Je me permets de vous écrire, car je consulte régulièrement votre blog, et je vous serais reconnaissant de publier mes impressions sur la manifestation de mardi.
Tout d'abord sur le contenu de la manifestation : faut-il espérer que Sarkozy ne promulgue pas (*) sa loi honteuse sur les retraites? Je ne le crois pas, mais ce mouvement mérite d'être continué, car il va encore se passer des choses ! Si nous laissons faire, la retraite sera bientôt à 70 ou 75 ans, ou même supprimée. Nous travaillerons jusqu'à notre mort ou jusqu'à ce qu'un médecin nous déclare assez malade pour obtenir une petite pension d'invalidité. Il faut donc continuer la lutte ! Rien n'est jamais définitif ! Dès 2012, Sarkozy doit sauter et ses successeurs remettrons la retraite à 60 ans ... si nous continuons à nous battre !
Mes impressions sur la manifestation elle-même : elle s'est bien passée, sans violence, bien encadrée qu'elle était par l'appareil CGT ! Peut-être même un peu trop. Mais c'est en nous serrant tous les coudes que nous réussirons. Quant aux réceptions dans les lycées, elles sont à l'image de nos hommes politiques :
- Lycée Schwilgué : pas de proviseur, juste un proviseur-adjoint pour nous recevoir. Un peu f...-c..., avec son sourire jusque derrière les oreilles en discutant surtout avec les responsables CGT-istes et très peu avec les lycéens. Mais lui, on le sait : ses arrière-pensées, qui sont sa pensée principale, c'est les prochaines élections, cantonales, municipales, et d'autres à venir... Mais d'autorisation à entrer au lycée, tu peux toujours aller voir ! Merci, Monsieur Klein, nous sommes majeurs et nous penserons à vous aux élections, surtout que le Val de Villé où j'habite va - paraît-il - voter avec Sélestat.
- Lycée Koeberlé : Un accueil chaleureux ! Des pions, d'habitude si sympas avec nous, sont là comme des gardiens de prison, ou plutôt des infirmiers d'hôpital psychiatrique (il ne leur manque que la blouse blanche, la matraque et la camisole). Et la proviseur nous livre un autre style de f...- c... : elle nous lit un courrier du rectorat. Le parapluie est ouvert et pourtant il ne pleuvait pas.
- Lycée Schweisguth : Porte fermée ! Personne n'en échappe ! C'est la prison ! Au moins là, pas de f...-c... ! Mon père me rappelait que le Schweisguth est une ancienne caserne. C'est toujours ça !
J'ajouterai une réflexion personnelle : on nous serine ces temps-ci les "vertus" du "gaullisme", De Gaulle est mort il y a 40 ans - ça donne des obligations -, mais, à nous les jeunes, on nous applique les méthodes de Pétain.
Nous terminons la manif, mais nous reviendrons. Et nous aurons raison ! Le CPE a sauté, le "système entier" y passera aussi, tôt ou tard !
Jérémy, Neubois
* Ce courrier m'est parvenu avant la promulgation de la loi par le président de la république.