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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
guerre
11 juillet 2014

Mali : l'Allemagne retire une partie de ses soldats

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Des centaines de soldats allemands poursuivent leur mission au Mali pour aider ce pays à former son armée, après que Berlin a retiré ses troupes aériennes de cet Etat d’Afrique de l’Ouest, a annoncé mercredi à Dakar l’ambassadeur de l’Allemagne au Sénégal, Bernhard Kampmann.

Non mais, ils veulent  rire, nos voisins allemands ? Surtout que l'ambassadeur, cité par l’Agence de presse sénégalaise (APS), ajoute : «Ils étaient plus d’une centaine de soldats allemands à participer à cette mission. Mais le plus important, c’était le caractère clé de leur opération qui consistait à faire du transport aérien avec un avion faisant la navette entre Dakar et Bamako». Une centaine de soldats pour gérer un avion destiné à transporter du matériel ! Et en plus il préside une cérémonie à Bamako pour nous annoncer ça. On aurait pu penser qu'il s'agissait de combattants déployés au Nord-Mali, où l'on n'a vu que les soldats français et tchadiens. Non, il s'agit d'un simple soutien logistique accordé à la MINUSMA lors d'un voyage du président de la CEDEAO Ouattara chez son amie Angela Merkel. Mais l'ambassadeur, pince-sans-rire très certainement, ajoute : «Nous continuerons à occuper des postes de commandement de la MINUSMA».  Voilà qui va faire peur aux djihadistes d'AQMI. Quant à ces soldats qui restent pour former l'armée malienne, il faut leur souhaiter bien du courage car ils  ont du pain sur la planche.

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19 juin 2014

Cameroun : des ministres complices de Boko Haram

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A la suite des derniers échanges de tirs et affrontements entre la secte islamiste Boko Haram et l’armée camerounaise au Nord-Cameroun à la frontière avec le Nigéria dans la localité de Waza, un important responsable du groupe terroriste a été capturé par des éléments de l’armée camerounaise.

"L’arrestation a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi. Il s’agit de Aladji Abdallah, qui était en possession de 11 000 euros, en billets de 500 au moment de son interpellation. Aladji Abdallah est un ancien vendeur de voitures avant de se reconvertir à l’islam. Il avait senti le bon filon avec l’arrivée de Boko Haram, à qui il a offert ses services. Les agents de renseignements camerounais ont été curieux d’en savoir plus sur son train de vie à l’image d’un prince qui poussait la curiosité. Cet homme avait participé à la libération de la famille Fournier et du père Georges Vandeubeusch.

Aladji Abdallah avait récemment contacté Cavayé Yeguie Djibril, le Pan, pour négocier la libération des religieux. Depuis son arrestation, il est auditionné par les forces de défenses camerounaises qui se disent déterminées à extirper le mal du terrorisme des terres camerounaises. Aladji Abdallah a fini par craquer. Ainsi, il a commencé par donner les noms des complices du mouvement terroriste nigérian au Cameroun. Aladji Abdallah a nommément cité le vice premier ministre camerounais chargé des Relations avec les Assemblées, Amadou Ali, originaire de l’Extrême-Nord. Abdallah mentionne également le nom du ministre secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngo Ngo. Il a aussi impliqué dans la liste des personnalités dans le partage du butin, le député Rdpc. Abba Malla, également originaire de l’Extrême-Nord du Cameroun.

Des accusations assez graves pour le pouvoir de Paul Biya qui se doit agir au plus vite pour clarifier les choses dans cette lutte contre Boko Haram. Le pion Abdallah de Boko Haram se trouve actuellement à Yaoundé dans la capital camerounaise pour la suite de l’enquête." (Extrait de "Oeil d'Afrique").

Complices des actions ou même membres de Boko Haram ? Ou intermédiaires qui se sont remplis les poches à l'occasion de libération d'otages ? Pourtant, la thèse officielle n'est-elle pas que la France ne verse jamais de rançon ? Et comment extirper le terrorisme avec des ministres qui jouent le double jeu ?

