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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
10 octobre 2022

L'Inde réclame près de €250 millions à Pernod Ricard

L'administration indienne réclame l'équivalent de 250 millions d'euros à la filiale locale de Pernod Ricard pour avoir sous-évalué la valeur d'importations de concentrés pendant plusieurs années afin de limiter le montant des droits à payer, montre un document officiel que Reuters a pu consulter.

indeCette demande constitue le dernier revers en date pour le groupe français de spiritueux en Inde, considéré comme un important relais de croissance mais dans lequel il faisait déjà face à des accusations de sous-évaluation de ses importations.

L'avis de l'Autorité des douanes indiennes daté du 27 juin porte sur des concentrés achetés à une filiale du groupe, Chivas Brothers, basée au Royaume-Uni.

Il précise que Pernod Ricard doit verser des droits de 20,1 milliards de roupies, plus les intérêts, pour des importations allant jusqu'en 2020.

La filiale indienne de Pernod Ricard conteste cette demande et le dossier doit être examiné mardi par la justice indienne.

Le siège du groupe en France, Chivas Brothers et le ministère indien des Finances n'ont pas répondu à des demandes de commentaires. (selon "Les Echos")

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9 octobre 2022

Burkina Faso : l'ambassade de France attaquée

Des coups de feu ont retenti samedi près de l'ambassade de France que des manifestants ont tenté d'incendier à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso au lendemain du limogeage du chef de la junte Paul-Henri Damiba, le deuxième putsch en moins d'un an dans le pays.

burkinaUn journaliste de Reuters a constaté un début d'incendie à l'ambassade de France à Ouagadougou et entendu des coups de feu à proximité du bâtiment.

A Bobo-Dioulasso, d'autres manifestants favorables à Ibrahim Traoré se sont réunis et ont jeté des pierres sur le centre culturel français.

Dans un communiqué, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a condamné les violences commises contre les bâtiments diplomatiques français et appelé ses ressortissants à la plus grande vigilance.

"La sécurité de nos ressortissants est une priorité. Nous leur avons adressé des consignes les appelant à exercer la plus grande vigilance et à rester chez eux jusqu'à nouvel ordre", dit ce communiqué.

"Une cellule de crise est ouverte au sein de notre ambassade et à Paris au Centre de crise et de situation pour suivre la situation. Nos équipes sont mobilisées en lien étroit avec nos ressortissants."

Ibrahim Traoré avait annoncé vendredi à la télévision la dissolution du gouvernement et de la Constitution, ainsi que la fermeture des frontières du pays jusqu'à nouvel ordre.

D'intenses fusillades avaient retenti vendredi matin dans la capitale en provenance du principal camp militaire de la ville et de certains quartiers résidentiels.

Samedi, alors que le calme semblait revenu à Ouagadougou, les tirs et l'apparition du convoi des forces spéciales ont poussé des commerçants à baisser le rideau et des passants à courir se mettre à l'abri. (selon agence Reuters)

8 octobre 2022

Avant Poutine, cinq épisodes de menaces nucléaires dans l’histoire

Les 6 et 9 août 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis lâchent sur Hiroshima puis Nagasaki, au Japon, des bombes nucléaires. Mercredi 21 septembre 2022, Vladimir Poutine menace de recourir à l’arme nucléaire dans le conflit qu’il mène en Ukraine. Retour sur les précédents épisodes de menaces par l’atome.

Guerre en Ukraine : avant Poutine, cinq épisodes de menaces nucléaires dans l’histoire

1951 : le général MacArthur et la guerre de Corée

Guerre en Ukraine : avant Poutine, cinq épisodes de menaces nucléaires dans l’histoire

Cinq ans seulement après les bombardements de Hiroshima et Nagasaki, le président américain Harry Truman évoque, en décembre 1950, un possible recours à la bombe atomique dans la guerre de Corée. Le général Douglas MacArthur ira jusqu’à projeter l’année suivante plusieurs dizaines d’attaques nucléaires en Chine, contre des bases de soldats nord-coréens installées en Mandchourie. En désaccord avec son responsable militaire, le président américain le remplacera par le général Ridgway.

