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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
9 mai 2023

L’Albanie développe le solaire face à la réticence à l’hydroélectricité

La société française Voltalia vient de se voir accorder un prêt pour développer la centrale solaire de 140 MW de Karavasta dans le sud-ouest de l’Albanie, à un moment où les communautés sont toujours opposées à l’hydroélectricité, première source d’énergie du pays.

albanieCe projet, la première centrale solaire photovoltaïque à grande échelle du pays, est une référence pour l’Albanie et le résultat de la première vente aux enchères concurrentielle dans le pays pour l’énergie solaire après la présentation du programme d’enchères d’énergie renouvelable de la BERD.

Le coût total du projet, qui s’élève à 135 millions d’euros, a été cofinancé par la Société financière internationale (IFC), Intesa Sanpaolo Bank Albania, Privredna Banka Zagreb et Voltalia.

Grzegorz Zielinski, directeur de la BERD et responsable de l’énergie pour l’Europe, a déclaré : « Nous sommes fiers de voir ce projet aboutir financièrement. Il contribuera de manière significative à la diversification des sources de production nationales qui, jusqu’à présent, étaient principalement hydroélectriques. Au niveau national, le projet augmentera considérablement la part de la production d’énergie solaire en Albanie, ce qui contribuera à réduire les effets du changement climatique. »

Matteo Colangeli, directeur de la BERD pour les Balkans occidentaux, a déclaré : « Il s’agit d’un excellent exemple d’engagement politique en faveur des entreprises, associé à une structuration habile du financement du projet, qui aboutit à des résultats concrets pour le pays ».

Dépendance à l’hydroélectrique

L’Albanie dépend presque entièrement de l’hydroélectricité pour sa production d’énergie, qui est saisonnière et insuffisante pour répondre à la demande croissante du pays. En conséquence, le gouvernement est très dépendant de coûteuses importations d’énergie fossile, en particulier pendant les périodes de forte demande ou lorsque les cours d’eau s’épuisent.

Le changement climatique a également un impact négatif sur la production d’énergie des centrales hydroélectriques en raison de la diminution des précipitations annuelles.

Ainsi, la production d’électricité des grandes centrales hydroélectriques devrait diminuer d’environ 15 à 20 %, alors que la demande annuelle d’énergie en Albanie devrait augmenter de 77 % d’ici à 2030.

Le projet Karavasta permettra une stratégie de commercialisation hybride, qui implique la vente de 50 % de la production d’énergie à une entreprise publique à un prix fixe, et la vente du reste aux prix du marché, combinée à un instrument de couverture des prix de l’énergie pour éviter la volatilité des prix.

Le financement de IFC permettra le développement d’une centrale photovoltaïque de 140 MW et d’une ligne de transmission aérienne de 19 kilomètres située dans la municipalité de Fier. Après sa mise en service, la centrale devrait produire plus de 265 GWh d’électricité par an et permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’environ 96  500 tonnes d’équivalent CO2 par an, contribuant ainsi à la réalisation des objectifs climatiques de l’Albanie, alignés sur ceux de l’Union européenne.

« Compte tenu de la capacité installée élevée de 140 MW, ainsi que de la courte durée de mise en œuvre d’un an et demi, ce projet a provoqué un boom de l’énergie solaire dans le pays », a déclaré Constantin von Alvensleben, directeur de Voltalia pour l’Albanie.

Opposition à l’hydroélectrique

Le développement d’une plus grande capacité solaire est d’autant plus important que la société s’oppose de plus en plus aux centrales hydroélectriques. De nombreux projets dans tout le pays se sont heurtés à la résistance des résidents locaux, qui craignent des dommages irréparables aux sites culturels, à l’agriculture, au tourisme, à l’environnement et à ses espèces, ainsi que la perte de villages et d’agglomérations entiers.

« L’arrêt des activités des centrales hydroélectriques est essentiel pour protéger et préserver le débit naturel de la rivière et prévenir les effets potentiellement catastrophiques sur les habitats, la flore et la faune », a déclaré Catherine Bohne, directrice de TOKA, un groupe de campagne qui a intenté plusieurs procès contre des sociétés de centrales hydroélectriques à Valbona, dans le nord de l’Albanie.

