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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
manifestation
3 mai 2009

1er mai à Saint-Dié

getSeule manifestation organisée dans le département des Vosges, le défilé du 1er mai à Saint-Dié a rassemblé 3000 personnes.

A lire : ER0205stdie

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19 avril 2009

Revendications paysannes à Fribourg-en-Brisgau

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C'est avec une veillée de protestation et un défilé aux flambeaux que plus de 700 agriculteurs du Pays de Bade ont fait connaître jeudi soir leur colère à propos de la baisse du prix du lait. L'arrivée du cortège se situait symboliquement devant la laiterie "Breisgaumilch". Les éleveurs badois avaient eux aussi repris et complété le slogan de la campagne électorale de Barack Obama : "Yes we can - aber nicht um jeden Preis " (Oui, nous pouvons - mais pas à n'importe quel prix !). Les producteurs touchent aujoud'hui 25 cts par litre de lait fourni à la laiterie, alors qu'en août 2008 ils en recevaient encore 36,5 cts. Le syndicat BDM (Bundesverband Deutscher Milchviehhalter) estime qu'à moins de 40 cts/litre, les éleveurs ne peuvent survivre. Le ton était monté après que le ministre de l'agriculture du Land Peter Hauk ait annoncé au Bundesrat qu'il avait bloqué les négociations avec les éleveurs.  Les agriculteurs allemands ont reçu le soutien de leurs homologues français et suisses, dont des délégations ont participé à la manifestation. L'Europe, malade de sa jeunesse, de son industrie, de ses emplois, l'est aussi de sa paysannerie... qui doit travailler plus pour gagner moins.

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17 avril 2009

Précarité et rébellion en France : un point de vue

Le quotidien italien de gauche "Il manifesto" a fait paraître une intéressante interview de la sociologue française Isabelle Sommier, professeur à la Sorbonne, concernant la situation sociale qu'elle juge "explosive" en France, mais aussi dans toute l'Europe. Extraits.

arton59Il manifesto : Depuis quelque temps, à Londres, à Berlin, à Rome, à Athènes, à Paris, les jeunes manifestent régulièrement dans la rue. Quelle est votre analyse ?

Isabelle Sommier : Toutes ces manifestations sont le reflet d'une même crise, que ce soit la revendication des 1000 € en Grèce, ou de la suppression du CPE en 2005 en France. Une étude européenne vient de prouver que le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans est de 23 %. Toute une génération a le sentiment qu'elle est la victime de nombreuses promesses non tenues par les politiques et n'a pas d'espoir pour l'avenir. Mais, c'est en France et en Italie que ladésillusion est la plus forte.

Il manifesto : Est-ce la raison de la radicalisation des mouvements sociaux ?

Isabelle Sommier : Naturellement, mais la forme n'est pas la même dans tous les pays. En Grèce et en Italie, la rébellion a été attisée par la corruption, un peu moins en France. Mais les origines sont les mêmes : l'absence de projets pour cette génération. Le manque d'un travail durable, la ségrégation, la précarité affaiblissent le tissu social. Cependant, il n'y a pas d'unité entre les différents mouvement : la mobilisation des Universités et celle des banlieues restent très différentes l'une de l'autre.

Il manifesto : Comment réagissent les partis politiques et les syndicats ?

h_9_ill_748474_cpeIsabelle Sommier : Leurs soucis sont très loin des préoccupations des jeunes, et ce n'est pas seulement par manque de dynamisme des militants. Le PS français a glissé vers un parti des classes moyennes. La crise a aussi touché ces classes, mais les enjeux de pouvoir sont tels dans leurs rangs qu'ils ne s'en rendent pas compte. Pour illustrer ces propos, je vous informe que c'est le MEDEF, syndicat patronal, qui m'a invité à un séminaire sur la précarité. Pour la gauche classique, le combat contre les précarités est resté juste une parole (-). La CGT a participé aux luttes contre le CPE, contre la réforme des universités,... Mais dans les années 90 et jusqu'en 2005, elle considérait "tous les autres" comme non représentatifs. Elle a changé ses vues après 2005 et le conflit des travailleurs saisonniers. Elle a alors organisé des comités de chômeurs, de sans-papiers, car elle a dû réagir à la pression de la concurrence des autres centrales syndicales.

Il manifesto : Comment expliquer la montée du NPA de Olivier Besancenot, qu'on crédite de 8 à 10 % des intentions de vote aux élections européennes de juin ?