En 1960, MacArthur démentira avoir réclamé l’usage de la bombe atomique. « Nous n’avions nullement besoin de la bombe atomique (en Corée), pas plus que nous n’en avions besoin dans la guerre contre le Japon », déclarait-il neuf ans après.

Octobre 1956 : menaces réciproques autour du canal de Suez

Guerre en Ukraine : avant Poutine, cinq épisodes de menaces nucléaires dans l’histoire

Le 26 juillet 1956, le président égyptien Nasser nationalise le canal de Suez, axe stratégique majeur pour le commerce mondial, alors sous contrôle britannique. L’opération doit financer la construction du barrage d’Assouan. En octobre, la France et le Royaume-Uni, actionnaires du canal, lancent une opération militaire aux côtés d’Israël.

Quand l’État hébreu atteint le canal de Suez, les Soviétiques, qui soutiennent l’Égypte, menacent d’user de l’arme nucléaire. De quoi pousser les Américains à s’engager pour désamorcer le conflit et obtenir le renoncement des coalisés.

Octobre 1960 : la méprise de Thulé

Guerre en Ukraine : avant Poutine, cinq épisodes de menaces nucléaires dans l’histoire

Le 5 octobre 1960, des médias canadiens font état d’informations qui, captées depuis la base nord-américaine de Thulé (au Groenland), laissent craindre une attaque soviétique de missiles intercontinentaux sur les États-Unis.

Le maréchal de l’air canadien Roy Slemon, en service au moment des faits, se vantera d’avoir évité « grâce à (sa) rapidité ce qui aurait pu être une catastrophe nucléaire ». Car ce qui a été pris pour des vols de missiles n’étaient qu’un écho provenant de la Lune. Les Nord-Américains ont vite douté de l’imminence d’une attaque en apprenant que le dirigeant de l’URSS Nikita Khrouchtchev se trouvait justement… à New York.

Octobre 1962 : la crise de Cuba

Guerre en Ukraine : avant Poutine, cinq épisodes de menaces nucléaires dans l’histoire

Octobre 1962. Le gouvernement américain découvre des rampes de fusées à tête nucléaire soviétiques sur l’île de Cuba, à moins de 200 km des États-Unis. « Toute fusée nucléaire lancée à partir de Cuba contre l’une quelconque des nations de l’hémisphère occidental sera considérée comme l’équivalent d’une attaque soviétique contre les États-Unis, attaque qui entraînerait des représailles massives contre l’Union soviétique », prévient John Fitzgerald Kennedy, qui ordonne le blocus maritime de l’île.

Sous les yeux du monde entier, le bras de fer menace de dégénérer. Jusqu’à ce que Khrouchtchev accepte de retirer ses fusées, en échange de l’engagement américain de ne pas envahir Cuba. Les deux puissances, après cette mise sous tension, décideront l’installation du téléphone rouge.

Janvier 1995 : Eltsine tout proche de la riposte nucléaire

Guerre en Ukraine : avant Poutine, cinq épisodes de menaces nucléaires dans l’histoire

Le 25 janvier 1995, les stations russes de détection précoce identifient un tir de missile balistique Trident contre le sud de leur territoire. Très vite, le président Boris Eltsine aurait activé sa mallette nucléaire et lancé le compte à rebours des silos et sous-marins nucléaires. À six minutes de son déclenchement, la riposte est finalement suspendue : l’engin suspect n’atteindra pas la Russie. Point de missile Trident américain finalement, mais une fusée norvégienne de recherche météorologique. Six semaines avant son envol, la Norvège en avait pourtant avisé la Russie. Mais sa notification n’avait pas atterri au bon service, laissant dans le noir l’état-major chargé de la riposte nucléaire. (selon "La Croix")

6 octobre 2022

Découverte de trois nouvelles espèces de serpents en Équateur

Endémiques du sud du pays, les reptiles appartiennent à un groupe de serpents cavernicoles peu étudiés.

serpent2Alejandro Arteaga et son équipe se sont rendus dans les forêts de nuage du sud de l’Équateur en novembre 2021, avec, pour mission, de trouver des crapauds d’une espèce sans doute déjà éteinte. S’ils n’ont malheureusement vu aucun spécimen, les scientifiques ont toutefois fait une découverte inattendue sur le chemin du retour.

Déçus et affamés, ils se sont arrêtés dans la petite ville d’Amaluza pour déjeuner.

