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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
7 septembre 2022

La "raspoutsisa" pourrait ralentir l'armée russe en Ukraine

Le facteur climatique pourrait jouer un rôle décisif dans l'invasion russe de l'Ukraine, avec l'arrivée attendue de la "raspoutitsa", phénomène saisonnier qui voit la terre ferme se muer en boue collante redoutable pour les véhicules militaires, selon des spécialistes.

raspousisa2Ce terme russe qui signifie "le temps des mauvaises routes", est une réalité bien connue en Ukraine, en Russie et au Bélarus où le radoucissement des températures et la fonte des neiges au printemps, tout comme les fortes pluies de l'automne, se traduisent par plusieurs semaines de gadoue, deux fois par an. Avant même que la raspoutitsa n'ait commencé, les images de chars et de véhicules militaires russes embourbés en Ukraine pullulent sur les réseaux sociaux.

"Il y a déjà eu beaucoup de situations dans lesquelles des chars russes et d'autres véhicules sont passés par les champs et ont été bloqués. Les soldats ont été obligés de les abandonner et de continuer à pied", affirme à l'AFP l'analyste militaire ukrainien Mykola Beleskov."Ce problème existe, et il va s'aggraver", ajoute-t-il, au sujet de l'arrivée de cette débâcle des fameuses "terres noires", ou tchernozioms, qui ont fait la richesse agricole de l'Ukraine et des régions voisines entre le Don et la Volga. Les troupes de Napoléon en ont fait la pénible expérience, retardées lors de leur retraite de Russie fin 1812 au point d'être rattrapées par les rigueurs de l'hiver.

Le début du printemps est un mauvais moment pour envahir l'Ukraine

Sur le front Est pendant la deuxième guerre mondiale, "si les grandes opérations mécanisées étaient presque complètement arrêtées pendant les grandes pluies d'automne ou lors des dégels du printemps à cause de la célèbre raspoutitsa, la boue des plaines russes, elles reprenaient en hiver, lorsque les sols avaient à nouveau durci", expliquait l'historien Laurent Henninger dans la revue Défense nationale en 2015. "C'est avec l'arrivée de l'hiver 1941 que Hitler put lancer sa grande offensive – ratée – destinée à prendre Moscou", soulignait-il dans un article au sujet de l'impact du facteur climatique sur la guerre. Dans le sens inverse, la raspoutitsa a freiné la contre-offensive soviétique en 1943."

Rappels historiques : le dégel engendre une saison des boues (raspoutitsa) qui dure 3-4 semaines, et remonte du Sud (Crimée) vers le Nord en quelques jours jusqu'au Bélarus. En 1942, elle a débuté vers le 21/03. En 1943, le 18/03. En 1944, le 17/03", indique sur Twitter l'historien militaire Cédric Mas. "Le temps ne joue pas en faveur de Poutine", estimait-il dimanche, relevant, outre les sanctions et l'isolement diplomatique de la Russie, que "la météo va se dégrader prochainement avec la raspoutitsa". "Le début du printemps est un mauvais moment pour envahir l'Ukraine", écrivait le professeur en stratégie de sécurité nationale Spencer Meredith dans un article publié à quelques jours du début de l'invasion par le Modern War Institute de la prestigieuse académie militaire américaine de West Point.

Le facteur climatique est un des principaux atouts de l'Ukraine

"Normalement, à la mi-février, les routes sont recouvertes de couches de glace et de neige compactes, qui fondent ensuite pour révéler un champ de mines de nids-de-poule", soulignait-il. Cette année, selon les dernières prévisions, le phénomène devrait se manifester à partir de la mi-mars. Pour les troupes russes "la situation va empirer à mesure que le temps se réchauffe et que les pluies commencent", confirme Mykola Beleskov. "Elles vont se retrouver clouées au sol", poursuit-il. La raspoutitsa, "rendant les sols boueux, canalise les opérations sur le bitume des routes et des rues", relevait la semaine dernière l'historien militaire Michel Goya dans la revue Le Grand Continent.

russieUne configuration qui contraint les forces d'invasion à progresser en colonnes sur les axes routiers, plus exposées aux problèmes logistiques ou aux attaques. "Le facteur climatique est un des principaux atouts de l'Ukraine face à la supériorité militaire russe", approuve Jason Lyall, spécialiste de la violence politique dans les guerres civiles et conventionnelles et enseignant à l'université américaine de Dartmouth."Les quatre cavaliers de l'armée ukrainienne: le Javelin, le Stinger, la raspoutitsa et TikTok", résume-t-il sur Twitter, en référence aux lance-missiles antichars Javelin, aux missiles antiaériens Stinger et au réseau social largement utilisé pour rendre compte de la guerre. (selon "GEO")

