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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
8 août 2022

Pays-Bas : demandeurs d’asile sur des bateaux de croisière

Comme d’autres pays européens avant eux, les Pays-Bas ont annoncé leur intention d’héberger des demandeurs d’asile sur des bateaux de croisière afin de pallier le manque de places dans les centres d’accueil. Une proposition critiquée par l’ONU et plusieurs ONG.

pays_basLes Pays-Bas pensent avoir trouvé la solution pour répondre à la crise de l'accueil que connaît le pays. La semaine dernière, le secrétaire d’État à l’Asile, Éric van der Burg, a annoncé que le gouvernement prévoyait de loger les migrants sur des bateaux de croisière.

Les autorités envisagent d’amarrer trois grands navires dans leurs ports, voire de les ancrer au large si ces énormes bateaux ne trouvent pas de place à quai. Le premier devrait être fonctionnel dès le mois d’août, le deuxième en septembre et le troisième en novembre. Chaque navire pourra héberger environ un millier de demandeurs d’asile.

Des centres d'accueil surpeuplés

Cette alternative aux centres d’accueil traditionnels a été proposée pour pallier le manque de places dans les structures déjà existantes. "Tous nos logements sont débordés et très encombrés", a expliqué au média Bloomberg un porte-parole du ministère de la Justice et de la Sécurité, qui estime que la situation a atteint un stade "aigu".

Ces dernières semaines, des centaines de demandeurs d’asile, dont des familles, ont été contraints de dormir sous une tente ou à même le sol à l’extérieur du centre de Ter Apel, au nord-est des Pays-Bas. Des images qui ont créé la polémique dans le pays.

Les établissements des Pays-Bas ont été submergés par les déplacés venus d’Ukraine. Plus de 60 000 ressortissants ukrainiens ont afflué dans le pays depuis le début de l’offensive russe en février, provoquant une saturation des centres d’accueil.

Mais plus largement, c’est toute la machine de l’asile qui se grippe dans le pays. Depuis quelques temps, les dossiers des demandeurs d’asile sont traités à un rythme très lent. Résultat : peu de personnes obtiennent une protection, et les centres ne se vident pas. Les migrants attendent des mois une réponse qui leur permettrait de libérer des places dans les structures d’accueil.

Des demandeurs d’asile "en dehors de la société"

La proposition de loger les exilés dans des ferries a été vivement critiquée par plusieurs instances engagées dans l’aide aux migrants. En premier lieu, le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), pour qui cette décision n’est "pas souhaitable". "Vous placez [les demandeurs d’asile, ndlr] en dehors de la société. Ils n’auront aucune liberté de mouvement. Et les traumatismes existants peuvent refaire surface [dans ces conditions]", a affirmé la branche de l’agence onusienne néerlandaise sur Twitter.

Pour répondre aux inquiétudes concernant la liberté de circulation dans le cas où les bateaux seraient positionnés en pleine mer, les autorités cherchent des solutions. L’État étudie la possibilité de leur permettre de faire la navette entre la côte et le port afin que les migrants puissent sortir quand ils le souhaitent.

Malgré tout, le Conseil pour les réfugiés (VluchtelingenWerk en néerlandais) ne voit pas cette alternative d’un bon œil. "Il n’est pas nécessaire de faire des recherches pour comprendre que vous ne pouvez pas imposer cela à des personnes qui ont fui la guerre et les violences", a déclaré l’ONG sur Twitter. "Nous comprenons que les solutions sont difficiles pour faire face à cette crise mais celle-ci est la plus laide qu’il soit."

L'Italie, précurseuse

D’autres pays ont déjà utilisé ce moyen d’hébergement pour loger des migrants. Lors de la crise sanitaire, l’Italie a été la première à mettre à disposition plusieurs ferries pour placer en quarantaine les nouveaux arrivants. Le dispositif a pris fin le 31 mai dernier, mais aura duré près de deux ans, malgré les critiques répétées de plusieurs associations.

La France a elle aussi eu recours à cette solution pendant quelques semaines pour accueillir des déplacés ukrainiens au large de Marseille, dans le sud du pays.