« Il n’y a pas vraiment de restaurant où l’on peut manger dans les zones rurales équatoriennes. Il faut donc frapper aux portes. Si quelqu’un vous ouvre, il ou elle se fera un plaisir de vous préparer quelque chose et de vous raconter des anecdotes », confie Alejandro Arteaga, biologiste-chercheur pour la Khamai Foundation, une organisation non gouvernementale récemment créée qui a pour objectif de protéger la biodiversité du pays d’Amérique du Sud.

L’équipe a été accueillie par une femme du coin, qui leur a cuisiné de la truite pêchée dans les environs.

En entendant les chercheurs parler d’amphibiens et de serpents, elle leur « a indiqué qu’elle apercevait régulièrement des serpents au cimetière de la ville quand elle s’y rendait pour se recueillir sur la tombe de ses proches décédés », raconte le biologiste.

D’après la description de leur hôte, il devait s’agir de serpents cavernicoles appartenant au genre Atractus. Ces animaux très discrets passent la plupart de leur temps sous terre et n’avaient jamais été décrits scientifiquement dans cette région de l’Équateur. Leur motivation retrouvée, l’équipe a décidé de faire un petit détour pour se rendre au cimetière situé à flanc de colline.

« Surprise : nous avons découvert deux serpents dans la terre, meublés à proximité des tombes », explique Alejandro Arteaga, avant de préciser qu’aucune sépulture n’a été touchée de quelque manière que ce soit par les chercheurs.

La présence des serpents à ventre jaune a convaincu l’équipe de rester un peu plus longtemps dans cette région des Andes, recueillant même des serpents prélevés par Diego Piñán, un instituteur du coin. D’après l’étude parue le 15 septembre dernier dans la revue ZooKeys, ce sont au total trois nouvelles espèces de serpents cavernicoles qui ont été décrites au cours de cette expédition.

Les scientifiques ont proposé les noms suivants pour les reptiles nouvellement décrits : A. discovery pour l’espèce aux yeux particulièrement petits et au ventre jaune sur lequel court une ligne noire ; A. zgap pour l’espèce au ventre totalement jaune ; et A. michaelsabini pour l’espèce « la plus potelée de toutes » précise Alejandro Arteaga. Michael Sabin, qui a donné son nom à l’un des serpents, est un jeune naturaliste dont la famille a protégé plus de 105 hectares d’habitat essentiel aux amphibiens et aux reptiles.

« Il ne faut jamais ignorer les observations ou les croyances des locaux, car elles peuvent mener à des découvertes incroyables », souligne le biologiste.

DES SERPENTS ÉNIGMATIQUES

serpent1Si vous entendez parler pour la première fois de serpents cavernicoles, vous n’êtes pas le ou la seul.e.

« Il s’agit du groupe de serpents le moins étudié au monde », remarque Alejandro Arteaga. Aucun serpent mâle ou juvénile n’a ainsi été observé chez certaines espèces.

Cela s’explique en partie par le fait que les 146 espèces de serpents cavernicoles, toutes endémiques d’Amérique centrale et du Sud, vivent sous terre, dans de profondes crevasses et souvent à proximité de forêts de nuage isolées.

Il semblerait aussi qu’elles se plaisent au sein d’habitats façonnés par l’Homme, tels que les cimetières et les églises des petites villes, comme le démontre cette découverte.

Selon Alejandro Arteaga, les serpents qui vivent dans cette région de l’Équateur seraient attirés par ces lieux en raison du calme qui y règne et du fait qu’ils ne sont que peu dérangés par les humains. Ces derniers tuent d’ailleurs souvent les serpents par peur.

Fort heureusement pour les humains qui ont des serpents cavernicoles comme voisins, les reptiles sont totalement inoffensifs.

« Sauf si vous êtes un ver de terre », plaisante un chercheur et spécialiste des serpents cavernicoles à l’université fédérale du musée national de Rio de Janeiro, qui n’a pas pris part à la nouvelle étude.

« Il est toujours passionnant de découvrir de nouvelles espèces », confie-t-il. Selon lui, près de la moitié des espèces connues du genre Atractus ont été décrites au cours des 40 dernières années.

