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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
31 juillet 2013

"African Music Festival" de Emmendingen : Roberto Bianco

bianco1Jeudi, 1er août à 18 h : Emmendingen accueillera au "Schlossplatz" l'African Music Festival, avec la tête d'affiche Roberto Bianco, une star outre-Rhin, mais pas seulement ! Agé de 76 ans, et depuis 50 ans en Allemagne, il est surtout connu pour ses tubes "Ein bisschen Spass muss sein" (il faut toujours un peu d'humour) et "der Puppenspieler von Mexiko" (le marionnettiste de Mexico).  Roberto Bianco se défend de n'être qu'un chanteur de la volksmusik. Il connaît tout autant le jazz, la musique sud-américaine, etc... Il chante de tout. Il est d'ailleurs originaire de Cuba, où sa mère était une grande actrice de variétés et son père et son oncle ses partenaires dans des revues.Il est venu en Europe avec le sang et le rythme cubain. Il a fait ses études à Madrid jusqu'en 1957, date où il est venu en Allemagne. Repéré par Joséphine Baker lors d'une tournée à Wiesbaden, celle-ci lui a appris le métier de la scène : comment on s'y place, comment on s'y déplace. Revenu récemment à La Havane, il y a rencontré le groupe "les Soneros de Verdad" qui l'on accompagné en Allemagne, en compagnie du célèbre pianiste Chucho Valdès et leur chanteur Mayito Rivera. Leur tube actuel conçu à La Havane : "Si sonries, viviras". A découvrir, jeudi, avec ce groupe de sept artistes qui entourent Roberto Bianco.

Mayito Rivera

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30 juillet 2013

30000 € pour le Sarkothon au Congo-Brazzaville ?

Jean François Copé chez le dictateur Sassou Nguesso pour remplir les caisses de l’UMP : la Françafrique à la mode 2013 !

cop_Harlem Désir, premier secrétaire du Parti Socialiste, a dénoncé dimanche la « politique business » et le « mélange des genres » pratiqués par Jean-François Copé, en allusion à la « conférence rémunérée » à laquelle a participé le président de l’UMP la semaine dernière à Brazzaville. « Un chef de parti de notre pays n’a pas à être payé pour des prestations au service d’intérêts privés à l’étranger. Cette politique business du président de l’UMP en Afrique est profondément choquante, elle est contraire à tous les principes d’éthique et de transparence », a écrit Harlem Désir dans un communiqué. Selon lui, « ce mélange des genres doit cesser ».

Contacté, l’entourage de Jean-François Copé a confirmé la participation du numéro un de l’UMP la semaine dernière à un forum économique organisé dans la capitale du Congo par le magazine Forbes. Il a en revanche refusé de commenter les propos d’Harlem Désir. Jean-François Copé comptait parmi les intervenants du Forum Forbes Afrique 2013 aux côtés de patrons, d’hommes d’État africains, de Kofi Annan, ancien secrétaire général de l’ONU. L’ancien Premier ministre belge et eurodéputé Guy Verhofstadt et l’homme d’affaires français Matthieu Pigasse (coactionnaire du groupe Le Monde, dirigeant de la banque Lazard) étaient également annoncés au programme.

La participation de dirigeants politiques à des conférences contre rémunération n’est pas exceptionnelle. Elle est pratiquée par d’anciens chefs d’État ou de gouvernement, tels Bill Clinton, Tony Blair, Nicolas Sarkozy ou encore le socialiste Michel Rocard. Pour Harlem Désir toutefois, cela ne doit pas concerner « des responsables politiques en fonction ». (-) Selon Le Journal du dimanche, citant « un spécialiste » non identifié, Jean-François Copé « pourrait avoir empoché 30 000 euros » en donnant cette conférence mercredi dernier à Brazzaville.

Avec AFP (Oeil d'Afrique)

Tout est bon pour le Sarkothon !

29 juillet 2013

Le respect du peuple ?

Décidément, certains élus UMP connaissent le sens du mot démocratie : "Le peuple s'exprime, nous on décide !" Voir le texte publié par "L'Alsace" de Franck Dudt, conseiller municipal de Masevaux.

dudt

A voir : http://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/1216/AN/745.asp 

28 juillet 2013

La Suisse n'aime pas les transfrontaliers français

transfrontalierOn les juge paresseux, arrogants et revendicateurs. Des recruteurs écartent désormais les candidatures de personnes de nationalité française.