7 juin 2014

L'absence des Africains aux festivités du 6 juin : une escroquerie de l'histoire

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L’absence totale de l’espace africain et de ses acteurs dans les discours et cérémonies consacrant la célébration, le 6 juin, en France débarquement allié en Normandie, montre que l’histoire devient généralement ce qu’en font les acteurs dominants. Ce constat tient du fait que l’Afrique est absente politiquement, physiquement et spirituellement des manifestions en préparation du 6 juin 2014. Les dirigeants français, en n'invitant aucun chef d’état africain, et ne faisant en outre nullement allusion aux vies africaines sacrifiées pour la liberté de leur pays, démontrent manifestement que même dans les cimetières, les cadavres africains se font larguer par leurs homologues occidentaux. Ceci, à l'image de l’Afrique par l’Occident à l’échelle internationale du développement économique et social. Cet article a pour but de restituer leur rôle et leur importance aux acteurs et à l’espace africains, par une lecture en longue période et interdépendante du débarquement de Normandie. 

L’Afrique comme théâtre d'opérations 

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Au début de la seconde guerre mondiale, presque toute l’Afrique est une propriété privée des puissances coloniales occidentales. De ce fait, la seconde guerre mondiale qui oppose ces puissances coloniales (Allemagne et Italie contre France, Angleterre, Belgique...), entraîne inéluctablement l’entrée de l’espace africain et de ses acteurs dans le conflit. L’Afrique, en tant qu’espace et acteur, contribue à la consolidation du camp allié en servant d’assise territoriale pour les opérations de guerre alliées. Cette assise territoriale se construit par le ralliement successif des empires coloniaux français et britannique à la cause alliée. C’est ainsi que, tour à tour, le Liberia, l’Afrique orientale et occidentale anglaise, l’Union sud-africaine, le Congo belge, l’Afrique-équatoriale française (A-ÉF) et le Cameroun, deviennent des assises territoriales alliées participant aux opérations militaires de “ la France libre ” qui fut elle-même l’œuvre du Guyanais Félix Eboué, gouverneur du Tchad. De là le fait que le conflit franco-français entre partisans du général de Gaulle et ceux du maréchal Pétain structure l’espace africain en une “ Afrique de Vichy ” regroupant l’Afrique Occidentale française (AOF) et une “ Afrique de la France libre ” concentrée surtout dans l’Afrique-équatoriale française (A-ÉF) et le Cameroun. Outre ce rôle, l’Afrique sert de cadre au positionnement stratégique des forces alliées par rapport aux forces ennemies. À ce titre, les possessions ouest-africaines de la Grande-Bretagne servirent de bases stratégiques indispensables aux Alliés lorsque la route de Suez fut occupée par l’entrée en guerre de l’Italie et après l’occupation des territoires asiatiques par les Japonais. De même, le port en eau profonde de Freetown au Liberia devint la position stratégique en Atlantique sud alors que l’aérodrome de Roberts Field dans le même pays était utilisé comme escale des forces alliées en partance vers l’Asie. C’est à partir de cette assise territoriale que l'Axe essuya ses premières reculades face aux forces combattant du côté de “ la France libre ”. 

