Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
guerre
22 janvier 2016

Menaces djihadistes en Afrique de l'Ouest

Visés : le Sénégal et la Côte d'Ivoire 

menace

Le très sérieux magazine Bloomberg et le Mail And Guardian ont révélé ce mercredi que la France aurait mis en garde la Côte-d'Ivoire et le Sénégal sur l'existence de menaces d'attaques terroristes réelles que des militants islamistes pourraient perpétrer sur leurs territoires.

Selon les informations en possession de ces deux canaux, les terroristes envisagent d'attaquer les principales villes de certains pays ouest-africains dont le Sénégal, la Côte d'Ivoire ou encore le Ghana. Les sources du monde du renseignement qui font état de cet avertissement de la France expliquent même que le Sénégal et à  la Côte d'Ivoire ont été briefés de renseignements précis fournis aux gouvernements des deux Etats sur les méthodes que les djihadistes entendent mettre en oeuvre au moment de passer à  l'action.

L'on apprend que les terroristes envisagent d'utiliser des voitures piégées, d'attaquer les zones publiques fréquentées par les étrangers, ou encore, en ciblant des plages prisées par les touristes.

Aussi bien le Mail and Guardian que Bloomberg s'accordent à  expliquer que la France a eu vent de ces menaces depuis 2014, à  travers des écoutes téléphoniques entre militants djihadistes et d'autres informations recueillis à  travers des sources de renseignements infiltrés à  ces terroristes.

Mieux, signalent ces deux canaux, la menace contre le Sénégal et la Côte d'Ivoire n'a plus que jamais été évidente puisqu'en décembre dernier, les services de renseignements français et occidentaux ont continué à  intercepter des échanges entre djihadistes sur des cibles potentielles.

Bloomberg révèle par ailleurs que le gouvernement de Côte d'Ivoire a déjà  pris les devants en demandant aux chefs religieux et aux organisations musulmanes d'aviser la police à  propos de tout nouvel arrivant dans leurs communautés. Il leur est également enjoint de signaler tout comportement suspect de tout élément connu ou inconnu de leurs assemblées religieuses.

Allié inconditionnel de la France dans la lutte contre le djihadisme, Le Sénégal a déjà  mis en oeuvre des mesures actives d'anticipation à  toute menace de déstabilisation comme le montrent les dernières arrestations d'imams radicaux et de repris de justice connus pour leur proximité avec des islamistes radicalisés. Aussi, le mode d'accès au public à  certains endroits stratégiques de Dakar a été revu et les mesures de surveillance et de contrôle renforcés dans certains hôtels, le Port de Dakar ou encore l'aéroport international Léopold Sédar Senghor.

Publicité
21 janvier 2016

Les confidences de l'ancien mercenaire Bob Denard

Le 16 Janvier 1977, La République Populaire du Bénin a été victime d’une agression militaire conduite par le très célèbre Bob Denard en vue de mettre fin au pouvoir militaire-marxiste du Colonel Mathieu Kérékou. En ce jour anniversaire de cette agression,votre journal publie ici les confidences de Bob Denard sur cette triste affaire . C’est à travers un extrait de son mémoire publié aux éditions Robert Laffont.

EXTRAIT

denard

.......
Yves Le Bret, qui continue à jouer les ambassadeurs itinérants, le capitaine Gilçou, Ferdinand Serre et Christian Olhagaray me donnent régulièrement des nouvelles des Comores. Ce qui s’y passe est inquiétant.

Ali Soilih s’empêtre dans l’isolement qu’il a provoqué. Incapable de nourrir son peuple, il se contente de l’abreuver de slogans révolutionnaires. Les Lycéens n’ont plus de professeurs depuis le rappel des fonctionnaires français. Des bandes de jeunes gens embrigadés dans des mouvements révolutionnaires régentent la vie de Moroni à la manière des gardes rouges chinois. Les caisses de l’Etat sont vides. Malgré de nombreuses missions de bons offices du président Léopold Senghor, l’homme que j’ai contribué à mettre au pouvoir ne fait rien pour renouer des relations normales avec la France. Il réclame toujours la libération de Mayotte, alors que les Mahorais sont loin de vouloir rejoindre la Grande Comore, Mohéli et Anjouan dans l’indépendance dont ils ont tout à craindre.

Consterné par la faillite de ce pays, je guette le signal qui me ramènera en océan Indien. En attendant, le président Bongo fournit une couverture à mes activités, en me confiant la fonction tout à fait honorifique d’inspecteur de sa garde présidentielle.

Le marché des missions secrètes est si prospère en Afrique que je ne tarde pas à être de nouveau sollicité. Le contact vient cette fois d’un agent marocain. A Paris, où j’ai établi ma base arrière, il me fait rencontrer le docteur Emile Derlin Zinsou, l’ancien président du Dahomey, destitué en juillet 1969 par le lieutenant – colonnel Kouandété. En octobre 1975, Zinsou a tenté de reprendre le pouvoir, mais son complot a échoué et il a été condamné à l’exil. Présidé par le général Mathieu kérékou depuis 1972, le Dahomey est devenu la République populaire du Bénin.