« Alejandro Arteaga et son équipe ont le mérite de mener leur étude dans les néotropiques, en Équateur, où les financements sont rares pour les recherches sur le terrain et les difficultés d’ordre logistique importantes », fait-il savoir dans un e-mail.

UNE DÉCOUVERTE À CONFIRMER

Paulo Roberto Melo-Sampaio est toutefois sceptique quant à la méthodologie de l’étude, et plus particulièrement concernant le fait que celle-ci repose grandement sur la génétique pour distinguer les trois nouvelles espèces. (À lire : 22 photographies spectaculaires de serpents.)

Afin de décrire une nouvelle espèce, les scientifiques ont généralement recours à l’analyse génétique et morphologique (c’est-à-dire des caractéristiques physiques de l’animal) pour déterminer si elle est différente des espèces apparentées.

Le chercheur souligne ainsi que A. michaelsabini ressemble beaucoup sur le plan physique à un serpent cavernicole déjà décrit, A. roulei, mais qu’il est encore trop tôt pour dire qu’il s’agit d’une nouvelle espèce. Il en va de même pour A. discovery, qui partage des similitudes avec une autre espèce connue, A. resplendens.

Alejandro Arteaga et son équipe ont fait savoir qu’ils comptaient étudier en détail la morphologie des serpents cavernicoles dans le cadre d’une prochaine publication, déjà en préparation.

À LA RESCOUSSE DES SERPENTS CAVERNICOLES

serpentEncore peu connus, les serpents cavernicoles pourraient s’avérer essentiels pour la santé humaine.

« À première vue, ces reptiles ne sont pas aussi colorés et semblent avoir une importance biomédicale moindre que les vipères et les serpents corail », dont le venin est souvent étudié, explique Alejandro Arteaga.

« Mais le serpent corail est le principal prédateur des serpents cavernicoles », ajoute-t-il.

C’est pourquoi les scientifiques pensent que ces derniers ont pu développer une certaine résistance biologique au venin du serpent corail. L’étude de prélèvements sanguins de serpents cavernicoles pourrait conduire à des avancées dans la mise au point d’antivenins susceptibles d’aider les personnes mordues par des serpents corail. En Équateur, qui affiche l'un des taux de morsures de serpents les plus élevés d'Amérique du Sud, on recense entre 1 400 et 1 600 incidents de la sorte par an.

Qui sait, peut-être qu’une créature vivant enfouie entre les tombes pourrait un jour sauver la vie d’êtres humains.

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

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5 octobre 2022

Chine et pauvreté

La Chine est plus volontaire que l'Occident pour éradiquer la pauvreté 

Le pays communique sur son succès en matière de lutte contre la pauvreté et continue d'en faire un horizon de sa politique de développement. En Occident, des objectifs similaires avaient été proclamés. Jamais atteints, ils ont été abandonnés.

chine

Le Parti communiste chinois apprécie les anniversaires. Il y a un an, en juillet 2021, il célébrait le centenaire de sa création. Afin de fêter l'événement, les autorités avaient, depuis des années, planifié pour cette date la fin de la pauvreté. Le PCC voulait, selon ses mots, «parachever l'édification intégrale de la société de moyenne aisance». L'an dernier, le pouvoir, à son plus haut niveau, a plusieurs fois applaudi la réalisation d'un tel objectif. Le président Xi Jinping a parlé, fin février 2021, de «miracle humain qui marquera l'histoire».

Que disent les chiffres? Incontestablement, l'empire du Milieu mérite la première place au palmarès des pays où la pauvreté a le plus reculé. Des centaines de millions de personnes, d'abord dans les villes puis dans les campagnes, ont vu leur pouvoir d'achat passer au-dessus du seuil quotidien de 1,90 dollar (soit 1,95 euro) tel que fixé en tant que borne globale de la pauvreté monétaire par la Banque mondiale. Avec cette approche, les données officielles chinoises soulignent une réussite.

Il n'en va pas exactement de même selon d'autres critères. La Banque mondiale produit d'autres données sur la pauvreté. Avec un seuil de pauvreté à 3,20 dollars (3,28 euros) par jour, la Chine compte encore près de 100 millions de pauvres. Avec un seuil à 5,50 dollars (5,64 euros), on y recense près de 400 millions de personnes pauvres (soit 30% environ de la population). Sous ce seuil de pauvreté qui correspond, grosso modo, à celui de la Bulgarie, le taux de pauvreté chinois est plus élevé que dans le pays le plus pauvre de l'Union européenne.

