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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
26 juin 2022

Manifestations à Tunis

Des milliers de Tunisiens ont manifesté samedi dans la capitale pour protester contre l'intention du président Kaïs Saïed de faire adopter par référendum une nouvelle Constitution qui renforcerait ses pouvoirs.

Le rassemblement organisé à l'appel d'Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre, traduit une résistance croissante face à l'autoritarisme du président tunisien, qui s'est arrogé les pleins pouvoirs l'an dernier après avoir dissous le Parlement.

"Les Tunisiens meurent de faim, les finances publiques s'effondrent, mais Saïed n'en a cure... Il ne s'intéresse qu'à son projet de nouvelle Constitution... Nous ne l'accepterons pas", a lancé Abir Moussi à la foule.

Les principaux partis politiques tunisiens ont promis de boycotter le référendum constitutionnel que Kaïs Saïed entend organiser le 25 juillet, après avoir désigné une nouvelle commission électorale et un nouveau conseil supérieur de la magistrature, deux institutions que l'opposition considère à la botte du chef de l'Etat.

Le juriste Sadok Belaïd, chargé par le président de rédiger la nouvelle Constitution, a déclaré pour sa part samedi qu'il remettrait son projet lundi, comme prévu, et assuré qu'il s'agirait d'une Constitution démocratique. (selon "Challenges")

tunisie

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23 juin 2022

L'UE signe un accord avec Israël et l'Égypte ...

... pour s'approvisionner en gaz israélien

_gypteL'UE, Israël et l'Égypte ont signé jeudi un protocole d'accord pour permettre à l'UE d'importer du gaz naturel israélien. Depuis l'invasion russe de l'Ukraine, Bruxelles veut rompre avec sa dépendance aux énergies fossiles russes et cherche à renforcer ses partenariats avec d'autres pays, notamment au Moyen-Orient. 

L'Union européenne, Israël et l'Égypte ont signé un protocole d'accord pour approvisionner l'Europe en gaz naturel, lors d'une visite au Caire de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Cette visite intervient alors que l'UE a un besoin urgent de diversifier ses approvisionnements énergétiques après la décision de la Russie de couper ses livraisons de gaz à des pays européens. Avant l'Égypte, Ursula von der Leyen s'est rendue en Ukraine, puis en Israël.

La responsable européenne s'est entretenue mercredi pour la première fois avec le président Abdel Fattah al-Sissi. Lors d'une conférence de presse conjointe à l'issue de la rencontre, elle s'est félicitée de la signature d'un "protocole d'accord concernant l'acheminement de gaz naturel d'Israël vers l'Égypte", où le gaz sera liquéfié avant d'être expédié en Europe.

L'Union européenne veut développer sa coopération énergétique avec les deux pays de Méditerranée orientale pour "mettre un terme à sa dépendance  aux énergies fossiles russes", a expliqué la présidente de la Commission européenne mercredi en Égypte. 

Mais une hausse des exportations de gaz depuis les deux pays de Méditerranée orientale vers l'Europe nécessite des investissements considérables, réalisables uniquement sur le long terme.

Une solution à l'absence de gazoduc entre Israël et l'Europe

En l'absence d'un pipeline reliant les gisements gaziers offshore d'Israël à l'Europe, l'État hébreu envoie son gaz naturel vers l'Égypte depuis la signature en 2020 d'un accord historique de 15 milliards de dollars entre les deux pays. 

Les deux pays ont récemment renforcé leurs relations, notamment dans le domaine énergétique et c'est dans ce cadre que le ministre égyptien du Pétrole Tarek al-Molla, la ministre israélienne de l'Énergie, Karine Elharar et la commissaire européenne à l'Énergie, Kadri Simson ont signé ce protocole d'accord mercredi, lors du Forum du gaz de la Méditerranée orientale se tenant au Caire.

"C'est aussi l'occasion pour l'Égypte de devenir un centre régional en matière d'énergie", a affirmé mercredi la présidente de la Commission soulignant le potentiel de l'Égypte sur les exportations d'énergies renouvelables. 

