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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
elections
26 février 2017

La bête hideuse et haineuse est toujours présente

L'horreur cotoie la banalité du quotidien. Pour voir où mènent les idées haineuses de l'extrême-droite, une visite du camp de concentration de Dachau est recommandée.

dachauTout semble si normal. Le long des murs gris du mémorial, la circulation sur la Vieille Route des Romains est dense. Un parking. Payant. Un McDo. Un supermarché de bricolage. Des maisons construites dans les années 60. Un arrêt de bus. La vie. Tout semble si normal. A cent pas du lieu d’un des plus horribles crimes contre l’humanité. Rien n’est normal. A Dachau.

A Dachau, petite ville aux portes de Munich, le camp de concentration fait presque office d’une attraction touristique. Le parking est payant pendant les mois d’été, 3 € pour les voitures et motos, 5 € pour les camping cars. Qui l’eut cru qu’un camp de concentration puisse encore rapporter de l’argent en 2017 ? L’idée que les descendants des victimes de la barbarie nazie doivent s’acquitter d’un droit de stationnement pour se recueillir à l’endroit où leurs proches ont été torturés à mort, est insupportable.

Tout est normal dans la petite ville de Dachau, même ce site qui matérialise le mal absolu et qui fait, en quelque sorte, partie du paysage. A Dachau, on vit avec son camp de concentration qui se situe entre des quartiers populaires, un centre de loisirs et une église. Mais comment peut-on vivre dans un appartement avec vue sur les miradors et les barbelés ? Cette normalité est aussi choquante que l’endroit, c’est « la banalité du mal », comme disait Hannah Arendt.

« On n’était pas au courant », telle était l’excuse des générations précédentes, de ces générations qui ont vécu l’époque des nazis et Dachau est la preuve que c’est faux. Un camp de concentration niché au coeur de la petite ville bavaroise, des miradors que personne ne pouvait ignorer, un four crématoire qui tournait quasiment sans cesse. Probablement, dans les années 30, la présence du camp était déjà aussi « normale » qu’aujourd’hui. A Dachau, on a appris à s’arranger avec une horreur indescriptible.

L’époque nazie est révolue, mais on le sent – la bête n’est pas morte. A Dachau, il manque quelque chose. Le regret visible. L’aveu d’une culpabilité collective. On s’attend à ce que la promesse « jamais plus ça » soit proposée aux visiteurs. On espère une volonté tangible de surmonter ce passé par un présent engagé contre la haine, le racisme, le mal. Mais Dachau reste muet. Une ville coincée dans sa banalité.

Est-ce que les gens à Dachau sont fiers d’être des Dachauiens ? Comment disent-ils, lorsqu’ils voyagent à l’étranger, d’où ils viennt ? Est-ce que cette normalité dachauienne ne constitue pas un deuxième mépris des victimes du nazisme ?

On aurait aimé que Dachau soit autrement en 2017. On aurait imaginé cette ville comme un haut-lieu de la lutte contre le fascisme, comme un centre mondial de la sensibilisation contre la barbarie, pour la paix, pour l’entente entre les peuples et les religions et les sexes et tout le monde. Nous sommes tous les juifs, les musulmans, les noirs, les blancs de quelqu’un. Et là où les horreurs de l’humanité se répètent, elles se répètent dans la même normalité, la même froideur.

Mais Dachau se trompe. Son auto-absolution et transformation en « ville normale »  est venu trop vite. Car ce que représente Dachau, est en train de se réveiller. En 2017, un peu partout en Europe, une extrême-droite défendant des idées proches de celles des nazis, sort de ses cachettes. En 2017, elle voudrait à nouveau interner des gens à cause de leur religion, de leurs convictions politiques, de la couleur de la peau. En cette année 2017, au moment d’aller voter, il convient de penser à Dachau. Au Struthof. A Theresienstadt. A Auschwitz. A Buchenwald. A Treblinka. S’opposer à tous ceux qui défendent à nouveau cette haine, n’est pas l’expression d’une opinion politique, mais un devoir civique.

Personne ne devrait s’amuser à jouer avec le feu. On ne peut tout simplement pas voter pour des formations qui aimeraient raviver l’horreur de ces camps. Chaque vote pour une telle formation politique constitue une nouvelle insulte aux victimes du nazisme. Il est temps de se réveiller. (selon Eurojournalist).

Dachau, Struthof : des points de détail, selon Le Pen ?

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28 janvier 2017

Fin de l'ère primaire

Le Val de Villé et le vallon de Ranrupt datent géologiquement du carbonifère et de la fin de l'ère primaire. Il est donc logique que le dernier épisode des primaires citoyennes dans ce secteur de montagne soit particulièrement regardé. Surtout que dimanche dernier, la participation n'a pas été très forte (à peine plus de 200 votants pour ce canton napoléonien regroupant le Val de Villé et le  secteur de Saâles). Et pourtant le temps ne se prêtait pas pour aller à la pêche. Alors, les responsables départementaux (souvent accusés d'abandonner le monde rural à son triste sort) ont décidé de marquer un grand coup.