En Europe, le groupe international de protection de la nature WWF mène une campagne pour mettre fin aux subventions publiques accordées aux projets hydroélectriques, affirmant que les barrages réduisent la biodiversité des eaux douces de 80 % et les populations de poissons migrateurs de 55 %. Le groupe rappelle également que plus de 8  000 centrales hydroélectriques sont déjà prévues sur l’ensemble du continent.

Il a également appelé à ce que l’argent soit dépensé pour des « alternatives à faible coût, à faible teneur en carbone et à faible impact », telles que l’énergie éolienne et solaire.

Entre-temps, la délégation de l’UE en Albanie avait déclaré à Exit.al en 2022 que les normes environnementales devaient être respectées lors de la présentation de nouveaux projets hydroélectriques.

« Les investissements dans l’hydroélectricité doivent être strictement conformes aux obligations nationales et internationales en matière d’environnement, de protection de la nature et de gestion de l’eau, et inclure des évaluations de haute qualité des impacts cumulatifs sur la nature et la biodiversité », avait-elle déclaré. (selon "Euractiv")

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7 mai 2023

Faute de munitions, le groupe Wagner menace de quitter Bakhmout

Dans une vidéo publiée dans la nuit de jeudi à vendredi, Evguéni Prigojine le patron de Wagner s'en prend au ministre de la Défense et au chef de l'état-major russe.

ukraineLe patron du groupe paramilitaire russe Wagner a menacé vendredi de retirer à partir du 10 mai ses combattants de la ville de Bakhmout, épicentrre des combats dans l'est de l'Ukraine, à cause d'un manque de munitions qu'il impute à l'armée sur fond de rivalité.

« Nous allions prendre la ville de Bakhmout avant le 9 mai. Lorsqu'ils ont vu cela, les bureaucrates militaires ont stoppé les livraisons (de munitions) (...) Par conséquent, à partir du 10 mai 2023, nous nous retirerons de Bakhmout », a déclaré Evguéni Prigojine dans une vidéo publiée par son service de presse.

Des tensions avec l'armée russe

Il refuse que « (ses) gars, sans munitions, subissent des pertes inutiles et injustifiées ». « Nous attendons un ordre pour quitter Bakhmout. Nous serons à Bakhmout jusqu'au 9 mai (...) Après, nous irons vers les camps à l'arrière », ajoute-t-il.

Cet ultimatum arrive après des semaines de tensions croissantes entre le groupe Wagner et l'armée. Evguéni Prigojine accuse régulièrement l'état-major de ne pas fournir suffisamment de munitions à son groupe Wagner, en première ligne dans la bataille de Bakhmout, pour le priver d'une victoire qui ferait de l'ombre à l'armée régulière.

« Où sont mes putains d'obus ?! »

Dans une autre vidéo particulièrement virulente publiée dans la nuit de jeudi à vendredi, Evguéni Prigojine accuse nommément le ministre de la Défense Sergueï Choïgou et le chef de l'état-major russe Valéri Guérassimov d'être responsables des pertes de Wagner.

Déambulant au milieu de dizaines de corps présentés comme ceux de membres de Wagner tués au combat, il lance: « Ils sont morts pour que vous puissiez vous engraisser dans vos bureaux ! » « Choïgou ! Guérassimov ! Où sont mes putains d'obus ?! », crie-t-il, le visage déformé par la rage et en lâchant une pluie d'insultes.

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3 mai 2023

Namibie : 2 tribus veulent participer aux négociations avec l'Allemagne

Les Namas et Hereros, peuples indigènes de Namibie, ont réclamé jeudi de participer directement et indépendamment du gouvernement namibien aux renégociations avec l'Allemagne de l'accord contesté sur le génocide conclu en 2021 entre les deux gouvernements.

namibie4Cette demande fait suite à un rapport récent de rapporteurs des Nations unies soulignant le statut juridique particulier des deux peuples aux yeux du droit international et rappelant que les mécanismes visant à réparer les crimes coloniaux doivent être élaborés avec les peuples autochtones.

