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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
31 janvier 2022

"Ils n'ont rien à nous imposer !"

De plus en plus de Finlandais favorables à une adhésion à l'OTAN face à la pression russe

helsinki

Alors que rien n'indique une désescalade de la crise ukrainienne, l'inquiétude monte en Finlande, pays frontalier avec la Russie. À Helsinki, les habitants se méfient.

Les Finlandais observent la situation en Ukraine avec beaucoup d'attention. Et pour cause, c'est le  pays d’Europe avec la plus grande frontière terrestre avec la Russie (1.300 km). Et malgré une rencontre entre le chef de la diplomatie américaine et son homologue russe à Genève, vendredi 21 janvier, une attaque russe est possible "à tout moment", selon Washington.

Ce qui ne manque pas d'inquiéter la Finlande, où le débat sur une éventuelle adhésion à l'OTAN est désormais relancé, comme l'explique le directeur pour les études avancées de l'Université d'Helsinki : "Bien sûr que ça change la donne ! Les médias, par exemple, s'en servent pour faire les gros titres, explique Tuomas Forsberg, et puis les politiques qui sont en faveur d'une adhésion de la Finlande à l'OTAN saisissent toutes les occasions pour dire que c'est le moment, qu'il est presque déjà trop tard."

Selon le chercheur, de plus en plus de Finlandais y sont favorables, même s'ils restent minoritaires. Ils sont environ 30% pour l'instant. "Le vrai changement concerne ceux qui sont opposés. Pour la première fois, ils sont moins de 50%", affirme Tuomas Forsberg. 

Une défiance grandissante envers la Russie 

En Finlande, on ne digère toujours pas la volonté russe de stopper l'élargissement de l'alliance atlantique. Dans les rues d'Helsinki, il est désormais courant d'entendre des habitants exprimer une certaine défiance vis-à-vis de la Russie. "Personnellement, je suis pour que la Finlande rejoigne l'OTAN, affirme un habitant, comme une réponse à la pression de la Russie pour leur montrer qu'ils n'ont rien à nous imposer ici en Finlande !" 

Au-delà de cette question sur l'OTAN, la menace militaire à la frontière finlandaise est désormais abordée. "Je ne pense pas qu'il y ait une réelle menace à l'heure actuelle mais c'est une possibilité. Si quelqu'un commet une erreur, ça peut très vite arriver", avance un Finlandais. "J'espère vraiment que ça n'arrivera pas et je pense au fond de mon cœur que ça n'arrivera pas", tempère une habitante d'Helsinki avant d'ajouter : "Mais si vous regardez l'histoire de la Finlande et de la Russie. Et à vrai dire, l'histoire en général, on ne sait jamais."

À ce sujet, la première ministre finlandaise, Sanna Marin, a récemment rappelé que la Finlande, ancienne province russe, avait "appris du passé". Façon de dire que son pays n'a pas oublié les deux guerres qui l'ont opposée à l'Union soviétique depuis son indépendance, en 1917. (selon "Franceinfo")

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30 janvier 2022

Histoire de deux élus de la vallée de Villé

En juin 2001, j'avais fait paraître dans le bulletin municipal n° 2 l'histoire de deux élus qui méritent d'être connus. Aussi je publie encore une fois ci-dessous. J'avais proposé en tant que conseiller municipal de nommer la place du collège "place Nicolas Bansept". Sans grand succès encore 20 ans plus tard, malgré l'approbation unanime du conseil municipal.

Elus

29 janvier 2022

Philippines: Twitter suspend des comptes soutenant Marcos Junior

Twitter a annoncé la suspension de centaines de comptes qui seraient liés à des partisans de Ferdinand Marcos Junior, candidat à l'élection présidentielle aux Philippines, et ont enfreint les règles de la plateforme américaine en matière de manipulation et de spam.

twitterLa candidature du fils et homonyme de l'ancien dictateur du pays est soutenue par une campagne massive sur les réseaux sociaux visant à le faire élire en mai, alors que son clan cherche un retour en politique.

Twitter explique avoir examiné des comptes et mots-dièse identifiés dans un article publié mardi par le site d'information philippin Rappler.

