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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

12 mai 2023

Une lycéenne mexicaine en France

Lycéenne mexicaine en échange dans un établissement francilien, Andrea raconte son nouveau quotidien, entre découvertes culturelles et différences de systèmes scolaires.

mexiquePeux-tu te présenter ?

Je m’appelle Andrea, j’ai 19 ans. Je suis née en Californie, j’ai grandi à Uruapan au Mexique, où je suis dans un lycée privé. Je suis en France depuis plusieurs mois pour pour étudier la langue française, pendant un an, avant de commencer mes études professionnelles au Mexique. Je suis arrivée en août dernier par le biais d’une association, pour passer un an dans une classe de Terminale dans un lycée de Poissy, en région parisienne. Je suis accueillie dans une famille d’accueil pendant toute l’année scolaire.

J’ai déjà passé mon « bac » (bachillerato) au Mexique, donc je n’ai pas d’équivalences ou de diplôme à valider en France.

Pourquoi avoir choisi la France ? Est-ce que tu avais une certaine image de l’école française ?

J’ai choisi de venir en France principalement car j’étais attirée par la langue et la culture, que j’ai toujours trouvées très riches et intéressantes, et j’ai simplement imaginé une école qui favoriserait cette appréciation de la langue, de l’art et de l’histoire.

Quelle est la première chose qui t’a marquée en arrivant dans un lycée français ?

La première chose qui m’a beaucoup marquée, c’est la rigueur et l’exigence du système de notation français. Le fait qu’un système de notation 0-20 soit utilisé, où une note de 20 est pratiquement irréalisable, et où les élèves ont une moyenne globale relativement faible m’a vraiment surprise. Dans mon lycée au Mexique, les bons élèves ont quasiment tout le temps 19 ou 20, mais leur moyenne en France serait l’équivalent d’un 16 ou d’un 18 maximum. C’est un système beaucoup plus rigoureux, et les enseignants ont tendance à avoir des normes d’évaluation élevées.

Quelles sont les différences entre le système scolaire français et le système mexicain ?

Une chose à laquelle j’ai eu du mal à m’adapter, c’est définitivement les horaires. Contrairement à la France, au Mexique les cours commencent généralement entre 7 et 8 heures du matin, mais se terminent à 14 heures, ce qui laisse suffisamment de temps aux élèves pour étudier, faire leurs devoirs et faire des activités parascolaires, ce que je vois très rarement ici. Je préfère largement commencer un peu plus tôt pour pouvoir profiter de mon après-midi, et je pense que c’est beaucoup plus sain pour les jeunes. 

En ce qui concerne les matières abordées au lycée, le système éducatif mexicain base beaucoup les cours sur la pratique et sur l’application des connaissances dans nos prochains métiers. En France, les cours sont davantage centrés sur la théorie.

Sur le contenu des cours, j’ai pu noter quelques différences d’après mon expérience personnelle. Au Mexique, vous acquérez une plus grande quantité de connaissances générales dans diverses matières, en plus de votre spécialisation (les spécialisations sont moins nombreuses). Ici, il y a beaucoup d’options de spécialisation, et les étudiants sont justement plus concentrés sur leur spécialité et moins sur les sujets qui sont en dehors de leur domaine d’intérêt. Les deux ont des aspects positifs et négatifs, et il y a de toute façon des variations dans chaque système éducatif.  Chaque élève peut vivre une expérience unique.

Est-ce que l’adaptation a été difficile par moments ?

Ce n’était pas du tout facile de faire la transition, non seulement à cause de la langue, mais parce qu’en général les cours semblent plus lourds et plus longs, et à cela il faut ajouter les devoirs qu’il faut faire en fin d’après-midi.

Finalement, comment s’est passée l’année pour toi ?