"Nos demandes de réparations sont désormais entre les mains de l'ONU. Nous allons maintenant leur demander de veiller à ce que l'Allemagne respecte les obligations des Nations unies et des nations du monde", a déclaré le haut représentant des Hereros, Mutjinde Katjiua, lors d'une conférence de presse dans la capitale namibienne Windhoek.

L'Allemagne fut responsable dans le pays d'Afrique australe de massacres des peuples indigènes Herero et Nama, que de nombreux historiens considèrent comme le premier génocide du XXe siècle. Au moins 60 000 Hereros et environ 10 000 Namas furent tués entre 1904 et 1908.

En mai 2021, après plus de cinq ans d'âpres négociations, l'Allemagne a reconnu avoir commis un "génocide" sur ce territoire qu'elle a colonisé entre 1884 et 1915 et promis une aide au développement de 1,1 milliard d'euros sur trente ans, qui doit profiter aux descendants des deux tribus.

L'Allemagne a souligné que cette aide sera versée sur "une base volontaire" et que l'accord n'est pas comparable à des "réparations". De nombreux Namibiens ont rejeté l'accord, estimant que les descendants des Hereros et des Namas n'avaient pas suffisamment été impliqués dans les négociations.

Le montant négocié a également été jugé "insultant" par les représentants des deux peuples, qui réclament le versement de réparations.

La Namibie a annoncé en octobre, sous pression de l'opposition, avoir demandé à l'Allemagne une renégociation, sans préciser les modifications demandées. (selon "Afrikanews")

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1 mai 2023

Le Pérou bloque les migrants en provenance du Chili

La présidente péruvienne a annoncé le déploiement de l’armée pour renforcer les points de contrôles à la frontière chilienne.

chili

La présidente du Pérou a décrété mercredi l’état d’urgence aux frontières et ordonné le déploiement de l’armée. Le but est de renforcer les points de contrôle et bloquer des migrants qui font route depuis le Chili.

Des centaines de migrants ayant vécu au Chili, principalement originaires d’Haïti et du Venezuela selon les Nations Unies, tentent de quitter le pays et sont bloqués, depuis des semaines, à la frontière entre la ville péruvienne de Tacna et Arica, dans le nord du Chili.
Des personnes qui ne veulent que traverser le pays
Alors que le Chili renforce les contrôles migratoires, beaucoup affirment souhaiter rentrer chez eux ou s’en aller plus au nord, vers les Etats-Unis. Le gouvernement péruvien a déjà envoyé 200 policiers pour renforcer les postes frontaliers dans le but, selon lui, de limiter la criminalité transnationale.

Mercredi, la présidente Dina Boluarte a déclaré que des soldats seraient déployés en renfort de la police aux postes-frontières avec le Chili, la Bolivie, le Brésil, l’Equateur et la Colombie. «La police nationale maintiendra le contrôle de l’ordre interne avec le soutien des forces armées», a-t-elle déclaré à la presse.

Le gouvernement n’a pas précisé ce que l’état d’urgence impliquerait en termes de restriction de libertés individuelle et publique, ni combien de temps il resterait en place. (selon "AFP")

30 avril 2023

Sécheresse en Chine

La baisse du niveau du Yangtsé révèle d’anciennes statues bouddhistes.

yangtse4La vague de chaleur et la sécheresse en Chine confirment les inquiétudes concernant le dérèglement climatique. En raison de la baisse du niveau de l’eau du Yangtsé ces derniers jours dans le sud du pays, trois statues bouddhistes vieilles de 600 ans ont sorti la tête du plus important fleuve chinois et troisième du monde, allant du plateau tibétain à Shanghai.

C’est un petit dôme de pierre au sommet d’un récif qui a d’abord émergé du cours du Yangtsé. la découverte a été filmée sous toutes les coutures par la télévision de Chongqing : dans des cavités creusées à même le rocher, un trio de petites statues figurait, dont celle d’un bonze assis sur une fleur de lotus.