Ursula von der Leyen a également appelé de ses vœux la mise en place immédiate d'un "fonds de 100 millions d'euros" pour permettre à l'Égypte d'assurer sa sécurité alimentaire, ainsi que la mise en place d'un fond de 3 milliards d'euros pour différents programmes agricoles et alimentaires.

Avec AFP

20 juin 2022

Au Venezuela, on ne rigole pas

Une blague politique peut coûter cher au Venezuela. Une septuagénaire est poursuivie pour "incitation à la haine" après avoir baptisé un plat traditionnel du nom de l'épouse du président Nicolas Maduro.

venezuelaOlga Mata est une Vénézuélienne de 72 ans. Elle est poursuivie pour "incitation à l'assassinat de personnalité publique" et son fils a été arrêté à cause d'une vidéo postée sur Tiktok, où la septuagénaire donne des noms de politiciens à ses arepas, galettes de maïs qui constituent le plat national vénézuélien.

"J'ai la veuve", décrit notamment la cuisinière en référence au nom que donnent les Vénézuéliens aux arepas nature, sans aucune garniture. "C'est la Cilia Flores", ajoute-t-elle dans la vidéo, en citant le nom de l'épouse du chef de l'État, Nicolas Maduro. Une voix lui répond alors que Cilia n'est justement pas veuve, la septuagénaire répond : "Bon... mais c'est ce qu'on veut tous".

Lundi 18 avril, Olga Mata a été inculpée. Elle a ensuite demandé pardon dans une vidéo. Elle bénéficie d'une liberté conditionnelle et son fils a été libéré sans poursuites. "La dame qui, via son réseau social, a appelé à tuer le président (...) s'est excusée publiquement", s'est félicité le procureur Tarek William Saab.

"La loi n'est pas là pour dire si une blague est de bon ou mauvais goût"

L'ONG de défense de la liberté d'expression Espacio Publico (Espace public) conteste l'application dans ce cas, comme dans de nombreux autres, d'une loi contre l'incitation à la haine adoptée en 2017 par l'Assemblée constituante favorable au pouvoir et qui prévoit des peines allant jusqu'à 20 ans de prison. "La loi n'est pas là pour dire si une blague est de bon ou de mauvais goût", estime Carlos Correa, le directeur d'Espacio Publico.

Le 31 mars 2021, la journaliste Milagros Mata et le poète Juan Muñoz ont été arrêtés dans l'Etat d'Anzoategui, à l'est, pour "incitation à la haine" après avoir publié sur Facebook "Noces mortelles", un texte satirique sur une somptueuse fête de mariage en pleine pandémie de Covid-19, à laquelle le procureur Tarek William Saab aurait assisté.

Tous deux ont été libérés un jour plus tard mais doivent se présenter régulièrement au tribunal. "C'est comme si nous étions des prisonniers, même si nous ne sommes pas dans un donjon", a estimé après sa libération Milagros Mata sur le site La Gran Aldea.

Deux pompiers, Ricardo Prieto et Carlos Varon, ont eux été détenus pendant 48 jours en 2018 pour une vidéo virale les montrant en train de promener un âne qu'ils appelaient "président Maduro" dans l'État de Mérida, à l'ouest. Ils sont encore sous contrôle judiciaire.

"Les dictatures n'ont pas d'humour"

"La définition des délits est vague et imprécise et les sanctions sont disproportionnées", s'insurge Carlos Correa, qui rappelle que la loi a été utilisée 17 fois en 2021.

Le Venezuela, qui a une longue tradition humoristique, a vu quasiment disparaître l'humour politique à la télévision et dans la presse. La télévision d'État, elle, diffuse un dessin animé de propagande humoristique, "Super Moustache", avec un Nicolas Maduro en super-héros affrontant la Maison Blanche et les dirigeants de l'opposition.

Rayma Suprami et Eduardo "Edo" Sanabria, deux dessinateurs de presse vénézuéliens vivant aujourd'hui aux États-Unis, rappellent cependant que cette censure existait avant la loi de 2017. Une caricature avec la signature de feu président Hugo Chavez sur un électrocardiogramme plat, une satire de la crise sanitaire dans le pays, a conduit au licenciement de Rayma Suprami du journal El Universal, où elle a travaillé pendant 19 ans.