«Suisse et résidence suisse». Cette exigence sur la nationalité et le domicile apparaît de plus en plus souvent sur les annonces en ligne de chasseurs de têtes. But de la manœuvre? Eviter les transfrontaliers et les Français. C’est ce que confirment les agences de placement, qui disent répondre aux exigences des employeurs - des entreprises actives en général dans la banque ou la finance. Pourquoi cette discrimination? Les patrons craignent d’engager des Falciani ou des Condamin-Gerbier en puissance.

Impossible de prouver les abus

Mais même dans des secteurs moins sensibles, comme la construction, les Français sont boycottés: ils sont paresseux, râleurs et prétentieux, jugent les entreprises qui n’en veulent pas. Cette exclusion a priori est évidemment contraire aux accords sur la libre circulation, mais comment prouver qu’il y a abus? Pas idiots, les employeurs opèrent en général leur tri de façon plus subtile, par exemple en exigeant la maîtrise de l’allemand pour un poste où cette langue n’est pas nécessaire. (Le Matin)

27 juillet 2013

Lorraine : un député-maire PS lorrain conteste Marylise Lebranchu

laurentkalinowskiLaurent Kalinowski a décidé de se faire l’avocat de tous les fonctionnaires de Moselle-Est. Pour endosser ce rôle, le député maire PS de Forbach prend le risque de défier le gouvernement Ayrault.

Kalinowski s’oppose frontalement à la suppression de l’indemnité de résidence sur les fiches de paie de tous les agents publics des ex-communes dites minières de Moselle (lire RL du 20 juillet). L’ensemble des serviteurs de l’Etat de l’Est mosellan est concerné : policiers, profs, agent des collectivités, personnels des hôpitaux publics… exerçant de Boulay à Bitche en passant par Saint-Avold, Forbach et Sarreguemines.

Dans un courrier au préfet Nacer Meddah, le parlementaire du Bassin houiller informe le représentant de l’Etat en Lorraine qu’il a demandé à ses services financiers de la Ville de Forbach « de surseoir à l’exécution de cette décision » dans l’attente d’une réponse de la ministre de la Fonction publique sur sa demande d’annulation de la directive.

La fin de l’indemnité de résidence ampute le salaire des fonctionnaires de 1 %.

Kalinowski a aussi écrit à Marylise Lebranchu, ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, ainsi qu’à Bernard Cazeneuve, ministre du Budget.

«Je comprends la nécessité d’une réforme de l’indemnité de résidence compte tenu de l’ancienneté des textes la régissant , écrit le député maire de Forbach, permettez-moi néanmoins de manifester une certaine surprise quant au manque de concertation avec les différents acteurs concernés».

Appliquée partout… à Metz, Nancy et Strasbourg

marylise_lebranchu_ministre_de_la_reforme_de_l_etat_et_264116Pour faire changer d’avis les ministres, Laurent Kalinowski prend prétexte du futur Pacte Etat-Région, annoncé en grande pompe afin de soutenir la Lorraine. « Seule une mobilisation forte et unanime de nos fonctionnaires nous permettra de relever le défi du redressement économique de notre territoire. Or, cette décision leur renvoie un message particulièrement négatif et démobilisateur », analyse le parlementaire socialiste.

Surtout, Laurent Kalinowski a constaté que l’indemnité de résidence aux fonctionnaires restait d’actualité dans la majorité des villes et des régions de France. Elle s’applique même dans la majorité des communes du sillon mosellan, dont Metz, mais aussi à Nancy, Strasbourg, notamment sous le prétexte du niveau élevé des loyers.

Loyers élevés ? C’est justement le cas à Forbach. Laurent Kalinowski n’oublie pas de le préciser à Marylise Lebranchu et Bernard Cazeneuve. « Bon nombre de communes de ma circonscription sont concernées par le décret du 21 juillet 2012 encadrant l’évolution des loyers. Le secteur ayant fait l’objet de tensions inflationnistes, il me paraîtrait injuste de supprimer cette indemnité de résidence », conclut-il.

Les centrales syndicales CFTC et CGT ont également manifesté leur désapprobation face à la suppression de cette prime aux fonctionnaires. Jean-Louis Roselli, vice-président de la FAFPT de Moselle (Fédération Autonome de la Fonction Publique Territoriale) est remonté : «L’indemnité de résidence n’avait rien d’un privilège, c’était une mesure incitative à exercer dans des endroits qui n’avaient rien de destinations de rêves pour des fonctionnaires.»

