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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
manifestation
12 août 2009

Roumanie : comment l'Etat compte réduire le déficit

pics_2009july_roumanie_239355442"Les fonctionnaires publics roumains devront prendre dix jours de congés sans solde entre septembre et novembre afin de permettre au gouvernement de réduire ses dépenses", a déclaré mardi le ministre des Finances Gheorghe Pogea. On sait pourtant que les salaires roumains sont bas, une entreprise de la vallée de la Bruche avait même proposé à ses employés d'aller y travailler pour 110 €/mois pour ne pas être licenciés (ce qui correspond à un salaire roumain moyen) ! Amputer de fait un salaire de 1/3 dans un tel pays paraît comme très surréaliste. "Cette mesure aboutira à des économies d'environ 360 millions d'euros, soit une réduction du déficit public représentant 0,3% du produit intérieur brut" (PIB), a précisé le ministre. La Roumanie s'est engagée auprès du Fonds monétaire international (FMI) à réduire d'un milliard d'euros les dépenses publiques d'ici la fin de l'année et de 3 milliards supplémentaires en 2010. Le FMI, qui a annoncé lundi être parvenu à un accord sur le déboursement d'une déuxième tranche, de 1,9 milliard d'euros, de son prêt de 12,95 milliards, a notamment accepté un déficit de 7,3%, contre un taux initialement prévu de 4,6%. Belle tractation, mais qui en fait les frais ?  Parmi les premières victimes de cette mesure, plusieurs centaines de policiers sont descendus ce mardi dans la rue pour réclamer le paiement de plusieurs primes et le remboursement des loyers, affirmant qu'environ 12.000 d'entre eux risquaient l'expulsion. Au fait, la Roumanie, c'est bien en Europe ?

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31 juillet 2009

Kitas : fin de grève

800_Erzieher_streiken_39_Kitas_dicht_ArtikelQuerLes "kitas", c'est ainsi qu'on appelle en Allemagne le personnel des crèches et du périscolaire. Le conflit social durait depuis plus de trois mois et de nombreuses crèches et centres périscolaires étaient fermés pour raison de grève du personnel, soutenu par les parents. Le syndicat Ver.di vient de signer un document qui met fin aux grèves, grâce à des avancées significatives en matière de salaire, dont bénéficieront environ 220.000 employés. L'augmentation obtenue est d'environ 120 €/mois. Ainsi un éducateur débutera avec 2240 € brut et touchera au bout de 18 ans 2900 € brut. Il y a encore des luttes qui payent !

Rappel : http://jboehler.canalblog.com/archives/2009/07/11/14359047.html

19 juin 2009

Grèves et manifestations des écoles et des universités en Allemagne

greveAlors qu'en France, les mouvements sociaux s'essoufflent, nos voisins allemands repartent dans les revendications. Ainsi, toute l'Allemagne est touchée par les grèves et manifestations étudiantes et scolaires, et on a vu battre le pavé "contre la misère des moyens pour l'enseignement" 30 à 40.000 manifestants à Berlin, 13.000 à Hambourg, 15.000 à Stuttgart, 10.000 à Fribourg-en-Brisgau, 10.000 à Brême, ... en tout 265.000 manifestants dans au moins 70 villes. bahn_1304A Dresde, les étudiants ont même occupé le ministère d'Etat à l'art et à la culture, et à Mayence, c'est le Landtag qui a été envahi. Les revendications : gratuité des études et de l'accès aux Facultés, refonte totale du système scolaire. Et pendant ce temps, mercredi matin, les conducteurs de trains de la HZL (Hohenzollerischen Landesbahn) ont débrayé pour obtenir des hausses de salaires de 10%. Dans la région de Stuttgart et Francfort, 80 % des trains n'ont pas pu circuler.

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12 juin 2009

La circonscription Molsheim-Villé brûle-t-elle ?

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Alors que chez OSRAM, la direction a laissé un choix très "démocratique" à ses salariés (une baisse de salaire ou la porte !), ce qui entre tout à fait dans la ligne de la promesse du président de la république lors de son élection : "Travailler plus pour gagner plus !", 108 licenciements d'employés qui ont fait le mauvais choix sont donc en vue. Mais le torchon brûle aussi à Dinsheim chez ALSAPAN où 58 "reclassements" et 44 licenciements sont prévus. La circonscription Molsheim-Villé est une habituée des patrons proposant des reclassements à l'étranger depuis quelques années, puisque on y a vu des propositions de travail à 150 €/mois en Roumanie et 300 €/mois en Tunisie ! Alsapan, outre des reclassements locaux, propose des postes dans des succursales locales, mais aussi en Russie ! Aussi ne faut-il pas s'étonner que les salariés, qui ne sont pas dupes, débrayent. A Dinsheim, il ne resterait que 17 ou 18 personnes, pas de quoi assurer une quelconque production, dans cette usine de meubles en kit qui est censée être un fournisseur attitré de But, Conforama, Atlas, et même Ikéa. On attend d'ailleurs les positions des élus (député, conseiller général, maires), mais là c'est le calme plat ! la désertion même ! Il faut noter heureusement que la position des responsables politiques n'est pas aussi laxiste partout, et notamment pas à La Courtine (Creuse) où Alsapan possède aussi une succursale qui envisage aussi 36 licenciements, et ceci malgré que les comptes de ALSAPAN soient loin d'être dans le rouge. Là le conseil municipal s'est réuni en session extraordinaire et a élaboré un tract distribué à toute la population :

