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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
17 septembre 2013

Manifestations en Pologne pour l'abaissement de l'âge de la retraite

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Plusieurs dizaines de milliers de syndicalistes sont arrivés samedi matin à Varsovie pour une manifestation contre le gouvernement libéral de Donald Tusk, en baisse dans les sondages et ne disposant plus que d'une majorité fragile au Parlement, alors que l'économie polonaise marque le pas.

"Nous voulons le départ de Donald Tusk. C'est le seul moyen de changer la politique sociale en Pologne", a déclaré Marek Lewandowski, porte-parole de Solidarité, l'une des trois centrales syndicales qui organisent la manifestation. "Nous voulons des retraites à l'âge de 65 ans et non à l'âge de 67 ans comme le prévoit la réforme introduite par ce gouvernement. Nous voulons une meilleure politique sociale et des garanties pour les salariés", a-t-il ajouté.

Des centaines de cars transportant des manifestants affluaient à Varsovie depuis l'aube de toutes les régions de Pologne, notamment de Silésie (sud) avec des mineurs et des sidérurgistes ainsi que de Gdansk (nord), bastion de Solidarité, avec des ouvriers des chantiers navals.

"Nous devrions être quelque 100.000 manifestants", a précisé Lewandowski.

La manifestation de samedi est le point culminant de quatre jours de protestations organisées dans Varsovie. Une première manifestation mercredi avait réuni entre 15.000 et 23.000 personnes, selon les estimations des observateurs et des organisateurs. Les syndicats réclament notamment l'abaissement de l'âge de la retraite, reculé à 67 ans par le gouvernement Tusk, et une hausse du salaire minimum. Ils dénoncent la précarité de l'emploi et une récente loi qui autorise un temps de travail extensible et accusent le chef du gouvernement au pouvoir depuis 2007 de faire la sourde oreille à leurs revendications.

L'an dernier, en septembre 2012, quelque 40.000 personnes avaient manifesté à Varsovie également pour dénoncer la politique du gouvernement. Toute l'Europe souffre des mêmes maux, tous les peuples et tous les salariés se révoltent, tous les dirigeants restent sourds.

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9 septembre 2013

Le généreux donateur Sassou

9874_denis_sassou_nguesso_congo_brazza1On connaissait les bontés de Bokassa 1er, l'empereur, qui offrait des diamants à ses invités, notamment à Giscard d'Estaing ! Il est vrai que celui-ci avait réussi à "fourguer" des "avions-renifleurs qui à 10000 m d'altitude détectaient le pétrole à 20000 lieues sous les mers !" Ces générosités, à lire "Oeil d'Afrique", les dictateurs africains actuels en ont gardé quelque chose : 

"Le président congolais Denis Sassou Nguesso est généreux en vacances. Il a fait don de  10000 € «à la population» du village de Carratraca, une petite station thermale du Sud de l’Espagne où il venait de passer quatre jours avec sa famille, a révélé une habitante de ce chanceux village.

Le président congolais, qui résidait dans un hôtel 5 étoiles de cette localité d’Andalousie d’un peu plus de 800 habitants connue pour ses sources chaudes d’eau thermale, a rencontré un groupe d’habitants avant son départ, dimanche dernier. 

A cette occasion, son épouse a remis une enveloppe contenant 10 000 € à l’un des doyens du village, Francisco Florido, 84 ans, a raconté sa fille Cristina.

«Mon père a dit que la femme du président lui avait donné l’enveloppe en disant que c’était pour inviter les gens du village à boire un verre», a précisé Cristina Florido. L’octogénaire a alors voulu donner l’enveloppe à la mairie «mais les gens s’y sont opposés, ils voulaient que l’argent soit distribué», a-t-elle expliqué.

Cristina Florido et son mari ont alors dressé une table devant chez eux pour faire la distribution, à raison de 12 euros par habitant. «Ca a été tout un bazar !», a commenté Cristina Florido, qui y consacre ses journées depuis lors. Déjà, 70% des habitants du village sont venus recueillir leur pécule."