Sébastien Loeb : après le Dakar, le Ranrupt

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Notre champion des rallyes, à peine revenu d'Amérique du Sud où il a fini sur le podium du Dakar, aurait été embauché pour participer à une "spéciale vosgienne" Villé - Ranrupt : il conduira, à bord de son bolide, les électeurs villois jusqu'à Ranrupt en passant par le col de Steige. Suivant le temps (neige et tempête), le spectacle est assuré. Prix de la randonnée 1 €, le restant des indemnités  demandées par le champion étant fournies par le candidat de droite Fillon et l'ambitieuse ex-future première dame Pénélope.

Les écologistes protestent

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Il fallait s'y attendre ! Nos amis écologistes, toujours décidés à voter sans provoquer de pollution, ont décidé d'une contre-manifestation sous forme de biathlon : course de vélo de Villé au col de Steige, descente en caisse à savon jusqu'à la mairie de Ranrupt. Avec la concurrence de ces deux spectacles de qualité, le record de participation électorale sera battu. Et comme la municipalité de Villé ne figure toujours pas parmi les listes électorales, le premier magistrat enfourchera son vélo pour apporter ce document manquant au maire de Ranrupt.

La navette des skieurs

Enfin, le conseil général 67 a promis de détourner la navette Villé - Champ du Feu par Ranrupt. Avec tout ce dispositif, pas d'excuse pour ne pas aller voter aux primaires. Même Thomas Voeckler, dont les grands-parents habitent un chalet à Bellefosse, viendra déposer son bulletin dans l'urne.

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16 janvier 2017

Ranrupt, capitale du Val de Villé !

Primaires citoyennes : pas de bureau de vote à Villé

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Monsieur le Maire de Villé, sarkozyste de la première heure (jusqu'à la dernière ?) l'avait affirmé haut et fort : toutes les primaires seront placées sur un plan d'égalité.  Hélas ! une fois de plus, de la parole aux actes, il y a loin. Il y a eu lieu à la mairie de Villé, les primaires de la droite et du centre. Il n'y aura pas de primaires de la gauche. Les électeurs de Villé devront  se rendre à Ranrupt ! En plein hiver, n'oubliez pas de mettre les pneus-neige et les chaînes, il faudra passer le col de Steige.

ranrupt

Je me suis donc penché sur cette anomalie (on n'est plus à une près à Villé) et je me suis adressé par e-mail à la fédération PS du Bas-Rhin en ces termes : "Bonjour, Je viens  de vérifier les lieux de vote pour les primaires. Or, Villé 67220 ne figure nulle part. Un simple oubli très certainement ? Merci de m'indiquer ce qui se passe. Jean-Louis Boehler - Villé". La réponse du Parti Socialiste du Bas-Rhin m'est parvenue dès ce matin : "Bonjour Jean-Louis, Certaines communes n'ont pas fourni les listes électorales de leur commune à la Préfecture, ce qui est malheureusement le cas pour Villé. Toutefois, tu pourras voter dans le bureau de vote auquel ta commune a été rattachée, c'est-à-dire Ranrupt, au local des associations 2 rue de la Mairie, sur présentation de la carte d'identité."

En 2012, des morts figuraient sur les listes électorales du Val de Villé. En 2017, l'équilibre est rétabli à Villé : ni morts, ni vivants ne pourront voter ! On dit merci qui ?

NB : et ce n'est pas de l'humour !

12 janvier 2017

Tribune de soutien à Arnaud Montebourg

Dans le Bas-Rhin aussi, “libérons les Français.e.s !” 

Montebourg

 Après un réel succès des primaires de droite fin 2016, il est indispensable que la gauche, initiatrice de la démarche, puisse en faire une arme de construction massive. Le peuple de gauche, désabusé par bien des aspects du quinquennat, doit se saisir de cette opportunité. Face au candidat de la droite, ultra-libéral économiquement et ultra-conservateur sociétalement, il nous faut choisir un.e candidat.e au cœur des gauches, qui saura rassembler derrière un projet fort, fidèle à nos valeurs. Ce candidat est Arnaud Montebourg.


Face à l’échec du changement venu d’en haut, nous voulons engager le changement venu d’en bas. C’est en mai dernier, depuis plus de 8 mois déjà, qu’Arnaud Montebourg a lancé l’appel du Mont Beuvray, acte fondateur du Projet France. Ce projet, véritable alternative au conformisme et au laxisme économique, a été le fruit de réflexions de plus de 10 000 citoyen.ne.s, femmes et hommes de gauche. Outre une plateforme collaborative mise en ligne sur laquelle chacun.e a pu contribuer, de nombreuses rencontres ont eu lieu dans tout le pays, y compris à Strasbourg et Molsheim.
   