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En effet, de 1942 à 1943, Accra recevait en moyenne 200 avions américains par jour, alors que plusieurs milliers de soldats anglais et américains transitèrent par l’Ouest africain pour se rendre au front. “ La France libre ” possédait donc désormais une légitimité territoriale où des détachements d’Africains, levés en A-ÉF et au Cameroun, combattirent contre les Italiens en Érythrée alors que d’autres procédaient à des raids et harcèlements des positions sahariennes de l’Italie. Commandées par Leclerc, ces troupes africaines luttèrent contre l’Italie et conquirent le Fezzan. Elles opérèrent en 1943 une jonction avec les troupes britanniques qui s’opposaient à l’Afrika Korps de Rommel sur le territoire libyen. Dans le Sud, les troupes du général Cunningham, composées de soldats britanniques, sud-africains et belges, parties du Kenya vers la Somalie, prirent Mogadiscio, Harrar puis Addis-Abeba. Elles allèrent rejoindre les troupes du Nord et forcèrent les Italiens à capituler. Et lorsque le Maréchal Rommel perça les lignes britanniques et envahit l’Égypte, c’est la victoire d’El-Alamein qui permit aux Alliés de reconquérir l’Égypte et le canal de Suez dont l’importance stratégique devint fondamentale après l’occupation de l’Europe occidentale par les forces nazies. Ce fut le premier débarquement ou opération “ Torch ” dont le but fut de renforcer “ l’Afrique de la France libre ” afin de créer un deuxième front réclamé par Staline et d’empêcher les “ Vichystes ” de céder l’Afrique du Nord comme base militaire aux Allemands. Cette opération, réalisée par plus de 100000 hommes dont des milliers Africains, déplaça les opérations militaires en Tunisie et fit passer non seulement l’Afrique du Nord, mais aussi “ l’Afrique de Vichy ” dans le camp de “ la France libre ”. Le conflit entre “ vichystes ” et partisans de “ la France libre ” ayant diminué d’ampleur après le ralliement de l’AOF et de l’Afrique du nord au camp allié, il fallait maintenant résoudre le conflit au sein de “ la France libre ” entre partisans du général de Gaulle et ceux du général Giraud. Et, encore une fois, c’est l’espace africain qui servit de cadre à la Conférence de Casablanca où Roosevelt et Churchill trouvèrent une entente entre les deux hommes et où fut fondé le Comité français de libération nationale et prise la décision de l’organisation d’un débarquement en Europe de l’ouest. Tous ces événements historiques prouvent qu’une lecture en longue période du débarquement de Normandie ne peut se limiter à retracer uniquement le rôle des grands acteurs et de leurs espaces. D’autres acteurs et d’autres espaces, en l’occurrence l’Afrique furent impliqués et participèrent abondamment et douloureusement à de nombreuses opérations. Le débarquement de Normandie n’est alors rien d’autre que l’aboutissement d’un long processus d’une foule d’opérations étalées dans le temps et qui constituèrent des facteurs facilitateurs de son organisation et de sa réussite.

 L’Afrique comme facteur de production

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Un deuxième aspect de l’implication de l’Afrique dans les conditions ayant permis le débarquement allié en Normandie concerne la mobilisation de ses hommes et de ses ressources par les puissances coloniales alliées au titre de l’effort de guerre. En effet, l’Afrique qui, déjà connaissait l’exploitation outrancière de ses hommes (commerce triangulaire) et de ses ressources naturelles (matières premières) par les grandes puissances coloniales, voit cette exploitation s’accélérer avec la deuxième guerre mondiale et la préparation de l’offensive alliée. 

Pour ce qui est de la mobilisation et du recrutement des hommes, l’empire colonial britannique participa aux combats non seulement dans le continent africain mais aussi en Europe. De 1940 à 1944, 169 000 combattants furent mobilisés dans l’Ouest africain britannique tandis que l’East African Force s’accroissait de 75 000 hommes venant du Kenya, 55 000 d’Ouganda, 92 000 du Tanganyika et 30 000 du Nyassaland (R.Cornevin, 1973, cité par Hélène d’Almeida-Topor, 1999, p.136). L’Union sud-africaine, redoutant l’armement des populations noires, fournit aux Alliés 218 260 volontaires dont 61,9% d'hommes blancs, 5,9% de femmes blanches, 12,6% d’hommes coloured et 19,6% d’hommes noirs dont 5 500 furent tués (R.Thomson, 1990). 