Le Royaume-Uni, quant à lui, avait envisagé en 2020 d’héberger des migrants sur des ferries désaffectés avant de finalement renoncer en raison d’un coût financier trop élevé. (selon "Info-migrants")

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31 juillet 2022

Somalie : un média 100% féminin pour dénoncer les violences sexuelles

Bilan Media, c'est le nom de ce nouveau et premier média 100% féminin en Somalie. Six femmes journalistes composent l'équipe. Reportages, enquêtes, interviews : leur objectif est de mettre en lumière la situation des femmes dans la très conservatrice société somalienne. Parmi les sujets les plus tabous : les violences sexistes et sexuelles, contre lesquelles aucune loi n'existe.

somalie3Toutes âgées de moins de 28 ans, les six journalistes de Bilan Media ("bilan" signifie "beauté" en somali) diffusent depuis trois mois leurs programmes vidéo sur Dalsan, la chaîne radio et télévision de Mogadiscio, qui les héberge, et sur les réseaux sociaux.

Parmi les sujets traités, on trouve une interview avec une des rares femmes politiques somaliennes, l'ancienne ministre des Affaires étrangères et vice-Première ministre Fawzia Yusuf Adan, un reportage sur la situation sanitaire des femmes dans un camp de déplacés, un autre sur une jeune fille devenue mère à 16 ans qui reprend sa scolarité...

Une société patriarcale, religieuse et conservatrice

Autant de sujets peu courants dans les médias de ce pays de la Corne de l'Afrique à la société patriarcale, religieuse et conservatrice. "Environ 80% de nos programmes se concentreront sur des sujets que les gens peuvent trouver scandaleux. La société doit être informée de ces histoires", affirme à l'AFP Nasrin Mohamed Ibrahim, qui dirige du haut de ses 21 ans ce média financé par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).

Interview, montage, présentation : chez Bilan Media, les six journalistes, toutes passées auparavant par des médias locaux, s'occupent de tout.

Violences sexuelles : l'impunité des agresseurs

Pourtant, convaincre les gens de partager leurs histoires sur des sujets sensibles comme les violences sexistes reste un défi en Somalie. Le pays n'a toujours pas de loi sur les infractions sexuelles – un projet est toujours en attente depuis 2014. Les auteurs sont rarement poursuivis ou punis, et les victimes souvent stigmatisées lorsqu'elles osent prendre la parole.Avoir une équipe entièrement féminine peut toutefois s'avérer être un avantage, estime la responsable de Bilan Media. "Les informations qu'on peut recueillir auprès d'une mère dont la fille a été violée peuvent ne pas être accessibles à des journalistes hommes, car cette mère fera davantage confiance aux femmes journalistes", souligne Nasrin Mohamed Ibrahim : "En tant que femmes, nous ressentons la même douleur".

Elle veut accompagner un certain changement de mentalités qu'elle voit s'opérer dans le pays. "De nombreuses femmes souhaitent raconter leur histoire pour demander justice", affirme Nasrin Mohamed Dahir, en évoquant un cas de viol collectif et meurtre présumés d'une jeune femme à Mogadiscio qu'elle a couvert en 2020. "Ses parents ont décidé d'en parler. J'ai moi-même interrogé son père et l'affaire est à ce jour devant les tribunaux", explique-t-elle, citant d'autres exemples de familles refusant d'être réduites au silence par la stigmatisation sociale.

"Si tous ces parents n'avaient pas décidé de parler publiquement, les victimes auraient été enterrées sans que justice soit rendue, souligne-t-elle. Nous avons récemment réalisé un reportage sur une mère célibataire de 16 ans", raconte de son côté la plus jeune membre de l'équipe, Shukri Mohamed Abdi, 19 ans : "Elle est retournée à l'école pour poursuivre ses études et nous avons présenté les difficultés qu'elle connaît et ses ambitions pour l'avenir". 

"Les gens apprécient les histoires comme celle-ci, parce que ça décourage le mariage des enfants", estime-t-elle

Une première en Somalie

somalie2Pour Hafsa Abdulaziz, mère de deux enfants qui vit à Mogadiscio, Bilan Media apporte "quelque chose de spécial... Il y a tellement d'histoires déchirantes sur des familles brisées dont on n'entend pas parler dans les médias conventionnels", souligne cette femme qui a regardé plusieurs reportages sur leur page Facebook. 