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4 septembre 2022

Sanctions contre la Russie : des mineurs de cryptomonnaies quittent la Sibérie

Depuis l'invasion en Ukraine, des menaces de sanctions pèsent sur les entreprises qui exercent en Russie. De peur d'être épinglés, certains mineurs de cryptomonnaies installés en Sibérie choisissent de déménager. La géopolitique s'invite dans l'univers des cryptos. De peur de subir les sanctions internationales, certains mineurs de cryptos présents en Russie préfèrent sortir du territoire de la Fédération.

sib_rie2SBI Holdings, le plus grand courtier en ligne du Japon, a annoncé cette semaine qu'il allait vendre ses machines de minage - elles créent les nouvelles unités de monnaie virtuelle et valident les transactions - utilisées en Sibérie et quitter la Russie. Il avait déjà suspendu ses activités de minage en Russie juste après le début de la guerre. L'entreprise justifie cette décision par l'incertitude créée par le contexte international et la perte de rentabilité de l'activité avec la baisse des cryptomonnaies. Au deuxième trimestre, elle a subi ses premières pertes en 10 ans. Pour le moment, aucune date précise n'a été évoquée. Elle continuera en revanche d'exploiter son unité bancaire SBI Bank à Moscou.

Les mineurs de cryptos installés en Russie sont sous pression. En avril dernier, l'Office of foreign asset control (OFAC) dépendant du Trésor américain a placé une société russe spécialiste du minage de cryptos, BitRiver, et dix de ses filiales, sur la liste des entreprises sous embargo.

Peu après, la société américaine de minage Compass Mining a décidé de vendre ses activités en Russie, soit 30 millions de dollars de matériel de minage, craignant un rappel à l'ordre des Etats-Unis.

En outre, les autorités américaines craignent que l'industrie du minage ne profite à la Russie, qui bénéficie des importantes dépenses en énergie du secteur. Un point de vue partagé par le Fonds monétaire international. Celui-ci avait mis en garde la filière après le début de la guerre : Moscou pourrait profiter de l'industrie des cryptomonnaies pour contourner les sanctions internationales visant son économie.

Nouveau refuge

L'incertitude règne pour ces sociétés qui avaient pourtant trouvé en Sibérie un nouveau refuge : l'année dernière, le gouvernement chinois avait décidé d'interdire le minage dans la province du Sichuan, l'une des plus importantes dans le domaine, pour lutter contre l'usage des cryptoactifs. Des dizaines de sociétés spécialisées avaient alors dû déménager.

Plusieurs d'entre elles avaient élu domicile en Sibérie. Cette activité très consommatrice d'énergie y bénéficie de conditions accueillantes : un coût de l'électricité peu élevé grâce au gaz naturel et aux nombreux barrages hydroélectriques de la région, ainsi que des températures basses, bienvenues alors qu'elle produit énormément de chaleur. (selon "Les Echos")

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22 août 2022

Mali : des mercenaires de Wagner tués par un groupe djihadiste

Un groupe terroriste affilié à Al-Qaïda aurait tué quatre paramilitaires du groupe Wagner au Mali. Un guet-apens qui survient alors que le pays a décidé de miser sur la Russie plutôt que sur la France pour lutter contre les djihadistes.

maliLe Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al-Qaïda a affirmé avoir tué quatre paramilitaires du groupe de sécurité privé russe Wagner dans une embuscade dans le centre du Mali. L’information a été confirmée par deux élus locaux et une source hospitalière, tandis qu’un haut responsable de l’armée malienne dans le centre se refusait de confirmer ou d’infirmer.

Samedi, « un groupe de mercenaires de Wagner est sorti à motos dans la région de Bandiagara, partant du village de Djallo et se dirigeant vers les montagnes », dit le communiqué. « Les soldats d’Allah les guettaient et ont pu tuer quatre d’entre eux et le reste s’est enfui », poursuit l’organe de propagande du groupe djihadiste.

Le GSIM, dont l’influence sur le terrain ne cesse de s’étendre, comprend une myriade de groupes djihadistes et opère principalement au Mali et au Burkina Faso.

