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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
1 mai 2022

Le Congo vote contre la suspension de la Russie au siège du CDH

Sur les 193 pays membres de l’Assemblée générale des Nations unies qui ont récemment voté au sujet de la suspension de la Russie de son siège au Conseil des droits de l’Homme (CDH), 93 ont voté pour, 58 se sont abstenus et 24 ont voté contre cette suspension dont la République du Congo.

congoL’Assemblée générale des Nations Unies a suspendu jeudi dernier la Russie de son siège au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies en raison de l’invasion de l’Ukraine. 9 pays africains ont voté contre cette suspension parmi lesquels l’Algérie, le Burundi, la RCA, l’Érythrée, l’Éthiopie, le Gabon, le Mali, le Zimbabwe et le Congo.

Le ministre des Affaires étrangères et des congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso s’est exprimé sur le choix du Congo de voter contre l’exclusion de la Russie du Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU au cours d’une interview accordée à l’agence de presse russe RIA Novosti.

« Dans le contexte du conflit en Ukraine, nous avons pensé qu’il fallait mieux dialoguer, privilégier le dialogue, les négociations, la voie diplomatique. Même si le sujet est difficile, le dialogue est nécessaire. On ne peut pas dialoguer en fermant la porte à l’un des acteurs principaux en lui disant « non », il reste dehors. Mais avec qui donc dialoguera-t-on ? Si on exclut la Russie du Conseil des droits de l’homme, avec qui dialoguera-t-on ? », a-t-il déclaré.

S’agissant de l’équilibre dans les relations internationales, le ministre Jean-Claude Gakosso a souligné le rôle de la Fédération de Russie dans les affaires mondiales.

« Ainsi, nous qui vivons dans un monde multipolaire, ne pouvons pas accepter qu’une nation aussi grande que la Russie, qui a tout fait pour la paix, pour vaincre les fascistes, pour mettre fin au colonialisme, pour former les élites africaines, soit expulsée de ce Sénat », a-t-il poursuivi.

Les relations entre la République du Congo et la Fédération de Russie sont actuellement au bon fixe, en témoigne la réunion de travail qu’a eu le ministre de la Coopération international Denis Christel Sassou Nguesso et son homologue russe de l’Energie Pavel Sorokin au mois de mars où la signature d’accords multi-sectoriels ont été évoqués. (selon Jean-Claude Gakossa,  "Journal de Brazza")

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30 avril 2022

Ukraine : l'aide militaire reçue par Kiev

Les aides matérielles s'additionnent pour Kiev. Alors que Macron a annoncé que la France livrait des missiles antichars Milan et des canons Caesar à l'Ukraine pour l'aider à faire face à l'offensive russe, les forces ukrainiennes ont bénéficié à de nombreuses reprises depuis le début du conflit d'envois d'armes de la part de pays étrangers. Sans que le détail de toutes les livraisons ne soit connu, passage en revue pays par pays de l'ensemble des aides militaires rendues publiques en direction de l'Ukraine.

armesLes Etats-Unis : Le président américain Joe Biden a annoncé une nouvelle aide militaire de 800 millions de dollars, comprenant des obusiers et leurs véhicules, 144.000 obus et 121 "drones suicides" Phoenix Ghost, portant à plus de 4 milliards de dollars l'aide à l'Ukraine depuis le début de son mandat. Le 13 avril, il avait déjà annoncé une aide incluant des véhicules blindés, de l'artillerie et des hélicoptères

Précédemment Washington avait fourni ou promis 1400 systèmes anti-aériens Stinger, 5000 missiles antichars Javelin, 7000 armes antichars d'un autre modèle, plusieurs centaines de "drones suicides" Switchblade, 7000 fusils d'assaut, 50 millions de balles et munitions diverses, des roquettes à guidage laser, des drones Puma, des radars anti-artillerie et anti-drones, des blindés légers et des systèmes de communication sécurisée.

Washington a par ailleurs assuré que l'Ukraine avait reçu des pièces détachées pour ses avions de chasse, sans en spécifier la provenance.

• La Turquie : L'Ukraine qui disait disposer avant l'invasion russe d'une vingtaine de drones de combat turcs Bayraktar TB2, a déclaré début mars en avoir réceptionné de nouveaux commandés fin janvier, 16 selon certains experts.