Le 4 juin 2009, le Conseil Municipal de La Courtine et le Conseiller Général du Canton de La Courtine ont écrit et diffusé le tract suivant :

LaCourtineTous ensemble pour combattre le chômage sur notre territoire

"Entre l’amertume des uns et la colère des autres, La Courtine subit aujourd’hui de plein fouet les ravages de la crise économique. Après la restructuration du camp militaire et ses lourdes conséquences sur l’emploi et la dynamique économique, c’est Alsapan qui annonce 36 suppressions d’emplois, soit environ 130 postes civils et militaires sur le bassin de La Courtine devant être supprimés…

On parle de rationalisation, de délocalisation, de reconversion, autant de mots qui transforment cette « Terre d’avenir » en un paysage économique qui interroge la cohésion communautaire, la dimension industrielle de la ville. Ces bouleversements majeurs alimentent la peur du chômage et habitent les esprits dans un silence assourdissant, oppressant. Pire, ils instillent sournoisement la défiance alors qu’il faudrait renforcer la solidarité et la proximité, en déterminant tous ensemble la meilleure façon d’être présents sur le terrain afin de préparer l’avenir pour sauvegarder les emplois.

De multiples questions reviennent inlassablement en boucle dans nos conversations, sur l’écran noir de nos nuits blanches, toute la journée comme :

  1. quelles seront les conséquences du chômage sur mon propre univers ?

  2. devrai-je quitter la région, mes racines ?

  3. aurai-je la possibilité de retrouver du travail ici ou ailleurs et ma famille dans ce cas pourra-t-elle suivre ?

  4. y aura-t-il un risque de dévitalisation économique ?

  5. y aura-t-il une solidarité entre nous ?

  6. la détresse économique que les habitants subissent, avec ses incidences sur l’épargne personnelle, sur les changements d’habitude de consommation, quels impacts entraîneront-ils sur le commerce local ?

  7. quelle incidence aura la diminution des revenus fiscaux sur la gestion municipale ? sur la gestion de l’intercommunalité ?

  8. les infrastructures locales seront-elles également touchées, délabrées ?

  9. le lien social pourrait-il être modifié fondamentalement face à ces ruptures ?

Alors que les évènements présents paraissaient déboucher sur aucune forme de mobilisation communautaire ou d’action collective locale pour sauver les emplois ou pour relancer le développement économique sur de nouvelles bases, les employés, les élus ont décidé de se prendre en main Vendredi 29 Mai à la salle polyvalente lors de la réunion d’information qui était organisée par les représentants syndicaux d’Alsapan.

Comment ?

  • En se mobilisant tous ensemble le Lundi 8 et le Mercredi 10 Juin à partir de 13h 30,

  • En apportant notre soutien aux salariés qui seront en grève, pour défendre tous les emplois, pour se battre afin que notre territoire reste vivant, pour refuser les licenciements abusifs de Plan Sauvetage à l’Emploi (PSE) proposé par l’entreprise Alsapan.

Afin d’organiser cette mobilisation générale et y adjoindre d’autres formes de soutien, nous vous proposons de venir nous rejoindre Vendredi 5 Juin 2009 à partir de 18h, à la salle polyvalente de La Courtine pour définir et décider des actions à mettre en place.

Le Conseil Municipal de La Courtine
Le Conseiller Général du Canton de La Courtine"

AUX DERNIERES NOUVELLES, ALSAPAN-LA COURTINE AURAIT RENONCE AUX LICENCIEMENTS ... (journal "Le Populaire" du 12/6 - article : "sortie de crise").

YES, WE CAN !

* Dernière minute : encore un conflit social dans la circonscription : Freihof à Wangen.

21 mai 2009

Filière et langue de bois

onf4Alors que le Président de la République prononçait un beau discours sur la filière-bois à Urmatt, non loin de là, mais à l'abri des regards indiscrets, les représentants de l'ONF et les salariés manifestaient, les causes étant toujours les mêmes : l'emploi, le service public. La multitude du service d'ordre laissait penser à un nouveau sommet de l'Otan et amenait à la réflexion : "Le président est-il encore celui de tous les Français ?" Et comment peut-il connaître les aspirations de son peuple tenu à l'écart ? Dans l'histoire de l'Alsace, il n'y a qu'un empereur qui n'a pas rencontré son peuple dans les marches de l'est : Napoléon III *. Est-ce là l'exemple suivi par Nicolas Sarkozy ? On pourrait imaginer que, faute de rencontrer les manifestants, le président serait informé par les élus (député, maires, etc...). 2437830_scierieurmatt2Durant de nombreux mois, de nombreuses communes forestières ont en effet exprimé leurs inquiétudes et leur soutien aux agents de l'ONF par des motions, voire des pétitions, dans les conseils municipaux, dans les communautés des communes. Rien de tout cela n'est apparu, bien au contraire, le Président de la Région Alsace Adrien Zeller tout en faisant semblant de ménager la chèvre et le chou (pardon, le président et l'ONF), a soutenu l'orientation du président lors du journal télévisé régional. En Alsace, la langue de bois fait bon ménage avec la filière-bois. A moins qu'il n'y ait eu acte d'allégeance à un nouvel empereur ?

