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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
manifestation
16 septembre 2020

Villé : histoire de coronavirus !

Confusion entre lutte contre le coronavirus et atteinte aux libertés démocratiques

petit_cheval

Décidément en Alsace, rien ne va plus concernant la lutte contre la covide-19 ! A Strabourg et dans quelques villes comme Sélestat, c'est le troisième arrêté préfectoral retoqué par les tribunaux, au point que plus personne ne sait où et quand il faut mettre un masque !

A se demander si au sommet de l'Etat on ne veut pas profiter de cette crise sanitaire pour tuer la démocratie du pays. L'affaire de Villé et sa vallée, que je soulève ici, est typique !

Le collectif pour le développement de pistes cyclables Véloval voulait organiser sur la place de la gare de Villé un rassemblement en faveur du développement de pistes cyclables selon un plan cohérent, manifestation pour laquelle même le nouveau président de la comcom s'était déclaré favorable ! Oui mais voilà, le coronavirus est arrivé ! En haut lieu, semble-t-il, on veut en profiter pour interdire toutes manifestations, que ce soit en ville où à la campagne. Selon cette logique, on autorise 5000 spectateurs au Racing, et l'ouverture de la foire européenne ! Mais à la campagne, on fait tout pour interdire des rassemblements en plein air de 50 ou 60 personnes et pour interdire aux citoyens de s'exprimer. Comprenne qui pourra !

Mais visiblement, les services préfectoraux ont trouvé le moyen d'éviter les recours aux tribunaux : le questionnaire envoyé aux organisateurs est si compliqué qu'ils renoncent à le remplir. L'affaire est close car sans demande, pas de recours possible en justice !

Et si malgré tout certains envisageaient de se réunir sans autorisation, l'avis du maire serait demandé. Du côté des autorités de l'Etat, on préfère abandonner les responsabilités aux élus locaux. Courage, fuyons !

Au lieu de la mort du virus, certains préfèrent la mort (de rire) du petit cheval !

Le dossier complet demandé par les autorités préfectorales

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31 août 2020

Île Maurice : manifestation massive après la marée noire

Une manifestation d’une ampleur exceptionnelle a rassemblé samedi 29 août des dizaines de milliers de Mauriciens, descendus dans les rues de Port-Louis pour dénoncer la gestion par le gouvernement de la marée noire qui a ravagé la côte sud-est de l’île Maurice au début du mois d’août.

mauriceUne marée humaine, comme sans doute jamais le pays n’en avait connue pour une manifestation, a pris d’assaut en fin de matinée la place de la cathédrale, en plein cœur de la capitale
Les manifestants, la plupart de noir vêtus pour évoquer les ravages de la fuite de fioul, ont ensuite défilé pour exprimer leur mécontentement face à ses graves conséquences écologiques et économiques.

Le vraquier japonais MV Wakashio s’est échoué le 25 juillet sur un récif à Pointe d’Esny, au sud-est de l’île. L’épave s’est brisée en deux, trois semaines plus tard, après une course contre la montre pour pomper le carburant qu’elle contenait.

Entre-temps, le navire a laissé échapper au moins 1 000 tonnes de fioul qui ont souillé les côtes – notamment des espaces protégés abritant des forêts de mangrove et des espèces menacées – et les eaux cristallines qui attiraient de nombreux touristes avant la pandémie de coronavirus.

De nombreux Mauriciens estiment que le gouvernement du Premier ministre Pravind Jugnauth a mis trop de temps à prendre la mesure de la catastrophe et tardé à organiser le pompage des 3 800 tonnes de fioul et 200 tonnes de diesel que le bateau contenait.

« Un paradis pour les touristes, l’enfer pour tous les Mauriciens »

Arborant pour beaucoup des drapeaux mauriciens, les manifestants ont appelé le Premier ministre à la démission, avec le slogan en créole « Lév paké aller » (quitte le pouvoir).

Cet archipel de l’océan Indien, avec ses 1,3 million d’habitants, dépend de ses eaux pour sa sécurité alimentaire basée sur la pêche et pour l’écotourisme, dans une zone qui compte les plus beaux récifs coralliens du monde.

Pravind Jugnauth, qui a succédé en 2017 à son père Anerood Jugnauth parti avant la fin de son mandat, puis a largement remporté les législatives de 2019, a estimé n’avoir commis aucune erreur et a refusé de présenter des excuses.