Kiev a affirmé avoir distrait la défense du croiseur russe Moskva coulé la semaine dernière en mer Noire avec un TB2, pendant que des missiles le frappaient de l'autre côté. Certains experts affirment que des drones turcs continuent d'être livrés à l'Ukraine, ce que n'a jamais confirmé Ankara.

• Le Royaume-Uni : Celui-ci affirme avoir déjà distribué 200.000 équipements - notamment 4800 missiles anti-chars NLAW et un petit nombre de Javelin - et a annoncé l'envoi de 6000 autres missiles. Le pays a aussi envoyé des missiles anti-aériens Starstreak et a promis d'envoyer 120 véhicules blindés (Mastiff, Wolfhound and Husky) et un nouveau système anti-navire.

Le Premier ministre Boris Johnson a annoncé vendredi qu'il envisage d'envoyer des chars à la Pologne, pour aider Varsovie à envoyer ses propres T72 à l'Ukraine. Londres a promis 350 millions de livres sterling, soit 416 millions d'euros, de soutien financier à l'armée ukrainienne, en sus d'un soutien humanitaire et économique.

• Le Canada s'est engagé depuis 2015 à fournir à l'Ukraine des équipements militaires d'une valeur d'environ 112 millions de dollars américains, dont environ 94 M USD depuis février 2022.

Ottawa a annoncé depuis février l'envoi de mitrailleuses, carabines, fusils de précision, munitions, grenades, lance-roquettes, et du matériel de surveillance. Cette semaine, le pays a livré pour la première fois de l'artillerie lourde, notamment des obusiers M777 et des munitions antichars supplémentaires, sans toutefois en préciser le nombre. Le Canada s'apprête aussi à envoyer des véhicules blindés.

• L'Allemagne : Au début du conflit, l'Allemagne a annoncé l'envoi de 1000 armes antichar, 500 missiles sol-air Stinger, environ 2700 missiles sol-air Strela et des munitions.

Selon des médias, l'Allemagne a envoyé d'autres armes depuis, notamment des mitrailleuses, 100.000 grenades, 2000 mines, 15 bombes anti-bunker, des détonateurs et des charges explosives.

Berlin, qui a son mot à dire dans le devenir d'armes de l'ancienne Allemagne de l'Est, a approuvé des demandes de pays comme l'Estonie et la République tchèque pour envoyer certaines de ces armes en Ukraine, dont des obusiers et des véhicules blindés de transport de troupes.

• L'Espagne : Madrid annoncé jeudi la livraison de 200 tonnes de matériel militaire, munitions, 30 camions militaires, des véhicules spéciaux de transport lourd et 10 véhicules légers, après avoir envoyé une douzaine d'avions avec des munitions et des armes légères.

• La France : La France, qui reste discrète, a livré plus de 100 millions d'euros d'équipements militaires. "Des équipements conséquents, des Milan aux Caesar en passant par plusieurs types d'armements", a précisé Emmanuel Macron.

Selon la présidence française, les missiles Milan "ont déjà été donnés" et les canons Caesar de 155 mm seront livrés "dans les prochains jours" ainsi que "des milliers d'obus". Une quarantaine de militaires ukrainiens doit être formée en France au maniement des Caesar, à partir de samedi.

• Les pays scandinaves : La Norvège a fourni une centaine de missiles antiaériens de type Mistral qu'elle avait prévu de retirer du service, ainsi que quelque 4000 armes antichars de type M72.

La Suède a annoncé l'envoi de 5000 lance-roquettes à tir unique de classe AT-4, 5000 armes anti-char supplémentaires et des équipements de déminage.

La Finlande a promis fin février 2500 fusils d'assaut, 150.000 munitions et 1500 lance-roquettes. Le 24 mars, elle a annoncé une livraison d'armes supplémentaires, non précisée.

Le Danemark a annoncé le 27 février l'envoi de 2700 lance-roquettes. Le 21 avril, la Première ministre Mette Fredriksen, en visite à Kiev, a promis que son pays contribuerait à hauteur de 600 millions de couronnes danoises, soit 88 millions de dollars, supplémentaires pour l'achat d'armes.