Je suis très satisfaite de mon année, ce n’est pas une expérience facile, mais on apprend beaucoup plus en étant dans un pays différent. L’école, les changements que vous devez apporter à votre routine quotidienne pour vous adapter à une autre culture… Cette année, j’ai réussi à découvrir bien plus de choses que ce que j’imaginais : les voyages avec la famille dans les différentes régions de France, l’école, les sorties scolaires (je suis par exemple allée avec ma classe à l’Assemblée Nationale), la cuisine française, les visites de musées, d’expositions, les concerts… Mais ce que j’ai le plus apprécié, c’est de rencontrer des personnes aux histoires et aux parcours très différents et de connaître toutes les différentes cultures présentes en France, qui en font ce qu’elle est.

Je suis très reconnaissante envers la famille qui m’a acceptée avec beaucoup d’affection et m’a soutenue dans les moments difficiles, mais aussi envers les enseignants et les amis que je me suis faits au lycée, qui m’ont aidée à me sentir bien. Toutes ces personnes ont rendu cette expérience possible.

(selon "VNI - vousnousils")

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11 mai 2023

Soudan : deux généraux mettent le pays à feu et à sang

Dans l’un des pays les plus pauvres du monde, l’opposition entre deux généraux fait craindre le pire alors que les derniers cessez-le-feu n’ont pas été respectés.

soudanLes deux généraux qui avaient pris le pouvoir lors du coup d’État de 2021 sont désormais engagés dans une lutte sans merci au Soudan. L’armée du général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du Soudan, fait face aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemedti », son ex-second.

Les deux commandants n’ont cessé de faire monter les enchères

Depuis samedi 15 avril, les affrontements ont fait des centaines de blessés dans l’un des pays les plus pauvres de la planète.

Lors du putsch en octobre 2021, Hemedti et Burhane avaient fait front commun pour évincer les civils du pouvoir. Mais au fil du temps, Hemedti n’a cessé de dénoncer ce coup d’État. Il s’est même rangé, au final, du côté des civils – donc contre l’armée dans les négociations politiques – bloquant les discussions et donc toute solution de sortie de crise au Soudan.

Pour les experts, les deux commandants n’ont cessé de faire monter les enchères alors que les civils et la communauté internationale tentaient de leur faire signer un accord politique censé relancer la transition démocratique entamée après la déposition par l’armée de l’ancien président Omar el-Béchir en 2019.

Des semaines de négociations infructueuses

soudan3Ils ont été incapables de s’accorder sur l’intégration des paramilitaires du général Daglo (dit « Hemedti ») aux troupes régulières du général Burhane, après des semaines de négociations politiques sous égide internationale.

Vendredi 21 avril, l’armée a annoncé avoir « accepté un cessez-le-feu de trois jours » pour l’Aïd al-Fitr, qui marque la fin du mois sacré du jeûne musulman. Auparavant, l’ONU, les États-Unis et d’autres pays avaient appelé à l’arrêt des combats. Le bilan encore très provisoire s'élève à 413 morts et 3.551 blessés, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Début des évacuations des civils étrangers

Mais une nouvelle fois, l’armée et les FSR et l’armée n’ont pas respecté leurs engagements pour permettre aux civils de fuir et aux pays étrangers de rapatrier leurs ressortissants même si les évacuations ont débuté samedi.

À Khartoum, ville de cinq millions d’habitants, de nombreux civils s’aventurent à l’extérieur uniquement pour obtenir des denrées alimentaires d’urgence ou pour fuir la ville.

Les conditions de vie sont probablement pires au Darfour (est), où personne ne peut se rendre dans l’immédiat. Sur place, un docteur de Médecins sans frontières (MSF) évoque une « situation catastrophique ».

Un tiers des habitants souffre de faim

Au Soudan, troisième producteur d’or d’Afrique et pourtant l’un des pays les plus pauvres au monde, les services de santé sont à genoux depuis des décennies et un tiers des 45 millions d’habitants souffre de la faim.

L’arrêt des opérations de la plupart des humanitaires, après la mort d’au moins quatre d’entre eux depuis une semaine, va aggraver la situation. Et le conflit menace désormais de gagner du terrain au-delà des frontières du Soudan. (selon "La nouvelle république")

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10 mai 2023

Tueries en Serbie

Pourquoi tant d'armes à feu circulent dans le pays ?

serbieSelon l'ONG suisse Small Arms Survey, la Serbie est le troisième pays au monde en matière de circulation d'armes à feu, avec 39 pour 100 habitants.