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L’empire colonial français ne fut pas en reste. Les colonies françaises fournirent 80 000 hommes pour les campagnes de “ la France libre ”. Ce contingent comprenait 10 500 Malgaches dont 29,6% furent tués, 68 500 soldats d’Afrique noire dont 38 % périrent, 340 000 Nord-africains. Dans sa totalité, “ l’Afrique de la France libre ” mobilisa 100 000 hommes aux côtés des Alliés entre 1943 et 1945(1). Toutes ces mobilisations amenèrent pour la première fois les Africains à combattre en dehors de leur continent. Il existait aussi une mobilisation et une exploitation des ressources naturelles africaines pour financer les dépenses militaires alliées. C’est ainsi que dans l’Ouest africain, les conseils législatifs de chaque colonie affectèrent des sommes considérables à la guerre avec le soutien de leurs membres africains.  
En dehors des contributions en nature, le total des contributions financières de l’empire colonial britannique s’élève à 931 127 livres dont 44 % provenant du Nigeria, 38 % de la Gold Coast, 16 % de Sierra Leone et 1,2 % de Gambie. De même, le ralliement du Congo belge au camp allié pour “ la France libre ”, permit aux Alliés de s’approvisionner non seulement en minerai de cuivre, mais aussi en uranium nécessaire à la fabrication de bombes, dont la fameuse bombe atomique. Dans le même élan de soutien de l’effort de guerre, la production de caoutchouc et les réquisitions pour le travail forcé redoublèrent d’intensité pour approvisionner la firme Firestone dont la production devint stratégique et vitale après que l’offensive japonaise de 1942-1943 eut coupé les forces alliées de leurs ressources de caoutchouc asiatiques. L’empire colonial français fut également sollicité sur tous les plans. Au point de vue financier, les impôts auxquels étaient soumis les Africains augmentèrent en même temps qu’était lancée une série d’emprunts parmi lesquels l’emprunt africain (1942-1943). De même, la contribution de cet empire colonial à l’Aide à la résistance fut de 241 millions et demi de FF, alors que l’emprunt de la libération rapporta, en 1945, 200 millions et demi de FF aux partisans de “ la France libre ”. Ainsi, pendant la durée de la guerre, l’AOF versa officiellement environ 1 508 millions de FF pour le soutien de la résistance pour “ la France libre ” (voir Hélène D’Almeida-Topor, 1999, p.148). Comme nous venons de le montrer, l’Afrique en tant qu’acteur fut largement sollicitée spatialement, humainement et financièrement par la France et les Alliés dans un ensemble d’activités et d’opérations de guerre constituant des articulations extrêmement importantes de la trajectoire événementielle dont le débarquement de Normandie fut l’aboutissement. À ce titre, l’absence totale de ce continent lors des cérémonies du 6 juin prochain est une escroquerie de l’histoire. (publié par "Dakar-actu")

9 mai 2014

Soudan du Sud : génocide "oublié"

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Des femmes et des enfants arrachés des écoles et des hôpitaux puis massacrés sur le bord de la route, une propagande haineuse envahissant les ondes,  le Rwanda il y a 20 ans? Non, cela se passe maintenant au Soudan du Sud.

Deux hommes sont à l'origine des violences: le Président Salva Kiir et son ancien vice-Président Riek Machar. Pris dans une lutte de pouvoir sans merci, ils attisent les tensions entre des groupes ethniques qui ont vécu en paix pendant des décennies. Tous deux ont des biens et de la famille à l'étranger. Si nos dirigeants touchent Kiir et Machar là où ça fait mal – le portefeuille – le génocide cesserait.

Les pourparlers de paix reprennent lentement. Les États-Unis et la France ont appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à imposer des sanctions et à déployer davantage de casques bleus pour protéger les civils. Certes, la Russie pourrait tenter de maintenir le statu quo, mais même la Chine ne veut pas voir ce pays riche en pétrole glisser vers le chaos. Alors ce "machin" (expression du général De Gaulle) ne sert à pas grand chose.