Pendant ce temps, le peuple congolais crève de faim !

A lire aussi : 

3 septembre 2013

35 blogueurs vietnamiens en prison !

bloggeur_arretc3a9Le Vietnam est la 2ème prison du monde pour les blogueurs et cyberdissidents, après la Chine.

Au Vietnam, les blogueurs apportent une information alternative, indépendante du pouvoir. Ils enquêtent sur la corruption, les problèmes environnementaux, les perspectives politiques du pays, etc. Les vagues d’arrestations de blogueurs, net-citoyens et journalistes se succèdent depuis plusieurs années. Avec à l'esprit les révoltes arabes, les autorités vietnamiennes ont accru la répression pour réduire au silence les voix dissidentes et parer à toute déstabilisation du régime.

Parmi les 35 blogueurs emprisonnés à ce jour : le militant des droits de l’homme Dieu Cay, l’avocat Le Quoc Quan, et les blogueurs Paulus Lê Son, Ta Phong Tan, Tran Huynh Duy Thuc ainsi que Nguyen Tien Trung. Ils ont été condamnés à de lourdes peines de prison ferme pour “subversion”, “propagande contre l’Etat”, ou “tentative de renversement du gouvernement”, entre autres motifs fallacieux.

Leurs proches subissent les campagnes de diffamation et le harcèlement des autorités. Déséspérée par le sort de sa fille, la mère de la blogueuse emprisonnée Ta Phong Tan s'était immolée par le feu en 2012.

Reporters sans frontières demande la libération immédiate des blogueurs et net-citoyens emprisonnés par le régime, la levée de la censure et l’abrogation des textes législatifs répressifs utilisés contre les acteurs de l’information, en particulier l'article 88 et la clause 1 de l'article 79 du code pénal.

26 août 2013

Colombie : grèves et blocages des routes

colombie_carteDes dizaines de milliers d’agriculteurs et d’éleveurs se sont lancés cette semaine dans un mouvement illimité avec manifestations, rassemblements et barrages routiers dans l’ensemble de la Colombie. Selon leurs leaders, plus de 200 000 paysans, étaient mobilisés. Des mineurs indépendants et plusieurs syndicats de chauffeurs routiers et d’employés des secteurs de la santé et de l’éducation les ont rejoints mardi avec d’autres revendications. Jusqu’à mercredi, un total de 82 policiers et un nombre indéterminé de manifestants ont été blessés, la police a indiqué avoir interpellé 98 protestataires.

Les camionneurs réclament du carburant moins cher. Les producteurs de pommes de terre et d’oignons demandent une baisse du prix de l’engrais, et les caféiculteurs veulent que le gouvernement prolonge ses subventions. Les agriculteurs demandent aussi l’établissement de prix planchers pour certains produits, des garanties en matière d’accès à la terre et des zones agricoles protégées, une politique favorable aux mineurs de petites exploitations, ainsi que de meilleurs services publics dans les campagnes.

De nombreux agriculteurs colombiens s’opposent aux accords de libre-échange signés avec les États-Unis et l’Union européenne, estimant qu’ils menacent leurs moyens de subsistance.

La Colombie figure parmi les 20 pays du monde dont les employés perçoivent les plus bas salaires du monde. Le président Juan Manuel Santos a déclaré qu’il ne négocierait pas tant que les manifestants continueraient de bloquer des routes.

 Source : POI

19 août 2013

La ville de Fribourg-en-Brisgau amenée à construire un quatrième ensemble pour accueillir les réfugiés politiques

fribourgLa ville de Fribourg-en-Brisgau est de plus en plus sous pression : trois ensembles ont déjà été construits pour accueillir les réfugiés politiques. Mais cela ne suffira pas, car le nombre des demandeurs d'asile ne fait qu'augmenter. 