• Les pays frontaliers de l'Ukraine : La Pologne a envoyé des drones, des lance-missiles antichars Javelin, des fusils d'assaut Grot, des munitions, des mortiers et des MANPADS (Man-portable air-défense systems, des missiles sol-air de courte portée).

Des informations non confirmées évoquent l'envoi de 40 chars T-72 et de 60 véhicules blindés de combat d'infanterie BMP-1.

La Slovaquie a contribué avec du matériel militaire d'une valeur d'environ 62,5 million euros (carburant, munitions, missiles sol-air, missiles anti-char) et a fourni un système de défense aérienne S-300. Le pays négocie aussi avec l'Ukraine la possibilité d'envoyer des obusiers automoteurs Zuzana.

La Roumanie a annoncé fin février l'envoi de combustible, munitions et autres équipements militaires, à hauteur de 3 millions d'euros.

• Les pays baltes : La Lettonie a envoyé plus de 200 million d'euros de matériel, dont des munitions, des missiles anti-aériens Stinger et leurs rampes de lancement ainsi que des drones.

La Lituanie a fourni de l'aide militaire pour des "dizaines de millions d'euros", incluant des missiles anti-aériens Stinger, des mortiers, des fusils, des munitions.

L'Estonie a apporté une aide de 227,5 millions d'euros, avec des lance-missiles antichars Javelin, des obusiers, des mines anti-char, des canons anti-char et des munitions.

• L'Europe centrale : La Slovénie a annoncé fin février l'envoi de Kalachnikov et de munitions. Selon les médias allemands, la Slovénie discute avec l'Allemagne de l'envoi d'un grand nombre de ses chars d'assaut en contrepartie de chars allemands "Marder" et des véhicules blindés de transports de troupes "Fuchs".

La Bulgarie ne fournit officiellement pas d'équipement militaire en raison du refus des socialistes pro-russes. Mais ses exportations dans ce domaine vers les pays de l'UE ont presque triplé entre le 20 février et le 13 avril par rapport à la même période en 2021.

La République tchèque a donné du matériel militaire (pour 45,2 millions d'euros). Selon des médias locaux Prague a envoyé des obusiers automoteurs Dana, des lanceurs de fusée RM-70 Grad, des chars T-72 de fabrication soviétique et des véhicules de combat d'infanterie. Des sociétés tchèques assureront les réparations des chars ukrainiens.

• La Belgique, les Pays-Bas, la Grèce et l'Italie : La Belgique a annoncé envoyer 5000 fusils automatiques et 200 armes anti-chars, tandis que les Pays-Bas ont promis fin février la livraison de 200 missiles Stinger et en avril celle de véhicules blindés.

La Grèce a de son côté annoncé fin février avoir fourni 400 fusils d'assaut Kalachnikov, des lance-roquettes et des munitions, alors que l'Italie a décidé pour le moment de maintenir secrètes les livraisons d'armes.

• Le Japon : Il a envoyé notamment des générateurs électriques et des drones.(selon BFMTV)

27 avril 2022

La Corée du Nord teste un nouveau système d’armement ...

...pour améliorer l’efficacité des armes nucléaires tactiques

cor_e1Le leader nord-coréen Kim Jong Un a supervisé le tir d’essai d’un nouveau système d’armement qui augmentera l’efficacité de ses armes nucléaires tactiques, ont déclaré dimanche les médias d’État, couronnant les célébrations entourant l’anniversaire du fondateur du pays.

Ce lancement est le dernier d’une série sans précédent de tests d’armes allant à l’encontre des sanctions cette année, notamment le tir d’un missile balistique intercontinental à pleine portée (ICBM) le mois dernier.
La nouvelle arme tactique guidée « est d’une grande importance pour améliorer radicalement la puissance de feu des unités d’artillerie à longue portée et renforcer l’efficacité de l’exploitation des armes nucléaires tactiques », a déclaré l’agence de presse officielle KCNA.

KCNA a ajouté que le test était réussi, sans préciser la date exacte ni l’endroit où ce tir d’essai a été effectué.

L’état-major des forces armées sud-coréennes avait indiqué avoir détecté deux projectiles lancés tard samedi, qui ont volé sur une distance de 110km à 25km d’altitude avec une vitesse d’environ Mach 4.