Plus de 300 comptes ont été supprimés "pour avoir enfreint la politique de notre plateforme en matière de manipulation et de spam", précise le réseau social dans un communiqué transmis à l'AFP samedi. La plupart avaient été supprimés avant la publication de l'article de Rappler et une enquête est en cours, ajoute-t-il.

Les Philippins sont parmi les plus grands utilisateurs de médias sociaux au monde et le pays est devenu un champ de bataille clé pour les fausses informations.

"Avec le scrutin philippin de mai, nous restons vigilants pour identifier et éliminer les campagnes d'information suspectes ciblant les conversations électorales", assure Twitter.

Le porte-parole de Marcos Jr, Vic Rodriguez, a déclaré qu'il n'existait "aucune certitude" que tous les comptes suspendus appartenaient à des partisans du candidat.

Une victoire électorale de Marcos Jr marquerait l'ultime retour politique de la famille, en exil aux États-Unis après la chute humiliante de son patriarche en 1986.

Marcos Sr et son épouse Imelda avaient été accusés de corruption massive lorsqu'ils étaient au pouvoir.

De récents sondages donnent une forte avance à Marcos Jr sur sa principale rivale, la vice-présidente sortante Leni Robredo.

Selon Rappler,les partisans de Marcos Jr "cherchent à dominer Twitter" et un grand nombre des comptes sur lesquels le site a enquêté ont été créés à peu près au moment de l'annonce de sa candidature en octobre.

Ces comptes véhiculaient l'idée que les Marcos étaient des "victimes" de la révolte de 1986 et que leur retour au palais présidentiel de Malacanang était "attendu depuis longtemps", selon le site.

Le partage de contenus politiques sur un compte ou l'incitation à le faire via des mots-dièse est autorisé, "sauf si les comptes sont faux, rémunérés ou automatisés, ce dont nous n'avons pas clairement la preuve dans ce cas", indique Twitter.

Lundi, le géant américain a annoncé étendre au Brésil, à l'Espagne et aux Philippines un dispositif test pour permettre aux utilisateurs de signaler des contenus trompeurs.(selon "Notre temps")

28 janvier 2022

Mars 1962, le drame de la fusillade de la rue d'Isly à Alger

Le 26 mars 1962, des dizaines de partisans de l'Algérie française étaient tués par l'armée rue d'Isly à Alger, un drame aux circonstances obscures, que le président Macron a évoqué mercredi dans le cadre d'un geste mémoriel envers les rapatriés.

AlgerLa fusillade de la rue d'Isly dura plus de dix minutes et fit 49 morts, tous civils, parmi les manifestants, selon le bilan officiel, plutôt 60 à 80 selon des historiens ou des médecins, et de nombreux blessés. L'événement marqua le début de l'exode massif des Français d'Algérie, communément appelés les "pieds-noirs".

Alors que le cessez-le-feu ouvrant la voie à l'indépendance de l'Algérie a été proclamé le 18 mars, plusieurs milliers de partisans de l'Algérie française sont appelés par l'OAS (Organisation armée secrète) à se diriger le 26 mars vers le quartier de Bab-el-Oued, refuge de membres de l'OAS, afin de forcer les barrages installés par l'armée française après plusieurs meurtres de jeunes du contingent par cette organisation.

Ils sont invités à s'y rendre "sans armes" et "drapeau en tête", alors que la manifestation est interdite par le préfet. A partir de là, différentes versions circuleront : selon l'une d'elles, contestée notamment par des familles des victimes, ce sont des tirs visant les militaires depuis une fenêtre ou un toit rue d'Isly, qui enclenchent en retour la fusillade paniquée vers la foule des tirailleurs gardant le barrage.

Cette version est également contestée par des parlementaires français, dont Eric Ciotti ou Valérie Boyer, qui présentèrent en 2019 une proposition de loi demandant "reconnaissance de la Nation des massacres de la rue d'Isly".

"Sans sommation, à 14h50, la troupe du 4e régiment de tirailleurs ouvrit le feu, s’acharnant sur ceux qui s'étaient jetés à terre afin de se protéger. La version officielle dira que des coups de feu avaient été tirés d'un toit vers les militaires. Mais ceux‑ci, au lieu de riposter vers le toit où devrait se trouver le prétendu tireur, ont tiré à l’arme automatique dans la foule, frappant dans le dos des manifestants qui tentaient vainement de s'enfuir", pouvait-on lire dans leur exposé des motifs.