"Les dictatures n'ont pas d'humour, elles ne peuvent pas s'entendre avec l'humour et ce qu'il représente, le reflet de ce que pensent les gens ordinaires", explique la dessinatrice à l'AFP. "J'ai été accusée d'inciter à la haine, au meurtre et au terrorisme", se souvient-elle. "On ne peut pas se moquer du pouvoir", renchérit Edo, "s'ils ont envie de te mettre en prison, ils le font". (selon "Les Echos")

18 juin 2022

Tensions entre la Grèce et la Turquie

Erdogan rompt un accord avec Athènes et ne souhaite plus rencontrer les dirigeants grecs. Les autorités turques reprochent, en outre, aux Grecs d’armer les îles de la mer Egée, en violation, selon elles, de deux traités.

erdoganLe président turc, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé, mercredi 1er juin, qu’il ne rencontrerait plus les dirigeants grecs qu’il accuse de ne pas « être honnêtes ». « Nous n’aurons plus de rencontres bilatérales avec eux », a déclaré le chef de l’Etat turc, lors d’un discours devant son groupe parlementaire à Ankara, alors que les dirigeants des deux pays multiplient les accusations mutuelles.

« Vous savez qu’on avait un accord de haut conseil stratégique avec la Grèce. J’ai prévenu notre ministre des affaires étrangères hier, nous avons rompu cet accord », a-t-il ajouté. Scellé en 2010, l’accord entre la Turquie et la Grèce prévoyait des réunions régulières de haut niveau pour développer la coopération entre les deux pays.

Sans jamais le nommer, M. Erdogan critique le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis : « Il va aux Etats-Unis, il tient des propos contre nous devant le Congrès. Nous en avons marre maintenant. Si tu es honnête, on est prêt à t’accueillir, mais si tu ne l’es pas, désolé », a martelé le chef de l’Etat turc.

La Turquie a intensifié ses critiques contre la Grèce depuis l’intervention de M. Mitsotakis devant le Congrès américain mi-mai. Le premier ministre grec avait critiqué la Turquie sans la mentionner ouvertement. Les médias pro-gouvernement turcs ont interprété ce discours comme un appel à Washington de pas fournir les avions de combat F-16 demandés par la Turquie.

Armement des îles de la mer Egée

Les autorités turques reprochent, en outre, aux Grecs d’armer les îles de la mer Egée, en violation, selon elles, de deux traités. Le ministre turc des affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, a répété mardi qu’Ankara remettrait en cause la souveraineté de la Grèce sur ces îles si elle continuait d’y envoyer des troupes. « La Grèce a violé le statut de ces îles et doit les désarmer. Sinon, un débat sur leur souveraineté commencera », a-t-il affirmé à l’agence officielle Anatolie.

En retour, le président français, Emmanuel Macron, qui préside l’Union européenne jusqu’en juillet a apporté son soutien à Athènes, condamnant toute remise en cause de la « souveraineté » grecque.

Mercredi, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a aussi appelé la Turquie à faire preuve de retenue à l’égard de la Grèce. « Compte tenu de la situation actuelle, il est nécessaire que tous les alliés de l’OTAN fassent front et s’abstiennent de toute provocation entre eux », a déclaré son porte-parole lors d’une conférence de presse à Berlin.

« Envahir l’espace aérien grec et survoler les îles grecques n’est pas acceptable, cela semble contre-productif et contraire à l’esprit de l’alliance », a-t-il ajouté. (Le Monde avec AFP)

12 juin 2022

L’inflation flambe en Turquie

La hausse des prix à la consommation, soutenue par les coûts de l’énergie et de l’alimentation, a atteint un record de 73,5 % en mai. L’addition pour les consommateurs turcs pourrait être encore plus élevée que ne l’attestent ces données officielles.

turquieUne hausse de 73,3 %. L’inflation est un fléau en Turquie, qui affiche en mai un nouveau record, à “son plus haut niveau depuis 1998”, porté par les prix de l’énergie et des denrées alimentaires, selon Handelsblatt. Selon les experts, “les prix à la consommation vont continuer d’augmenter aussi vigoureusement dans un futur proche”.