- Mon malheureux pays est un enfer pour ceux qui rêvent de liberté, me déclare le médecin. Le tyran Kérékou vient de faire exécuter onze de mes partisans. Il faut que vous m’aidiez à renverser ce régime marxiste.

Le coup me paraît jouable à plusieurs titres. D’abord, mes contacts du SDECE m’encouragent à me mettre au service du docteur Zinsou, la France ayant tout intérêt à ce que Kérékou soit écarté du pouvoir. Ensuite, le Maroc est très embarrassé par ce général – président, dans la mesure où il a pris parti pour le Front Polisario et vient de reconnaître la République sahaouie. Enfin, les gouvernements du Togo, du Gabon, de la Côte – d’Ivoire et du Sénégal se préoccupent également des menées marxistes de leur voisin béninois. Si je décide de m’engager dans cette affaire, je bénéficierai, de toute évidence, d’appui sérieux et de fonds conséquents.

Avant de donner mon accord, je charge un jeune officier, le lieutenant Gérard, d’effectuer un petit voyage de reconnaissance à Cotonou. Il se fait passer pour un touriste, séjourne une semaine sur place et me ramène une évaluation précise des forces armées de Kérékou ainsi que des détails sur leur implantation. Selon mon espion, le Bénin serait au bord de l’asphyxie. La politique d’industrialisation engagée par Kérékou est très mal comprise par son peuple, et son armée ne semble pas bien organisée.

Dès lors, il me semble qu’il serait plus aisé d’imposer par la force un changement de gouvernement au Bénin, plutôt que d’y fomenter, après quelques infiltrations de mercenaires, un énième coup d’Etat. Le docteur Zinsou partage mon avis. Un premier versement de cent quarante – cinq mille dollars, effectué par le roi Hassan II, me permet de démarrer l’opération.

Lorsque je lance le recrutement des cent hommes dont j’estime avoir besoin pour investir Cotonou, je me heurte à une situation à laquelle je n’ai jamais été confrontée. Les temps ont bien changé depuis la fin de la guerre d’Algérie. Les anciens de l’OAS ont vieilli, et les partisans de l’Algérie française se sont recasés. Par – delà mon habituel état – major, vite rameuté, je me rends compte qu’il va falloir ratisser très large et dans de nouvelles directions.

Afin de bien marquer le caractère interne en l’Afrique de cette nouvelle affaire, je décide d’enrôler d’entrée de jeu des Africains. Je n’ai pas de mal à m’assurer le service d’une soixantaine d’hommes bien entraînés, des Béninois exilés, bien sûr, mais aussi des Guinéens, dont bon nombre ont été formés dans les Landes par mes soins.

Parallèlement, je fais activer l’enrôlement des Européens en passant des petites annonces dans les colonnes de dix quotidiens français, au nom d’une société que j’ai créée à Libreville. Alors que je m’attendais à recevoir une centaine de réponses, près de cinq mille candidatures me parviennent. Roger Bruni et moi en sélectionnons cent cinquante. Afin de ne pas attirer l’attention, les candidats sont reçus dans des hôtels parisiens par Legrand et André Cau, qui effectuent un premier tri. Ils m’envoient ceux qu’ils ont retenus. Je les questionne sur leur passé et, surtout, sur leurs attentes. Finalement, j’agrée soixante hommes, qui reçoivent chacun une avance de six mille francs correspondant à un mois de solde et l’ordre de se tenir prêts à partir à mon signal.

Les premières recrues quittent la France au début du mois de décembre. Ils voyagent par petits groupes. Accueillis au Maroc par des gendarmes, ils sont immédiatement conduits à Benguerir, près de Marrakech, sur une ancienne base américaine. Un jour où je me rends à Orly afin de veiller au bon déroulement du départ d’une poignée de volontaires, je rencontre Ferdinand Serre. Nous parlons bien entendu d’Ali Soilih, qui se comporte de plus en plus comme un dictateur.

- Il est temps de le renverser, affirme mon interlocuteur.

- Je suis prêt à vous aider, lui dis – je mais pas tout de suite. Je suis occupé par ailleurs. Je reprendrai contact avec vous dès que possible.

Mes volontaires, qui me connaissent sous le nom de « colonel Maurin », ignorent tout de l’opération à laquelle ils vont participer. Ce n’est qu’en recevant leur billet d’avion qu’ils prennent connaissance de la première étape de leur aventure. Je n’ai pas voulu transiger sur le secret. Cela m’a sans doute privé ainsi de quelques engagements de qualité, comme celui de Philippe de Dieuleveult, l’aventurier de la télévision, officier de réserve parachutiste. Devant mon refus de lui révéler la destination finale de l’équipe, il a retiré sa candidature en me jurant de ne pas parler de nos contacts.