La marche, apolitique mais soutenue par l’opposition, a été organisée à l’appel d’un simple citoyen mauricien, Jean Bruneau Laurette, devenu un héros aux yeux de nombre de ses compatriotes pour avoir osé s’opposer au chef du gouvernement.

Cet expert en sécurité maritime, qui estime que le gouvernement a caché la vérité sur les circonstances de la marée noire, a aussi déposé plainte contre les ministres de l’Économie bleue et de l’Environnement.

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23 août 2020

Le président à vie ivoirien va-t-il déclencher le chaos?

L'analyse de "The Guardian", (2e journal au Royaume-Uni avec 35.6 Million de lecteurs par mois )

abidjan

La tentative d’Alassane Ouattara de s’accrocher à un troisième mandat pourrait rendre certaines parties du pays ingouvernables.

Des protestations s’élèvent contre la décision de Ouattara de faire un troisième mandat.

Le Président de la Cote d’Ivoire a provoqué une colère qui a entrainé une effusion de sang dans les rues d’Abidjan lorsqu’il a annoncé qu’il se présenterait pour un troisième mandat.
Les tensions montent dans le pays après des mois de violence en rapport avec les élections contestées de 2010.

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Il y a seulement cinq mois que Mr Ouattara, âgé de 78 ans annonçait sa retraite et le « transfert du pouvoir a une nouvelle génération ».

Alors pourquoi Ouattara a maintenant si peur de laisser le pouvoir ? Pourquoi n’a-t-il pas fièrement permis à la Côte d’Ivoire d’avoir sa toute première passation de pouvoir paisible ce qui aurait été son plus grand héritage, neuf ans après une guerre civile sanglante ?

Et s’il devient un autre président à vie, contre la constitution, combien de personnes vont vivre des moments difficiles et des crises plus graves ? Telles sont les questions saillantes que se posent beaucoup d’Ivoiriens, et à juste titre.

S’accrocher au pouvoir n’est pas propre à la Cote d’Ivoire. C’est une tendance croissante à travers le continent qui entraine le chômage, les conflits, le déclin économique et le non-respect des droits de l’homme.

Ce qui rend la décision de Ouattara de briguer un troisième mandant inconstitutionnel, et particulièrement troublante, est le fait que le climat politique actuel est délétère. Une guerre civile à grande échelle pourrait avoir lieu dans les régions sud-est du pays. […]

La décision de Ouattara de briguer un troisième mandat inconstitutionnel est un choc pour le reste du monde. La communauté internationale va-t-elle agir à temps afin d’éviter un conflit post-électoral qui pourrait se transformer en guerre civile ?

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Ouattara qui bénéficie toujours du soutien de la France est défiant, ce qui fait de lui le dernier d’une longue lignée de dirigeants africains qui repoussent les limites de mandats imposées par la constitution en vue d’être président à vie.

Il se croit indispensable, et croit qu’aucun des 25 millions d’Ivoiriens ne peut faire le travail mieux que lui.

En plus de cette crise et des problèmes de sécurité, s’ajoute le refus de Ouattara de reformer la commission électorale – longtemps considérée comme biaisée en sa faveur.

Ouattara ne veut pas quitter le pouvoir car il ne fait pas confiance a son entourage et s’inquiète des accusations de détournements de fonds contre son gouvernement. Les entreprises que lui et sa familles ont créés en Côte d’Ivoire et à l’étranger leur ont rapporté des millions de dollars.

La question de savoir si les Ivoiriens continueront de protester dans les rues de manière pacifique pour demander son départ du pouvoir est une question ouverte.

Ce qui est clair concernant la décision inconstitutionnelle de Ouattara de briguer un troisième mandat est que l’avenir de la Côte d’Ivoire et de la sous-région est en danger.

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14 août 2020

Le dictateur tricheur réélu

Dimanche, manifestations regroupant des milliers de personnes en plein centre ville de Minsk, la capitale. Pour protester contre le score prétendu de Loukachenko (80,23%), produit d’élections évidemment truquées. La personne que les médias ont dit morte ne l’est pas ; elle se trouve dans une situation sérieuse, à l’hôpital. Aujourd’hui, les manifestations, à peine moins massives, se poursuivent.

belarus

Selon quelques connaissances de Belarus, des heurts d’une extrême violence ont lieu dans tout le pays, et pas seulement à Minsk. La police tire des balles de caoutchouc sur les manifestants et lance des grenades lacrymogènes. OMON, la police, est partout, secondée par les milices privées que rétribue le dictateur Loukachenko. Les policiers intimident, tabassent très violemment et arrêtent des citoyens, souvent au hasard.