Mais certains voient la démarche d'un oeil méfiant. "Franchement, je doute des motivations de ce Bilan Media. Toutes les journalistes sont des femmes et elles ne font que des programmes (...) sur les femmes. Elles essaient peut-être de pousser les femmes à s'opposer aux hommes", lâche ainsi Abdullahi Adan, diplômé d'université en recherche d'emploi dans la capitale somalienne.

Il faudra du temps pour faire avancer les choses, mais "rien ne vient sans défi, donc lorsqu'on parle (de produire) des programmes comme celui-ci, il faut être prête pour les défis, affirme Nasrin Mohamed Ibrahim, en répétant son credo : Nous pouvons faire tout ce que les hommes peuvent faire, ou même le faire encore mieux." (selon "TV5monde")

somalie1

26 juillet 2022

Pérou : des femmes dénoncent les violences subies

Une trentaine de Péruviennes dont des femmes transgenres ont manifesté lundi à Lima au Pérou pour dénoncer la violence quotidienne qu'elles subissent. 

p_rou1Une trentaine de Péruviennes, dont des femmes transgenres, se sont rassemblées lundi à Lima au Pérou pour dénoncer les violences quotidiennes qu'elles subissent et exiger des mesures de la part de la Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, qui est en visite officielle dans le pays jusqu'à mercredi.

"Au secours ! Les lois péruviennes humilient les femmes car elles ne nous défendent pas. Ce qu'elles font, c'est défendre l'agresseur", a déclaré à l'AFP Magaly Aguilar, portant une photo de sa fille victime d'un féminicide.

Le groupe a réalisé une performance inspirée du livre dystopique "La Servante écarlate" ("The Handmaid's Tale")  en portant des robes rouges et des coiffes blanches, tandis que Michelle Bachelet, ancienne présidente du Chili, rencontrait des groupes indigènes au siège régional de l'Organisation internationale du travail (OIT).

Nous voulons avertir Michelle Bachelet de ce qui arrive aux femmes et aux personnes issues de la diversité sexuelle et de genre au Pérou", a déclaré Gahela Cari, militante transgenre âgée de 29 ans.

Michelle Bachelet a reçu à l'OIT les dirigeants des principaux groupes indigènes de l'Amazonie péruvienne qui ont décrit le climat de harcèlement et de violence causé par les gangs de trafiquants de drogue et les exploitants forestiers illégaux.

25 juillet 2022

Vers un gazoduc Nigeria-Algérie

Alger, Niamey et Abuja se sont accordés sur la nécessité de lancer au plus vite le mégaprojet du gazoduc transsaharien.

alg_rieC'est un projet énergétique qui risque de bouleverser la donne dans le marché gazier entre l'Afrique et l'Europe. Dimanche 19 juin, les ministres de l'Énergie de l'Algérie, du Niger et du Nigeria ont convenu, à Abuja (Nigeria), le lancement des études techniques du mégaprojet du Trans-Saharan Gas-Pipline (TSGP) qui reliera les champs gaziers du sud-est du Nigeria (Delta du Niger) aux terminaux algériens de la côte méditerranéenne pour être relié ensuite à l'Europe via les gazoducs vers l'Espagne et l'Italie, soit 4 100 km de pipelines. Les trois responsables, algérien, nigérien et nigérian, souhaitent concrétiser ce projet dans « les plus brefs délais ». En février dernier, les trois responsables avaient lancé, à Niamey (Niger), une Task Force chargée du suivi du projet qui fait partie des priorités du NEPAD (New Partnership for Africa's Development).

