateur » du groupe, assassiné de trois balles de calibre 38 sur le parking de l’aéroport d’Ajaccio, le 10 mars 2006, ne va pas contrarier ce succès. Outre les paris et les casinos, le groupe de Michel Tomi se diversifie en se lançant dans le transport aérien. En mars 2005, il fonde la compagnie Afrijet Business Service, spécialisée dans l’aviation d’affaires. Et en octobre dernier, le fils de Michel, Jean-Baptiste Tomi, prend la direction de la compagnie Gabon Airlines, en remplacement de Christian Bongo." Michel Tomi, encore un corse au CV sulfureux. Et le journal satirique "Backschich" complète l'information dans un article intitulé "Corsa Nostra ".

En début d'année 2012, le gouvernement de Ouattara avait décidé la démolition du "Café de Rome" d'Abidjan (voir koaci.com ). A l'heure actuelle, on parle plutôt d'un agrandissement de l'établissement. Alors que François Hollande a annoncé la fin de la Françafrique ! Visiblement la Corsafrique va subsister ! A noter que le casino comprend une partie "hôtel" dont vous pourrez lire sur les dépliants discrets : " LE CAFE DE ROME VOUS ACCUEILLE ET VOUS OUVRE LES PORTES D’UN LIEU OU TOUTES LES FOLIES SONT PERMISES ET VOS ENVIES SATISFAITES !" On n'arrête pas le progrès...

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Pour cause de pollution lagunaire, le gouvernement ivoirien avait décidé début 2012 la démolition du complexe "Café de Rome".

Aujourd'hui, le complexe est en voie d'agrandissement. 

(*) Maurice Raineri, propriétaire des Cafés de Rome a même une page facebook où il se dit Directeur General du Cafe de Rome, Casino,MAS, Brasserie, Hôtel,Salle de Poker et  Directeur Casino du Cap Vert, Salle de Jeux, Machines à sous, Salle de Poker, Restaurant, Hôtel, Discothèque, Piano bar.

(**) Une élimination de l'empereur des jeux africains par des rivaux ambitieux ? : lire l'article du lFigaro

19 novembre 2012

Tramway de Bamako : les Maliens en veulent-ils ?

translohr_ste6_t6Depuis un certain temps, la Société Lohr, soutenue par la municipalité de Strasbourg, est sur les rangs pour réaliser un tramway, à Bamako, capitale du Mali pays surtout éprouvé par la guerre contre les islamistes et AQMI, qui occupent le nord du pays, appliquant très strictement la charia. Un Mali en plus marqué du sceau de la pauvreté. Alors voilà ce qu'a écrit un journaliste malien :

"300 milliards de FCFA, c’est le coût des deux futures lignes de tramway que l’on présente désormais dans une presse généreuse, comme la future et grandiose réalisation du président Amadou Toumani Touré, le Top des Tops du PDES.

16_ATTUn ATT qui semble vouloir plus frapper les imaginations, que de se préoccuper d’une vraie politique de développement qu’il définit lui-même, à chaque occasion, comme la résolution des problèmes les plus urgents des gens. Or, s’agissant des problèmes « infrastructurels » des Bamakois, on n’a pas besoin de sortir de Ponts et Chaussées, pour les identifier et même pour les résoudre.

Tout le monde a vu l’effervescence, on aurait dit un budget national bis, que les 180 milliards de la Sotelma ont produit et l’usage que l’on se proposait d’en faire. Imaginez alors, ce que l’on peut réaliser, sans quitter le domaine des routes et autres réalisations voisines avec 300 milliards.

Yirimadio, à moins d’un kilomètre du stade du 26 mars, désormais en pleine ville, n’a ni l’eau ni l’électricité et ses populations n’ont pas compris que l’on soit passé par-dessus eux pour aller construire une cité de 700 logements avec toutes les commodités à Niamana. Missabougou n’a aucun caniveau, Sikoroni, presque voisine de Koulouba, n’a aucun poteau électrique et ne parlons pas de Djicoronipara ni de Talico encore moins de Chédabougouni, les jours de pluies.

La poussière de Bamako, aux heures de pointe, n’est pas seulement le fait de l’harmattan ou des chantiers en cours et sa densité est surement visible de ce poste d’observation privilégié qu’est Koulouba.

Cette épaisse brume assassine est le fait de l’absence de routes bitumées, de drains, d’espaces verts, de jardins, de promenades, d’esplanades, de parkings, de lampes, de trottoirs, d’assainissement etc. Bamako la propre, Bamako la coquette. Pour cela il faut d’abord boucher les nids de poule et chasser les ténèbres.

bamako5Ce d’autant plus que l’électricité dédiée à la bonne marche de cette nouvelle machine conviendrait mieux aux ménages, ce d’autant plus qu’il faudra bousculer toute la ville pour lui frayer un chemin sans compter que son prix sera forcement prohibitif pour des personnes qui peinent tous les matins à trouver le prix de « sotrama ».

N’imaginons même pas les traumatismes multiples pour tous ces porteurs de baluchons, vendeurs au grand marché de Bamako. Un tramway donc pourquoi faire sinon que pour se faire plaisir, flatter son égo et entrer dans une Histoire où l’on est déjà.

Pourquoi sinon endetter plus encore le pays, inutilement. Pour que cet emprunt (car il s’agit d’un crédit à contracter et à rembourser) puisse, par son utilisation réaliste profiter au plus grand nombre et plus longtemps, pourquoi ne pas construire pour 50 milliards le pont de Bacodjicoroni, les cinquante kilomètres du boulevard du Cinquantenaire pour 50 autres milliards et en prime mille autres réalisations pour le pays.

Ce que nous attendons de nos autorités c’est qu’elles nous développent, pas qu’elles nous impressionnent.

Ce que les Maliens attendent de leurs dirigeants c’est qu’ils accompagnent un mouvement, une dynamique engagée depuis l’indépendance, non qu’ils courent devant sans se soucier des affamés, des malades et des chômeurs, au mental atteint, qui s’échinent derrière.

Le tram c’est surement le progrès mais le développement lui-même n’est il pas une question de strates, de paliers, d’étapes dont l’inobservation conduit à ses ratés monumentaux qui plombent tout sur leur passage.

Et il ne restera que le sourire amer qui accompagne tous les éléphants blancs africains, du Transgabonais de Bongo en passant par la basilique de Yamoussokro d’Houphouët et la fusée du Zaïrois Mobuto Séssé Séko."

B.Daou - Afribone

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