* 1836 : tentative avortée de coup d'Etat à Strasbourg de Louis-Napoléon Bonaparte.

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18 mai 2009

Au Luxembourg aussi !

thumbnailAu Luxembourg,

la manifestation "contre la casse sociale" a rassemblé 30.000 manifestants samedi après-midi.

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17 mai 2009

Solidarité européenne

15090847_p_349_26150 000 manifestants jeudi à Madrid, 40 000 vendredi à Bruxelles (dont de nombreux français, néerlandais et allemands), 100 000 ce samedi à Berlin, et 50 000 à Prague ! Tous dénoncent le fait que leurs dirigeants politiques et le patronat leur font payer, et à eux seuls, les conséquences de la crise. La même volonté revient : refus des délocalisations, refus des licenciements, maintien du pouvoir d'achat, c'est-à-dire tout ce qui est lié à la politique ultra-libérale de nos dirigeants.thumbnail"A social Europe? , yes we can!", pouvait-on lire parmi les slogans ou encore :"Nous voulons voir les travailleurs bénéficier d'autant d'aides que celles dont ont bénéficié les banquiers". Les reponsables politiques et économiques entendront-ils les cris de tous les peuples, ou faudra-t-il arriver à une grève générale et à un soulèvement dans toute l'Europe pour qu'ils prennent conscience qu'il faut changer de politique et aller vers une Europe sociale ? 

16 mai 2009

Sarkozy dans la circonscription

sarkoLe Président de la République Nicolas Sarkozy sera en visite dans la VIème circonscription Molsheim-Villé mardi prochain. Il se rendra notamment chez SIAT à Urmatt. Mais que ne vient-il constater l'état de délabrement du tissu industriel et de l'emploi dans nos vallées ? le démantèlement du service public ? l'exode des jeunes ? La CGT appelle ce jour-là à un rassemblement à 11h30 sur la place de l'Hôtel de Ville de Molsheim.

A lire : DNA1505CGTMolsheim

15 mai 2009

Les Budelpack sur la RN 59

20090213_DNA014449Les salariés de la société Budelpack de Lièpvre offrent ce matin des flacons de crème lavante, fruit de leur dernière production, aux automobilistes de la RN59. Cette action prévue pour toute la matinée, indiquent les ouvriers, génère un important ralentissement dans les deux sens à la hauteur de l'usine Budelpack, dans la zone industrielle de Bois-L'Abbesse. Les usagers sympathisent avec les manifestants et acceptent de bon coeur ce "bouchon exceptionnel".  La société qui employait plus de 100 personnes a été mise en liquidation par le tribunal de grande instance de Colmar. Que va promettre Sarkozy lors de sa prochaine venue en Alsace (voir prochain message : Sarkozy dans la 6ème circonscription du Bas-Rhin).

6 mai 2009

Mondialisation des luttes sociales

Le 22 avril dernier nous évoquions sur ce blog les luttes sociales d'une entreprise allemande, fabricant des pistons de moteurs et donc sous-traitante de l'industrie automobile, ayant un siège social en Alsace à Ingersheim. Rappel : http://jboehler.canalblog.com/archives/2009/04/22/13443427.html . Cette entreprise Mahle veut fermer et licencier 412 salariés à Arzenau (Bavière). Mais elle veut aussi fermer son unité à Rosario  (Argentine) pour délocaliser au Brésil. Les 500 salariés ont décidé d'occuper l'usine. Martin Flayart, un syndicaliste du Comité d'Entreprise explique :14_toma_de_mahle "Cela fait 18 mois que nous avons des problèmes avec la direction de Mahle, alors qu'il n'y a même pas deux ans qu'ils sont là. Maintenant, elle voudrait, sous prétexte de la crise mondiale, supprimer les primes à l'ancienneté et outrepasser la législation du travail en instaurant des salaires au rendement alors que nous sommes au chômage partiel (27 jours travaillés en 2 mois). Et petit à petit, la production est transférée au Brésil, où la législation permet plus de flexibilité et où la liberté patronale est plus grande." Les salariés, avec leurs familles, ont barré la route passant devant l'entreprise avec des pneus qu'ils ont fait brûler. La colère est grande, et grâce au soutien des nombreux élus locaux, l'affaire est remontée aux présidences de l'Argentine et du Brésil. Le ministre du Travail de la province de Santa Fé a fait savoir : "Il est inacceptable que les décisions concernant nos entreprises soient prises en Allemagne." Mais on sent bien que seule la mondialisation de la lutte des salariés amènera le patronat à ne plus délocaliser et à respecter les lois du travail.

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