Faire varier les définitions et gloser sur la qualité des données chinoises n'invalide pas le constat d'une double dynamique d'extraction de la grande pauvreté pour une partie très importante de la population et d'affirmation des classes moyennes.

Volontarisme et déceptions

Sur un plan statistique, nombre de débats de précision restent ouverts. Sur un plan politique et symbolique, le volontarisme chinois paye. Car, symétriquement, en Occident, de piètres résultats pèsent. On peut revenir d'abord aux États-Unis du début des années 1960. Le président Johnson lance alors la "guerre contre la pauvreté". Le projet s'avère tout aussi grandiose que celui du PCC un demi-siècle plus tard. Il s'agit de mettre un terme à la pauvreté. Avec une date-cible à l'esprit, juillet 1976, afin de magnifier le bicentenaire de la Déclaration d'Indépendance.

Il n'en aura rien été. Les Républicains moquent encore aujourd'hui, dans cette guerre, la victoire de la pauvreté. Les Démocrates, de leur côté, déplorent un virage vers une guerre contre les pauvres. En tout état de cause, personne, aux États-Unis, ne considère la pauvreté comme éliminée.

Dans la compétition des modèles sociaux et des régimes politiques, le Parti-État chinois se prévaut d'une certaine efficacité.

En France, où Victor Hugo déjà voulait abolir la misère, personne n'oserait jubiler sur la situation. De son côté, l'Union européenne, dans les années 2000, s'était lancée dans les visées ambitieuses. La stratégie européenne dite de Lisbonne voulait "faire un pas décisif vers l'élimination de la pauvreté". Déçues, ces ambitions n'ont pas été répétées.

Bien entendu, les critères de délimitation de la pauvreté ne sont pas les mêmes et les comparaisons conduisent parfois à des surprises. Sur le plan des images et de la géopolitique, la leçon est plus claire. Alors que la Chine claironne ses résultats quant à la maîtrise de la pauvreté et à la consolidation de ses classes moyennes, l'Occident, dans son ensemble, déplore le maintien de la pauvreté et l'effritement de ses classes moyennes.

Des vases communicants économiques expliquent pour partie ces évolutions conjointes. Dans la compétition des modèles sociaux et des régimes politiques, le Parti-État chinois se prévaut d'une certaine efficacité. Les démocraties libérales mettent en avant la liberté et critiquent, entre autres choses, opacité et autoritarisme. Le volontarisme, sur le registre de la pauvreté, semble parfois leur faire défaut.

Le sujet prend plus d'importance encore dans l'après Covid, avec une Chine se voyant bientôt libérée de la pauvreté, et un Occident empêtré dans une pauvreté résiduelle qui se perpétue sans cesse. Il suffirait de changer d'indicateurs, disent les malins. Ceci ne changerait pas les appréciations des opinions publiques, teintées d'optimisme en Chine et de défaitisme en Occident. (Selon "Slate.fr")

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4 octobre 2022

Varsovie souhaite se doter d’un aéroport

Le gouvernement polonais a lancé un mégaprojet : la création d’un hub aéroportuaire et ferroviaire situé à 40 kilomètres au sud-ouest de Varsovie. À dimension internationale, ce Solidarity Transport Hub (STH) transportera 30 millions de voyageurs à l’horizon 2027.

varsovieCentralny Port Komunikacyjny (CPK), en polonais. Solidarity Transport Hub (STH) en anglais. Trois mots pour désigner un projet d'envergure : l'implantation sur une zone totalement vierge d'un aéroport ultramoderne, raccordé au territoire polonais par un réseau extrêmement dense de voies ferrées à grande vitesse, elles-mêmes reliées aux LGV européennes. L'idée ? De quelque endroit que ce soit du territoire polonais, aucun citoyen ne doit mettre plus de 2h30 pour rallier l'aéroport. Avec ce projet, l'ambition du gouvernement polonais est clair : devenir une plateforme incontournable, pour drainer le flux de passagers issu de l'Europe centrale et de l'Europe de l'Est, mais aussi rendre le pays aussi bien desservi que possible par les transports en commun.