Les Etats-Unis ont indiqué être « au courant » de la déclaration nord-coréenne faisant état de ce test et qu’elles surveillaient la situation, a déclaré un porte-parole du Pentagone.

Des photos publiées par le journal Rodong Sinmun montraient un Kim souriant, entouré de responsables en uniforme et applaudissant alors qu’il regardait ce qui était décrit comme le tir d’essai de l’arme.

Le leader a donné à l’équipe de recherche militaire « des instructions importantes sur la poursuite du renforcement des capacités de défense et des forces de combat nucléaires ».

Missile balistique à courte portée

cor_eSelon les analystes, l’arme serait un nouveau missile balistique à courte portée, mais non moins important. « Ce test d’un vecteur nucléaire tactique intervient alors que se multiplient les indices quant à d’importants travaux de reconstruction sur le site d’essais nucléaires de Punggye-ri en Corée du Nord », a déclaré Ankit Panda, chercheur principal au Carnegie Endowment for International Peace.

Vendredi, la Corée du Nord a célébré les 110 ans du dirigeant fondateur de la Corée du Nord, le grand-père de Kim, Kim Il Sung, avec une immense procession publique, des feux d’artifice et des danses synchronisées - mais pas de défilé militaire comme l’avaient prédit de nombreux observateurs.

Les analystes et les responsables sud-coréens et américains avaient également estimé qu’un essai nucléaire était possible lors de cet important anniversaire.

Ces célébrations ont eu lieu trois semaines après le grand test de missile balistique intercontinental jamais réalisé par Pyongyang, une première depuis 2017.

Selon des responsables et des analystes, la Corée du Nord pourrait effectuer son septième essai nucléaire dans les semaines à venir. Les experts estiment que Pyongyang cherchera à miniaturiser les ogives nucléaires à monter sur ses missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) (selon "Sud-Ouest")

23 avril 2022

Les Indiens se contrefichent de la politique française

Nous aurions adoré vous raconter des anecdotes savoureuses sur la manière dont les Indiens se passionnent pour notre élection présidentielle, comment ils prononcent les noms de Macron, Le Pen ou Mélenchon, mais ça aurait été mentir : ils n’en ont strictement rien à faire.

zemmourÀ l’heure où vous lisez ces lignes, les résultats du premier tour sont connus. Ils font sans doute l’objet de quelques sujets dans les médias indiens… Mais rien de plus. J’ai fait mes recherches pour préparer cet article et les publications sur les élections françaises se comptent sur les doigts de la main. À part une photo d’Éric Zemmour recevant un œuf sur la tête le mois dernier, et quelques reprises de dépêches en anglais des grandes agences de presse sur les enjeux des élections, je n’ai rien trouvé.

La France n’a pas une image forte en Inde

Les esprits railleurs me diront que, même en France, tout le monde s’en moque, et qu’il n’est donc pas étonnant que les Indiens n’y prêtent aucune attention, particulièrement en ces temps perturbés. Mais tout de même, des gens s’y intéressent aux Etats-Unis, comme le racontait un de mes amis blogueurs. Ici à Bombay, personne ne m’a posé aucune question. Ni sur les partis en place, ni sur les candidats déclarés, ni sur les programmes, ni sur les enjeux.

Alors, pourquoi tant d’indifférence ? Eh bien il me semble que c’est moins une affaire de politique que de culture. Force est de le reconnaître : la France ne jouit pas d’une image forte en Inde comme dans d’autres pays d’Asie. Lors d’un voyage au Japon il y a quelques années, lorsque je mentionnais que j’étais française, j’avais eu la surprise de déclencher des réactions d’adoration immédiates – et un peu déstabilisantes. J’avais aussi découvert le “franponais”, cet assemblage parfois cocasse de mots français dans des noms de marques, de produits ou de magasins, car le français, dans l’esprit des Japonais, c’est superchic.

La barrière de la langue

À Bombay en revanche, si je dis que je viens de France, on me demande quelle langue je parle : l’allemand ou l’italien ? Et quand je réponds “euh, le français…”, je reçois une réponse polie : “OK, very nice very nice”, assortie d’un regard de désintérêt profond. Parfois un “I love Paris” quand mon interlocuteur a eu l’occasion de voyager en Europe. Même mon accent (toujours bien présent malgré mes efforts) ne provoque aucune réflexion. Mais ça, c’est pas plus mal.