Selon l’agence Chine Nouvelle, l’ouvrage pourrait avoir 600 ans et remonter aux dynasties Ming et Qing.

Bouddha sauvé des eaux 

À Chongqing, certains habitants ont supplié la pluie de revenir suite aux feux de forêts qui ont embrasé les montagnes ces dernières heures. Des images de nuit impressionnantes diffusées sur le réseau weibo, montrent un ciel rouge semblant chapeauter les grattes ciels.

La Chine n’a jamais eu aussi chaud et le thermomètre s’affole : le seuil des 40 degrés a été dépassé dans de nombreuses régions cet été.

Prière des bouddhistes également, même si ce n’est pas la première fois que des œuvres d’art religieuses réapparaissent à la surface. En 2017, une tête d’un bouddha assis contre une falaise a été découverte par un villageois de la province du Jiangxi, dans l’est du pays. Une révélation là aussi qui a suivi la chute brutale du niveau de l’eau, mais cette fois liée à la réparation d’une porte d’un barrage. (selon "RFI")

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25 avril 2023

Inflation en Argentine : les prix fous de l’habillement

Le prix des vêtements et des chaussures a augmenté de 119 % sur un an, au mois de mars. La population développe un arsenal de stratégies pour s’habiller.

argentineSi ce n’était la musique pop et les chuchotis de la fontaine, le centre commercialdes Galerias Pacifico de Buenos Aires, sublime construction néorenaissance de la fin du XIXe siècle, aurait tout l’air d’un musée. Ce jour-là, des visiteurs, mains dans le dos et nuques contorsionnées, scrutent les vitrines, se rendent d’une boutique à l’autre et ne touchent à rien.

Parmi ces timides silhouettes, Edgardo (les personnes dont le nom n’apparaît pas ont souhaité garder l’anonymat), 73 ans, venu examiner pour la deuxième fois, en quelques jours, une doudoune orange. Le chef d’entreprise fait partie de la cible de l’élégant centre commercial, revendiquant sur son site une clientèle « au haut niveau socio-économique et culturel ». Mais une simple veste matelassée à 85 700 pesos (372 euros au taux officiel, début avril, près de la moitié sur le marché parallèle), ça fait réfléchir. « C’est très cher ! Cette inflation, c’est un cancer. Je n’en verrai jamais la fin de mon vivant », s’emporte le septuagénaire.

L’inflation, maladie chronique argentine, marque un record depuis 1991, avec 104,3 % sur un an, en mars. Le secteur de l’habillement et de la chaussure fait encore pire : 119 % d’augmentation sur un an. (selon "Le Monde")

21 avril 2023

L’ambassadeur de l’UE au Soudan agressé

L’ambassadeur de l’UE au Soudan a été « agressé » chez lui, a annoncé lundi soir le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell alors que Khartoum est en proie à de violents combats sur fond de lutte pour le pouvoir des deux généraux.

soudan« Il y a quelques heures, l’ambassadeur de l’UE au Soudan a été agressé dans sa résidence », a tweeté M. Borrell.

Dénonçant « une violation flagrante » de la Convention de Vienne, il a rappelé que les autorités soudanaises avaient la responsabilité d’assurer la sécurité des installations diplomatiques et des diplomates présents dans leur pays.

L’ambassadeur de l’UE, l’Irlandais Aidan O’Hara, est « OK », a indiqué à l’AFP Nabila Massrali, porte-parole du service diplomatique de l’UE, précisant que la délégation de l’UE n’avait pas été évacuée. « La sécurité de notre personnel est notre priorité », a-t-elle souligné.

Selon l’ONU, plus de 185 personnes ont été tuées et 1 800 blessées ces trois derniers jours lors des combats.

« La situation est très changeante. Il est difficile d’évaluer dans quel sens l’équilibre évolue », a déclaré depuis Khartoum le chef de la mission de l’ONU au Soudan, Volker Perthes.