Stéphane MAZZUCOTELLI (Le Républicain Lorrain)

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24 juillet 2013

Péages d'autoroutes trop chers

peage_620x295C'est le temps des vacances ! on prend l'autoroute avec la voiture familiale, la caravane ou le camping-car et c'est parti pour un millier de kilomètres vers le sud et la plage. Le péage ? un détail. C'est le moment choisi pat la Cour des Comptes pour donner son avis !

Les tarifs des péages autoroutiers sont trop élevés et les sociétés autoroutières, privatisées depuis 2006, dominent excessivement le rapport de force avec l'Etat, selon un rapport de la Cour des comptes publié mercredi. Auditionné par la commission des finances de l'Assemblée nationale, Didier Migaud, le premier président de la Cour des comptes, a relevé que "les bénéfices (des sociétés autoroutières ndlr) n'ont pas vocation à être réinvestis ou à conduire à une baisse des tarifs".

Le système retenu pour calculer les tarifs des péages a aussi conduit à "des augmentations tarifaires supérieures à l'inflation", critique la Cour des comptes dans son communiqué. Vinci Autoroutes, APRR et Sanef ont touché 7,6 milliards d'euros de péages en 2011, précise-t-elle. Les relations entre Vinci Autoroutes, APRR et Sanef, qui représentent les trois quarts du réseau autoroutier, et l'Etat, sont fixées par des contrats de concessions. Or "la négociation des avenants aux contrats de concession (notamment les contrats de plan) et le suivi par le concédant (assuré par le seul ministère chargé des transports) des obligations des concessionnaires se caractérisent par un déséquilibre au bénéfice des sociétés autoroutières", souligne la Cour dans un communiqué. Par ailleurs, "l'Etat ne se montre pas assez exigeant en cas de non-respect de leurs obligations par les concessionnaires, qu'ils s'agisse de préserver le patrimoine, de respecter les engagements pris dans les contrats de plan ou de transmettre les données demandées" par l'Etat, ajoute la Cour.

La Cour recommande notamment de "mettre en oeuvre les dispositions contraignantes" si besoin et de "réaliser systématiquement une contre-expertise (...) de tous les coûts prévisionnels des investissements".

23 juillet 2013

Braderie et marché aux puces

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21 juillet 2013

Bibliothèque départementale : vers l'intercommunalisation ?

bibliothequeIl y a une dizaine d'années que le Conseil Général du Bas-Rhin cherche à se débarrasser des annexes de la bibliothèque départementale, comme celle de Villé. Et maintenant, en temps de crise, on s'y lance... pas à pas, pour ne pas effaroucher l'habitant contribuable local et ne pas faire trop de vagues.

Rappelons l'histoire de cette annexe : il existait autrefois un "bibliobus" qui allait d'école en école dans les zones rurales pour permettre aux élèves de ces régions reculées d'avoir les mêmes avantages que ceux des milieux urbains. Puis le conseil général fait un pas supplémentaire en créant des dépôts décentralisés, notamment à Truchtersheim et Villé, ce qui permettait aussi au public local de consulter les ouvrages sur place. Bien sûr, le SIVOM (ancêtre de la comcom) fut invité à céder gratuitement le terrain de construction !

bdbrIl y a un certain temps déjà, il était question pour le conseil général de fermer l'annexe de Villé et donc de renier la politique de donner un peu de culture au monde rural du fond des vallées. On laissait même entendre dans les bureaux strasbourgeois qu'on envisageait de laisser cette bibliothèque entièrement à la charge de la comcom !

Après ces grossières menaces, nous voilà arrivés à un compromis où la comcom prend en charge : la mise à disposition, la maintenance et l'entretien des locaux, les salaires de deux postes. Prochaine étape à craindre : la vente du stock à la comcom ? Kennel aura réussi son coup.

Voici en tous cas le texte exact de la délibération du 24 juin 2013, dont notre conseillère générale aurait pu nous informer (surtout qu'elle l'a votée) ! Cela aurait autant intéressé le contribuable val-de-villois qui va être obligé de vider un peu plus son porte-monnaie qu'un passage éclair du Tour d'Alsace cycliste dans 6 villages le 27 juillet prochain. Quant au président de la comcom, ne va-t-il pas nous faire "avaler cette couleuvre" tout en nous expliquant qu'il s'agit d'un progrès pour la vallée ?