Isabelle Sommier : Tout d'abord, l'histoire de l'extrême-gauche en Italie et en France n'est pas la même. Il est important de le savoir. L'extrême-gauche française a une culture militante forte et une implantation syndicale importante, d'origine libertaire et même maoïste trouvée dans les évènements de mai 68. Cette culture en a fait les premiers à s'intéresser aux SDF, aux "sans-papiers", et à tous ceux qui vivent dans la précarité. Elle a ainsi marqué sa différence avec les partis officiels PS ou PC. Besancenot est un symbole pour les jeunes : il ne vient pas des hautes écoles, mais c'est un simple facteur. Une grande partie de ses sympathies lui viennent des trentenaires.

NB : Isabelle SOMMIER est directrice du CRPS depuis octobre 2002 et Professeur de sociologie au Département de science politique. Son doctorat, obtenu en décembre 1993, portait sur "La forclusion de la violence politique : ouvriers/intellectuels en France et en Italie depuis 1968" .

30 mars 2009

Nous ne payerons pas pour votre crise !

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Ce week-end a vu des manifestations à travers toute l'Europe (Berlin, Francfort, Rome, Londres, Paris, Vienne) pour protester à la fois contre la tenue du G-20 le 2 avril à Londres et celle du sommet de l'OTAN à Strasbourg-Kehl-Baden-Baden, avec comme slogan "Nous ne payerons pas pour votre crise !" Depuis la crise bancaire, devenue une crise économique et sociale, il s'agit du plus grand mouvement à travers l'Europe, 20.000 manifestants à Vienne, 35.000 à Londres, 20.000 à Francfort, où de nombreux manifestants dénonçaient aussi la grande alliance CDU-SPD au pouvoir. La prochaine étape de beaucoup de ces manifestants sera Strasbourg où l'on attend de 30 à 40.000 personnes au forum anti-OTAN.

23 mars 2009

442 manifestants anti-OTAN interpellés à Bruxelles

pict_170104Strasbourg, Kehl, Baden-Baden les 3 et 4 avril prochains, ça promet, puisque de nombreux "anti-OTAN" se sont déjà rassemblés pacifiquement à Bruxelles. Les manifestants, répondant à l'appel du groupe Vredesactie (Action pour la paix, en néerlandais), ont pour la plupart été arrêtés par des policiers à cheval dans des terrains vagues aux abords des grilles de l'Otan, dans le nord-est de Bruxelles, sans violence de part et d'autre. D'autres groupes de manifestants étaient réunis en d'autres points autour du vaste complexe de l'Otan. Le bilan de leur action n'était pas encore connu en début d'après-midi alors que la police belge s'était déployée en nombre. Des centaines de personnes avaient répondu à l'appel à manifester pour réclamer la suppression de l'Otan, qui à l'occasion de son 60e anniversaire tient un sommet les 3 et 4 avril prochains à Strasbourg (France) et Kehl (Allemagne). "Soixante ans ça suffit largement", ont affirmé dans un communiqué les organisateurs de cette protestation baptisée "Nato Game Over", ou "fin de partie pour l'Otan". Les manifestants réclamaient aussi que les troupes de l'alliance militaire occidentale se retirent d'Afghanistan et que les centaines de bombes nucléaires américaines encore stockées dans des bases aériennes en Europe, notamment en Belgique, soient rapatriées aux Etats-Unis. La police a interpellé 442 manifestants, apprenait-on en fin de journée.

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Manifestation anti-Otan

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Occupation de Strasbourg-Kehl les 3 & 4 avril

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Affiches à voir à Strasbourg ces jours-ci !

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20 mars 2009

Le 19 mars, vu par "die Linke"

Grève générale en France : participation record

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Un nouveau record de manifestations et de manifestants a été établi. Mais un mouvement de protestation toutes les semaines va-t-il être suffisant pour faire plier le gouvernement ? Le début du printemps a été avancé de deux jours cette année en France. Jeudi, tous ceux qui pouvaient être mobilisés l'ont été et par un soleil resplendissant et une temérature agréable, les manifestations se déroulèrent dans pas moins de 213 villes contre la politique de gestion de la crise économique et sociale du président Sarkozy et de sa sombre "Camarilla". Mais visiblement, cela ne suffit pas pour chasser l'hiver libéral ! C'est ce qu'a laissé entrevoir le premier ministre François Fillon à l'heure où les derniers manifestants quittaient à Paris la Place de la Nation, non sans heurts avexc la police, qui a procédé à plus de 300 interpellations qui ont donné lieu à 49 mises en examen, et qu'une pancarte restait accrochée à un arbre disant : "Que va changer une journée unique d'action ? Le moins qu'il aurait fallu c'est 44 jours de (G) Rêve Général (e)", histoire de rappeler les 44 jours de lutte dans les Antilles et notammment à la Guadeloupe, menée par le collectif LKP (mouvement créole "ensemble contre l'exploitation"). Les syndicats français vont devoir remettre la pression !