Un enjeu stratégique

D'après les estimations des experts, le gazoduc transsaharien peut être réalisé en trois ans et pourrait permettre de transporter 20 à 30 milliards de mètres cubes de gaz depuis le Nigeria. Lors des premières estimations de son coût de réalisation, datant de 2009, l'enveloppe avoisinait les dix milliards de dollars. Un coût certainement à réévaluer à la hausse, probablement le double des estimations de 2009. « La réalisation de ce gazoduc est à la portée des pays concernés d'autant plus qu'il bénéficie des opportunités offertes par l'Algérie en termes d'infrastructures à travers le réseau de transports, les stations de gaz naturel liquéfié [GNL] et les infrastructures de pétrochimie, ainsi que la position géographique proche des marchés de gaz », explique l'agence d'information officielle algérienne APS. « Assurer l'approvisionnement des marchés et assurer un meilleur positionnement des trois pays [Algérie, Nigeria et Niger] dans l'échiquier mondial de la transition énergétique et du développement durable », sont les principaux objectifs du TSGP, selon le ministre algérien de l'Énergie, Mohamed Arkab.

« L'émergence d'un marché africain de l'énergie »

« La réactivation du projet TSGP intervient dans un contexte géopolitique et énergétique particulier, marqué par une forte demande sur le gaz et le pétrole, d'une part, et par une offre stagnante en raison de la baisse des investissements, en particulier dans l'amont pétrolier et gazier, entamé depuis 2015 », a encore expliqué le ministre algérien lors de la réunion d'Abuja. Pour Alger, ce gazoduc se présente comme « une nouvelle source d'approvisionnement des marchés, dont la demande ne cesse de croître, au vu de la place qu'occupera le gaz naturel dans le mix énergétique futur ». L'Algérie souhaite également, à travers ce projet, favoriser « l'émergence d'un marché africain de l'énergie », ainsi que « la mutualisation du génie et des moyens des sociétés nationales d'hydrocarbures, pour le développement d'une industrie indépendante ». Pour rappel, l'Afrique possède 8 % des réserves mondiales de gaz.

Retombées positives

« L'impact global de la réalisation de ce grand projet, en plus de l'acheminement du gaz vers le marché européen, sera de permettre l'alimentation en gaz naturel des régions désertiques traversées, y compris celles de certaines régions des pays voisins du tracé du gazoduc. Il permettra aussi l'alimentation sur son passage des régions du nord, du nord-est et du centre du Nigeria, ainsi que des pays du Sahel, comme le Niger, le Burkina Faso et le Mali », indique le quotidien El Watan. « Une grande partie du coût du pipeline sera consacrée au Niger, qui bénéficiera d'importantes retombées socioéconomiques et qui pourra par la même occasion monétiser ses propres réserves de gaz », poursuit le journal algérien.

Gazprom en embuscade

Le projet a été formellement acté dès 2001, suite à la signature d'un mémorandum d'entente entre l'Algérie et le Nigeria. En 2002, les deux majors algérienne et nigériane, Sonatrach et la Nigerian national Petroleum Corporation (NNPC), ont créé une société à Londres pour financer ce projet qui, finalement, est retourné dans les tiroirs faute d'une conjoncture économique viable avant qu'il ne refasse surface en 2009 suite à un nouvel accord tripartite pour sa réalisation, accord incluant cette fois-ci le Niger.

Aussi ambitieux soit-il, le mégaprojet du gazoduc transsaharien fait face à plusieurs défis de taille, notamment la disponibilité des réserves en gaz du delta du Niger, les risques liés aux différents groupes armés qui pullulent sur le passage du gazoduc, les retards pris dans le projet GALSI (gazoduc reliant l'Algérie à l'Italie via la Sardaigne), et la viabilité du financement d'une installation technique aussi faramineuse, selon une note de l'IFRI. D'après l'IFRI, l'Union européenne avait montré de l'intérêt pour ce nouveau canal d'approvisionnement énergétique, mais seulement en parole, réagissant conjoncturellement à l'intérêt pour le TSGP exprimé par Gazprom, le géant russe du gaz. Toujours selon le document de l'IFRI, Gazprom développe depuis des années une « stratégie d'encerclement de tous les États gaziers à même d'approvisionner le TSGP ou de liquéfier du gaz à destination de l'UE ».

L'autre enjeu du gazoduc transsaharien est qu'il concurrence le projet similaire reliant le Nigeria au Maroc qui vient d'avoir le feu vert, le 1er juin dernier, d'Abuja.