Préparer l'avenir

Varsovie, la capitale polonaise dispose déjà d'un aéroport, baptisé du nom du compositeur Frédéric Chopin. Mais il s'agit d'une infrastructure ancienne, datant de 1934, remodelée à plusieurs reprises pour répondre aux normes internationales. Situé dans une zone où la densité de l'habitat ne fait que croître, Varsovie-Chopin est impossible à agrandir. Or le trafic aérien ne fait que croître lui aussi. 
Entre 2004 et 2018, le nombre de voyageurs transitant par la Pologne est passé de 8,8 millions à près de 46 millions par an, dont 50 % utilise cet aéroport. La croissance est si importante que la Civil Aviation Authority estime que le nombre de voyageurs sera de 80 millions d'ici 2028.
Pour résoudre ce défi, les autorités polonaises ont réfléchi à une solution d'une ampleur inédite. Le projet de développement d'un nouvel aéroport ne date pas d'hier, loin de là ! Il remonte même aux années 1970. Mais il a fallu effectuer de nombreuses études prenant en compte le développement urbain, les infrastructures existantes, l'impact environnemental, le bien-être des populations locales, les nuisances sonores, la qualité des terres, les conditions météorologiques, les constructions potentielles possibles en sus de l'aéroport…
Après plusieurs examens de sites, c'est celui au sud-ouest de Varsovie qui a été choisi. Totalement vierge, occupant 3000 hectares, il se situe à environ 40 km au sud-ouest de la capitale polonaise. Un programme d'indemnisation des populations et des aides au relogement ont déjà été mises en place.

Un nœud de communications

L'autoroute A2 qui relie l'ouest à l'est de la Pologne, notamment l'axe Łódź-Varsovie, passe non loin de ces terres agricoles. Des lignes ferroviaires existent à proximité immédiate du site de construction potentiel.

Dans un premier temps, il est prévu que l'aéroport dispose de deux pistes. Chacune sera longue de 4 kilomètres pour 45 mètres de large, ce qui permet notamment d'accueillir des Boeing 747 et des Airbus A380. Une extension de deux autres pistes est d'ores et déjà envisagée.
Outre l'aéroport, un centre de congrès international sortira de terre, avec hôtels, salles de conférences, halls d'expositions. L'idée étant de drainer, outre les passagers nationaux et internationaux, la clientèle d'affaires, adepte des réunions et séminaires.
Enfin, ce hub sera relié par le train à toutes les grandes villes du pays via un tracé en forme d'étoile. L'idée étant de faciliter les transports des Polonais et des visiteurs.
Aucune personne ne devra mettre plus de 2h30 de quelque point qu'elle se trouve sur le territoire pour atteindre l'aéroport. Depuis le centre de Varsovie, il ne faudra que 15 minutes pour rejoindre l'aéroport. Depuis Berlin, il faudra compter moins de 3h (vs. 6h actuellement). Et les Polonais ne devront plus à se rendre à Helsinki ou Munich pour s'envoler vers l'Amérique du Sud ou l'Australie. Leurs vols seront directs.
Enfin, si besoin, le STH pourrait servir à l'OTAN pour le transport de troupes, d'aide humanitaires ou de matériel. (selon "Le point")

3 octobre 2022

Des indigènes péruviens bloquent une rivière de l'Amazone après une marée noire

Des groupes indigènes péruviens bloquaient mercredi une grande rivière dans la région amazonienne du pays pour protester contre un déversement de pétrole brut d'environ 2 500 barils dans la plus grande forêt tropicale du monde, a déclaré le gouvernement.

p_rou1Le déversement a eu lieu le 16 septembre et a affecté plusieurs communautés indigènes de la région de Loreto, dans le nord-est du Pérou. Alors que le ministère péruvien de l'environnement a estimé le déversement à 2 500 barils, la compagnie pétrolière d'État Petroperu a déclaré qu'elle n'avait pas encore d'estimation.

Petroperu a déclaré dans un communiqué que le déversement était le résultat de dommages "intentionnels" causés à un oléoduc exploité par la société. L'oléoduc transporte du brut de l'Amazonie vers la côte désertique du Pérou pour y être raffiné.

L'oléoduc a été le théâtre de plusieurs déversements de pétrole ces dernières années.