Le conflit était latent depuis des semaines entre le chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du pays, et son numéro deux, le général Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemedti », à la tête des Forces de soutien rapide (FSR), qui avaient évincé ensemble les civils du pouvoir lors du putsch d’octobre 2021. (selon "L'Union")

20 avril 2023

L’Inde remplace la Chine dans le plus grand port d’Israël

C’est un milliardaire indien qui contrôle désormais 70 % du port israélien de Haïfa, où la Chine avait pourtant implanté récemment un terminal de containers.

indeEn septembre 2021, la branche internationale du port de Shanghaï ouvre à Haïfa, le principal port d’Israël, un terminal automatisé de containers d’une capacité annuelle de traitement d’un million de navires. Cet investissement de l’ordre d’un milliard d’euros garantit à la Chine l’exploitation de ce terminal durant vingt-cinq ans. Les deux dynamiques des accords d’Abraham et des « routes de la soie » semblent alors converger.

La normalisation israélo-arabe, lancée en septembre 2020 par les Emirats arabes unis et Bahreïn, paraît en effet vouée à s’étendre à l’Arabie saoudite, qui trouverait à Haïfa le débouché naturel de ses échanges avec la Méditerranée.

Quant à « l’initiative de ceinture et de route » (de la soie), impulsée par Pékin dès 2013, elle s’appuie au Moyen-Orient sur des investissements massifs dans des ports situés en Arabie saoudite, à Oman et en Egypte, un dispositif dont l’implantation en Israël assure le volet occidental. C’est pourtant l’Inde qui vient de supplanter la Chine dans ce bras de fer stratégique pour le plus grand port d’Israël.

Les Etats-Unis, qui attribuent environ quatre milliards de dollars d’aide militaire à Israël chaque année, ont très mal réagi à cette surprenante transaction. (selon "Le Monde")

16 avril 2023

Une monnaie unique entre la Russie, la Chine et le Brésil ?

Le président brésilien Lula est en visite en Chine pour quatre jours. La question de la guerre en Ukraine sera un des dossiers importants abordés avec Xi Jinping, mais il sera aussi question d’échanges économiques très concrets.

br_silObjectif : renforcer la coopération économique et peser plus lourd face au dollar. Le président brésilien Lula entame mardi 11 avril une visite de quatre jours en Chine. Il sera bien sûr question de la guerre en Ukraine, mais aussi d'échanges économiques entre les deux pays membres des Brics. Ce groupe de pays dits "émergents" qui réunit le Brésil et la Chine, mais aussi l'Inde, la Russie et l'Afrique du Sud, a été créé en 2006, sous le premier mandat de l'ancien syndicaliste.

Un bilan mitigé pour Lula

Ensemble, ces pays tentent de s'unir pour être plus compétitifs face au G7 en signant des coopérations, des alliances... et en montant aussi une structure économique commune. Les Brics ont en quelque sorte deux statues à déboulonner : le dollar comme monnaie de référence des échanges internationaux et le FMI, institution considérée par ces pays comme symbole de domination occidentale.

Avant sa rencontre avec Xi Jinping prévue vendredi 14 avril à Pékin, Lula est attendue à Shanghai pour assister à l'intronisation de l'ex-présidente de gauche du Brésil Dilma Rousseff (2011-2016) à la tête de la banque des Brics, justement.

 Poutine insiste

Au-delà du volet économique, il sera question d'un projet, laissé en gestation depuis quelques années : la création d'une monnaie commune. Un objectif régulièrement remis sur la table par Vladimir Poutine, le président russe. 

"On comprend pourquoi, analyse Sylvie Matelly, économiste et directrice adjointe de l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). Alors que Vladimir Poutine est sanctionné par la plus grande partie des pays occidentaux, soit une part assez énorme de l'économie mondiale, il veut resserrer les liens avec ses partenaires. À commencer par les Brics, pour créer un instrument de paiement alternatif au dollar puisqu'il est sanctionné et qu'il a du mal à s'approvisionner autour du dollar."