C'est tellement triste – et révoltant. Plus d'un million de personnes sur les onze millions d'habitants du Soudan du Sud ont fui leur domicile, des dizaines de milliers sont mortes et le pays est au bord d'une famine généralisée. Pendant ce temps, les délégations des 2 camps ont passé des mois dans des hôtels de luxe en Éthiopie, faisant très peu d'efforts et encore moins de progrès dans les négociations de paix.

Nous pourrions arrêter cette folie. Des sanctions, le gel des avoirs et l'interdiction de voyager, empêcheraient directement Kiir et Machar d'accéder à leurs biens et de rendre visite à leurs proches et amis à l'étranger. Même si nous ne gagnons pas au Conseil de sécurité, des sanctions unilatérales prises par plusieurs pays pourraient avoir un impact conséquent.

Renforcer la force de protection de l'ONU est aussi primordial. L'ONU a pour la première fois ouvert ses propres bases pour héberger 85 000 civils qui fuyaient les massacres. Mais il y a moins de 9000 soldats pour protéger un pays de la taille de la France. Une base des Nations-Unies a déjà été attaquée ouvertement, et le gouvernement menace d'expulser l'ONU hors du pays. Après l'échec à enrayer la spirale de la violence en Syrie il y a trois ans, nos dirigeants de tous pays préfèrent camoufler ce nouveau génocide plutôt que d'avouer leur nouvel échec. Le Soudan du Sud est la plus jeune nation du monde, et elle est née de plusieurs décennies de résistance contre la brutalité génocidaire du régime soudanais. Mais comme dans beaucoup d'autres pays qui existent depuis bien plus longtemps que lui, il y a un fossé entre les dirigeants et le peuple. C'est tragique, car les motivations du Président Salva Kiir passaient pour être sincères. Il semble que Kiir et Riek Machar soient maintenant aveuglés par la colère, la peur et la soif de pouvoir. 

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2 mai 2014

En Alsace, les obus de la Grande Guerre se ramassent à la pelle

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6 novembre 2013

Il y a 10 ans, RFI perdait un de ses journalistes à Abidjan

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Assassiné le 21 octobre 2003 à Abidjan, capitale économique ivoirienne, dans l'accomplissement de sa mission Jean Hélène, le correspondant de Radio France Internationale RFI en Côte d'Ivoire a été distingué à titre posthume par les autorités ivoiriennes dans l'ordre national par la grande chancelière. La cérémonie intervient 10 ans après l'assassinat du journaliste français de son vrai nom Christian Baldensperger, par le sergent Séri Toulou Dago Théodore près de la direction générale de la police nationale ivoirienne sise au Plateau, centre administratif d'Abidjan. Rappelons que le défunt était né le 8 août 1953 à Mulhouse. Il était un passionné de l'Afrique jusqu'à ce qu'il trouve la mort à Abidjan. 

Son assassin a été condamné en décembre 2003, soit deux mois après les faits et une instruction bâclée, à 17 ans de prison par un tribunal militaire. Mais on ne connaît toujours pas les motifs de l'assassinat qui se situe à la veille d'une tentative de coup d'Etat (nommée l'affaire IB dans les archives ivoiriennes). Jean Hélène en savait-il trop ? Son assassin a toujours dit qu'il n'a pas tiré volontairement, puis a nié avoir tiré ! Il a même réussi à s'évader en 2012 au moment de la crise électorale de la MACA, la prison la plus sûre de Côte d'Ivoire.

Au moment de son assassinat, Jean Hélène voulait interviewer des militants du RDR, parti dont le président n'est autre qu'un certain Alassane Ouattara, aujourd'hui président de la république ivoirienne. Celui-ci était alors en France dans sa résidence de Mougins. Le juge des affaires antiterroristes Bruguières souhaitant l'interroger, il a quitté son domicile pour s'installer d'abord dans son hôtel particulier à Paris, puis en Suisse, non sans avoir rencontré d'abord le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy. Le juge n'a jamais pu l'entendre. 

N'oublions pas ce journaliste, qui comme ceux qui viennent d'être froidement abattus au Mali, est mort en faisant son métier qui consiste à nous informer.