Les biens et les services ont “connu leur plus forte hausse depuis près d’un quart de siècle”, selon les données délivrées vendredi 1er juin par l’Office turc des statistiques. “Les prix dans le secteur des transports (dont fait partie l’essence) ont plus que doublé, atteignant 108 %. Les denrées alimentaires (92 %) coûtent également presque deux fois plus cher qu’en mai 2021”, détaille le quotidien économique allemand.

Pour le Financial Times, cette inflation folle est la preuve que la “stratégie peu orthodoxe du président Recep Tayyip Erdogan pour gérer l’économie du pays se retourne contre lui”. Alors que les prix à la consommation “sont devenus une source de mécontentement croissant au sein de la population”, le président turc, “farouche opposant aux taux d’intérêt élevés”, a exigé de la banque centrale qu’elle réduise “à plusieurs reprises” les coûts d’emprunt au cours des derniers mois, “malgré la hausse de l’inflation”, explique le quotidien économique britannique. Pour Recep Tayyip Erdogan, une lire bon marché et un rebond des exportations permettraient de réduire la hausse des prix “en éliminant le déficit commercial de longue date du pays”.

Mais la lire a perdu 44 % de sa valeur par rapport au dollar l’an dernier, et, “depuis le début de l’année, son cours s’est encore effondré”, note Handelsblatt. Pour le quotidien allemand, de plus en plus “d’économistes et, selon les sondages, de consommateurs soupçonnent que l’inflation est plus élevée” que ce qu’annonce l’Office des statistiques.

Il n’est pas certain que cette très mauvaise nouvelle pour les consommateurs turcs soit éclipsée par la nouvelle appellation du pays aux Nations unies. Ankara demandait depuis décembre que le pays ne soit plus appelé Turquie, en français, et Türkey, en anglais, mais Türkiye. “Dans les couloirs de l’ONU, qui a accepté mercredi [1er juin] de reconnaître ce changement”, le pays s’appelle désormais Türkiye”, rapporte CNNUne façon, selon le ministre des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, “d’accroître la valeur de la marque de notre pays”. En anglais, türkey désigne aussi la “dinde”, une connotation qu’Ankara jugeait par trop négative. (selon "Courrier international")

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2 juin 2022

Biden, Taïwan et la Chine

Biden dit que l’armée américaine défendrait Taïwan si la Chine envahissait l’île.

ta_wanLe président Biden a indiqué lundi qu’il utiliserait la force militaire pour défendre Taïwan si jamais elle était attaquée par la Chine, renonçant à « l’ambiguïté stratégique » traditionnellement favorisée par les présidents américains en décrivant ce que les États-Unis feraient dans un scénario aussi volatil.

Lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre japonais Fumio Kishida lors d’une visite à Tokyo, M. Biden a suggéré qu’il serait prêt à aller plus loin pour défendre Taïwan qu’il ne l’a fait pour aider l’Ukraine à repousser les envahisseurs russes.

« Vous ne vouliez pas vous impliquer militairement dans le conflit ukrainien pour des raisons évidentes », a déclaré un journaliste à M. Biden. « Êtes-vous prêt à vous impliquer militairement pour défendre Taïwan si vous en arrivez là ? »

« Oui », a répondu M. Biden catégoriquement, « C’est l’engagement que nous avons pris. ».

 Bien évidemment la réponse chinoise a été immédiate.

« Personne ne devrait sous-estimer « la ferme détermination, la volonté inébranlable et la forte capacité » de la Chine à sauvegarder sa souveraineté et son intégrité territoriale, a déclaré lundi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin ».

Il est fort probable que les containers chinois n’arrivent pas de sitôt dans nos ports pour inonder nos magasins de pleins de produits à vendre !