À la décharge des Indiens, leur confusion s’explique. Le pays abrite 22 langues reconnues par la Constitution, 30 langues parlées par plus de 1 million de locuteurs natifs et 122 par plus de 10 000 personnes. Au total, en comptant les dialectes, il y aurait… 1 600 langues dans le pays. Parmi lesquelles, évidemment, l’anglais, que maîtrisent environ 128 millions de personnes. Cent vingt-huit millions d’Indiens pour qui les contenus culturels des pays anglophones, séries, chansons, films, sont à portée de clic. Alors que la barrière de la langue subsiste avec la France.

Une diaspora de 109 000 personnes en France

Et puis la communauté indienne reste relativement réduite en France. Ainsi, il y aurait environ 109 000 personnes indiennes ou d’origine indienne vivant dans notre pays, d’après des chiffres du ministère des Affaires étrangères indien datant de 2018. C’est loin derrière le Royaume Uni (1,9 million) et le Canada (1,7 million), et à des années-lumière des États-Unis, où la diaspora indienne compte plus de 4,5 millions d’âmes. D’ailleurs, les élections américaines sont suivies avec passion en Inde, comme toutes les décisions du gouvernement américain concernant les visas. Et le rêve américain, ici, n’a rien perdu de sa vigueur.

Pour revenir aux liens avec la France, tout n’est pas perdu ! Certes, le chemin reste long pour rapprocher les deux cultures, mais il est jalonné de signaux encourageants. Le français demeure la langue étrangère la plus enseignée en Inde (eh oui !), les jeunes Indiens partent de plus en plus dans notre pays pour leurs études et 600 entreprises françaises sont installées en Inde. L’intérêt pour la politique française viendra peut-être un jour. En attendant, je ne devrais pas critiquer parce que moi, je ne sais toujours pas pour qui voter. (selon "Courrier international")

21 avril 2022

Quand Poutine joue aux fléchettes

Moscou utilise à nouveau en Ukraine des bombes conçues pour éjecter des milliers de petites fléchettes, sortes de "clous volants" destinés à blesser voire à tuer lors de l'explosion des bombes qui les comportent. Il s'agit d'armes à sous-munitions rudimentaires, mais redoutables pour les populations civiles.

clousAprès les armes thermobariques, les missiles hypersoniques et les mines antipersonnel Pom-3, la Russie fait à nouveau parler d'elle pour l'usage d'une arme controversée, en Ukraine.

Après le départ des Russes, des habitants des environs de Kiev ont découvert près de leurs habitations des centaines de « fléchettes » de 3 à 4 centimètres de longueur. Autant de petits « clous », munis de petites ailettes, retrouvés tout autour de chez elle, parfois fichés dans des objets. Comme ceux qu'elle a trouvés plantés dans la bâche recouvrant sa voiture.

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20 avril 2022

Une grève des transporteurs paralyse l'Argentine

Des milliers de camions sont à l’arrêt en Argentine. Les manifestants réclament une hausse des tarifs de fret face à l’augmentation des prix du carburant.

argentineL’augmentation des prix du carburant a de multiples répercussions. Une grève des transporteurs de céréales et d’oléagineux en Argentine, lancée il y a quatre jours pour dénoncer cette hausse et réclamer une hausse des tarifs de fret, paralyse les exportations agricoles. «L’économie argentine ne peut pas se permettre ce luxe», a déploré jeudi dans un communiqué Gustavo Idigoras, président de la Chambre de l’industrie des oléagineux et du Centre d’exportations des céréales (Ciara-CEC).

L'Argentine est le plus grand exportateur mondial de farine et d’huile de soja, et parmi les plus gros exportateurs pour le blé, le soja et le maïs. Ces exportations ont représenté 35 milliards de dollars (32,4 milliards d’euros) en 2021, selon des chiffres officiels.

La grève des transporteurs intervient en pleine récolte 2021-2022 pour l’agronégoce, alors que les prix du carburant sont au plus haut sur le marché international en raison de la guerre en Ukraine.