Le gouvernement a déclaré dans un communiqué que les communautés bloquaient la grande rivière Maranon, un affluent clé de l'Amazone, ce qui empêchait les fonctionnaires de prélever des échantillons d'eau et de distribuer des médicaments aux communautés indigènes touchées.

Reuters n'a pas pu joindre un représentant de la communauté pour un commentaire.

L'Amazonie est la plus grande forêt tropicale du monde et sa préservation est considérée comme essentielle par les scientifiques pour éviter un changement climatique catastrophique. Le Pérou possède la deuxième plus grande section de l'Amazonie après le Brésil.

Bien que le Pérou soit un très petit producteur de pétrole, produisant seulement 40 000 barils par jour, ses champs pétrolifères sont concentrés en Amazonie.

L'incident est au moins le deuxième grand déversement de pétrole au Pérou cette année, après que la compagnie pétrolière espagnole Repsol SA ait déversé plus de 10 000 barils dans l'océan Pacifique en janvier à partir d'un pétrolier qui chargeait une raffinerie de la compagnie près de Lima, la capitale du Pérou.

Le déversement est également le onzième à avoir lieu depuis le début de l'année en Amazonie, selon Petroperu, mais le premier à se déverser directement dans une rivière.

L'administration du président péruvien de gauche Pedro Castillo a déclaré qu'elle souhaitait que Petroperu augmente sa production, en particulier au Lot 192 en sommeil, le plus grand champ pétrolier du pays, situé au plus profond de l'Amazonie. (selon "Zonebourse")

2 octobre 2022

Ivres, ces nouveaux soldats russes partent à la guerre

Des images de troupes russes nouvellement enrôlées, qui paraissent ivres, ont été partagées sur les réseaux sociaux et témoignent du chaos provoqué par l’appel de Vladimir Poutine.

russes

Tout ne semble pas aller pour le mieux avec la mobilisation partielle en Russie. Le 21 septembre dernier, Vladimir Poutine demandait la mobilisation partielle de 300 000 réservistes pour relancer l’invasion de l’Ukraine, mais les incidents se multiplient dans les centres de recrutement militaires.

De nombreuses images circulant sur les réseaux sociaux témoignent du chaos engendré par cet appel. Si des milliers de Russes en âge de combattre ont fui vers les pays limitrophes, d'autres, venus de tout le pays, ont été mobilisés de force et certains d'entre eux posent déjà problème, notamment en lien avec leur consommation d’alcool avancée.

Des dizaines de vidéos sont apparues sur les réseaux sociaux prétendant montrer des hommes russes en train de se saouler dans des points de recrutement, des gares routières ou des aéroports. Cependant, les vidéos étant majoritairement diffusées en ligne par des comptes pro-ukrainiens, il n'est pas impossible que certaines d'entres-elles datent d'avant la mobilisation et participent à la guerre informationnelle pour ridiculiser l’ennemi.

L'alcoolisme en Russie, notamment dans l'armée, est un problème de santé publique de premier plan et représente un enjeu majeur pour les autorités du pays. D’ailleurs, la vente d’alcool est interdite dans un périmètre de 300 mètres autour des bases militaires. Selon des experts, le faible moral des troupes de Vladimir Poutine ainsi que les nombreux problèmes de logistique dans l’armée sont en cause.

La mobilisation partielle connait de nombreux couacs. Le Kremlin a admis du bout des lèvres quelques «erreurs» durant cette mobilisation, notamment la convocation de personnes censées être exemptées.

En effet, seules les personnes ayant une expérience militaire ou des compétences «pertinentes» doivent être appelées, mais plusieurs cas de personnes ayant dépassé l’âge de combattre, malades ou exemptées pour d’autres raisons, ont provoqué des réactions indignées sur les réseaux sociaux, suscitant l’embarras des autorités. (selon "Watson.ch")

1 octobre 2022

L'UE renforce son soutien militaire au Mozambique, pays riche en gaz

L'Union européenne a déclaré jeudi qu'elle apporterait un soutien supplémentaire à une mission militaire africaine au Mozambique, alors que des attaques islamistes menacent des projets gaziers destinés à réduire la dépendance du bloc vis-à-vis de l'énergie russe.

mozambiqueL'UE fait la chasse aux sources d'énergie alternatives depuis l'invasion de l'Ukraine par Moscou et le Mozambique possède les troisièmes plus grandes réserves de gaz prouvées en Afrique.