20 mars 2009

Le 19 mars, vu d'Allemagne

Des millions protestent contre Sarkozy

12850168_p_349_261Voici la journée du 19 mars vue à travers le journal allemand "Berliner Zeitung" : Ce sont les manifestations et les grèves les plus importantes auxquelles le président Nicolas Sarkozy a été confronté depuis le début de son mandat. Selon la police, 1,2 millions de personnes ont participé à environ 220 manifestations à travers tout le pays. Les syndicats parlent de 3 millions de manifestants. En plus de la fonction publique, de nombreuses grèves ont été observées dans le privé, notamment dans les industries de l'automobile, de l'énergie et de l'électro-ménager. "Cette journée de protestation est une réussite, a déclaré le responsable de la CFDT François Chérèque, maintenant le gouvernement doit négocier. Le silence n'est pas une réponse." Le premier ministre François Fillon a renoncé à son voyage à Bruxelles pour l'ouverture du sommet européen. Il réaffirme qu'il n'est pas question pour le gouvernement de creuser davantage le déficit de l'Etat (il avait déjà concédé 26 milliards supplémentaires aux syndicats après la journée du 29 janvier, pour des mesures sociales. Le DGB (Deutsche Gewerschaftsbund) soutient la lutte des huit syndicats français. "Des signes forts pour encourager la croissance et l'activité, la formation, l'environnement et la justice sociale ont été donnés" a écrit le responsable du DGB Michael Sommer à ses collègues français. Les syndicats européens n'accepteront pas que les salariés paient le prix de la crise provoquée par des pratiques irresponsables d'autres. (...) La direction du MEDEF a condamné la grève qu'elle trouve démagogique et qui coûte cher. Le responsable de la CGT a répondu en traitant le MEDEF de rétrograde. Les syndicats enseignants prévoient de nouvelles grèves pour fin mars et avril. En conclusion, depuis la dernière journée de protestation du 29 janvier, l'ambiance sociale s'est considérablement dégradée en France. La raison en est la montée à la vitesse grand V du nombre de chômeurs et les annonces de gains et de dividendes énormes pris par certains acteurs économiques sur les bénéfices de 2008. Les grèves et manifestations qui ont duré de longues semaines dans l'outremer ont aussi contribué à "chauffer l'atmosphère". Et pendant ce temps, le gouvernement français s'est limité à un engagement auprès de ses partenaires européens à ne pas laisser filer le déficit. Selon : DPA (Deutsche Presse Agentur)

19 mars 2009

La France gronde

manifestation_29_janvier_272Voici la liste des principaux secteurs qui seront affectés ce jeudi par la journée intersyndicale de grèves et de manifestations:

SECTEUR PRIVE

Total: CGT et CFDT ont appelé à la grève, en critiquant l'annonce de 555 suppressions d'emplois en France après un profit record de 13,9 mds d'euros en 2008.

Rhodia: la CGT appelle à la grève contre des "mesures de flexibilité", et affirme que 6 cars partiront en manifestation de l'usine de Saint-Fons (Rhône) contre 5 le 29 janvier, pour rejoindre des salariés d'autres groupes chimiques, Bluestar et Arkéma.

Automobile: des appels à cesser le travail sont lancés chez Renault et Peugeot, allant d'un syndicat sur certains sites à une intersyndicale complète sur d'autres.

Banques: toutes les fédérations syndicales ont lancé des appels à la "mobilisation" en demandant "les moyens de rendre un service digne de ce nom".

Des appels à la grève visent d'autres géants du privé: Saint-Gobain, Auchan et Carrefour. Des usines sont déjà en grève en raison de licenciements annoncés, comme GlaxoSmithKline à Evreux et Faurecia dans le Pas-de-Calais.

Secteur médico-social privé: Quatre fédérations (CGT, CFTC, FO et CFE-CGC) appelent à la grève en exprimant leur colère contre les projets de révision de leur convention collective.