Une reconnaissance du prix réel du gasoil demandée par les transporteurs

La Fetra, qui a lancé l’appel à la grève pour réclamer une hausse des tarifs pour les services de fret, déplore que les «entités de l’agronégoce ne reconnaissent pas le prix réel du gasoil que doivent payer les transporteurs».

«Avec ce coût, nous sommes obligés d’être à l’arrêt car nous ne pouvons plus travailler», a déclaré à l’AFP Ariel Juarez, l’un des représentants de la Fédération des transporteurs argentins (Fetra), sur une route près de la ville de Victoria, à 300 km au nord de Buenos Aires.

Le prix officiel du diesel dans les stations-service est de 110 pesos (0,93 dollar) par litre, mais la Fetra affirme que les camionneurs doivent payer 191 pesos (1,60 dollar) en raison de pénuries. Une réunion de dialogue mercredi à l’initiative du gouvernement entre les parties a tourné court.

«La grève entraîne une perte d’environ 100 millions de dollars par jour, soit 200 tonnes qui ne sont pas déchargées dans les terminaux portuaires. Nous avons 50 cargos qui attendent», a indiqué Gustavo Idigoras. Entre 3000 et 4000 camions se rendent dans les terminaux quotidiennement en temps normal, contre une dizaine actuellement, a-t-il souligné. (selon "Le temps")

18 avril 2022

Le pétrole russe de "l'amitié", encombrant héritage d'une raffinerie allemande

Le producteur russe de gaz Gazprom a annoncé dans un communiqué avoir continué à approvisionner l'Europe en gaz naturel via l'Ukraine conformément aux demandes de ses clients européens. Ces besoins pour le 17 avril se montaient à 57 millions de mètres cubes, a ajouté Gazprom. Poutine voudrait-il reconstruire le rideau de fer ? Voici en tous cas une explication complète concernant la raffinerie de Schwedt (près de Rostock - ancienne Allemagne de l'Est), parue dans la revue "Actu & Eco" :

Du pétrole russe abreuve depuis des décennies la raffinerie de Schwedt, un ancien combinat est-allemand qui a survécu à la réunification mais pourrait ne pas se remettre d'un arrêt des importations de brut puisé dans les gisements sibériens.

hambourg1"La peur du lendemain est très proche de ce qu'elle était après la chute du mur", décrit Buckhard Opitz pour résumer le sentiment des 1.200 salariés de l'entreprise PCK.

Entré à la raffinerie en 1977, ce sexagénaire n'a pas oublié les turbulences économiques qui ont accompagné la réunification de l'Allemagne en 1990 avec son cortège de sites industriels démantelés et de privatisations douloureuses.

La raffinerie de Schwedt a surnagé, moyennant une sévère restructuration, parce qu'"elle faisait partie des plus modernes, parce que nous avons toujours été au top", affirme M. Opitz, représentant local du syndicat de la chimie et de l'énergie IG BCE.

Depuis l'offensive lancée par Moscou en Ukraine, l'incertitude étreint de nouveau la commune située près de la frontière polonaise.

L'usine a beau se savoir indispensable, puisqu'elle fournit environ 90% du carburant et combustible consommé à Berlin et sa région, y compris le kérosène de l'aéroport, l'argument ne suffit pas à rassurer.

Pour compliquer l'équation, le géant pétrolier russe Rosneft, contrôlé par le Kremlin, est actionnaire majoritaire du site.

- Fin du monde "normal" -

hambourgA la permanence locale du parti social-démocrate (SPD), on évite de s'exprimer "car les craintes sont déjà suffisamment grandes". De nombreuses entreprises locales dépendent de l'activité de la raffinerie.

Même si l'Union Européenne s'est contenté jeudi de décider d'un embargo sur le charbon russe, des sanctions sur le pétrole et le gaz russes viendront "tôt ou tard", a assuré le président du Conseil européen Charles Michel.

L'Allemagne refuse un embargo immédiat sur l'ensemble des énergies russes, notamment le gaz. Mais Berlin veut s'en libérer progressivement et quasiment stopper ses achats de pétrole russe d'ici la fin de l'année.

Or ce pétrole est la raison d'être de la raffinerie de Schwedt où débouche une branche du plus long oléoduc du monde qui part du sud-est de la Russie.