Un nouveau drame en Serbie. Une tuerie a fait huit morts et 14 blessés dans le pays, jeudi 4 mai au soir, moins de deux jours après une attaque dans une école à Belgrade qui a coûté la vie à neuf personnes, dont huit enfants.

Après plusieurs heures de traque, un homme a été arrêté vendredi matin. "U.B., né en 2002", selon le gouvernement serbe, est soupçonné d'avoir commis la tuerie avec une arme automatique dans trois villages près de Mladenovac, à une soixantaine de kilomètres de la capitale. Il s'agit de "l'un des jours les plus difficiles dans l'histoire contemporaine" du pays, a déploré le président serbe, Aleksandar Vucic, cité par l'AFP. Selon l'ONG suisse Small Arms Survey (contenu en anglais), la Serbie était en 2018 le troisième pays au monde en matière de circulation d'armes à feu (ex æquo avec le Monténégro), derrière les Etats-Unis et le Yémen, avec 39 armes pour 100 habitants. Comment l'expliquer ?

Des stocks d'armes accumulés durant la guerre

Dans les années 1990, du fait des guerres qui ont mené à la fin de la Yougoslavie, puis les conflits dans les différentes zones de la région, un grand nombre d'armes à feu circulaient dans les Balkans. Déjà en 1989, sous le régime de Tito, 6,1 millions d'armes légères et de petit calibre étaient recensées, selon un rapport du ministère de la Défense et de l'Iris en 2017.

La fin des combats a entraîné une baisse de la demande, mais n'a pas conduit à la diminution du nombre d'armes en circulation. Le maintien de l'industrie de l'armement locale est notamment en cause, selon l'Iris. "Que ce soit en Serbie, en Croatie ou au Monténégro, des armes légères et de petit calibre continuent d'être produites", explique le rapport. Ce dernier met aussi en avant le "détournement dans les stocks de l’armée" et la "corruption", liés notamment à "la faiblesse des salaires des ouvriers et la maigre solde des soldats".

Selon l'ONG suisse Small Arms Survey, en 2018, il y avait 2,7 millions d'armes à feu détenues par les civils en Serbie, pour 7 millions d'habitants. Parmi elles, 1,18 million étaient officiellement enregistrées et 1,53 million non déclarées. Le prix d'une arme est plutôt modeste. Une arme de poing coûte 150 euros, un fusil d'assaut 250 euros, d'après Philippe Nobles, chef de section au sein de la direction centrale de la police judiciaire, cité dans le rapport de l'Iris. Ces armes peuvent rapporter davantage lorsqu'elles sont exportées. "En France, le prix de revente est de 1 500 à 3 000 euros", poursuit le spécialiste.

Une partie des fusils d'assaut utilisés lors des attentats du 13 novembre 2015 à Paris ont été produits par la fabrique d'armes de l'ex-Yougoslavie. En janvier de la même année, les tueurs de Charlie Hebdo avaient utilisé un lance-roquettes des Balkans, rappelait l'AFP en 2021.

Une "culture des armes à feu bien ancrée"

Les tueries de ces derniers jours renvoient à d'autres événements similaires qui ont marqué le pays, souligne Reuters (article en anglais). En avril 2013, là encore non loin de Mladenovac, un villageois a tué 13 personnes, dont des membres de sa famille et des voisins, avant de se suicider. En juillet 2007, un homme avait tué neuf personnes et blessé cinq autres dans le village de Jabukovac, avant d'être placé en hôpital psychiatrique. En 2015, six personnes sont mortes après qu'un homme a ouvert le feu lors d'un mariage à Senta. En 2016, un homme a tué cinq personnes, dont sa femme, installées à un café de Zitiste.

"La culture des armes à feu est bien ancrée ici", expliquait en 2016 Predrag Petrovic, du centre de Belgrade pour la politique de sécurité, une ONG serbe, au média allemand Deutsche Welle (article en anglais).