Charles SANNAT

NB : Et pourtant, on n'arrête pas d'en trouver des produits "made in China" !

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27 mai 2022

Vague de froid au Brésil

Avec un thermomètre affichant à peine 1,4°C , Brasilia a enregistré jeudi la température la plus froide de son histoire. Cette «anomalie» entre «certainement dans le cadre des événements extrêmes liés aux changements climatiques», selon les spécialistes.

br_silSi la France bat des records de températures printanières, les pardessus et les écharpes sont de sortie au Brésil. Le pays tropical subit dans sa moitié sud une vague de froid inhabituelle pour un mois de mai. Sur la page principale du site de l’agence météorologique Inmet, une carte du Brésil montre toute la moitié sud colorée en orange, avec en légende la mention : «Vague de froid (danger)». Dans la capitale futuriste Brasilia, où le mercure affiche ce jeudi 1,4 °C, la capitale personne n’avait vu des températures aussi basses à cette période de l’année depuis sa fondation en 1960.

À Sao Paulo (sud-est), plus grande mégalopole d’Amérique latine, le thermomètre affichait 6,6 °C mercredi matin, un record pour un mois de mai depuis 1990, avec un ressenti de -4 °C. Un sans-abri de 66 ans est décédé, après avoir fait un malaise dans la file d’attente d’un centre de distribution de nourriture. Selon les médias brésiliens, il avait passé la nuit dans la rue. La mairie de Sao Paulo a annoncé en début de semaine l’ouverture de 2 000 places supplémentaires dans des sites d’hébergement d’urgence, portant la capacité totale à environ 17 000. Mais la capitale économique du Brésil compte près de 32 000 sans-abri, deux fois plus qu’en 2015 et 31 % de plus qu’il y a trois ans, avant la pandémie de coronavirus.

Vague de froid «atypique»

Avec une température minimale autour de 12 °C jeudi à Rio de Janeiro (sud-est), on est encore loin de voir une invasion de pingouins sur la plage de Copacabana, mais de nombreux cariocas ont sorti de leurs armoires les pulls épais, voire les anoraks. Dans l’Etat méridional de Santa Catarina, qui enregistre depuis plusieurs jours des températures inférieures à 2 °C, la neige a fait le bonheur des touristes.

Selon le quotidien Folha de S. Paulo, la petite ville d’Urupema, qui s’autoproclame «la plus froide du Brésil, mais pleine de chaleur humaine», affiche une occupation hôtelière de plus de 90 %. Cette commune de 2 500 habitants a reçu des visiteurs venus parfois de loin, en pleine semaine, pour voir la neige pour la première fois.elon Estael Sias, spécialiste de l’agence météorologique Metsul, cette vague de froid «atypique pour cette période de l’année» est due au cyclone Yakecan, qui a touché le sud du Brésil et l’Uruguay et a «poussé des masses d’air polaire» plus au nord, à l’intérieur des terres». Elle précise que «ce cyclone est une anomalie, qui rentre certainement dans le cadre des événements extrêmes liés aux changements climatiques».
L’agence Inmet fait état de «possibles conséquences de la vague de froid sur l’agriculture brésilienne», dans un pays considéré comme l’un des greniers de la planète. Le communiqué d’Inmet évoque notamment des risques de gel menaçant les cultures maraîchères, mais aussi les récoltes de maïs ou de canne à sucre. (selon "Libération")

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26 mai 2022

La société suisse Sulzer ferme ses activités en Pologne ...

... en raison des sanctions contre l'oligarque russe Viktor Vekselberg

suisseLe groupe industriel suisse Sulzer se voit forcé de fermer ses activités en Pologne «avec effet immédiat», annonce-t-il jeudi, en raison des sanctions locales contre le milliardaire russe Viktor Vekselberg, un de ses grands actionnaires.