"Il est grand temps aujourd'hui que l'Etat français rompe définitivement avec le silence et reconnaisse officiellement les crimes commis le 26 mars 1962 lors de cette manifestation pacifique", poursuivait l'exposé des motifs, en demandant "que l'ensemble des archives soit ouvert" et le massacre reconnu.

Des historiens souligneront de leur côté la fatigue et l'inexpérience des troupes placées à cet endroit. Après les tirs, la panique saisit la foule : "Ces 10 minutes de fusillade ont été suivies de 30 minutes d'affolement, de désarroi, dans le tintamarre crispant des sirènes et des klaxons, voitures de pompiers, camions, ambulances, des voitures civiles sillonnaient la ville, transportant le plus rapidement possible les blessés", écrit l'AFP ce jour-là.

En 2010, le gouvernement français décida d'inscrire les noms des victimes de la rue d'Isly sur le Mémorial de la guerre d'Algérie à Paris, mais l'Etat français n'avait jamais reconnu de responsabilité dans ces événements. (selon GEO avec AFP)

27 janvier 2022

« Villes vertes » d'Allemagne

Une utopie proposait jadis de construire les villes à la campagne; en Allemagne, c'est la nature elle-même qui s'invite dans les cités de multiples façons : urbanisme vert, architecture durable, mobilités douces, gastronomie végétarienne ou végane… Bienvenue dans les « Green Cities » made in Germany !

fribourg1L'époque où l'on se précipitait pour avaler les kilomètres sans savourer son voyage est bel et bien révolue ! Vive l'ère du ralentissement et l'avènement des villes Cittaslow, qui donnent la priorité à la qualité de vie et au développement durable. Et, surtout, qui nous incitent à prendre le temps. En Allemagne, vingt et une métropoles ont rejoint ce réseau promouvant une autre manière de vivre les villes. L'occasion d'en découvrir certaines et d'en redécouvrir d'autres…

Ainsi, Berlin peut se targuer d'être pionnière en matière de culture écologique – le premier magasin bio y a ouvert en 1978, la capitale accueille une grande partie des mille restaurants végétariens ou végans du pays et est un haut lieu du shopping de seconde main tout comme de l'upcycling –, mais elle n'est pas la seule à se distinguer par ses innovations et par ses éco-hotspots que l'on peut visiter guidé par des Berlinois. Le Krämerbrücke offre un cadre singulier aux amateurs de shopping alternatif. Qu'il s'agisse de produits artisanaux et traditionnels ou de saveurs authentiques, on trouve forcément son bonheur sur le plus long pont habité d'Europe, encadré de verdure…
Les villes de demain… aujourd'hui

fribourgLa reconquête verte des villes passe par un urbanisme plus vertueux, dont les effets s'apprécient dès maintenant. Particulièrement en pointe sur le sujet, Fribourg-en-Brisgau, dans le Bade-Wurtemberg, peut se prévaloir de compter avec l'Héliotrope la première maison à énergie positive au monde ! Les quartiers Vauban et Rieselfeld sont eu aussi précurseurs dans leur approche écologique, on y trouve notamment de multiples installations photovoltaïques. Du côté de Wernigerode, en Saxe-Anhalt, les cours d'eau ont été aménagés afin que les truites puissent circuler librement. En plus des vergers urbains, les façades se couvrent de plantes et les transports en commun sont gratuits pour les touristes.

Hambourg se végétalise aussi en convertissant des toits de parking en potagers d'où l'on peut admirer l'architecture du néo-quartier écoresponsable de HafenCity. Il va sans dire que la ville figure dans le peloton de tête pour le shopping durable : outre de la mode équitable, on y trouve un grand choix de déco fabriquée avec du bois flotté ramassé dans le port. Enfin, Bremerhaven invite à la découverte de la maison du Climat, un musée où l'électricité provient de sources renouvelables et où l'on peut se rendre en toute sécurité à vélo. Car, naturellement, dans les Green Cities, de vastes réseaux de pistes cyclables relient très aisément les villes entre elles, mais les connectent aussi à la campagne environnante.