Présence russe renforcée

Dans un contexte sécuritaire très dégradé, la junte s’est détournée de la France et de ses partenaires, préférant s’en remettre à la Russie pour tenter d’endiguer la propagation djihadiste qui a gagné une grande partie du pays ainsi que le Burkina Faso et le Niger voisins.

Le Mali a fait appel massivement à ce qu’il présente comme des « instructeurs » venus de Russie pour soutenir son armée. Bamako dément toutefois toute présence du groupe privé russe Wagner. La Russie avait admis en mai une présence de Wagner au Mali « sur une base commerciale », sans lien avec Moscou.

20 août 2022

Guerre en Ukraine

L'Espagne envoie un train récupérer 600 tonnes de maïs en Ukraine via Perpignan.

espagneUn train de 25 conteneurs a quitté Madrid, ce mardi, pour la Pologne. Objectif: rapporter les précieuses céréales bloquées en Ukraine.

Un train de la filiale "marchandises" de la Renfe est en route pour l'Ukraine où 25 conteneurs vont récupérer 600 tonnes de maïs pour les rapporter jusqu'à Barcelone après une halte près de Perpignan.

Dans un communiqué, le gouvernement espagnol évoque un test avec ce convoi inédit qui pourrait se multiplier s'il était couronné de succès. Le train de marchandises reviendra à Barcelone début septembre avec les conteneurs chargés des précieuses céréales qui manquent tant à l'Europe et à l'Afrique du Nord.

Si le trafic maritime a bien repris ces derniers jours, il se fait encore au compte-goutte et le stock de céréales ukrainiennes peine à se vider.

Avec cette première expérience, l'Espagne vise à démontrer "la viabilité technique et économique du transport ferroviaire de céréales comme alternative au mode maritime à une époque marquée par la guerre en Ukraine et les incidents dans les ports".

Un changement de locomotive au Soler

Le train est parti ce mardi soir de Madrid pour l'Ukraine via la Pologne. Pour le trajet retour, il empruntera "l'autoroute ferroviaire qui traverse l'Europe de Lodz (Pologne) à Barcelone".

La Renfe a décidé d'envoyer une locomotive spécifique jusqu'au Soler (Pyrénées-Orientales) afin de transporter, au retour, la précieuse marchandise sur la ligne à grande vitesse jusqu'au port de Barcelone.

L'Espagne indique qu'elle pourrait, dans un avenir très proche, multiplier ces trajets jusqu'en Ukraine mais surtout augmenter la capacité de céréales transportées. (selon "L'indépendant")

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17 août 2022

Zürich : un redoutable virus remplit le cimetière des éléphants

Silencieux et invisible à l'oeil nu, il a terrassé trois éléphants d'Asie - une espèce en danger - du zoo de Zurich en un mois. Ce redoutable tueur qu'est le virus de l'herpès a laissé les scientifiques impuissants.

Z_richIl ne reste plus que cinq des huit éléphants d'Asie qui peuplent les 11.000 m2 qui leur sont dédiés dans le zoo surplombant la plus grande ville suisse.

"C'est un peu triste, surtout qu'ici à Zürich, les éléphants ont assez de place", a indiqué à l'AFP Mauro Müller, 29 ans, habitué du parc animalier. 

Le jeune Umesh, 2 ans, fut le premier à ne pas avoir réussi à tromper le virus de l'herpès fin juin. Suivi quelques jours après par sa soeur Omysha, 8 ans, puis par une jeune éléphante de 5 ans, Ruwani, d'un second troupeau matriarcal sans contact avec les deux premiers.

Tous ont été emportés de façon foudroyante par ce virus qui déclenche une hémorragie interne et une défaillance des organes. 

En captivité, ce virus "est la principale cause de décès des éléphants âgés de deux à huit ans. Cela arrive aussi dans la nature mais il est plus difficile à détecter" car les animaux sont moins surveillés, a expliqué à l'AFP Pascal Marty, conservateur du zoo de Zurich.  

Le virus de l'herpès est présent à l'état latent chez presque tous les éléphants, tant en liberté qu'en captivité.  

Il ne devient dangereux que lorsqu'il se multiplie fortement dans l'organisme. Les scientifiques ignorent encore en grande partie ce qui provoque chez certains cette poussée virale mortelle. 

"Nous ne savons toujours pas pourquoi et quand cela se produit", a indiqué M. Marty, plein de tristesse. 

Les cinq puissants pachydermes encore en vie- tous adultes - ont pu eux passer quelques heures auprès des dépouilles de leurs jeunes compagnons. 