14 septembre 2013

Journées du patrimoine au Struthof

baraque1A l’occasion des Journées du Patrimoine, le Struthof ouvre exceptionnellement au public la partie de la baraque crématoire qui n’était pas visitable jusqu’à présent. « Réservée à l’arrivée des nouveaux déportés, elle comporte les vestiaires où ils devaient se dévêtir, l’étuve où étaient désinfectés leurs habits et les douches où ils devaient se laver », indique le CRDP. Cette baraque doit faire l’objet d’une campagne de restauration à partir de l’année prochaine. Visite gratuite samedi et dimanche de 9 h à 18 h 30 (dernières entrées à 17 h 30).

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5 septembre 2013

Oradour-sur-Glane, village martyr

François Hollande et Joachim Gauck, le président allemand, ont visité mercredi le village limousin victime de la barbarie nazie. Une cérémonie historique qui permet de constater que la douleur ne s'efface pas à Oradour-sur-Glane.

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A voir aussi : 
7 juillet 2013

Les preneurs d'otages du Cameroun tuent 42 personnes dans un lycée du Liberia

timthumbQuarante-deux personnes, des élèves pour la plupart, ont été tuées dans l’attaque d’un lycée de l’Etat de Yobe, dans le nord-est du Nigeria, par des hommes armés présentés comme des islamistes de Boko Haram, a-t-on appris samedi de source médicale.

Nous avons reçu les cadavres de 42 élèves et membres du personnel de l’établissement public d’enseignement secondaire de Mamudo, la nuit dernière. Certains avaient des blessures par balle et beaucoup des marques de brûlures, a déclaré à l’AFP Haliru Aliyu, de l’hôpital général de la ville de Potsikum (nord-est).

Mamudo est situé à quelque cinq km de Potsikum, grand centre commercial de l’Etat de Yobe, qui est l’un des foyers de l’insurrection de Boko Haram ces derniers mois.

D’après les témoignages des professeurs et des élèves qui ont survécu à l’attaque, les hommes armés ont rassemblé leurs victimes dans un dortoir, ont jeté des explosifs et ouvert le feu, faisant 42 victimes, a expliqué Aliyu.

Il a déclaré que le personnel de sécurité fouillait les buissons autour de l’école, à la recherche d’élèves blessés ayant fui l’attaque.

Jusqu’ici, six étudiants ont été trouvés et sont maintenant traités à l’hôpital pour leurs blessures par balle, a-t-il ajouté.

Un habitant, qui a souhaité rester anonyme, a confirmé le bilan de l’attaque attribuée à Boko Haram.

C’était un spectacle sanglant. Les gens qui se sont rendus à l’hôpital et ont vu les corps ont fondu en larmes. Il y avait 42 corps, des élèves pour la plupart Certaines dépouilles étaient déchiquetées, d’autres étaient sévèrement brûlées et portaient des impacts de balles, a-t-il dit.

Il a expliqué que l’attaque était imputée à la secte islamiste Boko Haram en représailles à la perte de 22 de ses membres au cours d’un raid militaire jeudi dans la ville de Dogon Kuka.

L’armée nigériane mène depuis la mi-mai une offensive de très grande envergure contre Boko Haram dans trois Etats du nord-est –Borno, Yobe et Adamawa– où l’état d’urgence a été décrété.

Les attentats de Boko Haram et la répression menée par les forces de sécurité ont fait au moins 3.600 morts depuis le début de l’insurrection en 2009, selon l’ONG Human Rights Watch.

Boko Haram, dont le nom signifie l’éducation occidentale est un pêché, a déjà mené de nombreuses attaques contre des écoles du nord-est du Nigeria par le passé.

Avec AFP (lu dans "Oeil d'Afrique")

8 mai 2013

8 mai 1945 - 8 mai 2013 : le MRAP rend hommage aux « oubliés de l’histoire »

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Le 8 mai 1945 était signée la capitulation sans condition de l’Allemagne nazie. Les peuples étaient « venus à bout de la bête immonde ».