C'est la raison pour laquelle le Bürgermeister (maire) Ulrich von Kirchbach et les administrations sont à la recherche d'un site supplémentaire. La capitale universitaire du Haut Pays-de-Bade attire de plus en plus les réfugiés. Alors qu'en 2010 seuls 87 demandeurs d'asile étaient répertoriés, 97 pour 2011, 90 en 2012, 60 sont déjà inscrits pour cette année et le chiffre ne fait monter."Nous comptons maintenant avec l'arrivée de 20 à 30 par mois", avance Edith Larrersdorf, la secrétaire générale de l'administration municipale. "En fin de cette année, ce seront 240 à 300 nouveaux réfugiés qui arriveront, le mouvement ne fait que s'accélérer. Ce seront alors 900 personnes à héberger à Fribourg."

Il est clair que de nouveaux logements devront être construits. Un permis de construire a été instruit dans la Mooswaldallee. Les 71 places y sont déjà réservées. D'où la nécessité de nouveaux projets dans la Wiesenthalstrasse et le Rankackerweg, lieux où les riverains s'opposent à ces implantations. C'est donc à l'Etat allemand que revient la décision finale.

Mais un autre problème surgit à l'horizon. La nouvelle loi d'accueil des réfugiés oblige les municipalités à mettre à disposition de chaque réfugié une surface de 7m2 au lieu des 4,5 m2 précédemment. Près de 10000 réfugiés sont attendus en Allemagne pour la seule année 2013, la plupart venant de la Fédération russe. Les autres viennent de Syrie, d'Afghanistan, d'Iran, d'Irak et du Pakistan.

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10 août 2013

De Berlin à Yopougon-Abidjan !

68218_sarko_juppe_uneUne histoire qui commence le 9 novembre 1989, avec la chute du Mur de Berlin. Un jeune reporter franco-ivoirien Phillippe-Alain Lacôte y commence sa carrière pour le compte de Radio-FMR, une radio associative, spécialiste de musique rock, qui a son siège à Toulouse. Et c'est dans ce cadre que ce jeune reporter couvrira, selon ses propres dires, la chute du Mur de Berlin. Il y interviewera plusieurs personnalités françaises du monde politique. Nous avons recherché ces personnalités françaises, qui n'étaient autres que Nicolas Sarkozy, François Fillon, Alain Juppé, Alain Madelin et Jean-Jacques Peretti ! Photos à l'appui ! Seulement voilà, les cinq larrons ne fournissent pas les mêmes versions. François Fillon déclare avoir croisé Nicolas Sarkozy vers 23 h, être parti vers Chek Point Charly pour y rencontrer Ulysse Gosset de TF1... qui était au même moment en poste à Moscou ! Peretti prétend avoir été en compagnie de Juppé et Sarkozy. Quant à Juppé, après avoir livré quatre versions différentes, il déclare finalement qu'il ne se souvient plus très bien. Finalement, on apprendra par "le Monde" que ces gens n'étaient pas à Berlin le 9 novembre, mais le 16 ! Le RPR, devenu aujourd'hui l'UMP, n'était pas présent à la chute du mur ! Quant à François Mitterrand, il restait très méfiant par rapport aux évènements qui secouaient l'Allemagne de l'Est, et le PS n'y avait envoyé personne. Alors notre jeune reporter franco-ivoirien, qui a-t-il rencontré ? Ou a-t-il été convaincu de confirmer les mensonges de tout ce beau monde ?