"Posséder une arme à feu n'est pas un problème en soi. Mais les armes à feu sont également utilisées pour régler les désaccords quotidiens", ajoute Pedrag Petrovic. Selon lui, l'instabilité dans les Balkans a alimenté le sentiment que les civils devaient être capables de se défendre tout seuls. En outre, les conservateurs au pouvoir dans la région entretiennent un "délire de persécution" en répandant des rumeurs sur des supposés complots d'agents étrangers afin de mobiliser leurs électeurs, "effrayant la population".

A ceci s'ajoute une pratique de la chasse très répandue. Le président Aleksandar Vucic a ainsi mentionné quelque 360 000 armes liées à cette activité, vendredi, d'après des données citées par l'AFP.

Un port d'armes encadré

Pourtant, sur le papier, le port d'armes reste encadré. Les personnes de plus de 18 ans ne peuvent posséder d'armes à feu qu'avec un permis délivré par la police, explique Reuters. Un examen médical est obligatoire et doit être refait tous les cinq ans. Les propriétaires d'armes ne doivent présenter aucun antécédent de crime, de trouble mental, de problèmes liés à l'alcool ou à la consommation de drogues. Mais selon le Centre de Belgrade pour la politique de sécurité, cité par la Deutsche Welle en 2016, sur 400 cas d'utilisation abusive d'armes à feu en Serbie étudiés, 120 étaient liés à l'usage du matériel possédé illégalement.

Après la fusillade dans une école mercredi, le ministère de l'Intérieur serbe a affirmé dans un communiqué que des contrôles ponctuels à domicile pour vérifier que les armes sont bien rangées, sous peine de confiscation, rapporte la Deutsche Welle. Aleksandar Vucic a, lui, promis de "désarmer" le pays. Il a notamment promis une révision du permis de port d'armes légères, selon l'AFP. (selon "Franceinfo")

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9 mai 2023

L’Albanie développe le solaire face à la réticence à l’hydroélectricité

La société française Voltalia vient de se voir accorder un prêt pour développer la centrale solaire de 140 MW de Karavasta dans le sud-ouest de l’Albanie, à un moment où les communautés sont toujours opposées à l’hydroélectricité, première source d’énergie du pays.

albanieCe projet, la première centrale solaire photovoltaïque à grande échelle du pays, est une référence pour l’Albanie et le résultat de la première vente aux enchères concurrentielle dans le pays pour l’énergie solaire après la présentation du programme d’enchères d’énergie renouvelable de la BERD.

Le coût total du projet, qui s’élève à 135 millions d’euros, a été cofinancé par la Société financière internationale (IFC), Intesa Sanpaolo Bank Albania, Privredna Banka Zagreb et Voltalia.

Grzegorz Zielinski, directeur de la BERD et responsable de l’énergie pour l’Europe, a déclaré : « Nous sommes fiers de voir ce projet aboutir financièrement. Il contribuera de manière significative à la diversification des sources de production nationales qui, jusqu’à présent, étaient principalement hydroélectriques. Au niveau national, le projet augmentera considérablement la part de la production d’énergie solaire en Albanie, ce qui contribuera à réduire les effets du changement climatique. »

Matteo Colangeli, directeur de la BERD pour les Balkans occidentaux, a déclaré : « Il s’agit d’un excellent exemple d’engagement politique en faveur des entreprises, associé à une structuration habile du financement du projet, qui aboutit à des résultats concrets pour le pays ».

Dépendance à l’hydroélectrique

L’Albanie dépend presque entièrement de l’hydroélectricité pour sa production d’énergie, qui est saisonnière et insuffisante pour répondre à la demande croissante du pays. En conséquence, le gouvernement est très dépendant de coûteuses importations d’énergie fossile, en particulier pendant les périodes de forte demande ou lorsque les cours d’eau s’épuisent.

Le changement climatique a également un impact négatif sur la production d’énergie des centrales hydroélectriques en raison de la diminution des précipitations annuelles.