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26 janvier 2022

« Passeports dorés » au Vanuatu

La Commission européenne propose de suspendre l’accord d’exemption de visa entre l’UE et la république du Vanuatu (anciennement "Nouvelles Hébrides"). Passeports contre investissements : des risques accrus de blanchiment, corruption et fraude fiscale.

vanuatu1Le Vanuatu applique des programmes de citoyenneté par investissement (ou régimes de « passeports dorés »), en vertu desquels la nationalité vanuatuane est accordée à des ressortissants d’autres pays n’ayant aucun lien préalable avec l’archipel mélanésien. Ces programmes font l’objet d’une promotion commerciale affichant l’objectif d’accorder un accès sans visa à l’UE.
 
C’est dans ce contexte que, dès 2017, la Commission a commencé à enquêter sur ces programmes, dans le cadre desquels de nombreux passeports ont été délivrés, avec un taux de refus extrêmement faible : jusqu'en 2020, une seule demande avait été rejetée.
 
Suspectant des failles de sécurité sur ces programmes, la Commission avait obtenu du gouvernement vanuatuan plusieurs assurances concernant les procédures d’enquête de sécurité, parmi lesquelles des vérifications au sein des bases de données d’Interpol : or, il a été révélé en juillet 2019 que des demandeurs qui figuraient pourtant dans les bases de données de l’organisation de police internationale avaient obtenu la citoyenneté dans le cadre de ces programmes. Cela avait notamment été rendu possible grâce à la falsification de casiers judiciaires.
 
Un risque pour la sécurité intérieure de l’UE
 
Sur la base des informations reçues du Vanuatu, la Commission a conclu que ces programmes de citoyenneté destinés aux investisseurs présentaient de graves défaillances et failles de sécurité, susceptibles de créer un risque pour la sécurité intérieure de l’UE et ses États membres. Les explications fournies par le Vanuatu n’ont pas été jugées suffisantes pour dissiper les inquiétudes de la Commission, qui a considéré que l’examen des demandes relatives aux programmes de citoyenneté par investissement ne garantissait pas un niveau élevé de sécurité. Elle a ainsi retenu :

  • un délai moyen de traitement des demandes trop court pour permettre un examen approfondi ;
  • l’absence d’échange systématique d’informations avec le pays d’origine ou de résidence principale des demandeurs avant l’octroi de la citoyenneté ;
  • l’absence d’exigence de résidence ou présence physique au Vanuatu ;
  • l’absence d’obligation de se soumettre à un entretien sur place.

 
Le nombre particulièrement élevé de candidats retenus et le taux de rejet, très faible, ont également suscité l’inquiétude. Enfin, les programmes mis en place par le Vanuatu permettent aux ressortissants soumis à l’obligation de visa de contourner la procédure normale de visa Schengen et l’évaluation approfondie des risques individuels qu’elle comporte, ne garantissant pas, de fait, le niveau élevé de sécurité mentionné dans le rapport de la Commission de 2019 sur les programmes de citoyenneté et de résidence par investissement.
 
La Commission a donc proposé de suspendre partiellement l’accord relatif à l’exemption de visa de court séjour. Si le Conseil l'adopte, cette suspension partielle ne sera levée qu'une fois que l’UE aura estimé que les motifs de la suspension ont cessé d’exister, mais, si ces motifs persistent, le droit de l’UE prévoit la possibilité d’un transfert permanent sur la liste des pays soumis à l’obligation de visa.
 
Cette suspension devrait concerner tous les passeports ordinaires délivrés depuis le 25 mai 2015, date à laquelle le Vanuatu a commencé à délivrer un nombre important de passeports en échange d’investissements (selon "Walters Kluwer").

vanuatu

25 janvier 2022

Tensions entre Moscou et l'Otan

La Suède déploie des troupes sur l'île de Gotland

moscouDes militaires suédois et des blindés débarquant sur l'île de Gotland, la plus grande du pays. Stockholm déploie ses forces, une initiative inhabituelle en réponse à une montée de l'activité russe dans la région. Trois navires ont circulé cette semaine en mer Baltique traversant le détroit du Grand Belt au Danemark. La Suède dit prendre au sérieux les tensions entre Moscou et les Etats membres de l'OTAN.