lacote1On pourrait oublier cette affaire si Philippe-Alain Lacôte, devenu metteur en scène, présent au dernier Festival de Cannes, n'était à nouveau impliqué dans ce qui peut apparaître comme une belle magouille de Côte d'Ivoire. Et comme titre le journal "Oeil d'Afrique" ne s'agirait-il pas de "fabrication de fausses preuves contre Gbagbo au siège du FPI à Yopougon" ? ce Gbagbo, interné sans grandes preuves contre lui à la Cour Pénale Internationale de La Haye, et qui représenterait un danger aux élections de 2015 pour le président-candidat Ouattara. Bien sûr, Lacôte dément, présente ses excuses au FPI (le parti de Gbagbo), et prétend n'avoir voulu tourner qu'un film. Mais les journalistes d' "Oeil d'Afrique" partis enquêter sur place constatent que le siège est occupé par des FRCI (forces républicaines de Côte d'Ivoire) , que les passages des personnes dans le périmètre sont strictement contrôlées par des gendarmes. Il paraît selon le personnel interrogé qu'on tourne un film intitulé "Run". On apprend aussi que le film est financé par la France (oui, mais  par qui en France, puisque la Côte d'Ivoire ne figure plus dans les 17 pays africains bénéficiant de l'aide française ?)

Quant à la réponse de la direction FPI elle est catégorique : surprise et ignorance de cette initiative. La seule question à se poser reste donc : "La CPI de La Haye trouvant les preuves contre Gbagbo insuffisantes, ne serait-on pas en train d'en créer des nouvelles ?" L'histoire de Berlin tend à prouver que l'état-major UMP, qui a tout intérêt à ce que la vérité ivoirienne ne sorte pas (n'est-ce pas Mme Alliot-Marie ?) et Lacôte se connaissaient.

28 juillet 2013

La Suisse n'aime pas les transfrontaliers français

transfrontalierOn les juge paresseux, arrogants et revendicateurs. Des recruteurs écartent désormais les candidatures de personnes de nationalité française.

«Suisse et résidence suisse». Cette exigence sur la nationalité et le domicile apparaît de plus en plus souvent sur les annonces en ligne de chasseurs de têtes. But de la manœuvre? Eviter les transfrontaliers et les Français. C’est ce que confirment les agences de placement, qui disent répondre aux exigences des employeurs - des entreprises actives en général dans la banque ou la finance. Pourquoi cette discrimination? Les patrons craignent d’engager des Falciani ou des Condamin-Gerbier en puissance.

Impossible de prouver les abus

Mais même dans des secteurs moins sensibles, comme la construction, les Français sont boycottés: ils sont paresseux, râleurs et prétentieux, jugent les entreprises qui n’en veulent pas. Cette exclusion a priori est évidemment contraire aux accords sur la libre circulation, mais comment prouver qu’il y a abus? Pas idiots, les employeurs opèrent en général leur tri de façon plus subtile, par exemple en exigeant la maîtrise de l’allemand pour un poste où cette langue n’est pas nécessaire. (Le Matin)

19 juillet 2013

Christine Lagarde vend la Roumanie !

roumaniesoldesPoste, fret, aéronautique, énergie, santé : dans tous les secteurs, la Roumanie brade. Des soldes imposés par le Fonds monétaire international pour rationnaliser l’économie du pays. «Il n’y aura bientôt plus grand chose de roumain en Roumanie», plaisante-t-on amèrement à Bucarest. Le pays est à vendre, ou du moins une dizaine de sociétés publiques, afin d’éponger les dettes. En 2009, frappée par la crise, la Roumanie emprunte 20 milliards d’euros au FMI, à Bruxelles et à la Banque mondiale pour ne pas couler. Sa croissance vient de chuter de 8,5 points et son déficit public culmine à 7,2% du PIB.

Pourtant, l’économie roumaine se portait plutôt bien quelques années auparavant, avec une croissance annuelle moyenne de 6,3% entre 2002 et 2008. La Roumanie préparait son entrée dans l’UE (devenue effective en 2007), tous les indicateurs étaient au vert. Le 1er juillet 2010, le président de centre-droit Traian Basescu est obligé de baisser les salaires des fonctionnaires de 25% et les retraites de 15%. La TVA passe de 19 à 24%. Environ 200 000 fonctionnaires sont remerciés les deux années qui suivent. Un véritable traitement de choc requis en contrepartie des 20 milliards d’euros d’aide. Outre cette politique d’austérité qui dure depuis trois ans, la troïka a imposé au pays de privatiser ses entreprises d’Etat pour attirer des capitaux et rendre ces sociétés profitables. «Inefficace», juge l’économiste roumain Ilie Serbanescu. « Ce sont des liquidations masquéesOn brade des entreprises déficitaires sous la pression du FMI ». 