Le MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié des Peuples) se doit de rappeler inlassablement, qu’à cette victoire sur le IIIe Reich et le fascisme ont contribué, à côté des alliés –Soviétiques, Américains et Anglais pour la plupart – de nombreux immigrés venus d’Afrique noire et du Maghreb mais aussi de l’Europe toute entière. 

Les uns avaient fui l’idéologie fasciste qui avait d’abord triomphé en Italie, puis en Allemagne et  en  Espagne ; d’autres, colonisés, espéraient que leurs peuples bénéficieraient eux aussi de cette liberté chèrement acquise pour sortir du statut colonial et devenir des citoyens de leur propre patrie.

On ne demandait pas alors aux combattants étrangers de la résistance s’ils mangeaient de la viande hallal ou s’ils avaient des papiers ! Qu’il s’agisse des Algériens, Marocains, Tunisiens, Africains, Antillais, Malgaches, de ceux du groupe Manouchian de la Main d’Œuvre Immigrée (MOI) désignés comme « terroristes » sur l’Affiche rouge,  ou encore de ceux, notamment les Républicains espagnols,  qui, dans des chars baptisés Guadalajara Ebro, Teruel, Brunete, Madrid – mais également Don Quijote ou Durruti - ont contribué à libérer Paris.

« Pourrions nous accepter que nos cimetières où se mêlent par milliers les croix chrétiennes, les étoiles juives et les croissants de l’Islam, soient ensevelies sous l’oubli et l’ingratitude ? »,  interrogeait le Général De Gaulle le 23 avril 1968.

Aujourd’hui, après les 5 années de xénophobie d’Etat du gouvernement Sarkozy et une campagne électorale 2012 durant laquelle, une droite - dont les composantes de droite extrême n’ont plus rien de républicaines - ainsi que le Front National - ont rivalisé dans l’abject,  le racisme atteint des proportions particulièrement inquiétantes : 69% des Français estiment qu’il y a trop d’immigrés (+22% par rapport à 2009), le rapport de la CNCDH indique une hausse des menaces et actes racistes de 23%. Des thèses racialistes se développent.

Le MRAP espérait, avec l’élection de François Hollande et une majorité PS à l’Assemblée des changements notoires. Mais hélas, la douloureuse question des sans papiers demeure inchangée : aujourd’hui un très grand nombre d’ enfants et petits enfants des combattants morts pour la France sont sans papiers, sans droits, sans reconnaissance. Ceux qui ont des papiers se voient toujours refuser le droit à la citoyenneté : le droit de vote aux résidents non communautaires, pourtant promesse du candidat François Hollande semble oublié. Ce n’est pourtant qu’une question de justice d’égalité, de dignité.

Ceux d’entre eux qui sont de nationalité française sont trop souvent victimes du racisme, de la relégation, de la discrimination.

Le MRAP tient également à rappeler que non seulement ces « indigènes » ont été exclus du défilé de la victoire du 8 mai 1945 à Paris, mais que, ce même jour, une répression terrible s’abattait en Algérie, sur la région de Sétif, parce qu’un drapeau algérien, symbole de l’indépendance, était brandi au cours d’un défilé célébrant la victoire. Il y eut alors des milliers de morts.  Ces massacres préfiguraient ceux de dizaines de milliers de manifestants  perpétrés à Madagascar par l’armée française face aux insurgés Malgaches qui avaient attaqué un camp militaire.

En ce 8 mai 2013, le MRAP tient à rendre hommage à tous ces combattants venus d’ailleurs, « à ces étrangers et nos frères pourtant », qui ont lutté pour que la devise Liberté, Égalité, Fraternité ne soit pas un vain mot. Et quel meilleur hommage que de continuer leur lutte pour une société plus juste d’où le racisme aura enfin disparu, où le « vivre ensemble » l’emportera sur toutes les peurs et les haines.

Paris, 8 Mai 2013

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