Plus les préparatifs avancent, plus je suis confiant. Comme je l’avais pressenti, les ennemis de Kérékou ne se font pas prier pour financer notre mission. Après avoir versé son obole, le roi du Maroc nous garantit par contrat que le docteur Zinsou nous allouera, pour sa part, quatre cent mille dollars. En outre, René Journiac suit le montage de l’opération aux Affaires africaines et malgaches et je sais que le Président Giscard-d’Estaing s’y intéresse de près.

Tandis que je voyage entre Paris, Libreville et le Maroc, où je rencontre deux fois sa majesté Hassan II, Legrand assure à Benguerir la préparation de nos quatre-vingt-dix volontaires. Orfèvre en la matière, l’ancien parachutiste ne ménage pas nos troupes. Elles sont équipés de fusils d’assaut, de mitrailleuses, de mortiers et de lance-roquettes. Comme nous ne manquons pas de munitions, Legrand peut faire tirer ses élèves durant des heures, jusqu’à ce qu’ils acquièrent ou retrouvent des automatismes guerriers.

Mallock, que j’ai mis dans le coup, m’a fourni un avion. Il assurera depuis Gabon le transport aérien du commando. Je décide d’attaquer dans la nuit du 31 décembre 1976. Tous marxistes qu’ils soient, les officiers de Kérékou, ne manqueront pas de fêter la nouvelle année. Leur dispositif de défenses sera relâché et le coup aura toutes les chances de réussir.

Des soucis de dernière minute m’empêchent de jouer la partie au moment choisi. L’avion qui devait nous transporter n’étant pas disponible, les élèves de Legrand ne quittent leur base marocaine que le 15 janvier 1977. Avant leur départ, je les passe en revue avec le Colonel Dlimi et Gratien Pognon. Ce représentant du docteur Zinsou a décidé de prendre part à l’expédition, accompagné de son secrétaire.

C’est seulement à leur arrivée au Gabon que mes hommes apprennent enfin le but final de la mission. La base militaire de Franceville, où je les installe, est placée, pour l’occasion, sous la protection de la garde présidentielle commandée par mes amis Loulou Martin et son second, Pinaton.

L’escale gabonaise est de courte durée. Les hommes et le matériel sont embarqués dans le DC 7 à hélices piloté par un volontaire américain désigné par Mallock. Je monte à bord avec deux de mes fidèles, Roger Bruni et Jacques Lafaye, plus connu sous le surnom de Carcassonne.

- On ne peut pas décoller, m’annonce alors le pilote, je crois qu’il y a une suite d’huile.

Ce contretemps n’entame pas mon enthousiasme. Je m’inquiète seulement de savoir combien de temps va prendre la réparation. Le mécanicien du DC 7, un Suédois, me laisse entendre qu’il faudra au moins deux bonnes heures. Nous débarquons et patientons sur le tarmac, en observant, du coin de l’œil, les ombres furtifs qui s’agitent autour de l’appareil.

Enfin, le pilote vient m’annoncer que tout est clair. Il est presque cinq heures. J’estime que nous serons à pied d’œuvre dans moins de trois heures.

Le DC 7 réparé se met à rouler sur la piste. Il décolle, pique droit vers la mer et, en volant au ras des flots afin de tromper les radars côtiers, prend la direction de Cotonou, qui se trouve à mille kilomètres de l’autre côté du Golf de Guinée.

Il est environ 7h30 lorsque le pilote me signale qu’il va se poser. Je me poste avec Roger Bruni près de la porte avant gauche. Chacun de mes hommes est à sa place, son arme à la main. Je les devine prêts à jouer, bien encadrés par les anciens, le rôle qui leur a été assigné.

Après le crissement des roues sur la piste, l’homme de Mallock inverse la puissance des moteurs. L’avion décélère brutalement pour s’engager presque à l’angle droit sur une bretelle de dégagement menant directement sous la tour de contrôle, devant les halls d’accueil.

Inlassablement répété à Franceville, le ballet du débarquement se met en branle. Je m’encadre dans la porte avant tandis que des volontaires, installés aux issues arrières, font glisser vers le sol des tiges de métal sur lesquelles mes premiers voltigeurs se laissent glisser comme des pompiers en alerte.

Deux blindés légers – des AML 60 d’origine française – roulent lentement vers nous. J’empoigne un fusil d’assaut armé d’une grenade antichar, vise le premier intrus et l’immobilise au milieu d’un nuage de fumée noire. Alors que Bruni le prend pour cible, le second blindé bat en retraite.

La totalité de mon commando est bientôt à terre. Personne ne semble plus se soucier de nous. Je donne l’ordre de réquisitionner une poignée de civils de service à la tour de contrôle, et de commencer avec eux le débarquement des caisses de munitions. Quelques gendarmes se réveillent. Tandis que les tirs les poursuivent, Jean-Louis s’empresse d’installer son poste radio et se met en rapport avec Marion, son homologue de la garde présidentielle gabonaise, qui se tient aux écoutes.