"Nous leur laissons le temps, comme pour dire adieu. Ils réalisent que l'animal n'est plus en vie, ils les touchent avec la trompe", a raconté ce spécialiste en comportement animalier. 

Moins d'une semaine après le troisième décès, ils vaquent désormais avec nonchalance à leurs occupations, entre baignade et recherche de nourriture, glissant leurs trompes dans des trous où des carottes et de l'herbe sèche sont glissées de façon aléatoire par un programme informatique pour les forcer à marcher comme à l'état sauvage. 

Ouvert en 2014, le nouvel enclos leur offre six fois plus de place que le précédent. Mais huit ans après l'ouverture en grande pompe de cet espace, le parc traverse des "jours difficiles". 

"Il est particulièrement frustrant de constater que nous sommes impuissants face au virus, malgré les meilleurs soins vétérinaires prodigués par l'hôpital vétérinaire universitaire de Zurich", a assuré le directeur du zoo Severin Dressen. 

Il n'existe pas de vaccin, et les traitements antiviraux n'ont que 30% de chances de succès. 

"L'épidémiologie de la maladie n'est toujours pas claire. Le virus est excrété par intermittence par les adultes, mais avec une fréquence accrue pendant les périodes de stress, ce qui est considéré comme la source d'infection des jeunes" individus, a indiqué à l'AFP le Dr Bhaskar Choudhury, vétérinaire et membre du groupe sur les éléphants d'Asie à l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). 

"L'UICN est très préoccupée par la mortalité dans le monde entier en captivité et plus encore dans la nature", a-t-il souligné. 

L'éléphant d'Asie, qui peut vivre jusqu'à 50-60 ans, est inscrit sur la liste rouge des espèces en danger de l'UICN.  

Il en resterait environ 50.000 à l'état sauvage. La déforestation, l'expansion urbaine et le développement des surfaces agricoles les privent de leur habitat naturel. Le braconnage et le commerce illégal de l'ivoire menacent également les troupeaux. 

"Les populations sont en déclin presque partout. Pour des raisons de conservation, il est très important que nous ayons des populations d'éléphants d'Asie en bonne santé" comme ici à Zurich, a relevé le Dr Marty. 

Les éléphants de zoo sont des "ambassadeurs de leur espèce, nos partenaires pour éduquer les gens sur les problèmes" auxquels ils font face à l'état sauvage, a-t-il dit. Le virus qui a frappé le parc "ne change rien à notre objectif" de les élever, a-t-il assuré. (selon "L'express")

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14 août 2022

Venezuela : les manifestations se multiplient

Des syndicats de fonctionnaires ont défilé le 2 août à Caracas, pour dénoncer des nouvelles coupes budgétaires, alors que le pays subit toujours la crise économique. Des protestations désormais quotidiennes qui renforcent la pression sur le président Nicolás Maduro.

venezuela1Énième manifestation sur fond de crise économique sans fin au Venezuela. Au bruit des casseroles et des poêles martelées, plusieurs centaines de Vénézuéliens ont fait le 2 août une « marche des casseroles vides » dans les rues de Caracas. Menés par des syndicats du secteur public, professeurs, infirmiers et retraités ont défilé devant le ministère du travail. Ils réclament le versement de plusieurs primes par le gouvernement de Nicolás Maduro, au pouvoir depuis 2014 : la prime des vacances - 1,48 euro par mois - aux enseignants, qui devait être accordée en juillet, ne l’a pas été.

22 manifestations par jour

Le calcul de celle-ci, versées aux employés de l’éducation à la fin de l’année scolaire, a été faite sur la base des salaires de 2021 par l’Office national du budget (Onapre). Les syndicats assurent eux, ne pas avoir perçu cette prime (comme d’autres) et dénoncent une «violation » de leurs droits du travail.

Loin d’être un épiphénomène, c’est une nouvelle manifestation de la colère qui s’exprime désormais quotidiennement dans le pays. Au premier semestre de 2022, l’observatoire vénézuélien des conflits sociaux en a enregistré 3 892 dans le pays. Plus de 1 600 d’entre elles ont eu lieu pour réclamer des salaires décents. Des chiffres qui donnent le tournis : en moyenne, cela représente 22 manifestations par jour, soit une hausse de 15 % par rapport à l’année passée.