Commerciaux: CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT et FO ont appelé "les VRP, technico-commerciaux, cadres de la vente, vendeurs à domicile et autres commerciaux à se mobiliser pour le "développement de vrais emplois face à la précarité".

Journalistes: l'intersyndicale appelle à la grève une profession "croulant sous le travail". Appel à la grève toutes catégories dans l'audiovisuel public.

SECTEUR PUBLIC

Fonction publique: l'intersyndicale appelle les 5,2 millions d'agents de la fonction publique d'Etat, territoriale et hospitalière à manifester, notamment pour demander "l'arrêt de la politique aveugle de suppressions d'emploi et un moratoire immédiat sur celles contenues dans le budget 2009".

Education: sept fédérations appellent les personnels de la maternelle à l'université à faire grève pour demander l'arrêt des suppressions de postes (13.200 dans les écoles, collèges et lycées, 900 dans l'enseignement supérieur et la recherche en 2009) et dénoncer les orientations éducatives du gouvernement.

SNCF: tous les syndicats ont appelé à une grève de mercredi 20H00 à vendredi 8H00, en rejetant les "multiples réorganisations" en cours. L'Unsa et la CFTC se sont ralliées au mouvement. Prévisions de trafic pas encore communiquées.

RATP: quatre syndicats sur huit (CGT, CFDT, FO et Sud) appellent à la grève contre six le 29 janvier. Les autres privilégient le transport des manifestants en île de France. Le préavis de grève de la CGT court du mercredi 22H30 au vendredi 6H30. Prévisions de trafic pas encore communiquées.

Air France, huit syndicats ont invité à grève mais la direction ne prévoit "a priori aucune perturbation" du trafic. Le 29 janvier, la grève d'une partie des aiguilleurs du ciel avait conduit à l'annulation de nombreux vols.

France Télécom: tous les syndicats ont déposé des préavis de grève car "la crise ne doit pas être le nouveau prétexte utilisé pour opérer de nouvelles restructurations".

La Poste: l'intersyndicale (CGT, CFDT, Sud, FO et CFTC) appelle à la grève, entre autres, contre la future transformation en société anonyme.

Energie (EdF, GdF-Suez, etc.): CGT, CFDT, FO, CGC, CFTC, Unsa et Solidaires ont appelé à la grève.

Rassemblement et départ de la manifestation à Strasbourg :

15 h Place d'Austerlitz

16 février 2009

Des bus de fachos alsaciens à Dresde ?

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Quelque 5.000 personnes, selon la police, ont participé samedi à une marche organisée par des militants d'extrême droite à l'occasion du 64e anniversaire des bombardements alliés de Dresde pendant la Seconde guerre mondiale, pour honorer le IIIème Reich. Environ 7.500 autres manifestants se sont rassemblés dans le centre-ville pour protester contre cette marche et y empêcher ce défilé qui par le passé avait provoqué le scandale : des dirigeants d'extrême-droite ont par le passé provoqué le scandale en comparant le bombardement de Dresde à l'Holocauste. La police a annoncé qu'elle avait dispersé une troisième manifestation à laquelle ont pris part environ 2.500 opposants de gauche  et antifas au défilé de l'extrême droite. Ceux-ci avaient bloqué toutes les rues menant au centre.  empêchant les nazis de l'investir. Un internaute "extrémiste" alsacien, disant s'appeler "Meyer" (voilà qui est précis), ayant un e-mail se terminant par ...@alsace.net et semblant y avoir été, conteste la mobilisation : "Antifas, où ça ? Vous serez ravis d'apprendre qu'aucune contre-manifestation Antifa n'a eu lieu ! En effet, quelques braves gauchistes ont attaqué les bus des participants et d'autres ont tenté de s'en prendre au cortège (bien camouflés derrière des fourgons de la Polizei), mais celà s'arrête là... En résumé, plus de 8.000 nationalistes étaient présents pour seulement 200 à 500 antifas. Une victoire de plus pour ceux qui honorent la mémoire de leurs ancêtres !"  Si ce "négationiste des manifs" n'a rien vu, il peut toujours lire les grands journaux nationaux allemands ou français.