"Les forces armées prennent les mesures nécessaires pour sauvegarder l'intégrité de la Suède et démontrer notre capacité à protéger la Suède et les intérêts suédois", a déclaré le ministre suédois de la Défense Peter Hultqvist dans un mail à l'AFP.

A l'issue d'une semaine de négociations, les deux parties n'ont pas désamorcé les tensions à la frontière entre la Russie et l'Ukraine. Kiev a a subi cette semaine une cyberattaque qui a paralysé plusieurs dizaines de sites internet gouvernementaux. L'attaque n'a pas été revendiquée, mais les regards se tournent vers la Russie.

"Nous pouvons clairement suivre leur signature. Ce sont des spécialistes russes qui effectuent ces actions... Je suis sûr à 99,9%" affirme Oleksiy Danilov, secrétaire du Conseil national de sécurité de l'Ukraine.

A l'origine des tensions : des chars et des dizaines de milliers de soldats russes massés à la frontière avec l'Ukraine au cours des dernières semaines, prélude selon l'Otan à une possible invasion.

Moscou dément préparer une offensive militaire et affirme qu'il s'agit d'une réponse à la présence croissante de l'Alliance atlantique dans sa sphère d'influence.

Voisins de la Russie, la Norvège, le Danemark et l'Islande --tous trois membres de l'Otan-- et la Suède et la Finlande --partenaires de l'Alliance atlantique sans en être membres-- coopèrent étroitement en matière de sécurité régionale.

Après la fin de la guerre froide, Stockholm a diminué ses dépenses militaires. Mais après l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014, la Suède a renforcé ses capacités de défense.

La Suède, qui n'a livré aucune guerre depuis deux siècles, a rétabli en 2017 le service militaire obligatoire et rouvert sa garnison sur l'île de Gotland en janvier 2018.

L'île de Gotland est considérée comme stratégique car elle se trouve à environ 330 kilomètres de Kaliningrad, le quartier général de la flotte russe dans la mer Baltique. En 2019, la Suède y a déployé un système de défense antimissile sol-air. (selon "Euronews")

24 janvier 2022

Hôpital de Saint-Dié : la peur du covid

Des patients ont arrêté leurs soins, "c'est une catastrophe pour les diabétiques"

stdi_A l'hôpital de Saint-Dié (Vosges) les médecins sont confrontés à une nouvelle difficulté. La prise en charge des malades avec leurs peurs et leurs angoisses dues au Covid-19. Ils ne viennent plus en consultation. Avec des conséquences dramatiques pour les malades atteints de diabète.

Depuis l’apparition du coronavirus, il y a deux ans, les médecins de l’hôpital de Saint-Dié dans les Vosges sont confrontés à une nouvelle difficulté. La peur des patients de venir en consultation. Pascal Mattei est médecin-spécialiste du diabète. Dans son service, l'accueil des patients reste bien sûr une priorité. "C'est indispensable !".

Et pourtant lui aussi le constate, même s'il conseille en insistant à certains de ne pas attendre, la situation ne s'arrange pas du tout. "De nombreux malades sont en quelques sortes sortis du parcours classique des soins. Je pense beaucoup aux diabétiques. Ils ont tellement peur d'attraper le Covid à l’hôpital qu’ils ne viennent pas", explique Pascal Mattei. "Parfois ils sont vaccinés, parfois ils ne sont pas vaccinés. Ce matin par exemple, j’ai une patiente, vaccinée, qui devait impérativement venir. Il est 8h20 et elle vient d'annuler. Elle a peur. Elle me dit "je ne sors pas de chez moi j’ai peur d'attraper le Covid".  Des appels comme ça j'en reçois plusieurs par jour".

Le diabète une maladie chronique en augmentation

Le diabète est une maladie complexe. Sa prise en charge ne peut pas être approximative et irrégulière. "Alors vous allez dire que je ne pense qu'aux pieds ! Mais oui la première complication du diabète reste la gangrène et donc l’amputation. Et ça peut aller très très vite", dit-il.