192 salariés en Pologne

suisse2Le ministère polonais de l'intérieur a refusé d'accéder à sa demande d'être retiré de la liste des sanctions, indique le groupe suisse dans un communiqué. «Cette décision se base sur une interprétation dans le droit polonais des règles sur les sanctions qui ont été introduites unilatéralement par la Pologne», précise le groupe suisse, qui conteste cette décision. Viktor Vekselberg n'exerce «aucun contrôle» sur les diverses entités du groupe, a réaffirmé Sulzer, qui compte utiliser «tous les moyens légaux» à sa disposition pour contester cette décision. «Sulzer a la ferme conviction que ces sanctions contre ses deux entités en Pologne sont erronées», a de nouveau déclaré le groupe suisse dans le communiqué.

En 2018, Sulzer avait déjà été ponctuellement affecté aux États-Unis lorsque Viktor Vekselberg avait été placé sur la liste des oligarques visés par des sanctions américaines à la suite de l'invasion de la Crimée par la Russie. Le groupe avait alors dû procéder à la hâte à une augmentation de capital pour faire baisser la participation en dessous du seuil de 50% afin de ne pas se retrouver touché par ricochet par ces sanctions. Ses activités sur le sol américain avaient alors pu rapidement reprendre. 

Mais cette fois, le groupe qui fabrique des pompes industrielles se trouve pour l'instant obligé de fermer ses activités en Pologne où il emploie 192 personnes. Le groupe qui fabrique des pompes industrielles notamment pour les usines, les oléoducs et les stations d'épuration, insiste sur le fait qu'il ne fait l'objet de sanctions dans aucun autre pays. Dans les premiers échanges à la Bourse suisse, l'action chutait de 2,65% à 67,95 francs suisses, alors que le SPI, l'indice élargi de cette place financière, perdait 1,42%.

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23 mai 2022

Brésil : peur sur la favela

Un an après le raid policier le plus meurtrier de l'histoire de Rio de Janeiro, la tension reste forte dans la favela de Jacarezinho, où les forces de l'ordre sont déployées massivement depuis trois mois.

br_silOfficiellement, la police est là pour "reconquérir le territoire" dominé par les narcotrafiquants et permettre l'implantation de projets sociaux, dans le cadre du programme "Cidade Integrada" (Ville intégrée), lancé fin janvier par le gouvernement de l'Etat de Rio.

Mais cette présence est loin de tranquilliser les habitants, dans cette favela où vivent 80.000 personnes, selon les estimations d'associations locales.

Tout le monde a peur. Le fait que la police soit ici en permanence ne nous donne pas un sentiment de sécurité, au contraire", dit Vera, 31 ans, vendeuse dans une rue commerçante de Jacarezinho. Son prénom a été changé pour préserver son anonymat.

Deux blindés de la police sont postés près de sa boutique et des policiers lourdement armés en sortent régulièrement pour patrouiller. Les passants évitent de croiser leur regard, dans ce méandre de ruelles étroites où les fils électriques emmêlés pendent parfois jusqu'au sol.

"Depuis le début de 'Cidade Integrada', les fusillades sont quasi quotidiennes, sans préavis", déplore Pedro Paulo da Silva, chercheur spécialiste des questions de sécurité au sein de l'ONG locale Labjaca.

- "Exécution sommaire" -

La nuit du 25 avril, un jeune homme de 18 ans, père d'un bébé de 4 mois, a été abattu par la police.

"C'était une exécution sommaire! Pourquoi ont-ils tué mon fils?", a réagi sa mère, citée par le site d'informations G1.

À Jacarezinho, la simple présence des forces de l'ordre rappelle le souvenir funeste du 6 mai 2021, quand 28 personnes avaient été tuées lors d'une opération policière ultra-violente. Les images de ruelles baignées de sang sont gravées dans les mémoires.

Vendredi, jour anniversaire de ce massacre, un cortège d'une centaine de personnes a arpenté les rues de la favela, jusqu'à un mémorial: un muret bleu sur lequel ont été fixées des plaques avec les noms des 28 morts.

Les manifestants n'ont pas hésité à crier "policiers, assassins!" tout le long du parcours, même quand deux agents armés de fusils d'assaut ont croisé leur chemin.