Ainsi, la production d’électricité des grandes centrales hydroélectriques devrait diminuer d’environ 15 à 20 %, alors que la demande annuelle d’énergie en Albanie devrait augmenter de 77 % d’ici à 2030.

Le projet Karavasta permettra une stratégie de commercialisation hybride, qui implique la vente de 50 % de la production d’énergie à une entreprise publique à un prix fixe, et la vente du reste aux prix du marché, combinée à un instrument de couverture des prix de l’énergie pour éviter la volatilité des prix.

Le financement de IFC permettra le développement d’une centrale photovoltaïque de 140 MW et d’une ligne de transmission aérienne de 19 kilomètres située dans la municipalité de Fier. Après sa mise en service, la centrale devrait produire plus de 265 GWh d’électricité par an et permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’environ 96  500 tonnes d’équivalent CO2 par an, contribuant ainsi à la réalisation des objectifs climatiques de l’Albanie, alignés sur ceux de l’Union européenne.

« Compte tenu de la capacité installée élevée de 140 MW, ainsi que de la courte durée de mise en œuvre d’un an et demi, ce projet a provoqué un boom de l’énergie solaire dans le pays », a déclaré Constantin von Alvensleben, directeur de Voltalia pour l’Albanie.

Opposition à l’hydroélectrique

Le développement d’une plus grande capacité solaire est d’autant plus important que la société s’oppose de plus en plus aux centrales hydroélectriques. De nombreux projets dans tout le pays se sont heurtés à la résistance des résidents locaux, qui craignent des dommages irréparables aux sites culturels, à l’agriculture, au tourisme, à l’environnement et à ses espèces, ainsi que la perte de villages et d’agglomérations entiers.

« L’arrêt des activités des centrales hydroélectriques est essentiel pour protéger et préserver le débit naturel de la rivière et prévenir les effets potentiellement catastrophiques sur les habitats, la flore et la faune », a déclaré Catherine Bohne, directrice de TOKA, un groupe de campagne qui a intenté plusieurs procès contre des sociétés de centrales hydroélectriques à Valbona, dans le nord de l’Albanie.

En Europe, le groupe international de protection de la nature WWF mène une campagne pour mettre fin aux subventions publiques accordées aux projets hydroélectriques, affirmant que les barrages réduisent la biodiversité des eaux douces de 80 % et les populations de poissons migrateurs de 55 %. Le groupe rappelle également que plus de 8  000 centrales hydroélectriques sont déjà prévues sur l’ensemble du continent.

Il a également appelé à ce que l’argent soit dépensé pour des « alternatives à faible coût, à faible teneur en carbone et à faible impact », telles que l’énergie éolienne et solaire.

Entre-temps, la délégation de l’UE en Albanie avait déclaré à Exit.al en 2022 que les normes environnementales devaient être respectées lors de la présentation de nouveaux projets hydroélectriques.

« Les investissements dans l’hydroélectricité doivent être strictement conformes aux obligations nationales et internationales en matière d’environnement, de protection de la nature et de gestion de l’eau, et inclure des évaluations de haute qualité des impacts cumulatifs sur la nature et la biodiversité », avait-elle déclaré. (selon "Euractiv")

8 mai 2023

Hongrie : les instruments d’un médecin romain retrouvés dans une tombe du Ier siècle

C’est une découverte pour le moins étonnante qu’ont faite des archéologues, à proximité de la ville de Jászberény (Hongrie). Dans une tombe du Ier siècle, ils ont retrouvé le squelette d’un praticien romain et son matériel médical.

hongrie1Des archéologues hongrois ont récemment fait une découverte des plus rares : des instruments médicaux – parmi lesquels des scalpels, des forceps, toutes sortes d’aiguilles et de pinces – datant de deux mille ans. Selon ces spécialistes, cette collection d’outils, qui se trouvait dans une tombe du Ier siècle de notre ère, pourrait avoir appartenu à un médecin de l’Empire romain.