La qualité des soins n'est pas en cause. Car déjà avant le Covid, c'est un sentiment spontané et anxieux que tout le monde ressent. L'appréhension d'arriver à l'hôpital, d’attendre dans une chambre. Le bruit, le va et vient. Le manque de sécurité. Et la pandémie n'a fait qu'aggraver cette situation. Les patients ne se sont pas sentis aussi fragiles depuis l'apparition de la l'épidémie. Pascal Mattei est inquiet. "Des patients atteints de pathologies chroniques repoussent leur consultation et on arrive à des situations très catastrophiques"

Dans les prochains mois ça va quand même être encore compliqué. Le personnel soignant le sait bien. Mais les prévisions du professeur Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l'Institut Pasteur apporte un petit espoir. Lundi 17 janvier 2022 il a déclaré sur France Inter : "Le scénario du pire s’éloigne, la décrue a commencé, le pic des infections au Covid-19 a été passé".

Dans son petit bureau de l'hôpital de Saint-Dié, le Docteur Pascal Mattei espère réussir à convaincre tous ses patients de revenir pour leurs soins. "C’est sûr que nous sommes dans une zone géographique où il y a beaucoup de gens âgés qui ont peur de l’hôpital". (selon "Franceinfo")

23 janvier 2022

Il y a 120 ans au conseil municipal de Villé

En 1902, l'Alsace-Moselle était allemande. Les délibérations du conseil municipal ont donc été rédigées en allemand, en écriture gothique. Voici donc la traduction du compte-rendu d'une réunion du conseil municipal, que j'avais fait paraître au bulletin municipal n°9 de novembre 2002.

Il_y_a_120_ans

22 janvier 2022

La Roumanie s’ouvre aux ouvriers asiatiques

Bucarest a quadruplé le nombre de visas de travail en un an, alors que quatre millions de Roumains sont partis en Europe de l’Ouest en quête de meilleurs salaires.

roumanieIl vient de terminer la dernière armature en fer, il ne reste plus qu’à tourner le béton. Aganad (qui n’a pas donné son nom) jette un dernier coup d’œil, puis balaie du regard la vue sur Bucarest depuis son chantier, situé au huitième étage du futur immeuble de bureaux, à l’ouest de la capitale roumaine. « Je travaille sur ce chantier depuis six mois et je m’y suis habitué, explique-t-il. Le plus dur, c’est le froid. Aujourd’hui il fait − 3 oC, chez moi on doit être à 30 oC et quelques. » Il aura parcouru plus de 9 000 kilomètres depuis Marawi, capitale de la province de Lanao del Sur, aux Philippines, jusqu’en Roumanie. Un voyage motivé par un emploi sur ce chantier où il touche 600 euros, soit cinq fois plus que le salaire qu’il aurait obtenu dans son pays.

Son nom, Aganad, « celui qui protège », semble avoir scellé son destin. Ce jeune homme de 29 ans vient en aide à ses parents, à ses grands-parents, à ses deux sœurs et à son frère restés au pays. Et, depuis qu’il vit en Roumanie, la vie des siens s’est améliorée grâce aux 200 euros qu’il parvient à leur envoyer chaque mois. « Peut-être qu’un jour je partirai travailler en Europe de l’Ouest, où les salaires sont plus élevés, mais, pour l’instant, je me débrouille bien en Roumanie, où le coût de la vie est plus bas et où on nous assure le logement, explique-t-il. J’ai un contrat de deux ans à Bucarest et je me suis habitué à cette ville. »

Forte pénurie

Les Roumains se sont habitués eux aussi au nombre croissant d’Asiatiques arrivés dans leur pays à la recherche d’un emploi bien rémunéré. « Au début, on les regardait un peu de travers, avoue Alin Chiriac, le collègue d’équipe d’Aganad. Ils ne parlaient pas le roumain et avaient d’autres habitudes que les nôtres. Mais maintenant ça va, ils se sont adaptés et ont appris à parler un peu le roumain. Et je dois reconnaître qu’ils travaillent plus que nous. Ils sont là pour gagner de l’argent, ils ne savent pas ce que c’est, les loisirs. » (selon "Le Monde")

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