Dès dimanche, les autorités elles-mêmes ont informé les médias de l’arrestation de presque 3000 personnes. Auxquelles s’ajoutent celles qui occupent les commissariats depuis hier lundi. Dans la journée d’hier, le pays était en proie à une grande agitation. Des manifestants ont bloqué la rue menant au centre commercial de Korona ; ils tenaient le drapeau rouge-blanc-rouge interdit, scandaient des slogans et chantaient des chansons d’opposition comme le désormais fameux Peremen. Les fenêtres des voitures, dans beaucoup de villes, sont ornées du drapeau de l’opposition et les gens font le V de la Victoire en roulant, bandeau blanc au bras. Dans un autre centre commercial, les OMON ont bloqué les issues et jeté des grenades lacrymos sur les gens, un peu au hasard. Ce n’est pas le bon peuple, donc supprimons le peuple, comme disait à peu près Brecht au sujet de ses frères ennemis communistes.

La concurrente électorale de Loukachenko, Sviatlana Tsikhanouskaia, a été détenue un certain temps. Il semblerait qu’elle ait été relâchée, mais hier soir, personne n’avait pu lui parler.

belarus2

Au centre de Minsk, tous les commerces sont fermés. Les poubelles et les bancs ont été supprimés devant les arrêts de bus. Les manifestants essaient d’atteindre le centre de la capitale, ce qui est à peu près impossible. Ils se rassemblent dans les stations de métro, qui leur permettent une certaine mobilité et donc d’échapper aux manœuvres d’encerclement de la milice et des nervis privés. Beaucoup de personnes ont été arrêtées sur la « stella », ainsi qu’on appelle l’Avenue de la Victoire ; un lieu qui tend à cristalliser l’agitation de la population indignée par les tripatouillages de la dictature et la violence de ses polices. Les gens fuient ces arrestations en se dirigeant plutôt vers la gare de bus.

Autres nœuds de confrontation : l’hôtel Jubilé, où on nous dit qu’une quinzaine de personnes au moins ont été arrêtées après un regroupement important d’au moins 200 manifestants qui criaient : « Vive le Belarus ! ». Et la Place Pouchkine : ici, blocage du passage des OMON par des voitures et des camions, y compris un camion citerne… Sur les murs, des graffitis : « Gloire au Belarus ! » Et on distribue des tracts qui appellent à une grève générale illimitée, jusqu’au départ d’Aleksandr Loukachenko. Et autour des gens, les explosions des grenades, la fumée des lacrymos, des pavés qui volent en direction des policiers avec des cris : «  Honte aux fascistes ! ». Même genre de heurts violents dans les villes de Grodno et de Brest.

Les manifestants, très déterminés, appellent à continuer la protestation jusqu’à l’abandon du pouvoir par le dictateur. Cela peut-il arriver ? On ne peut se montrer vraiment optimiste, hélas, sur la possibilité de cette issue. Loukachenko est prêt depuis très longtemps pour l’épreuve de force. Et ses troupes, elles, ne risquent guère de se rallier à la population : la situation n’est pas assez favorable à cette dernière, et l’instabilité n’est qu’apparente. Du moins pour l’instant.

Que se passera-t-il dans une semaine, dans un mois ? Les manifestants pourront-il tenir jusque là ? Espérons le… En attendant, Xi Jinping et Poutine affichent leur soutien : le dirigeant chinois a été le premier à féliciter Loukachenko pour son succès, tandis que le second insiste pour que la tranquillité de son voisin soit assurée. Sous entendu : par tous les moyens. (selon "Eurojournalist")

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12 août 2020

Côte d’Ivoire / L’heure est grave !

La Diaspora ivoirienne de nouveau dans les rues de Paris le 15 août 2020

c_te_d_ivoireLa diaspora ivoirienne, après le succès du giga meeting du Trocadero le samedi 08 août dernier à Paris, remettent le couvert le 15 août 2020 par une grande marche dans les rues de Paris, toujours pour dire NON à un 3e mandat du Président Alassane Ouattara et exiger la respect strict de la constitution qui lui interdit de briguer un 3e mandat.
Ci-dessous, le texte intégral du communiqué.