Délibération n° CG/2013/13

Culture et patrimoine - 32 - Convention avec la communauté des communes du Canton de Villé en matière de lecture publique. 

Après en avoir délibéré, le Conseil Général (-) :

convention

 Faire passer la régression pour un progrès ! Nous dirons merci qui ? Kennel l'Africain ? Riebel le président de la comcom ? Mozziconacci la conseillère générale de la vallée du vélo et des navettes du Champ du Feu ? quand on est élu d'un canton dont la moyenne des salaires est parmi les plus basses du Bas-Rhin, on se devrait de faire attention à ce genre de décisions !

20 juillet 2013

Concert au marché

armand

Lundi, 22 juillet à 18h30

"Marché paysan"

Dambach-la-Ville

19 juillet 2013

Christine Lagarde vend la Roumanie !

roumaniesoldesPoste, fret, aéronautique, énergie, santé : dans tous les secteurs, la Roumanie brade. Des soldes imposés par le Fonds monétaire international pour rationnaliser l’économie du pays. «Il n’y aura bientôt plus grand chose de roumain en Roumanie», plaisante-t-on amèrement à Bucarest. Le pays est à vendre, ou du moins une dizaine de sociétés publiques, afin d’éponger les dettes. En 2009, frappée par la crise, la Roumanie emprunte 20 milliards d’euros au FMI, à Bruxelles et à la Banque mondiale pour ne pas couler. Sa croissance vient de chuter de 8,5 points et son déficit public culmine à 7,2% du PIB.

Pourtant, l’économie roumaine se portait plutôt bien quelques années auparavant, avec une croissance annuelle moyenne de 6,3% entre 2002 et 2008. La Roumanie préparait son entrée dans l’UE (devenue effective en 2007), tous les indicateurs étaient au vert. Le 1er juillet 2010, le président de centre-droit Traian Basescu est obligé de baisser les salaires des fonctionnaires de 25% et les retraites de 15%. La TVA passe de 19 à 24%. Environ 200 000 fonctionnaires sont remerciés les deux années qui suivent. Un véritable traitement de choc requis en contrepartie des 20 milliards d’euros d’aide. Outre cette politique d’austérité qui dure depuis trois ans, la troïka a imposé au pays de privatiser ses entreprises d’Etat pour attirer des capitaux et rendre ces sociétés profitables. «Inefficace», juge l’économiste roumain Ilie Serbanescu. « Ce sont des liquidations masquéesOn brade des entreprises déficitaires sous la pression du FMI ». 

85514905_oAinsi, la compagnie publique de fret ferroviaire CFR Marfa vient d’être rachetée par le Groupe Ferroviaire Roumain (GFR) pour 202 millions d’euros. Cependant, la valeur de CFR Marfa était estimée à 2 milliards d’euros il y a encore six ans. Dans le secteur du transport aérien, trois entreprises publiques endettées ou sur le déclin (IAR Ghimbav, Avioane Craiova et Romaero Băneasa) figurent aussi sur la liste des transactions. Le gouvernement roumain vendra aussi un quart de ses 96% de parts dans la compagnie nationale Tarom, membre de l'alliance SkyTeam.

Gaz, avions et nucléaire à vendre

Côté énergies, le gouvernement a proposé à la Bourse des paquets de 10 à 15 % de ses actions dans les sociétés d'État. Ces privatisations partielles concernent Transgaz (un transporteur de gaz), Romgaz (un producteur de gaz) et Hidroelectrica (un producteur d'hydroélectricité). Le gouvernement a aussi ouvert aussi 10% du capital-actions de Nuclearelectrica, la compagnie qui gère l'unique centrale nucléaire du pays. Une compagnie chinoise est intéressée.