Mais depuis 2017, ce pays d'Afrique australe est aux prises avec des militants liés à l'État islamique dans sa province de Cabo Delgado, la plus septentrionale et riche en gaz. Le conflit se situe à proximité de projets de gaz naturel liquéfié (GNL) valant des milliards de dollars développés par des entreprises occidentales, dont le français Total et l'italien ENI.

Confirmant un rapport de Reuters en août, l'UE a déclaré que les gouvernements avaient accepté de donner 15 millions d'euros (15 millions de dollars) à la mission de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) au Mozambique (SAMIM), qui combat l'insurrection.

Dans un rapport interne consulté par Reuters, l'UE avait mis en garde contre une situation "très volatile" dans le nord du Mozambique, bien que la mission de la SADC et une intervention distincte de troupes rwandaises soient parvenues à contenir les militants.

Le soutien financier a été annoncé un jour après que le Mozambique a déclaré qu'au moins six personnes ont été décapitées et une religieuse italienne tuée par des insurgés dans le nord de la province de Nampula.

Les fonds s'ajoutent aux 1,9 million d'euros déjà fournis par l'UE à la SAMIM et aux 89 millions d'euros destinés aux forces armées mozambicaines.

Les fonds supplémentaires serviront à acquérir des fortifications de camp et des conteneurs de stockage, des équipements médicaux, des véhicules et des bateaux, ainsi que des dispositifs technologiques, précise le communiqué de l'UE.

Dans son rapport interne, l'UE avait déclaré que le soutien serait limité aux équipements non létaux, malgré le besoin de la SADC en la matière.

Le rapport indiquait que le soutien de l'UE à la mission rwandaise au Mozambique serait également proposé dans les mois à venir. (selon "Zonebourse")

NB : 1 $ = 1,0004 euros

30 septembre 2022

Sécheresse : la Somalie au bord de la famine

"La famine est imminente si les fonds n'arrivent pas immédiatement", a alerté sur Twitter le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial de l'ONU.

somalie"La famine frappe à la porte". La Somalie est au bord de la famine, a alerté lundi 5 septembre le chef de l'agence humanitaire de l'ONU, dans un "ultime avertissement" avant une catastrophe dans ce pays de la Corne de l'Afrique en proie à une sécheresse historique. Les dernières données disponibles "montrent des indications concrètes qu'une famine va se produire (...) entre octobre et décembre de cette année" dans deux districts du sud du pays, ceux de Baidoa et Burhakaba, a annoncé Martin Griffiths, le chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), lors d'une conférence de presse depuis la capitale somalienne Mogadiscio.

Arrivé en Somalie jeudi, il s'est dit "profondément choqué par le niveau de douleur et de souffrance que tant de Somaliens endurent", affirmant avoir vu "des enfants si malnutris qu'ils pouvaient à peine parler" lors d'une visite à Baidoa, "épicentre" de la catastrophe imminente. A travers le pays, un total de 7,8 millions de personnes, soit près de la moitié de la population, sont affectées par une sécheresse historique, dont 213 000 sont en grand danger de famine, selon les chiffres de l'ONU.

"Le monde DOIT agir"

La faim et la soif ont jeté sur les routes un million de personnes depuis 2021. "Nos pires craintes pour la Somalie sont désormais une réalité : la famine est imminente si les fonds n'arrivent pas immédiatement", a déclaré sur Twitter le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial, David Beasley, appelant à un réveil à l'international : "Le monde DOIT agir maintenant."

Secoué depuis 15 ans par la violente insurrection des islamistes radicaux shebab, le pays vit actuellement sa troisième sécheresse en une décennie, mais l'actuelle "a dépassé les horribles sécheresses de 2010-2011 et 2016-2017 en termes de durée et gravité", estimait en juillet l'Ocha. Cette sécheresse, qui sévit dans l'ensemble de la Corne de l'Afrique, résulte d'un enchaînement inédit depuis au moins 40 ans de quatre saisons des pluies insuffisantes depuis fin 2020. (selon "FranceInfo")

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