Concurrence avec le Maroc

Il s'agit d'un projet au sujet duquel les autorités algériennes, sans surprises, ont émis des doutes. « Notre gazoduc [TSGP] est plus sûr et il est économiquement viable, a récemment déclaré le ministre de l'Énergie algérien au "Spiegel". L'autre gazoduc [entre le Nigeria et le Maroc] traverserait 12 pays sur 6 000 kilomètres et une partie de l'Atlantique. C'est infiniment plus compliqué. Et le financement n'est pas clair non plus. L'Algérie, en revanche, a les moyens et est disposée à financer une grande partie du gazoduc transsaharien. » (selon "Le point d'Afrique")

22 juillet 2022

Le pétrole russe arrivera en Europe en passant par l'Inde

IndeLes raffineurs indiens achètent massivement le brut de Russie à prix cassé dont les importateurs occidentaux se détournent depuis l'invasion de l'Ukraine. Une fois transformé en carburant, le pétrole russe pourra être réexporté vers l'Europe, déjouant indirectement les sanctions qui frappent Moscou.

En théorie, les Européens n'achèteront bientôt plus de pétrole produit en Russie. Les Vingt-Sept ont décidé de réduire leurs importations de 90% d'ici à la fin de l'année pour le brut, et début 2023 pour les produits raffinés comme le carburant diesel.

En réalité, cela ne sera pas aussi tranché, car il sera impossible de savoir d'où vient le pétrole qui a été transformé en carburant avant d'être vendu sur le Vieux Continent. Dans les mois qui viennent, les automobilistes français feront probablement le plein de gazole importé d'Inde et produit avec du pétrole russe.

Poutine contourné, oui mais quel sera le prix à payer ? Et qu'en est-il de l'alliance BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) qui est censée soutenir Poutine ?

inde3L'Inde achète du pétrole russe à prix bradé.

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17 juillet 2022

50 ans de prison pour une fausse couche

Au Salvador, une jeune femme de 21 ans a été condamnée à 50 ans de prison pour avoir été victime d'une fausse couche.

salvadorUne terrible injustice. Lesly Ramirez, Salvadorienne âgée de 21 ans, vient d'être condamnée à une peine de 50 ans de prison. Son tort ? Avoir fait une fausse couche. Selon le tribunal, qui a rendu son verdict le 29 juin, Lesly aurait en réalité pratiqué un avortement, un acte toujours illégal au Salvador. La jeune femme a écopé de la peine maximale.

L'affaire a été révélée par le Collectif citoyen pour la dépénalisation de l'avortement. D'après lui, Lesly a accouché en juin 2020 sans s'en rendre compte, dans les latrines de sa maison. Son enfant n'a pas survécu.

La jeune femme vivait dans une situation d'extrême pauvreté, dans une zone rurale sans eau potable ni électricité. Au lieu de l'aider, sa famille a appelé la police. Lesly a tout de même été transportée à l'hôpital où elle a reçu des transfusions sanguines. Le Collectif précise qu'elle ne savait même pas qu'elle était enceinte. 

Le tribunal a condamné Lesly Ramirez pour homicide aggravé, jugeant qu'elle avait volontairement caché sa grossesse à sa famille et tué son bébé, relate le quotidien Le Monde. 

Ce n'est pas la première fois qu'une Salvadorienne est emprisonnée après une fausse couche. Ces urgences obstétriques sont souvent considérées comme des avortements par la justice, et requalifiées en homicide.
Le droit à l'avortement reste limité en Amérique latine. Le Guatemala, le Venezuela et le Paraguay ne l'autorisent qu'en cas de danger de mort pour la mère. Au Salvador, il est complètement interdit.(selon "C-news")
16 juillet 2022

49 soldats ivoiriens arrêtés à l’aéroport de Bamako

Affaire 49 soldats ivoiriens arrêtés à Bamako : « C’est une incompréhension malheureuse », explique un haut-gradé de l’armée ivoirienne.

bamakoLes soldats ivoiriens ont été arrêtés, ce dimanche 10 juillet 2022, en début d’après-midi, à l’aéroport de Bamako.

Depuis, les messages alarmistes et même complotistes circulent sur les réseaux sociaux, les présentant comme des mercenaires lourdement armés venus déstabiliser le pays. Ces soldats appartiennent en réalité à l’armée régulière ivoirienne, ils devaient sécuriser, selon l’armée ivoirienne, des sites de la Minusma, la Mission des Nations unies.