Le praticien aurait, selon cette théorie, entrepris un voyage au-delà des frontières de l’Empire romain afin de soigner des patients, comme Live Science s’en est fait l’écho, ce jeudi 4 mai, se fondant sur des informations communiquées le 25 avril par l'université Lorand-Eötvös (ELTE), située à Budapest. Jusqu’à présent, des découvertes semblables n’avaient été faites qu’à Pompéi.

Des scalpels "de qualité supérieure" découverts

Cette tombe était située à proximité de la ville de Jászberény, dans la région de Jászság – qui se trouve au centre de la Hongrie –, à une cinquantaine de kilomètres de Budapest. Dans un communiqué cité par nos confrères, Levente Samu, archéologue à ELTE et membre de l’équipe ayant réalisé les fouilles, a précisé que les instruments médicaux avaient été découverts dans deux coffres en bois situés au pied de la tombe.

L’archéologue a ensuite ajouté que les scalpels étaient "de qualité supérieure" et "adaptés aux interventions chirurgicales". Ces outils sont faits d’un alliage de cuivre et d’argent, mais également pourvus de lames en acier amovibles. Des scalpels semblables ont, par le passé, été découverts en Gaule romaine. Aujourd’hui, cette zone est principalement couverte par la France, ainsi que par certaines parties de l’Allemagne.

Lors des fouilles, les archéologues ont aussi mis au jour un instrument qui servait à aiguiser les lames, mais aussi – possiblement – à travailler des herbes médicinales. Par ailleurs, ils ont récupéré le squelette du médecin dans sa quasi-intégralité, note Live Science. Selon toute vraisemblance, celui-ci était âgé d’environ 50 ou 60 ans lorsqu’il est décédé. (selon "Geo")

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7 mai 2023

Faute de munitions, le groupe Wagner menace de quitter Bakhmout

Dans une vidéo publiée dans la nuit de jeudi à vendredi, Evguéni Prigojine le patron de Wagner s'en prend au ministre de la Défense et au chef de l'état-major russe.

ukraineLe patron du groupe paramilitaire russe Wagner a menacé vendredi de retirer à partir du 10 mai ses combattants de la ville de Bakhmout, épicentrre des combats dans l'est de l'Ukraine, à cause d'un manque de munitions qu'il impute à l'armée sur fond de rivalité.

« Nous allions prendre la ville de Bakhmout avant le 9 mai. Lorsqu'ils ont vu cela, les bureaucrates militaires ont stoppé les livraisons (de munitions) (...) Par conséquent, à partir du 10 mai 2023, nous nous retirerons de Bakhmout », a déclaré Evguéni Prigojine dans une vidéo publiée par son service de presse.

Des tensions avec l'armée russe

Il refuse que « (ses) gars, sans munitions, subissent des pertes inutiles et injustifiées ». « Nous attendons un ordre pour quitter Bakhmout. Nous serons à Bakhmout jusqu'au 9 mai (...) Après, nous irons vers les camps à l'arrière », ajoute-t-il.

Cet ultimatum arrive après des semaines de tensions croissantes entre le groupe Wagner et l'armée. Evguéni Prigojine accuse régulièrement l'état-major de ne pas fournir suffisamment de munitions à son groupe Wagner, en première ligne dans la bataille de Bakhmout, pour le priver d'une victoire qui ferait de l'ombre à l'armée régulière.

« Où sont mes putains d'obus ?! »

Dans une autre vidéo particulièrement virulente publiée dans la nuit de jeudi à vendredi, Evguéni Prigojine accuse nommément le ministre de la Défense Sergueï Choïgou et le chef de l'état-major russe Valéri Guérassimov d'être responsables des pertes de Wagner.

Déambulant au milieu de dizaines de corps présentés comme ceux de membres de Wagner tués au combat, il lance: « Ils sont morts pour que vous puissiez vous engraisser dans vos bureaux ! » « Choïgou ! Guérassimov ! Où sont mes putains d'obus ?! », crie-t-il, le visage déformé par la rage et en lâchant une pluie d'insultes.