85514905_oAinsi, la compagnie publique de fret ferroviaire CFR Marfa vient d’être rachetée par le Groupe Ferroviaire Roumain (GFR) pour 202 millions d’euros. Cependant, la valeur de CFR Marfa était estimée à 2 milliards d’euros il y a encore six ans. Dans le secteur du transport aérien, trois entreprises publiques endettées ou sur le déclin (IAR Ghimbav, Avioane Craiova et Romaero Băneasa) figurent aussi sur la liste des transactions. Le gouvernement roumain vendra aussi un quart de ses 96% de parts dans la compagnie nationale Tarom, membre de l'alliance SkyTeam.

Gaz, avions et nucléaire à vendre

Côté énergies, le gouvernement a proposé à la Bourse des paquets de 10 à 15 % de ses actions dans les sociétés d'État. Ces privatisations partielles concernent Transgaz (un transporteur de gaz), Romgaz (un producteur de gaz) et Hidroelectrica (un producteur d'hydroélectricité). Le gouvernement a aussi ouvert aussi 10% du capital-actions de Nuclearelectrica, la compagnie qui gère l'unique centrale nucléaire du pays. Une compagnie chinoise est intéressée.

Détenue à 75% par le gouvernement roumain, la Poste n’a pour l’instant pas trouvé d’acquéreur. Et pour cause, l’entreprise a accumulé plus de 120 millions d’euros de pertes ces quatre dernières années. Pour la rendre plus attractive, 3.650 salariés, soit 11% des effectifs, viennent d’être licenciés.

santeToutes privatisations confondues, les syndicats estiment que 17.000 emplois sont menacés à court terme. Déjà essorée par les mesures sur les salaires, la population encaisse aussi la hausse des prix du gaz et de l’électricité. La Roumanie s’est en effet engagée à libéraliser graduellement ces deux marchés, toujours pour se conformer aux attentes des institutions financières internationales. Un rattrapage des prix inévitable depuis l’entrée dans l’UE. « Vieil héritage du communisme, le gaz et l’électricité étaient encore vendus en dessous du prix de production », note Sandrine Levasseur, qui observe à l’OFCE la transition économique des pays d’Europe de l’Est. Tous ces changements ont fini par faire descendre les Roumains dans la rue en janvier 2012. Elément déclencheur, le projet du gouvernement de privatiser une partie du système de santé en faisant entrer quatre assureurs complémentaires privés sur le marché. Ce qui reviendrait donc à réduire le champ de la couverture médicale publique.

Les privatisations ont mauvaise presse en Roumanie. Après la chute du régime communiste de Nicolae Ceausescu en 1989, elles ont surtout profité à quelques hommes d'affaires corrompus qui se sont enrichis lors de la transition des années 1990. Le manque de transparence des transactions est toujours pointé du doigt aujourd’hui. Une opacité qui rend les investisseurs étrangers assez frileux. L'acquittement en décembre dernier de l’ancien Premier ministre Adrian Nastase a fourni une preuve supplémentaire de l'incapacité de l'Etat roumain à sanctionner les corrompus haut placés. Adrian Nastase avait été condamné en juin 2012 à deux ans de prison ferme pour avoir détourné plusieurs millions d'euros, en accordant sans appel d'offres un contrat de construction d'autoroute.