Ils appartiennent au 8e détachement du NSE, National Support Element. C’est un cadre de l’état-major ivoirien qui le précise : ces 49 soldats sont arrivés à Bamako dimanche à la mi-journée, à bord du même avion qui avait ramené à Abidjan, le matin même, le précédent détachement. Deux avions même, pour être précis, l’un transportant les hommes, l’autre le matériel.

« C’est une incompréhension malheureuse », explique ce haut-gradé de l’armée ivoirienne, qui assure que tout était en règle pour leur arrivée.

Selon l’armée ivoirienne, ce sont pourtant des problèmes administratifs qui sont invoqués par les autorités maliennes. « D’abord, ils ont dit que l’avion n’était pas sur la liste des appareils autorisés à atterrir. Ce problème a été vite levé, poursuit cette source, mais maintenant ils disent que nos soldats n’avaient pas de lettre de mission conforme. » 

Sollicités par RFI, ni l’armée malienne ni le ministère malien de la Défense n’ont souhaité répondre. Les 49 soldats ivoiriens ont passé la nuit en détention. Le problème n’est toujours pas réglé.

 Un précédent danois

Selon les explications de l’armée ivoirienne, ces soldats sont là dans le cadre de la contribution ivoirienne à la Minusma. Ils sont détachés auprès d’une entreprise privée, SAS, Sahel Aviation Service, elle-même sous-traitante de la mission onusienne. 

Dirigée par un Allemand, cette entreprise travaille habituellement dans la sous-région pour des ONG, des groupes miniers ou encore, donc, pour les Nations unies. 

C’est en tout cas ce que précise son site internet puisque, jointe par RFI, l’entreprise SAS a confirmé être mobilisée sur le cas des militaires ivoiriens, mais n’a souhaité apporter aucune précision.

Selon l’armée ivoirienne, les soldats arrêtés à Bamako sont censés sécuriser des sites de la Minusma, notamment à l’aéroport de Bamako, mais aussi dans des « entrepôts logistiques ». 

La Mission onusienne n’a, elle non plus, pas souhaité faire de commentaire à ce stade. 

Cette affaire rappelle celle des militaires danois : en janvier dernier, ils étaient arrivés au Mali dans le cadre de la force Takuba, en suivant les procédures habituelles. 

Les autorités maliennes avaient estimé que ces procédures ne suffisaient plus à garantir leur « consentement » et les avaient contraints à rentrer chez eux. (selon "Le cri d'Abidjan")

1 juillet 2022

Le rouble au plus haut depuis 2015 face au dollar

Le rouble russe a atteint mercredi son plus haut niveau depuis plus de sept ans, s'approchant d'un taux de change à 50 roubles pour un dollar pour la première fois depuis mai 2015.

roubleLe rouble est devenu la monnaie la plus performante du monde cette année, stimulée par les mesures - notamment l'interdiction aux ménages russes de retirer leur épargne en devises - prises pour protéger le système financier des sanctions occidentales imposées après l'envoi de troupes en Ukraine par Moscou le 24 février.

Les recettes des exportations de matières premières, la forte baisse des importations et les paiements d'impôts en roubles par les entreprises russes tournées vers l'exportation expliquent également la hausse de la monnaie. À 07h24 GMT, le rouble était en hausse de plus de 3% à 50,22 face au dollar à la Bourse de Moscou, après avoir atteint 50,01.

rouble1

30 juin 2022

La Russie fait défaut sur sa dette extérieure

D'après l'agence Bloomberg, la Russie a fait défaut sur sa dette extérieure, pour la première fois en plus d'un siècle. Et cela à cause des sanctions occidentales.

russie

L'État russe dit avoir payé l'échéance de 100 millions de dollars due le 27 mai. Des paiements d'intérêt pour deux eurobonds. L'argent devait être redistribué aux créanciers samedi soir, la date limite, puisque le règlement prévoit un délai de grâce de 30 jours pour réaliser l'opération. Mais à cette heure, les créanciers n'ont rien reçu, des détenteurs taïwanais de dette russe en ont attesté. Et l'argent ne peut pas être versé, car entre temps, le Trésor américain a interdit à la Russie de passer par des banques américaines pour effectuer les paiements, ce qu'elle faisait jusqu'alors.