Le pipeline "Droujba" a été mis en service dans les années 1960 pour acheminer du brut de l'URSS vers les pays du bloc de l'Est. Il reste une source vitale de brut pour de nombreuses raffineries d'Europe centrale. "Droujba" signifie "amitié" en russe.

Fin 2021, Rosneft avait annoncé son intention d'augmenter de 54 à 92% sa participation dans la raffinerie PCK, en rachetant ses parts à Shell. Le groupe russe est présidé par Igor Setchine, un oligarque proche de Vladimir Poutine visé par les sanctions occidentales.

"Le monde était encore normal à l'époque. Il n'y avait aucune raison de refuser la participation russe, tout comme il y avait des participations allemandes en Russie", assure à l'AFP Alexander von Gersdorff, porte-parole de l'association allemande des industries pétrolières En2x.

Aujourd'hui il en est convaincu : "Sans pétrole en provenance de Russie, la raffinerie de Schwedt devrait être mise hors service. Il n'y aurait plus d'essence ni de diesel pour Berlin, sa région ou la Pologne occidentale".

- "Irréaliste" -

La gouvernement allemand a reconnu que le cas de Schwedt était complexe. L'option d'une nationalisation temporaire a été évoquée dans les médias.

C'est la mesure exceptionnelle choisie récemment pour la filiale allemande de Gazprom, dont Berlin a pris le contrôle.

Esquissant un schéma sur un coin de papier, Buckhard Opitz assure que des alternatives au pétrole russe peuvent être trouvées pour la raffinerie, monstre métallique qui se dresse à la sortie de la ville, à une centaine de kilomètres de Berlin.

Un pipeline arrive du port allemand de Rostock, qui pourrait recevoir du brut d'autres parties du monde, dit-il. La Pologne pourraient compléter l'approvisionnement via le port de Gdansk.

"Irréaliste", juge Alexander von Gerstoff, compte-tenu des difficultés logistiques : Rostock ne peut accueillir des tankers suffisamment gros ; la Pologne a besoin de toutes ses capacités pour sa propre diversification. Et les raffineries de l'est de l'Allemagne ont été conçues pour fonctionner avec du brut russe, aux caractéristiques particulières.

"Différents scénarios logistiques et technologiques" sont à l'étude, a indiqué l'entreprise à l'AFP. "La décision finale sera politique", assure Buckhard Opitz. (selon "Actu & Eco")

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16 avril 2022

30 milliards d'euros d'avoirs russes et biélorusses gelés par l'UE

Le gel des avoirs russes et biélorusses atteindrait 29,5 milliards d'euros selon la Commission européenne. Des actifs bloqués en raison de la guerre menée par la Russie en Ukraine. Cette estimation serait encore partielle puisque l'évaluation n'est pas terminée, tous les pays européens n'ayant pas encore fait remonter leurs informations. L'UE vient d'ailleurs de décider d'un nouveau paquet de sanctions contre Moscou, incluant notamment un embargo sur le charbon russe, de même que les États-Unis et le Japon, suite aux allégations de massacres de civils commis par les troupes russes dans la région de Kiev.

bi_lorussieC'est un décompte encore partiel, mais déjà élevé. D'après la Commission européenne, les pays de l'UE ont gelé 29,5 milliards d'euros d'avoirs russes et biélorusses dans le cadre des sanctions adoptées contre la guerre menée en Ukraine. Dont 6,7 milliards d'euros d'actifs incluant des bateaux, des hélicoptères, des biens immobiliers ou encore des œuvres d'art.

Cette évaluation « est toujours en cours », a précisé la Commission dans un communiqué publié vendredi 8 avril. Bruxelles a demandé aux États membres de partager leurs informations et, pour l'instant, « plus de la moitié d'entre eux » ont communiqué le bilan de leurs mesures.

Le commissaire européen à la Justice, Didier Reynders, a invité « instamment tous les États membres à prendre toutes les mesures nécessaires pour appliquer les sanctions et ceux qui ne l'ont pas encore fait à faire rapport à la Commission sans délai ». Et d'ajouter : « Adopter des sanctions ne suffit pas. Il est également important de les mettre en pratique et de suivre nos progrès ».