Quelque peu surpris par la facilité avec laquelle je me suis emparé de l’aéroport endormi, je laisse le Bosco occuper l’extrémité de la piste puis, craignant tout de même une contre-attaque, m’empresse de placer mes mortiers en batterie. Je braque ensuite une mitrailleuse sur le toit de l’aérodrome, afin d’appuyer l’avance des groupes de Legrand, qui n’attendent plus que mon ordre pour filer vers la présidence, et ceux d’André Cau qui, en empruntant un autre axe, doivent mettre hors de combat les factionnaires du camp Guézo tout proche.

La totalité de mon matériel lourd est au sol lorsque soudain, je remarque que notre pilote a laissé tourner ses moteurs, et qu’il a placé le DC 7 dans le sens du décollage. Interloqué, je demande à Jean-Louis de l’interroger en anglais.

- Pourquoi ne coupez-vous pas les moteurs ? interroge ma radio.

- C’est au cas où nous devrions repartir en catastrophe, répond-il sans se troubler.

En dépit de sa logique, cette réponse ne me satisfait qu’à moitié. Je demande à Bruni de surveiller le bonhomme et de le neutraliser s’il faisait mine de filer sans nous. Pour plus de sûreté, je fais garer une jeep devant la roue avant de l’avion, puis prend contact, par téléphone, avec les alliés potentiels que nous avons à Cotonou et dans les casernes béninoises. Gratien Pognon s’agite beaucoup. Il m’assure que l’armée, dans son ensemble, est prête à se rallier.

Avec son secrétaire, il appelle quelques personnalités qu’il tire du lit pour les mettre devant le fait accompli. Mais je n’obtiens aucune des garanties promises.

Pendant que nous multiplions les liaisons téléphoniques, une partie de mon commando file, par le bord de mer, vers la résidence du président Kérékou. Le palais qu’ils doivent enlever s’étale de l’autre côté d’une bande de sable dangereuse à traverser. Le lieutenant Thomas met en batterie l’un des trois mortiers pour appuyer l’avance de mes hommes, qui se lancent à l’assaut en tiraillant. Mais les gendarmes qui gardaient la tour de contrôle ont donné l’alerte avant de détaler, et la garde présidentielle de Kérékou riposte. Ma première vague recule sous son feu nourri.

Les rares messages qui me parviennent me font comprendre que notre affaire n’est pas aussi bien engagée que prévu. De toute évidence, on m’a donné, au départ, des renseignements peu fiables. Kérékou n’a pas passé la nuit dans sa résidence. Mes voltigeurs africains et européens sont à peine infiltrés dans les faubourgs endormis de la capitale, qu’il se précipite à la radio d’Etat pour inviter son peuple à repousser l’odieuse agression dont il est victime.

Les Béninois se montrent peu pressés d’obéir aux injonctions de leur président. Rares sont ceux qui se risquent à sortir de leur maison. Les rues sont libres. Même s’ils sont pris à partie çà et là par les unités béninoises manœuvrant sans ordre bien établi, mes hommes continuent à progresser. Malgré tout, l’affaire s’annonce de moins en moins bien. Gratien Pognon perd progressivement de son assurance. Aucun des notables dont il s’annonçait pourtant si sûr ne s’engage dans la rébellion.

Ni les gendarmes, ni le bataillon de parachutistes sur lequel il comptait tant ne se rangent de notre côté. Au moment où mes hommes se heurtent à la résistance imprévue de militaires nord-coréens, qui accompagnaient des dignitaires de PyongYang participant à un congrès, il me demande de les rappeler, et de donner au plus vite l’ordre de décoller. Malgré la faiblesse de mes transmissions, je commence à organiser en bon ordre le repli de mes sections.

L’alerte est maintenant générale. Tous les bateaux mouillés en rade de Cotonou donnent de la sirène, et les équipages regagnent leurs bords. Comme les officiers de Kérékou ne semblent pas vouloir engager une véritable riposte, j’ordonne un dernier tir de barrage de mes mortiers avant de faire revenir mes voltigeurs à l’aéroport.

J’ai pris place à bord d’une jeep enlevée aux gendarmes lorsque, revenant vers l’avion, je tombe nez à nez avec le premier engin d’une colonne automitrailleuses Ferret. Je m’apprête à le détruire au bazooka lorsque Bruni m’empêche de tirer. Le chauffeur du blindé profite de mon hésitation pour se défiler, et les autres engins suivent son mouvement.

Pendant le regroupement de mes troupes, les échos de la bataille prennent de l’ampleur. Je fais ramener le matériel lourd sous l’avion dont les hélices tournent déjà. Quelques voltigeurs reviennent avec des prisonniers que je fais aussi relâcher ? L’un d’eux, un civil chargé du sac de Legrand, réussit pourtant à monter dans l’avion où se tiennent déjà, Gratien Pognon et son secrétaire.

Une fois mes groupes réunis à l’aérodrome, je m’inquiète de nos pertes. Elles sont moins importantes que je ne le craignais. Deux hommes sont morts et trois autres ont été légèrement touchés. Je fais embarquer mes trois blessés légers, puis ordonne d’abandonner la plupart des caisses de munitions.