COMMUNIQUE

Les Ivoiriens de la Diaspora se mobilisent contre un 3ème mandat du Président Alassane Dramane Ouattara !

Toute l’opposition Ivoirienne, avec à sa tête la CDRP, EDS et GPS, en collaboration avec la Société Civile et l’ensemble des associations et organisations politiques de la diaspora, appellent à une grande marche de protestation à Paris, le samedi 15 août 2020 à partir de 13h00.

Cette marche partira de la place du Trocadéro à 14h00, pour s’achever à l’ambassade de Côte d’Ivoire.

Pour ce faire, une grande réunion de concertation et de mise en place se tiendra ce mardi 11 août 2020 à 19h00 à l’Ageca, au 177 rue de Charonne, métro Alexandre Dumas, ligne 2.
Sont conviés à cette réunion, chaque responsable de parti politique, d’organisation de la société civile et d’association.

En raison de la crise de la COVID-19, il est demandé à tout responsable souhaitant participer à cette rencontre de confirmer sa présence par SMS au 06 45 52 87 66.
La Côte d’Ivoire debout ! Les Ivoiriens mobilisés ! La Diaspora dans les rues de Paris pour dire :

- Non à un 3ème mandat de Ouattara

- Non à la Commission Électorale Indépendante (CEI)
Tous ensemble, résistons !

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8 juillet 2020

Violences sexuelles : le "remaniement de la honte"

Des féministes mènent des actions coup de poing

darmaninDes militantes féministes ont dénoncé mardi un "remaniement de la honte" après la nomination de Gérald Darmanin au ministère de l'Intérieur et d'Eric Dupond-Moretti à la Justice lors d'actions coup de poing contre les violences sexuelles.

Pendant la passation de pouvoir entre Christophe Castaner et Gérald Darmanin, une vingtaine de militantes se sont rassemblées près du ministère de l'Intérieur en appelant à la démission du nouveau locataire de la place Beauvau, visé par une plainte pour viol.

Descendant la rue avec des fumigènes et des pancartes "Darmanin à l'Intérieur, vous vous torchez avec nos plaintes", ces militantes ont été rapidement stoppées par les forces de l'ordre qui quadrillaient le quartier, proche de l'Elysée, a constaté une journaliste de l'AFP.

Ces manifestantes, qui répondaient à un appel spontané sur les réseaux sociaux, ont scandé des slogans hostiles au ministre ("Darmanin violeur, police complice") mais aussi à Eric Dupond-Moretti ("Un violeur à l'Intérieur, un complice à la Justice"), à qui elles reprochent "un désintérêt et des attaques" contre les prises de paroles de femmes victimes de violences.

"Ce remaniement montre bien que nous ne sommes pas entendues, pas crues. La promotion de Gérald Darmanin est une blague... Cela suscite tellement de colère, de désespoir que nous poursuivrons nos actions", a déclaré à l'AFP Tiphaine, une militante, regrettant de ne pas avoir pu "aller devant le ministère".

Lors d'une seconde manifestation organisée devant l'église de la Madeleine, une cinquantaine de militantes du collectif #Noustoutes, vêtues de noir, ont procédé à l'enterrement symbolique de l'égalité hommes-femmes, décrétée "grande cause du quinquennat" par l'exécutif.

Emmanuel Macron "a perdu une fois de plus toute légitimité à parler des violences sexistes et sexuelles", a lancé devant des journalistes une responsable du collectif. "Avec la nomination de Gérald Darmanin", cette "grande cause" "a connu un coup fatal", a-t-elle insisté.

A l'issue de ce rassemblement, des roses blanches et rouges ont été déposées devant un cercueil surplombé par un aigle noir géant sur lequel était inscrit le nom du nouveau ministre. "La culture du viol est en marche", ont scandé les militantes. 

M. Darmanin a été mis en cause par deux femmes début 2018, l'une pour viol, l'autre pour abus de faiblesse, des accusations qu'il réfute. Si l'enquête se poursuit pour la première, le parquet a rendu un non-lieu concernant la seconde. L'entourage du Président a fait savoir lundi soir que cette plainte ne constituait "pas un obstacle" à sa nomination en tant que ministre de l'Intérieur, ce qui a déclenché la "colère" des féministes.