Le défaut de paiement est donc avéré ce lundi 27 juin. Un défaut artificiel selon le ministre russe des Finances. Son pays a les moyens d'honorer ses remboursements. La Russie a une dette extérieure de 40 milliards de dollars, elle disposait en début d'année d'une réserve en devises de 640 milliards de dollars pour y faire face, or la moitié de ces réserves est aujourd'hui gelée.

Évaluation difficile

C'est le premier défaut russe sur la dette externe depuis la révolution bolchevique. Le plus récent, sur la dette interne, dans les années 1990, avait provoqué une violente crise économique. Difficile d'évaluer à ce jour les conséquences de ce nouveau défaut puisque - de fait - Moscou est déjà privé d'accès aux marchés internationaux à cause du régime des sanctions. (selon RFI)

NB : selon d'autres sources, le rouble ne se serait jamais si bien porté (article à venir)

27 juin 2022

Des millions de cas de "fièvre" confirmés en Corée du Nord

Des épidémies de typhoïde ou de choléra en même temps qu'une vague Covid !

cor_eLa Corée du Nord est confrontée à ce qu’elle appelle une épidémie de "maladie intestinale inconnue". Il pourrait s'agir d'une forme de choléra ou de typhoïde.

L’Agence centrale de presse coréenne (KCNA), contrôlée par l’État, annonce, sans toutefois fournir de détails supplémentaires, que la ville portuaire de Haeju est confrontée à une "épidémie entérique grave".

Au moins 800 familles et 1.600 personnes atteintes par cette "épidémie entérique aiguë" ont également reçu une aide médicale dans la province du Hwanghae dans le Sud où se situe la ville de Haeju .

Selon Reuters, les autorités sud-coréennes estiment que la mystérieuse épidémie a probablement été causée par le choléra ou la typhoïde, deux maladies bactériennes contractées par de l’eau ou des aliments contaminés.

Cette nouvelle épidémie exerce en tout cas une pression supplémentaire dans un pays déjà en proie à une vague de nouveaux cas Covid. 

La Corée du Nord a enregistré ce lundi "18 820 nouveaux cas de fièvre" tandis qu'elle doit faire face à la première épidémie officielle de COVID-19, a annoncé lundi l'agence de presse officielle nord coréenne KCNA.

Dimanche, l'agence de presse avait détaillé les efforts de prévention, y compris la mise en place de mesures de quarantaine pour faire face à cette situation. Une campagne de "dépistage intensif pour tous les résidents" ainsi qu' "une surveillance spéciale des personnes vulnérables telles que les enfants et les personnes âgées" sont désormais en vigueur pour limiter la propagation de l'épidémie. Des travaux de désinfection sont en cours, y compris des eaux usées, pour assurer la sécurité de l'eau potable, indique le média.

KCNA avait signalé dimanche 19 310 nouveaux cas de fièvre supplémentaires, sans préciser combien de ces patients avaient été testés positifs pour le coronavirus.

Plus de 4,6 millions de personnes auraient ainsi présenté des symptômes de fièvre depuis que l'épidémie de Covid a été reconnue pour la première fois à la mi-mai. Au 19 juin, 73 décès liés à cette "fièvre" avaient été signalés par KCNA. Comme il est impossible de vérifier de manière indépendante les chiffres des contaminations et les guérisons signalés par les médias d'État nord-coréens, les cas de fièvre liés à la maladie intestinale restent bien difficiles à définir parmi les millions de cas de fièvre...

L’Organisation mondiale de la santé avait laissé entendre au début du mois que la situation en Corée du Nord pourrait s’aggraver. Le chef des urgences de l’OMS, Michael Ryan, avait toutefois déclaré que l’Organisation mondiale n’avait pas accès à des données fiables en provenance de Corée du Nord. Les offres de l’OMS, de la Corée du Sud et des États-Unis d’envoyer des vaccins et une aide médicale en Corée du Nord ont été rejetées ou se sont heurtées au silence du régime de Kim Jong Un.  (selon Martial Mehr, journaliste à "L'indépendant")

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