"C'est un sentiment de tristesse, mais surtout d'injustice. Beaucoup d'autres sont morts après eux et ça ne va pas s'arrêter", dit à l'AFP Taciana Barbosa, 19 ans, amie d'enfance de deux jeunes tués lors du raid.

Jusqu'à présent, seulement deux policiers ont fait l'objet de poursuites judiciaires et deux autres ont été mis en accusation par le parquet jeudi. Dix des treize enquêtes ouvertes ont été classées sans suite.

"Tant que l'impunité persiste, le contact avec la police sera toujours marqué par ce traumatisme", dit à l'AFP Guilherme Pimentel, auditeur de la Défense Publique, organe qui porte assistance juridique aux démunis.

- "Premières cartes d'identité" -

Autre problème récurent qui a fait l'objet de "dizaines de dénonciations" à la Défense publique: les vols et déprédations commis selon les habitants par des policiers dans leurs modestes bicoques recouvertes de tôle ondulée.

"Quand je suis rentré chez moi, la porte était ouverte. Ils ont des passe-partout et quand ça ne marche pas, ils défoncent les portes", raconte Thiago Baia, 39 ans, responsable d'une association culturelle dans la favela.

"Ils ont tout renversé, à la recherche d'objets de valeur. Ils sont entrés avec un chien, j'ai retrouvé des crottes. Depuis, chaque nuit, avant de dormir, j'ai des crises d'anxiété", poursuit-il.

Pour ce qui est du volet social, le gouvernement de l'Etat de Rio a assuré dans un courriel envoyé à l'AFP avoir mis en place plusieurs programmes, notamment une formation professionnelle ouverte aux mères de famille, qui compte déjà 1.400 inscrites.

Les autorités ont également ouvert des cours de gymnastique et de zumba, ainsi qu'un service d'état-civil qui a permis, selon le gouverneur Claudio Castro, à de nombreux habitants d'obtenir "leur toute première carte d'identité".

"À part les formations professionnelles, on n'a rien vu de vraiment probant. À chaque fois que les autorités lancent un nouveau programme, c'est toujours le même problème: il n'y a pas la moindre concertation avec les habitants", déplore Pedro Paulo da Silva. (selon "La Croix")

20 mai 2022

Libye : blocage des sites pétroliers

La guerre en Ukraine cache celle de Libye !

Des forces loyales au maréchal Khalifa Haftar ont fermé des puits et des terminaux afin de fragiliser le gouvernement d’Abdel Hamid Dbeibah à Tripoli.

libyeImpasse politique, blocage pétrolier, pressions des milices : la Libye renoue avec son rituel scénario de crise un an à peine après une réconciliation nationale désormais en péril. Mardi 19 avril, la compagnie nationale de pétrole, la National Oil Corporation (NOC), basée à Tripoli, a dénoncé la fermeture « illégale » par des groupes protestataires du terminal de Brega, situé dans le Croissant pétrolier, la principale plate-forme d’exportation du brut libyen en bordure du golfe de Syrte. Il s’agit, selon la NOC, de la quatrième paralysie d’installations pétrolières après celles du terminal de Zoueitina en Cyrénaïque (Est) et des deux champs d’Al-Sharara et d’Al-Feel, situés dans la région méridionale du Fezzan. Au total, près de 550 000 barils de pétrole par jour manqueraient ainsi à l’offre libyenne – soit 40 % de sa production nationale –, un nouveau facteur poussant les cours de l’or noir à la hausse dans le contexte de la guerre en Ukraine.

Le blocage des sites pétroliers libyens est l’aboutissement d’un schisme politique entre deux autorités gouvernementales parallèles dans lequel rebascule le pays depuis deux mois. Le 10 février, le Parlement siégeant à Tobrouk (Est) avait nommé Fathi Bachagha à la tête d’un nouveau gouvernement de stabilité nationale (GSN), voué à se substituer au gouvernement d’union nationale (GUN) dirigé par Abdel Hamid Dbeibah. Celui-ci avait été investi en mars 2021 dans le cadre d’une réconciliation entre factions rivales libyennes scellée sous les auspices des Nations-Unies. (selon "Le Monde")

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