Le pays traverse une profonde crise économique depuis 2015, provoquée initialement par la baisse du coût du pétrole, principale ressource économique du pays. Les sanctions américaines, la mauvaise gestion de l’économie due à la corruption ont provoqué une hyperinflation (jusqu’à 3 000 % en 2020) et plongé les habitants dans la misère. Trois quarts de la population vit actuellement sous le seuil de pauvreté. L’économie est exsangue : en neuf ans, le PIB national a chuté de 80 %.

Menaces sur la rentrée scolaire

Début de 2022 une légère reprise a été enregistrée avec la remontée des prix du pétrole liée à la guerre en Ukraine et à l’adoption généralisée du dollar américain. Mais alors que l’inflation grimpe toujours (53 % en 2022), les salaires ont stagné. Pour un professeur, le revenu moyen avoisine les 50 dollars (48,5 euros) par mois depuis mars dernier. Une somme dérisoire, alors que le prix du panier alimentaire moyen d’un Vénézuélien est presque huit fois plus élevé. Et reste inaccessible pour la plupart des ménages.

À Caracas, hier, les manifestants ont remis leurs demandes au ministère du travail et annoncé qu’ils resteront dans les rues jusqu’à ce qu’ils obtiennent une réponse des autorités. La fédération des enseignants du Venezuela, qui regroupe une grande partie des professeurs, a déclaré se préparer à ne pas assurer la rentrée scolaire en septembre, si le gouvernement de Maduro ne remplit pas ses obligations​ envers le corps enseignant. (selon "Ouest-France")

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13 août 2022

Dictature militaire en Birmanie

L'Asean hausse le ton contre la junte

birmanie1L’Association des nations d’Asie du Sud-Est hausse le ton contre la Birmanie, sans pour autant imposer de sanctions à la junte. Les chefs de la diplomatie des pays membres du bloc, réunis à Phnom Penh, ont exhorté les autorités de Naypyidaw d’appliquer l’accord de sortie de crise en cinq points convenu trois mois après le putsch entre le régime militaire et l’Asean.

Dans une déclaration commune, les diplomates se disent « profondément déçus par le progrès limité et le manque d’engagement de la junte dans la mise en œuvre du consensus en cinq points ». Un accord qui prévoyait, entre autres, de mettre fin aux violences, d’entamer le dialogue avec les partis d’opposition et de nommer un envoyé spécial de l’Asean dans un rôle de médiation.

Isolée sur la scène internationale, la Birmanie n’a pas été invitée au sommet de Phnom Penh en signe de protestation du bloc contre les récentes exécutions d'opposants politiques. L’Asean n’envisage pas à ce stade d’exclure son partenaire de l’organisation, un nouvel examen de la situation aura lieu lors du prochain sommet en novembre.

Signe que certains pays perdent patience, le Premier ministre cambodgien Hun Sen a prévenu mercredi 3 août que de nouvelles exécutions de prisonniers pourraient contraindre le bloc à repenser l’accord. Selon l’ONU, plus d’une centaine de prisonniers se trouvent actuellement dans le couloir de la mort.

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12 août 2022

Donald Trump lâché par les médias

L’ancien président américain, Donald Trump, continue de dire que l’élection de 2020 était truquée. Il a eu droit à des articles incendiaires ce week-end dans des médias du groupe Rupert Murdoch. La preuve que la relation entre les deux hommes est peut-être en train de basculer définitivement.

donaldIl y a des signes qui en disent long. Et dans ce cas, il suffisait de garder un œil sur les médias appartenant au magnat Rupert Murdoch. Jusqu’ici, Donald Trump était comme chez lui sur Fox News. Et le New York Post lui servait souvent de plateforme.

Mais ces derniers jours, ces mêmes médias semblent lâcher l’ancien président. Fox News d’abord, contrairement à son habitude, la chaîne a choisi de ne pas diffuser en direct le meeting de Donald Trump qui avait lieu vendredi soir dans l’Arizona.

Éditoriaux très critiques

Quelques jours auparavant, le New York Post et le Wall Street Journal ont tous deux publiés des articles et des éditoriaux très critiques envers l'ancien président. Les quotidiens estiment notamment que Donald Trump a manqué à son devoir le 6 janvier 2021. Qu’il a perdu la légitimité pour diriger à nouveau le pays. « Le caractère d’un leader est révélé en temps de crise, écrit par exemple le Wall Street Journal, Donald Trump a échoué le 6 janvier. ».