Peu après le décollage, le Bosco m’annonce que le sergent béninois qui servait la mitrailleuse placée sur le toit de l’aérodrome n’a pas été embarqué. Il s’est endormi de fatigue. Pour couronner le tout, Bruni ne retrouve pas la caisse de munitions qui contenait les papiers concernant l’opération, et que je n’avais pas voulu laisser au Gabon.

Comme je m’impatiente, il fait rapidement fouiller l’avion. apparemment, l’un des civils réquisitionnés pour débarquer le matériel l’a descendu avec les autres caisses de munitions. Nos documents sont donc restés sur le tarmac de Cotonou.

Au Gabon, après avoir fait hospitaliser mes blessés et installer le reste de mes hommes à Franceville, en attendant qu’ils touchent leur dû et puissent rentrer chez eux, je dresse le bilan de l’opération. Si je considère comme un exploit militaire le fait d’avoir réussir de débarquer en pays hostile, d’être demeuré plus de sept heures dans une ville de trois cent mille habitants en tenant en haleine une armée entière et de m’en être exfiltré sans pertes graves, pour le reste, c’est un échec cuisant.

Afin d’éviter les fuites, le commando est transféré, en accord avec les autorités marocaines, du Gabon au Sud marocain. Au bout d’un mois, les hommes sont rapatriés en Europe par petits groupes.

Les papiers bêtement abandonnés à Cotonou sont trouvés seulement trois mois après, par la commission d’enquête que l’ONU a envoyée sur place. Ils font les choux gras de Kérékou. Mon permis de conduire et ma carte d’identité au nom de Gilbert Bourgeaud, ainsi que mon accréditation au service de la République du Gabon, figurent parmi les pièces saisies.

Le complot international est ainsi établi. Les journalistes se délectent des suites de mon coup de main. Ils ignorent encore la véritable identité de Gilbert Bourgeaud et du colonel Maurin dont il est souvent fait état dans les discours incendiaires de Kérékou. Mais ceux qui gravitent depuis longtemps dans les arcanes des services secrets savent très bien à quoi s’en tenir.

Le contenu des documents finit par être intégralement publié dans les colonnes d’Afrique-Asie. Des rumeurs commencent alors à courir sur mon compte. Selon certains, Kérékou lui-même m’a fait manipuler par ses services secrets, dans le but de renforcer son pouvoir. D’autres me soupçonnent d’avoir trahi mes commanditaires. Je décide de me taire, de ne pas entrer dans la polémique, et reviens en France.

Après avoir fait le tour de la situation avec mes commanditaires, je conseille à mes fidèles de se mettre en sommeil.

....

Extrait : Bob Denard et Georges Fleury, Corsaire de la République, Robert Laffont, 1998

17 janvier 2016

Nigeria : les lycéennes de Chibok toujours pas retrouvées

Les parents des lycéennes de Chibok, reçus par le Président Muhammadu Buhari jeudi, plus d’un an et demi après leur enlèvement par Boko Haram, ont de nouveau réclamé leur libération. 

chibok

Enlevées par Boko Haram le 14 avril 2014, les lycéennes de Chibok restent à ce jour toujours introuvables. Leurs parents, de leur côté, s’impatientent. Reçus jeudi à la présidence par le chef de l’Etat Muhammadu Buhari, ils ont de nouveau réclamé la libération de leurs filles. Le Président nigérian, lui, leur a demandé plus de temps pour les retrouver, au terme d’un entretien qui s’est déroulé à huis clos. Pour rappel, le dirigeant nigérian avait affirmé son intention de vouloir négocier avec Boko Haram pour obtenir la libération des jeunes filles. Mesure que son prédecesseur Goodluck Jonathan a toujours catégoriquement refusé.

Plus de 300 manifestants du mouvement "Bring back our girls" (Rendez-nous nos filles), qui organise régulièrement des manifestations depuis le rapt des jeunes filles, ont marché dans les rues d’Abuja pour réclamer leur libération, avant d’être emmenés en bus à la présidence pour une audience avec le Président nigérian.

Pour sa part, l’ancienne ministre de l’éducation, Oby Ezekwesili, a reproché au Président nigérian sa froideur à l’égard des parents. « Tout ce que le président avait besoin de faire après son discours était d’accompagner ces parents et de parler comme un père », a t-elle indiqué sur son compteTwitter.

Ce 14 avril 2014, plus de 200 lycéennes de Chibok sont enlevées par des combattants de l’organisation armée Boko Haram, en plein jour, alors qu’elles étudiaient au lycée de Chibok. Au début les autorités nigérianes ne prennent pas conscience de la gravité de la situation. Il a fallu une mobilisation massive au Nigeria et à l’international, et notamment de personnalités comme la première dame des Etats-Unis, Michelle Obama, qui a mené une campagne sur les réseaux sociaux pour réclamer leur libération, pour qu’elles décident concrètement à agir. Une attitude qui sera par la suite très critiquée de part et d’autres.

Plus d’un an après leur rapt, hormis la cinquantaine qui a pu s’enfuir, les familles sont toujours sans nouvelles de leurs filles et craignent le pire : qu’elles soient vendues comme esclaves ou périssent à cause des mauvaises conditions de détention.