M. Dupond-Moretti, pour sa part, a été épinglé pour avoir critiqué en 2018 le fait que "siffler une femme" dans la rue "devienne une infraction pénale". "Il y a à mon avis une hystérisation du débat qui est totalement inutile (...) Il y a d'ailleurs des femmes qui ont dit +Moi, ça me fait très plaisir d’être sifflée+", avait-il déclaré. (selon AFP)

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9 juin 2020

Appel syndical unitaire à la grève

Face à cette mobilisation importante, Macron va-t-il encore se réfugier derrière le coronavirus pour tout interdire ?

appel

7 juin 2020

Kenya : Manifestations à Nairobi

Contre la mort de l'afro-américain George Floyd

000Des manifestants ont marché jusqu’ à l’Ambassade américaine à Nairobi, en soutien aux manifestants américains à la suite de la mort de George Floyd, un afro-américain mort étouffé par un policier blanc.

Le mouvement de colère aux Etats unis a également gagné Nairobi. Près d’une centaine de manifestants se sont rendus devant l’ambassade américaine pour protester contre la mort de l'américain George Floyd.

« Je suis une femme blanche privilégiée des États-Unis et c’est ma responsabilité de dénoncer ce qui se passe en ce moment aux Noirs du monde entier, mais surtout dans le pays d’où je viens.», a déclaré Amelia Hopkins,l'une des manifestantes de nationalité américaine.

George Floyd, cet homme de 46 ans est décédé le 25 mai en répétant « I can’t breathe » («Je ne peux pas respirer»), gisant par terre, menotté et avec le cou sous le genou d’un policier dont les collègues sont restés passifs. 

Les autopsies effectuées ont confirmé que la mort était due à la pression au niveau de son cou.

Depuis, des manifestations ont éclaté dans plusieurs parties du pays pour dénoncer le racisme et les violences policières. Pour montrer leur solidarité, des policiers américains ont dû également se mettre à genou devant des manifestants.

29 mai 2020

Au Chili, le reconfinement déclenche des émeutes

La covid-19 continue sa progression en Amérique du Sud. Le Brésil est désormais l’un des pays les plus touchés, du monde, mais c’est au Chili qu’ont eu lieu des émeutes de la faim, liées à un nouveau confinement.

chiliLe week-end dernier, toute la région de la capitale, Santiago du Chili, a fini par être confinée. Une décision prise par le président Sebastian Pinera, voyant augmenter le nombre de cas de contaminations dans la ville. 80 % des 46 000 cas de Chiliens touchés par le Covid-19 sont dans la capitale. Mais le Chili est en train d’entrer dans l’hiver austral, les températures baissent, et le nombre de maladies respiratoires a tendance à exploser dans les quartiers pauvres de cette agglomération de sept millions d’habitants, tous les hivers. La semaine dernière, les médecins chiliens se sont inquiétés de voir à la fois les cas de Covid et de maladies classiques augmenter brutalement, leur faisant craindre une arrivée massive dans les hôpitaux.

La colère explose dans certaines banlieues

À El Bosque, une banlieue pauvre de Santiago, le confinement a été la mesure de trop. Les habitants sont descendus dans les rues, ont affronté la police, et exigé une aide alimentaire et financière immédiate. Le gouvernement a eu beau annoncer la livraison de centaines de milliers de colis alimentaires en urgence, il a fallu de vrais combats entre policiers et manifestants pour tenter de ramener le calme. Avant même la crise du coronavirus, le pays était en proie depuis plusieurs mois à une colère sociale inédite depuis 30 ans. Les Chiliens réclament un État social, alors que la pauvreté ne cesse d’augmenter et que le gouvernement libéral de Sebastian Pinera a perdu la confiance de la rue.