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6 mai 2023

Ce week-end à Bassemberg

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5 mai 2023

La SNCF renforce sa desserte en TGV de Fribourg et de la Forêt Noire

Envie d'aller goûter à la beauté des paysages et aux marchés de Forêt Noire ? La SNCF, qui propose déjà un aller-retour quotidien entre Paris Est et Fribourg, met en place deux allers-retours supplémentaires à partir du 11 décembre permettant de relier les deux villes en 3h.

allemagne

Un nouvel aller-retour hebdomadaire entre Bordeaux et Fribourg-en-Brisgau est effectué en TGV : dans le sens Fribourg-en-Brisgau – Bordeaux : départ à 12h23, le samedi. Dans le sens Bordeaux – Fribourg-en-Brisgau : départ à 8h54, le dimanche.

Le TGV dessert aussi les gares d’Angoulême, Poitiers, Saint-Pierre des Corps, Massy TGV, Marne-la-Vallée Chessy, l’aéroport Paris CDG (uniquement dans le sens Fribourg vers Bordeaux), Meuse TGV. Les porteurs de la carte Avantage bénéficient entre autres du prix plafonné à 79€ en 2e classe.

4 mai 2023

Un radar peint en rose et des croix gammées taguées sur un panneau indicateur sur la RN 59

Il en a désormais l’habitude. Les radars sur la RN59 en ont vu de toutes les couleurs. Cette fois-ci, c’est en rose fluo qu’il a été tagué avec des inscriptions « 64 non » en référence à laréforme des retraites.

vosgesUn peu avant, toujours sur la RN 59, c’est le panneau routier indiquant la sortie Rambervillers/Saint-Michel-sur-Meurthe et La Voivre qui a été tagué également. De croix gammées, cette fois. Le radar est contrôlé par vidéosurveillance 24 h/24 et sa détérioration peut coûter cher : jusqu’à 75 000 € et 5 ans de prison.

3 mai 2023

Namibie : 2 tribus veulent participer aux négociations avec l'Allemagne

Les Namas et Hereros, peuples indigènes de Namibie, ont réclamé jeudi de participer directement et indépendamment du gouvernement namibien aux renégociations avec l'Allemagne de l'accord contesté sur le génocide conclu en 2021 entre les deux gouvernements.

namibie4Cette demande fait suite à un rapport récent de rapporteurs des Nations unies soulignant le statut juridique particulier des deux peuples aux yeux du droit international et rappelant que les mécanismes visant à réparer les crimes coloniaux doivent être élaborés avec les peuples autochtones.

"Nos demandes de réparations sont désormais entre les mains de l'ONU. Nous allons maintenant leur demander de veiller à ce que l'Allemagne respecte les obligations des Nations unies et des nations du monde", a déclaré le haut représentant des Hereros, Mutjinde Katjiua, lors d'une conférence de presse dans la capitale namibienne Windhoek.

L'Allemagne fut responsable dans le pays d'Afrique australe de massacres des peuples indigènes Herero et Nama, que de nombreux historiens considèrent comme le premier génocide du XXe siècle. Au moins 60 000 Hereros et environ 10 000 Namas furent tués entre 1904 et 1908.

En mai 2021, après plus de cinq ans d'âpres négociations, l'Allemagne a reconnu avoir commis un "génocide" sur ce territoire qu'elle a colonisé entre 1884 et 1915 et promis une aide au développement de 1,1 milliard d'euros sur trente ans, qui doit profiter aux descendants des deux tribus.

L'Allemagne a souligné que cette aide sera versée sur "une base volontaire" et que l'accord n'est pas comparable à des "réparations". De nombreux Namibiens ont rejeté l'accord, estimant que les descendants des Hereros et des Namas n'avaient pas suffisamment été impliqués dans les négociations.

Le montant négocié a également été jugé "insultant" par les représentants des deux peuples, qui réclament le versement de réparations.

La Namibie a annoncé en octobre, sous pression de l'opposition, avoir demandé à l'Allemagne une renégociation, sans préciser les modifications demandées. (selon "Afrikanews")

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