Cinquième salve de sanctions prise par l'UE

L'UE a approuvé jeudi 7 avril un cinquième paquet de sanctions contre Moscou à la suite d'allégations de massacres de civils commis par les troupes russes dans la région de Kiev. L'une des plus emblématiques : l'embargo sur le charbon russe dès le mois d'août, alors que cette ressource représente 45% de ses importations totales de charbon. En matière d'énergie, les 27 avaient déjà prévu de réduire de deux tiers leurs importations de gaz russe d'ici la fin de l'année, et ils interdisent désormais aux Européens de faire de nouveaux investissements dans ce secteur essentiel pour la Russie.

L'Union européenne a également annoncé fermer ses ports aux navires russes. Les transporteurs routiers russes et biélorusses ont en outre été frappés d'une interdiction d'opérer dans l'UE. À noter du côté de l'industrie aéronautique : l'interdiction d'exportations d'avions, de pièces de rechange ou d'équipements, l'arrêt de la maintenance des appareils immatriculés en Russie par Airbus et Boeing et l'accès interdit aux services d'assurance et réassurance à Londres.

Le cinquième paquet de sanctions européen prévoit aussi l'interdiction d'exportations vers la Russie, notamment de biens de haute technologie, à hauteur de 10 milliards d'euros. La liste des produits russes interdits d'importation dans l'UE a également été élargie à certaines « matières premières et matériaux critiques » pour une valeur estimée de 5,5 milliards d'euros par an.

Enfin, l'UE a étendu sa liste noire à 18 entités et plus de 200 personnalités supplémentaires, désormais sanctionnées par une interdiction d'entrée dans l'UE et un gel de leurs avoirs. Vladimir Poutine lui-même était déjà visé par des sanctions, comme son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko ou Igor Setchine, le patron du pétrolier Rosneft. (selon "La tribune")

15 avril 2022

Le Tibet célèbre la Journée de l'émancipation des serfs

Le Tibet a célébré lundi la Journée de l'émancipation des serfs, un jour férié qui marque la date où le peuple tibétain lança une réforme démocratique qui mit fin en 1959 au servage féodal que subissait la région, libérant un million de serfs, soit plus de 90 % de sa population à l'époque. Plus de 300 ans après la France...

tibetUne cérémonie de lever du drapeau organisée pour célébrer la Journée de l'émancipation des serfs sur la place située devant le palais du Potala à Lhassa, capitale de la région autonome du Tibet (sud-ouest de la Chine), le 28 mars 2022.

12 avril 2022

Une trentaine de pays au chevet de la Moldavie

Une conférence internationale de soutien à la Moldavie a réuni, mardi 5 avril 2022 à Berlin, une trentaine de pays et différentes organisations internationales. La Moldavie, limitrophe de l'Ukraine, est considérée comme le pays le plus pauvre de l'Europe. Il a accueilli de nombreux réfugiés et est confronté à une grave crise économique.

moldavieDes prêts et différentes aides d'un montant total de 700 millions d'euros ont été décidés lors de la rencontre de Berlin, chapeautée par l'Allemagne, la France et la Roumanie.

La Moldavie, avec 2,6 millions d'habitants, a accueilli près de 400 000 réfugiés ukrainiens. Un quart se trouve encore sur son territoire. Certains ont déjà été transportés vers l'Europe de l'Ouest.

La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a annoncé que 12 000 Ukrainiens se trouvant actuellement en Moldavie seraient pris en charge par différents pays européens.

« Nous nous sommes retrouvés aujourd'hui pour affirmer clairement : la Moldavie n'est pas seule. Nous voyons à quels défis vous êtes confrontés. Nous sommes à vos côtés et nous agissons préventivement », a déclaré Mme Baerbock.

Autres mesures prévues : une aide humanitaire pour la Moldavie, une aide aux réformes internes lancées sur place, un soutien pour le développement de l'indépendance énergétique du pays, dont l'approvisionnement en gaz dépend à 100% de la Russie.

La Moldavie, qui souhaite à terme intégrer l'Union Européenne, se sent menacée par Moscou. Comme en Ukraine, une partie de son territoire, la Transnistrie, est dominée par des forces pro-russes. (selon RFI)

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