Les Roumains guettent le retour de la croissance

Les Roumains gardent aussi en tête le feuilleton rocambolesque autour de l’usine de produits chimiques Oltchim. Mise en vente l’été dernier à la demande du FMI, attribuée à un homme politique et magnat des médias pour 45 millions d’euros, l’entreprise a finalement été placée en liquidation volontaire car le repreneur n’avait pas les moyens de payer… «L’ouverture du capital a un côté violent pour les anciens communistes», analyse Sandrine Levasseur. Mais ça peut marcher selon elle. «La République tchèque a vendu des entreprises à des investisseurs étrangers à la fin des années 1990 et retrouvé la croissance en quelques années». Brutal, mais efficace, donc. Le changement de majorité en Roumanie n’a pas remis en cause les engagements du pays auprès des bailleurs de fonds, car le gouvernement a intérêt à se tenir à carreau pour débloquer d’autres aides. Depuis le prêt de 2009, le gouvernement a signé un deuxième accord de type préventif en 2011, soit un prêt de 5 milliards d'euros utilisables en cas d’urgence. Cela ne se voit pas encore au quotidien, mais la Roumanie sort doucement la tête de l’eau. «L'économie s'est stabilisée, même si la croissance est faible et qu'il faudra rester vigilant afin que la situation ne se détériore pas», déclarait fin juin Nemat Shafik, premier adjoint au directeur du FMI. Les prévisions affichent 1,6% de croissance pour 2013, après 0,9% en 2012 et 2,2 en 2011. Bien, mais pas top, nuance l’économiste Ilie Serbanescu: «La Roumanie est un pays émergent, il faut au moins 5 à 6% de croissance pour voir des effets sur les salaires».

Le FMI satisfait de la Roumanie

1dgLGouM7JbC_2tlCwOGcDl72eJkfbmt4t8yenImKBVaiQDB_Rd1H6kmuBWtceBJChristine Lagarde était à Bucarest les 15 et 16 juillet, pour sa première visite en tant que directrice générale du FMI. Le journaliste économique roumain Moise Guran voit cette visite d’un mauvais œil. «On se félicitera mutuellement et on remerciera le FMI d'avoir servi de ceinture de sécurité. Mais soyons honnêtes : la Roumanie a perdu quatre ans. Un accord du FMI est en réalité un blocage. Une période au cours de laquelle le gouvernement n'a fait qu'exécuter les décisions prises par quelques comptables obtus», écrit-il sur son blog. Il est encore un peu tôt pour dire si le FMI a réussi en Roumanie. En tout cas, l’institution aurait bien besoin d’un succès après les erreurs (reconnues) de son action en Grèce. Quant au gouvernement roumain, il espère être félicité pour ses efforts accomplis, en vue d’obtenir une nouvelle tranche de prêt pour 2013-2015. Il faudra pour cela continuer à vendre le pays.

(Lu dans Slate.fr)

18 juillet 2013

Néo-nazis : pas qu'en France

201305181815_fullLa police française se focalise sur un supposé néo-nazi norvégien en Corrèze ! Mais des perquisitions dans les milieux néo-nazis ont eu lieu hier dans différents locaux en Allemagne, en Suisse et aux Pays-Bas dans le cadre d'une enquête sur des projets d'attentats ourdis par les milieux néo-nazis, a déclaré le parquet fédéral allemand.
Un groupuscule appelé "Escadron loups-garous" est soupçonné d'avoir projeté des attentats à la bombe et de s'inspirer des commandos de "loups-garous" que les nazis voulaient envoyer derrière les lignes ennemies vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, écrit le magazine Der Spiegel sur son site internet. Une cinquantaine d'agents ont pris part aux perquisitions dans les Länder allemands de Basse-Saxe, de Hambourg et de Mecklembourg-Poméranie occidentale. La police suisse a fouillé quant à elle les cellules de suspects actuellement en détention. Nul n'a été arrêté en Allemagne, mais la police néerlandaise a procédé, elle, à une arrestation près de La Haye. Les policiers ont confisqué des ordinateurs, des cartes mémoires et autres documents dans les appartements et bureaux de quatre personnes dans les trois pays. La montée de cette idéologie haineuse et raciste, l'effet du hasard ?

