Nigeria : les lycéennes de Chibok toujours pas retrouvées
Plus de 300 manifestants du mouvement "Bring back our girls" (Rendez-nous nos filles), qui organise régulièrement des manifestations depuis le rapt des jeunes filles, ont marché dans les rues d’Abuja pour réclamer leur libération, avant d’être emmenés en bus à la présidence pour une audience avec le Président nigérian.
Pour sa part, l’ancienne ministre de l’éducation, Oby Ezekwesili, a reproché au Président nigérian sa froideur à l’égard des parents. « Tout ce que le président avait besoin de faire après son discours était d’accompagner ces parents et de parler comme un père », a t-elle indiqué sur son compteTwitter.
Ce 14 avril 2014, plus de 200 lycéennes de Chibok sont enlevées par des combattants de l’organisation armée Boko Haram, en plein jour, alors qu’elles étudiaient au lycée de Chibok. Au début les autorités nigérianes ne prennent pas conscience de la gravité de la situation. Il a fallu une mobilisation massive au Nigeria et à l’international, et notamment de personnalités comme la première dame des Etats-Unis, Michelle Obama, qui a mené une campagne sur les réseaux sociaux pour réclamer leur libération, pour qu’elles décident concrètement à agir. Une attitude qui sera par la suite très critiquée de part et d’autres.
Plus d’un an après leur rapt, hormis la cinquantaine qui a pu s’enfuir, les familles sont toujours sans nouvelles de leurs filles et craignent le pire : qu’elles soient vendues comme esclaves ou périssent à cause des mauvaises conditions de détention.
Depuis 2009, Boko Haram a fait plus de 17 000 morts, et poussé plus de 2 millions de personnes à se déplacer, essentiellement dans le nord du Nigeria. Le groupe armé, dirigé par le féroce Abubakr Shakau, continue en attendant de semer la terreur et enlève régulièrement des femmes et des enfants.