Le Chili avait pourtant été l’un des premiers pays américains à prendre au sérieux la pandémie

Dès le 7 février, le Chili avait déclenché une alerte sanitaire, mobilisé les hôpitaux et fait des stocks de tests et de respirateurs. Dans la foulée, les écoles ont été fermées, comme les administrations, et un couvre-feu imposé. Avec seulement 100 cas et aucun mort fin mars, le Chili a cru la vague passée, et a commencé à encourager la reprise de l’activité. Les médecins avaient jugé que c’était un peu tôt. Leur crainte s’est révélée exacte. Chaque jour la semaine dernière le nombre de cas a doublé au Chili, obligeant à ce confinement en urgence. C’en est trop pour les pauvres de la capitale, qui doivent envisager un hiver confiné, la peur et la faim au ventre. (selon Franceinfo)

28 mai 2020

Deux statues de Schoelcher brisées par des manifestants en Martinique

Des manifestants contestant la figure historique de Victor Schoelcher ont renversé en Martinique deux statues de celui qui a décrété l'abolition de l'esclavage le 27 avril 1848, le jour même où l'île commémorait cette décision historique.

schoelcherCes actes, perpétrés vendredi à Schoelcher et Fort-de-France, ont suscité de nombreuses condamnations, dont celle d'Emmanuel Macron. "En abolissant l'esclavage il y a 172 ans, Victor Schœlcher a fait la grandeur de la France. Je condamne avec fermeté les actes qui, perpétrés hier en Martinique, salissent sa mémoire et celle de la République", a tweeté samedi le chef de l'Etat.

Relayée sur les réseaux sociaux, la vidéo de la chute de ces statues, réalisée par des activistes qui se présentent comme anti-béké et hostiles à l'héritage colonial, a provoqué une vague d'indignation. 

Une jeune femme soupçonnée d'avoir participé à l'action a été placée en garde à vue et, à l'issue, elle a été convoquée au tribunal le 9 juillet, selon son avocat Me Dominique Monotuka.

"Schoelcher n’est pas notre sauveur", ont écrit dans un communiqué les manifestants. Les mêmes avaient déjà bloqué pendant plusieurs semaines fin 2019-début 2020 les hypermarchés tous les week-end, accusant leurs propriétaires, souvent de grandes familles locales (béké), d'être à l'origine de la pollution au chlordécone.

Ce pesticide, longtemps utilisé dans les bananeraies, est suspecté d'être à l'origine de cancers de la prostate.

Le 22 mai 1848, les esclaves qui s’étaient rebellés contre les colons arrachaient leur liberté en Martinique au terme de plusieurs jours de violentes émeutes. A peine un mois plus tôt, le 27 avril, avait été signé à Paris le décret abolissant l’esclavage, porté notamment par Victor Schoelcher. 

Une ville et une bibliothèque

Victor Schoelcher était ensuite devenu député de la Martinique. La bibliothèque de Fort-de-France porte son nom. Ainsi qu'en 1889, la toute nouvelle ville de Case Navire également baptisée de son nom.  Ces hommages, pour certains opposants, empêchent la reconnaissance des héros locaux de l’abolition, tel l’esclave Romain.

Les manifestants ont d'ailleurs demandé que la bibliothèque et la ville qui portent le nom de Schoelcher soient renommées au bénéfice d’acteurs locaux de l’abolition de l’esclavage et de l'émancipation des Noirs.

Dans un communiqué, le maire de Fort-de-France, Didier Laguerre, a condamné "avec la plus grande fermeté" la destruction de ces statues et appelé à "ne pas céder à la tentation de réécrire l’histoire".

La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, a estimé sur Twitter que, s’il est "permis à tous de questionner l'histoire, cela nécessite un travail méthodique et rigoureux. En aucun cas cela ne doit se faire à travers la destruction de monuments qui incarnent notre mémoire collective". 

De même, les sénateurs Catherine Conconne et Maurice Antiste appellent à refuser "ce maladroit révisionnisme" et à reconnaître que si "la pression finale a eu raison de la barbarie", il y eu "un apport extérieur de penseurs et autre philosophes européens et donc français".

Pour le député Serge Letchimy, ces "actes de vandalisme  (…) portent atteinte au travail de l'homme dont on ne peut nier le rôle et la contribution dans l'abolition de l'esclavage en 1848".

Samedi, la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage a expliqué, dans un communiqué, que "ce combat a réuni les personnes réduites en esclavage, qui n'ont cessé de se révolter contre leur état, et l'ont fait encore le 22 mai 1848 en Martinique, et des militants abolitionnistes comme Victor Schoelcher".

Sur Twitter, l’écrivain martiniquais Patrick Chamoiseau a dénoncé la récupération politique du travail de Victor Schoelcher mais appelé à respecter l’homme. 

"Honte aux auteurs de cet acte ignoble, ne rien lâcher jamais face à la haine et au racisme", a tweeté la maire de Paris Anne Hidalgo. (selon Tahiti.infos)

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