Mais quelques obstacles se dressent encore avant la création d'une telle monnaie commune. Notamment la création d’une banque centrale et de règles harmonisées pour ce marché commun. En attendant la concrétisation de ce projet, la puissance des Brics est bien là. Depuis quelques jours, le PIB total des Brics dépasse celui de l’ensemble des pays du G7. Et les manœuvres récentes montrent qu’ils entendent mettre à profit leur moment économique pour gagner en poids diplomatique… (selon "Franceinfo")

15 avril 2023

L’Iran profite des vols humanitaires pour livrer des armes

Une enquête de Reuters révèle que Téhéran a utilisé la couverture d’une aide humanitaire apportée aux victimes de la catastrophe début février pour acheminer du matériel militaire aux forces du président syrien Bachar al-Assad.

irakDes batteries de radar, des systèmes de défense antiaérienne et autres équipements militaires livrés au milieu de matériel de secours, de couvertures, de nourriture et autres aides humanitaires. C’est le subterfuge utilisé par l’Iran après le séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie début février pour envoyer aux forces armées de Bachar al-Assad quantité d’armes et de matériel dans les avions censés transporter des secours à la population sinistrée.

Une enquête exclusive publiée mercredi par l’agence Reuters révèle que des centaines de vols partis d’Iran ont atterri sur les aéroports d’Alep, Damas et Lattaquié pendant les sept semaines qui ont suivi le tremblement de terre du 6 février qui a fait plus de 6 000 morts dans le nord de la Syrie. S’appuyant sur plusieurs sources des renseignements occidentaux mais aussi des proches des dirigeants iranien et israélien et même d’un officier syrien, l’enquête indique que l’objectif de l’Iran était de profiter de la situation humanitaire pour renforcer ses défenses contre Israël en Syrie et appuyer les forces de Bachar al-Assad.

Transport «en pièces détachées»

Alertée par le manège, l’armée israélienne avait multiplié ses raids en Syrie pendant cette période, visant les aéroports et les convois de transport. Une de ces attaques aériennes menée le 19 février près de Damas avait fait quinze morts, dont des civils dans la capitale. L’Observatoire syrien des droits de l’homme avait alors rapporté que les avions avaient visé des régions situées près du mausolée chiite de Sitt Zeinab, au sud de Damas, abritant des positions du Hezbollah libanais et de milices pro-iraniennes.

«Sous couvert d’aide pour le séisme, on a observé des mouvements importants d’équipements militaires d’Iran, transportés essentiellement en pièces détachées», indique un responsable militaire israélien cité par Reuters. La plupart des livraisons ont été débarquées à l’aéroport d’Alep, au nord du pays, zone particulièrement touchée par le séisme. Israël a d’ailleurs frappé la piste de l’aéroport quelques heures après l’atterrissage de deux avions-cargos iraniens, selon des informations confirmées par deux sources de renseignement occidental.

«Enormes quantités de munitions»

Le transport terrestre du matériel aéroporté était ensuite assuré par une division syrienne de la force Al-Qods des Gardiens de la révolution iraniens. Le chef de cette force chargé des opérations extérieures, le général Ismael Qaani, a été d’ailleurs le premier responsable étranger à se rendre sur la zone sinistrée en Syrie, au lendemain du séisme. «Le séisme a été un désastre malheureux, mais dans le même temps, c’était une aide de Dieu pour nous et nos frères syriens dans la lutte contre nos ennemis», a déclaré une source proche des dirigeants religieux iraniens, citée par Reuters. «Quantité d’armements ont été immédiatement dépêchés en Syrie», a ajouté la source. En effet, «nous pensons que les milices iraniennes ont livré d’énormes quantités de munitions, pour regarnir les stocks détruits par de précédentes attaques israéliennes», a confirmé une source de renseignement occidental interrogé par Reuters.

Les responsables iraniens et syriens, officiellement contactés pour savoir si l’Iran avait utilisé des vols humanitaires pour transporter des équipements militaires, n’ont évidemment pas donné de réponse. Seul un interlocuteur à la mission de l’Iran à l’ONU a dit : «Ce n’est pas vrai !». (selon "Libération")
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