Depuis 2009, Boko Haram a fait plus de 17 000 morts, et poussé plus de 2 millions de personnes à se déplacer, essentiellement dans le nord du Nigeria. Le groupe armé, dirigé par le féroce Abubakr Shakau, continue en attendant de semer la terreur et enlève régulièrement des femmes et des enfants.

5 janvier 2016

Attentat déjoué à Münich

Comment en est-on arrivé là ?

munich3Une première information venant de Karlsruhe

Tout remonte en fait au 23 décembre, lorsqu'une famille irakienne installée de longue date à Karlsruhe, dans le Bade-Würtemberg, vient signaler à la police qu'elle soupçonne l'un des fils d'être parti au djihad. Il aurait téléphoné  à son frère qu'il revenait en Allemagne, que la famille ne le verra pas, mais qu'elle entendrait parler de lui. La police prend l'affaire au sérieux, lance des perquisitions, puis informe le Bureau Criminel d'Etat à Stuttgart. Des informations complémentaires font penser à un attentat prévu pour le 6 janvier à Münich. Il n'est pas question encore d'attentat dans une gare. Les medias (Südwestrundfunk - SWR - et Bayerischer Rundfunk -BR -), n'obtiennent du procureur de Karlsruhe ni confirmation ni démenti. L'affaire reste très imprécise ...

De nouvelles informations arrivent de Paris

Depuis les attentats de Paris, les renseignements français ont fourni le nom d'un irakien de Münich dont le frère est devenu salafiste. A l'arrivée de la police, l'appartement est vide. Les policiers obtiennent aussi le nom de sept irakiens qui envisageaient  pour le compte de l'EI une opération "Midnight" et qui auraient loué des chambres d'hôtel à Münich à partir du 30 décembre. Les noms de quatre des sept djihadistes sont connus, mais ils restent introuvables. Les noms des trois autres sont incomplets ou trop communs pour permettre des recherches.

Les services américains confirment

C'est alors que le matin du 30 décembre, les services américains confirment les projets d'attentats. Et c'est au même moment que les services français fournissent l'information qui manquait : les sept kamikazes irakiens doivent se faire "sauter" à la station principale de la gare de Pasing à Münich. Les videos sont regardées, de nouvelles recherches effectuées, sans résultat concret. Si ce n'est l'interception d'une conversation entre irakiens où il est question de "Silvester". Le soir du 31 décembre à  19h40, la décision est donc prise par les autorités allemandes de faire évacuer deux gares et d'interrompre le trafic. Les terroristes, certainement informés par les medias des mesures d'évacuation prises, semblent avoir renoncé à leur projet. Jusqu'à quand ? Pour l'instant, aucune arrestation n'a pu avoir lieu.

NB : texte rédigé à partir des infos de "Badische Zeitung" et "Abendzeitung Münich".

28 décembre 2015

Pas de trêve de Noël pour DAECH !

La Bundeswehr a participé aux frappes aériennes la nuit du réveillon

115534521_p_590_450Depuis la mi-décembre, tous les jours, un avion-citerne ravitaille les avions participant aux raids aériens sur l'Irak et la Syrie. Jeudi, l'Airbus A310 MRTT  a effectué un vol de 5 heures vers des avions de combat de la coalition anti-DAECH avec à bord deux pilotes et un officier chargé de superviser les opérations de ravitaillement. Aucune information n'a cependant filtré sur la nationalité des avions ravitaillés. Dès le mois de janvier, l'Allemagne fournira aussi six "Tornados", suite aux décisions du Bundestag après les attentats de Paris du 13 novembre qui ont fait 130 morts. Ces avions stationneront sur la base turque d'Incirlik, où sont déjà arrivés une cinquantaine de militaires allemands.

Publicité
19 novembre 2015

Le "cerveau" a-t-il été abattu à Saint-Denis ?

107595136

Abdelhamid Abaaoud, cerveau présumé des attentats du 13 novembre, ferait partie des terroristes tués ce mercredi 18 novembre lors d'un assaut du RAID et de la BRI à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), selon Claude Moniquet. L'ancien membre de la DGSE et expert en contre-terrorisme était l'invité de RTL Soir. Il s'appuie sur trois sources différentes, deux en France, une en Belgique, dans les milieux sécuritaires. 

Alors que les enquêteurs pensaient dans un premier temps qu'il se trouvait en Syrie, Abdelhamid Abaaoud était la cible de l'opération policière démarrée à 4h30 ce matin. Des vérifications sont en cours pour savoir si le jihadiste belge, surnommé Abou Omar al-Baljiki, se trouvait dans l'appartement ciblé. Sept personnes ont été interpellées ce matin. Cinq d'entre eux sont suspectés d'être des terroristes ou des potentiels terroristes. Les deux autres sont suspectés d'être leurs complices.