DW (Deutsche Welle) : "Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Dresde, dans l'est de l'Allemagne, contre une marche organisée par les néo-nazis. L'initiative qui rassemble des partis politiques, des syndicats, des représentants religieux prévoient toutes sortes de manifestations pour lutter contre le phénomène de l'extrême droite. Elle est notamment soutenue par Wolfgang Thierse, le vice-président de la chambre basse du Parlement allemand : "Entretenir la mémoire des victimes des bombardements est d'abord quelque chose qui appartient aux habitants de Dresde mais ce qui se passe ici nous concerne tous. Le deuil est légitime et doit avoir sa place. Mais nous devons empêcher que les néo-nazis détournent cet évènement et nous devons lutter contre l'agressivité et de nouvelles haines. Et ceci n'est pas seulement le devoir des Dresdois mais celui de tous les habitants de ce pays". Chaque année, des militants d'extrême-droite tentent de détourner à leur profit, les commémorations de la destruction de Dresde à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le 13 et 14 février 1945, on estime que 25.000 personnes ont péri dans les bombardements alliés sur la ville. "

Extraits de RFI : "Les Dresdois n’ont pas voulu laisser la rue à l’extrême-droite. Ils ont montré avec leur contre-manifestation que la rue n’appartenait pas aux nostalgiques du Troisième Reich. Depuis plusieurs années, ces derniers se retrouvent dans la capitale saxonne pour exploiter les commémorations des bombardements alliés massifs contre la ville les 13 et 14 février 1945. Par leur traditionnelle « marche funèbre », ils veulent mettre en avant, les souffrances subies à l’époque par la population, faisant des Allemands des victimes et refoulant au second plan les crimes du Troisième Reich. Ils étaient tout de même, 6 000 néonazis, d’après la police, à défiler samedi 14 février dans les rues de Dresde. Mais au même moment, les contre-manifestants qui chiffraient leur participation à 11 000 personnes, avaient répondu à un appel lancé par les Eglises, les syndicats, des partis politiques et différentes initiatives pour protester contre l’exploitation de l’extrême droite.Dresde demeure une ville où des polémiques existent toujours concernant le nombre des victimes civiles des bombardements alliés : 25 000 d’après les historiens un chiffre inférieur à la réalité pour beaucoup d’habitants."

Extraits de France-Info : "Cette manifestation annuelle du 14 février à Dresde est l’une de celles où se rassemblent le plus grand nombre de néo-nazis allemands pour leur traditionnelle “marche funèbre” en hommage aux quelque 25.000 victimes civiles des bombardements alliés sur la ville, les 13 et 14 février 1945. La Saxe, l’Etat régional de Dresde, est celui d’Allemagne où le parti néonazi NPD est le mieux implanté avec huit députés au Parlement régional. Chaque année, les contre-manifestants sont eux aussi fidèles à ce rendez-vous. Dresde se refuse à “souiller la mémoire de ses victimes” a déclaré le maire de la ville Helma Orosz, en dévoilant une plaque commémorative. Le président du Parti social-démocrate (SPD), Franz Müntefering, a appelé les Saxons à chasser les députés d’extrême-droite aux prochaines élections régionales le 30 août. “Les chemises brunes ne doivent plus jamais avoir leur chance en Allemagne”.

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13 février 2009

Manifestation anti-nazie à Dresde

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Des milliers de néo-nazis ont l'intention de défiler dans Dresde, comme ils en ont pris l'habitude depuis quelques années, au motif de la commémoration du bombardement de Dresde par l'aviation alliée le 13 février 1945. Ces marches nazies ont commencé en 1998 où 200 manifestants participèrent à une marche nocturne aux flambeaux interdite, et où les policiers interpellèrent une cinquantaine de ces participants.L'affaire en resta là jusqu'en 2003 où c'est un millier de nazis qui défila devant une police, visiblement pas prévenue, en trop petit nombre pour intervenir. Dès lors, le nombre de manifestants n'a fait que grandir d'année en année de ce défilé organisé "en souvenir du IIIème Reich". En 2008, il y eut même deux défilés, l'un le 13/2 rassemblant 1000 personnes, et un autre le 14/2 en rassemblant 4500 . Cette année, entre 8000 et 10000 manifestants sont attendus. Mais pour l'une des premières fois, une manifestation anti-nazie aura lieu aussi. Déjà l'année dernière quelques oppositions eurent lieu entre extrême-droite et extrême-gauche (mouvement Antifa) et environ 150 nazis en profitèrent pour s'en prendre à une synagogue. Cette année tous les partis démocratiques (SPD, CDU, Grüne, Linke, etc...) ont appelé à une marche silencieuse de protestation contre la récupération nazie des évènements tragiques de fin de guerre en 1945 en Allemagne. Le slogan "no pasaran Dresden" rappelle l'opposition républicaine à la prise de pouvoir fasciste en Espagne par le général Franco (1936).

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