Ce changement intervient après les auditions de la Commission du 6 janvier, signe que Rupert Murdoch y a prêté attention et estime qu’il est temps de tourner la page Donald Trump. D’ailleurs, ce vendredi soir, au lieu du meeting de Trump, Fox News diffusait une interview de Ron De Santis, le gouverneur de Floride qui affiche d’ores et déjà des ambitions pour la prochaine présidentielle. (selon RFI)

10 août 2022

Mali : une organisation peule dénonce des violences ciblées

Alors que les autorités maliennes de transition démentent toute allégation d’exactions ciblées de son armée contre les Peuls du Mali et accusent ceux qui se risquent à évoquer le sujet d’inciter à la haine et de nuire à la cohésion du pays, l’organisation culturelle peule Tabital Pulaaku Mali fait part de son inquiétude.

mali1Une organisation culturelle peule, Tabital Pulaaku Mali, a fait part ce mercredi de son inquiétude dans un communiqué. Elle y condamne d’abord toutes les attaques ayant frappé l’armée malienne, qui ont été nombreuses ces dernières semaines.

Mais l’organisation communautaire peule déplore également que ces attaques servent de prétexte pour « la poussée d’un sentiment de haine » et des « appels à la violence », contre les Peuls spécifiquement, notamment sur les réseaux sociaux.

Plus grave encore, Tabital Pulaaku « enregistre de nombreux cas d’arrestations » qualifiées d’« arbitraires » et d’« injustifiées », et dénotant, selon l’association, « stigmatisation » et « amalgame ». Et de rappeler certaines évidences : « Tous les Peuls ne sont pas des jihadistes », « tous les jihadistes ne sont pas des Peuls » et, selon la loi, « la responsabilité de l’infraction est individuelle ». Une manière de dénoncer des actes perçus comme une punition collective contre la communauté peule.

« Soumission ne signifie pas adhésion »

L'association rejette aussi les accusations de collusion avec les groupes terroristes, dans des zones échappant au contrôle de l'Etat. C’est notamment le cas de nombreux villages du centre du Mali, où s’exerce la domination de la katiba Macina, dirigée par Amadou Kouffa et membre du Jnim, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, lié à al-Qaïda. « Dans les zones sous occupation jihadiste, les populations sont soumises contre leur volonté », rappelle l’association,et « soumission ne signifie pas adhésion ». Tabital Pulaaku demande la libération de plusieurs dizaines de Peuls arrêtés sans qu’aucun lien ait pu être établi avec les groupes terroristes.

Elle sollicite également des enquêtes sur l’assassinat de 16 notables peuls du hameau de Zanancoro en juin dernier, de « l’enlèvement et la détention » au camp militaire d’Alatona dans le cercle de Niono, de « plusieurs dizaines de personnes depuis plus de deux mois » et « de l’arrestation et de la détention » de 21 villageois de Diaba, près de Sofara.

Tabital Pulaaku salue les propos du chef d’état-major de l’armée malienne, qui a dénoncé les amalgames. L’association demande enfin au Premier ministre Choguel Maïga, qui avait en avril dernier évoqué une « rébellion peule » en préparation au Mali, et surtout au président de transition, le colonel Assimi Goïta, de prononcer rapidement « un discours d’apaisement ». (selon RFI)

mali

9 août 2022

Pakistan, refuge historique des cadres d’al-Qaida

Pendant sa cavale, Ayman al-Zawahiri a pu compter sur la mouvance talibane et djihadiste pakistano-afghane.

alqaida2Il aura fallu plus de vingt années aux services de renseignement américains pour éliminer le chef d'al-Qaïda. Son prédécesseur, Oussama Ben Laden, n’avait pas tenu aussi longtemps, lui qui fut abattu par les Navy Seals au Pakistan en 2011. Cette capacité de l’islamiste égyptien à rester en vie en dit long sur la solidité de ses réseaux au Pakistan et en Afghanistan.

Arrivé en Afghanistan en 1997, Ayman al-Zawahiri quitte le pays en catastrophe en décembre 2001. Le régime des talibans afghans, qui avait autorisé al-Qaida à résider sur son territoire, vient de s’effondrer sous les coups de boutoir de la résistance afghane et des bombardiers occidentaux. Zawahiri se trouve à Tora Bora, dans les montagnes du Spin Ghar, dans le Nord-Est afghan, et il passe au Pakistan. Il s’installe au Waziristan du Sud, dans les zones tribales pakistanaises, non loin de la frontière afghane. Comme beaucoup de combattants d’al-Qaida, Zawahiri a sans doute bénéficié de l’aide logistique du réseau Haqqani…

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