Détenue à 75% par le gouvernement roumain, la Poste n’a pour l’instant pas trouvé d’acquéreur. Et pour cause, l’entreprise a accumulé plus de 120 millions d’euros de pertes ces quatre dernières années. Pour la rendre plus attractive, 3.650 salariés, soit 11% des effectifs, viennent d’être licenciés.

santeToutes privatisations confondues, les syndicats estiment que 17.000 emplois sont menacés à court terme. Déjà essorée par les mesures sur les salaires, la population encaisse aussi la hausse des prix du gaz et de l’électricité. La Roumanie s’est en effet engagée à libéraliser graduellement ces deux marchés, toujours pour se conformer aux attentes des institutions financières internationales. Un rattrapage des prix inévitable depuis l’entrée dans l’UE. « Vieil héritage du communisme, le gaz et l’électricité étaient encore vendus en dessous du prix de production », note Sandrine Levasseur, qui observe à l’OFCE la transition économique des pays d’Europe de l’Est. Tous ces changements ont fini par faire descendre les Roumains dans la rue en janvier 2012. Elément déclencheur, le projet du gouvernement de privatiser une partie du système de santé en faisant entrer quatre assureurs complémentaires privés sur le marché. Ce qui reviendrait donc à réduire le champ de la couverture médicale publique.

Les privatisations ont mauvaise presse en Roumanie. Après la chute du régime communiste de Nicolae Ceausescu en 1989, elles ont surtout profité à quelques hommes d'affaires corrompus qui se sont enrichis lors de la transition des années 1990. Le manque de transparence des transactions est toujours pointé du doigt aujourd’hui. Une opacité qui rend les investisseurs étrangers assez frileux. L'acquittement en décembre dernier de l’ancien Premier ministre Adrian Nastase a fourni une preuve supplémentaire de l'incapacité de l'Etat roumain à sanctionner les corrompus haut placés. Adrian Nastase avait été condamné en juin 2012 à deux ans de prison ferme pour avoir détourné plusieurs millions d'euros, en accordant sans appel d'offres un contrat de construction d'autoroute.

Les Roumains guettent le retour de la croissance

Les Roumains gardent aussi en tête le feuilleton rocambolesque autour de l’usine de produits chimiques Oltchim. Mise en vente l’été dernier à la demande du FMI, attribuée à un homme politique et magnat des médias pour 45 millions d’euros, l’entreprise a finalement été placée en liquidation volontaire car le repreneur n’avait pas les moyens de payer… «L’ouverture du capital a un côté violent pour les anciens communistes», analyse Sandrine Levasseur. Mais ça peut marcher selon elle. «La République tchèque a vendu des entreprises à des investisseurs étrangers à la fin des années 1990 et retrouvé la croissance en quelques années». Brutal, mais efficace, donc. Le changement de majorité en Roumanie n’a pas remis en cause les engagements du pays auprès des bailleurs de fonds, car le gouvernement a intérêt à se tenir à carreau pour débloquer d’autres aides. Depuis le prêt de 2009, le gouvernement a signé un deuxième accord de type préventif en 2011, soit un prêt de 5 milliards d'euros utilisables en cas d’urgence. Cela ne se voit pas encore au quotidien, mais la Roumanie sort doucement la tête de l’eau. «L'économie s'est stabilisée, même si la croissance est faible et qu'il faudra rester vigilant afin que la situation ne se détériore pas», déclarait fin juin Nemat Shafik, premier adjoint au directeur du FMI. Les prévisions affichent 1,6% de croissance pour 2013, après 0,9% en 2012 et 2,2 en 2011. Bien, mais pas top, nuance l’économiste Ilie Serbanescu: «La Roumanie est un pays émergent, il faut au moins 5 à 6% de croissance pour voir des effets sur les salaires».

Le FMI satisfait de la Roumanie

1dgLGouM7JbC_2tlCwOGcDl72eJkfbmt4t8yenImKBVaiQDB_Rd1H6kmuBWtceBJChristine Lagarde était à Bucarest les 15 et 16 juillet, pour sa première visite en tant que directrice générale du FMI. Le journaliste économique roumain Moise Guran voit cette visite d’un mauvais œil. «On se félicitera mutuellement et on remerciera le FMI d'avoir servi de ceinture de sécurité. Mais soyons honnêtes : la Roumanie a perdu quatre ans. Un accord du FMI est en réalité un blocage. Une période au cours de laquelle le gouvernement n'a fait qu'exécuter les décisions prises par quelques comptables obtus», écrit-il sur son blog. Il est encore un peu tôt pour dire si le FMI a réussi en Roumanie. En tout cas, l’institution aurait bien besoin d’un succès après les erreurs (reconnues) de son action en Grèce. Quant au gouvernement roumain, il espère être félicité pour ses efforts accomplis, en vue d’obtenir une nouvelle tranche de prêt pour 2013-2015. Il faudra pour cela continuer à vendre le pays.

(Lu dans Slate.fr)

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