En plus d'Abdelhamid Abaaoud, les enquêteurs traquent toujours Salah Abdeslam, 26 ans, soupçonné d'être l'un des tireurs qui ont mitraillé vendredi les terrasses de cafés et restaurants parisiens, avec son frère Brahim Abdeslam, qui s'est fait exploser. L'homme est activement recherché, notamment en Belgique, où les attaques ont été organisées selon les autorités françaises. (selon RTL)

  • Confirmation ce jour à 13 h : Le procureur de Paris confirme que le cerveau Abdelhamid Abaaoud a été abattu à Saint-Denis ! 
17 novembre 2015

La Suisse a des banques, mais aussi des djihadistes

Enquête sur la piste de djihadistes suisses

16 novembre 2015

Vendredi, 13 novembre : Mabrouk Soltani, une autre victime de DAESH

Alors que huit terroristes provoquaient un carnage à Paris, ce même vendredi 13 novembre, les djihadistes de DAESH décapitaient dans la campagne tunisienne un jeune berger de 16 ans et faisaient rapporter la tête à sa famille par son jeune cousin de 14 ans. 

d_capite

Vendredi, en fin d’après-midi, la famille Soltani reçoit la tête de Mabrouk par le biais de son cousin, Hamed (14 ans) qui l’accompagnait au moment de son exécution par des terroristes à Jebel Mghila, dans la délégation de Jelma, gouvernorat de Sidi Bouzid.

Les 2 adolescents, bergers de leur état, ont été croisés par 3 individus armés. Ces derniers leur ont pris 5 brebis. Mabrouk a refusé de leur donner une 6ème. Pour le corriger de leur avoir tenu tête, ils l’ont agressé et ligoté, ainsi que son compagnon. Ils l’ont ensuite  décapité, et mis sa tête dans un sac en plastique qu’ils ont confié à son cousin, en lui intimant l’ordre de rentrer au village et en lui recommandant : "Emmène ça à sa mère et dis lui de faire du couscous avec ! ».  Et de demander aux membres de la famille de venir eux-mêmes chercher le corps !

A son retour au village, l’adolescent a remis le sac au frère ainé de la victime, Jilani, qui l’a conservé dans le frigo familial. C’est en tout cas ce qu’il a raconté aux médias, en déplorant que les autorités ne se soient pas manifestées jusqu’au milieu de la soirée.

chien

Mabrouk Soltani avait été déscolarisé à cause des difficultés financières de la famille. Son père étant décédé et sa mère, Zohra, est aveugle. Il a dû prendre la responsabilité de travailler comme berger et de sillonner la montagne pour faire paitre son troupeau et ramasser ce qui pouvait aider à subvenir aux besoins de sa famille. Le matin, vers 10 heures, le berger a quitté la maison, comme à l’accoutumée, mais ce triste vendredi 13 novembre sera son dernier jour. Des soldats de l’armée tunisienne ont été déployés dans la région et des opérations de ratissages sont menées dans la zone montagneuse. C'est le chien du jeune Mabrouk qui a finalement retrouvé son corps.

Mabrouk Soltani est le plus jeune martyr depuis que la Tunisie est en guerre contre le terrorisme. Son jeune cousin est sous le choc de ce qui lui est arrivé. Il a été transféré, hier soir, à l’hôpital régional et son père demande une assistance psychologique.

Une histoire comme il en arrive tous les jours dans le soi-disant Etat Islamique... N'oublions pas que DAESH, Al-Quaïda, AQMI, Ansar Dine, Boko Haram, c'est l'horreur permanente.

15 novembre 2015

Vendredi soir, rue de Charonne

Il  est difficile de décrire tous les attentats de ce vendredi soir. Voici les événements au 92, rue de Charonne, qui a fait 19 morts. 

561x360_fleurs_bougies_devant_restaurant_belle_equipe_rue_charonne_cible_attaque_terroristeDes traces de sang au sol et des impacts sur la devanture des restaurants La Belle équipe et Sushi maki, le périmètre de sécurité vient à peine d’être levé en ce début de samedi après midi devant le 90 rue de Charonne (11e arrondissement de Paris), que des centaines de personnes affluent sur les lieux de l'un des attentats de ce vendredi soir, où 19 personnes ont perdu la vie. Le front appuyé sur le rideau de fer baissé de La Belle équipe, un homme sèche ses larmes. C’est Mohammed Idir Taouil, le propriétaire des murs. « Avant-hier, j’étais avec la patronne du restaurant, mais aujourd’hui elle est morte, comme plusieurs personnes qui travaillaient là. C’étaient des gens bien. Pourquoi les terroristes sont venus faire un carnage ici ? Parce que c’était une brasserie bien placée entre Bastille et Nation ? », interroge-t-il désespéré.