17 juillet 2013

Afrique : quand les pouvoirs se mêlent de journalisme

On se rappelle du dieu-empereur Bokassa 1er qui présentait, assis sur un nuage, les informations télévisées à son peuple prié de croire ses âneries. Les temps ont changé, mais il reste des vestiges de cette époque dans toute l'Afrique (et pas seulement). Voyez comment les journalistes ont été obligés de réagir au Burkina-Faso.

manifestation_journalistes_ouagadougou_15_juillet_2013Ouagadougou, 16 juillet 2013  – Plus de 200 journalistes des médias d’Etat (radiodiffusion, télévision du Burkina, du Multimédia, des Centres d’émission et des Editions Sidwaya), sur appel du Syndicat des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC), ont observé un sit-in de trois heures au sein du ministère de la Communication, a constaté sur place Koaci.com. Les journalistes des médias publics entendent ainsi exiger l’arrêt de l’ «immixtion» des autorités du ministère de la Communication dans le traitement de l’information au niveau des médias publics.
En effet, une lettre signée du secrétaire général du Synatic, Justin Coulibaly a dénoncé vendredi dernier "l'immixtion" du ministère de la Communication dans le traitement de l'information par les médias publics, notamment lors de la marche de l’opposition politique organisée le 29 juin contre le Sénat.
Mais selon le ministre de la Communication, porte parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, «nulle part il ne s’est opéré une censure sur aucun élément de reportage, et l’accusation portée par le syndicat contre son ministère est gratuite et sans fondement». 
Pour M. Coulibaly, "l'immixtion du pouvoir dans les médias publics ne date pas d\'aujourd'hui, elle commence maintenant à prendre une certaine ampleur".
Les travailleurs des Médias d’Etat exigent également un «statut particulier, la reconstitution des carrières des agents, le rétablissement des rémunérations injustement coupées».

Depuis 2010, la Plateforme revendicative du SYNATIC, où figurent tous ces points, a été déposée au niveau du ministère de la Communication. «Les points évoqués par le syndicat pour justifier l’arrêt de travail ont fait l’objet de plusieurs concertations qui ont abouti à des propositions concrètes de solutions. Mais certains points sont au niveau du Premier ministre (Luc Adolphe Tiao, lui-même ancien journaliste, ndlr) qui travaille à y apporter des solutions», a indiqué le ministre Traoré au cours d’une conférence de presse. 

Fait historique, c’est la première fois que des journalistes des médias publics de l’Etat observent un mouvement d’humeur suivi d’un arrêt de travail.
Satisfait de la mobilisation des manifestants, le secrétaire général du Synatic, Justin Coulibaly a indiqué que le dialogue n’est cependant pas interrompu avec le ministère de la Communication à qui il a adressé le message du syndicat reçu par le secrétaire général du ministère, Adama Barro. Il a ensuite convié les journalistes à une conférence bilan à la bourse du travail.
Avant les journalistes des médias publics, les Gardes de sécurité pénitentiaire avaient, au cours du weekend dernier, observé un arrêt de travail pour exiger un traitement particulier, voire un statut particulier. Bien avant c’étaient les travailleurs de l’Asecna qui observaient une grève de 48heures immobilisant tous les avions à l’aéroport international de Ouagadougou. Les jours à venir risquent encore de connaitre des mouvements avec la manifestation annoncée de la Coalition contre la vie chère (CCVC) le 20 juillet et celle de l’Opposition politique contre le Sénat le 28 juillet, jour des élections sénatoriales.
L'opposition voit au Sénat, jugé «budgétivore» et «inopportun» un moyen pour le président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987, de faire réviser la Constitution afin de se représenter au terme de son dernier mandat en 2015. Mais selon le gouvernement, le Sénat votée le 21 juin 2013 et dont le président assurera l’intérim en cas de vacance du pouvoir, vise à «consolider la démocratie» au Burkina Faso. (extrait de Koaci.com)

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