« Ça n’a pas duré plus que trois minutes »

Tout aussi bouleversé André, qui habite rue de Charonne, était dans cette même rue quand les terroristes sont arrivés : « Au début, j’ai cru à des pétards et puis j’ai bien compris qu’il s’agissait de rafales de kalachnikov. Je me suis plaqué le long du mur et j’ai attendu qu’ils s’en aillent pour aller porter secours aux victimes. Quand je suis arrivé devant La belle équipe, ce que j’ai vu était atroce. Toutes les personnes qui dînaient en terrasse étaient à terre et le trottoir était couvert de sang. Un garçon tenait une fille entre ses bras pour tenter de la maintenir consciente. Les pompiers sont arrivés 10 minutes plus tard ». Pour lui, « les terroristes avaient certainement préparé l’attentat. Car ils ont agi très vite et méthodiquement ». Jean-Luc a lui aussi assisté au carnage : « Je sortais de la rue d’en face quand j’ai vu deux hommes tirer. Les clients en terrasse se sont tous effondrés par terre et les gens criaient. Ça n’a pas duré plus que trois minutes. J’ai vu ensuite les terroristes reprendre leur voiture et redescendre la rue de Charonne ».

561x360_devant_restaurant_belle_equipe_rue_charonne_o_19_personnes_tuees

Un carrefour propice à la fuite

Catherine, une habitante du quartier, a aussi besoin de raconter ce qu’elle a vécu la veille : « Quelques minutes après la tuerie, je me suis rendue sur place car je connaissais deux serveurs de La belle équipe et je craignais qu’il fasse partie des victimes. Mais heureusement, ils ne travaillaient pas ce jour-là. La plupart des victimes au sol, principalement des jeunes, ne bougeaient plus. Seules quelques personnes étaient encore conscientes », déclare-t-elle. Quand au choix de ce lieu par les terroristes, Catherine estime qu’il n’a pas été visé en raison d’une quelconque connotation : « Le restaurant "La Belle Equipe" est fréquenté par des jeunes de toutes origines et de tous les styles. Ce lieu a été repéré parce que ça terrasse était souvent bondé. Et parce qu’il est situé à un carrefour, qui permettait aux terroristes de partir rapidement », estime-t-elle.

Une heure plus tard, la foule autour des deux restaurants a doublé, ainsi que les cierges et les bouquets. Marie, des roses à la main est venue aussi rendre aux victimes : « Ces gens étaient venus pour partager un moment de convivialité, finalement ils sont morts ensemble ». (selon "20 minutes").

Un terroriste recherché

Seul l'un des terroristes de la rue de Charonne   est à l'heure actuelle en fuite. Les autres ont actionné leur ceinture d'explosifs. Français habitant à Bruxelles, il est a réussi à partir avec une Seat noire retrouvée un peu plus tard. Il est très activement recherché.

12243169_549453258541436_2988760506150677060_n

30 octobre 2015

Poutine : le grand nettoyage par le vide

En un mois, l'aviation russe a bombardé 12 hôpitaux en Syrie !syrie

Il y a environ quatre semaines, le 30 Septembre, l'armée russe a commencé ses frappes aériennes en Syrie. L'organisation d'aide Médecins sans Frontières (MSF) se plaint que, depuis cette date le nombre de frappes aériennes contre des hôpitaux dans la guerre civile a "considérablement augmenté".

Un total de douze hôpitaux a été bombardé dans les provinces de Idlib, Alep et Hama en Octobre, six d'entre eux étaient pris en charge par MSF. Six cliniques ont été contraintes de cesser leur activité.Quatre ambulances ont été détruites. Dans les raids aériens sur les hôpitaux, selon les médecins, au moins 35 patients et médecins ont été tués.

"Après plus de quatre années de guerre, je suis toujours consterné par la façon dont il est facile pour toutes les parties en conflit de se moquer du le droit international humanitaire", a déclaré Sylvain Groulx, responsable de MSF en Syrie.

Des dizaines de milliers de Syriens ont fui ces dernières semaines avant les frappes aériennes sur leur maison. En raison de la chute des températures ils ont besoin d'une aide urgente. Les camps de réfugiés en Syrie ne peuvent accueillir tout le monde. Beaucoup restent dans les mosquées ou sur place dans les ruines.

"Nous allons distribuer des couvertures pour l'hiver prochain," a dit Groulx."Mais l'aide est juste une goutte dans l'océan. Les familles de réfugiés ont besoin de sécurité. À l'heure actuelle, ils ne survivent que d'un moment à l'autre et se demandent quand la prochaine bombe va tomber."

 Les ministres des Affaires étrangères des États-Unis, la Russie, l'Arabie saoudite et la Turquie se sont rencontrés jeudi pour de nouvelles discussions sur le conflit en Syrie à Vienne. Après les pourparlers infructueux ajournés vendredi dernier, le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov vont parler avec leurs collègues turc Feridun Sinirlioglu et saoudite Adel Al Jubair dans la capitale autrichienne à nouveau sur une issue possible de la guerre civile. Pour l'instant, aucune avancée significative...

Pendant ce temps, Poutine et Assad continuent le nettoyage par le vide. La lutte contre DAESH n'est plus qu'un prétexte à leurs ambitions géo-politiques. (selon "Der Spiegel")

Publicité
<< < 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 > >>
Publicité
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
Derniers commentaires
Archives
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
Visiteurs
Depuis la création 2 250 132
Publicité