Nous, élu.e.s et militant.e.s Bas-Rhinois.e.s, soutenons aujourd’hui ce projet, car il reconnaît la capacité des citoyen.ne.s à inventer l’avenir par elles et eux-mêmes et redonne de l’espoir au peuple de gauche.

 Ce projet, c’est un programme de redécollage de l’économie française, et une mutation du  modèle économique :
de soutien aux PME, par divers moyens : 
-investir 10 à 20% de notre épargne (égale à 2 fois la dette du pays), réserver 80 % des marchés publics aux PME françaises, (contre 20% seulement actuellement), création d’une banque d’encouragement au risque.
-soutien aux savoir-faire et aux salarié.e.s français.e.s, en augmentant systématiquement les salaires du même pourcentage chaque fois que les dirigeant.e.s le font pour elles ou eux mêmes  
-remise à plat de la formation et de Pôle Emploi
-prise en compte des enjeux environnementaux qui sont l’un des défis majeurs de notre siècle : un plan d’investissement de rénovation thermique de 100 milliards d’Euros, mise en place d’une taxe carbone aux frontières de l’Europe

Ce projet, c’est le refus de l’austérité, qui nous refuse d’investir et d’imaginer une société innovante et solidaire, qui casse notre système de solidarité, c’est le refus du fatalisme, qui nous laisse penser que la politique n’a plus de prise sur le réel. Ce projet est là, pour soutenir la santé, en permettant à l’Hôpital de disposer de 5.000 postes supplémentaires, pour ne plus abandonner l'éducation de nos enfants, en dédoublant les classes du CP au CE2 et en revalorisant les salaires des enseignant.e.s

Ce projet, c’est une République nouvelle, qui doit remettre au cœur de son fonctionnement nos concitoyen.ne.s qui désabusé.e.s du système actuel se détournent trop souvent des urnes: elle organise un nouvel équilibre des pouvoirs avec une révolution démocratique : tirage au sort sur les listes électorales de 100 sénateurs et sénatrices, fin du 49.3, référendum d’initiative populaire, droit de vote des résident.e.s étranger.ère.s… 


Nous avons aujourd’hui besoin de tous les soutiens pour réussir cette primaire. Donnons-lui de la force, du soutien pour rassembler les gauches, et permettre les alliances futures de l’union des gauches. Les 22 et 29 janvier prochains, faisons de ces primaires un succès, menant vers le chemin de la victoire de la Gauche en mai 2017.
Premiers signataires
Maxime Munschy (Mandataire Départemental d’Arnaud Montebourg, Conseiller Municipal de Molsheim) - Thomas Risser (Mandataire Départemental de la motion B, membre du Bureau Fédéral, Secrétaire de section) Lilia Salmi (Mandataire Départemental de la motion D, membre du Conseil National, membre de l’équipe nationale de campagne) - Baptiste Heintz Macias (Conseiller Municipal d’Illkirch Graffenstaden) - Bénédicte Vogel (Conseillère Municipale de Sélestat) - Alice Renault (Membre de l’équipe nationale de campagne) - Gianfranco Alberelli - Chloé Bourguignon - Théo Hudelist - François le Normand - Marie Colette Pelletan Leduc - Volkan Tutuman
20 novembre 2016

Les bus Macron, ça ne marche pas !

Vers une sortie de route !

mcrobus

Vendue par l'ancien locataire de Bercy, désormais candidat à la présidentielle, comme la solution miracle à la mobilité et à la création d'emplois, la libéralisation des lignes de bus longue distance est un fiasco. 

L’opération communication autour des « cars Macron » a vraisemblablement échoué. Libéralisé par la loi portée par l’ancien ministre de l’Économie et adoptée le 6 août 2015 à coups de 49-3, le transport national de voyageurs par autocars a été vendu comme la solution miracle à la complémentarité des modes de transport (rail-route-aérien) permettant en outre de désenclaver les territoires et de garantir, à moindre coût, la mobilité pour tous. À la clé, promettait le 30 juin 2015, au Sénat, celui qui est désormais officiellement candidat à l’élection présidentielle (lire ci-contre), 22 000 créations d’emplois. Un chiffre avancé également par la commission d’études des effets de la loi Macron. Mais une fois passé l’enthousiasme des premières semaines, « la faillite économique, sociale et environnementale des cars Macron est patente » analyse Jérôme Vérité, secrétaire général de la CGT transports.

Le compteur des créations d’emplois affiche timidement 1 430 embauches. Et encore, ce chiffre inclut les 175 salariés aujourd’hui menacés de perdre leur emploi chez Megabus, qui est aux bords de la liquidation judiciaire. Sur les cinq opérateurs initiaux, seuls trois, Flixbus, Isilines et Ouibus, dont deux adossés à des groupes publics (Isilines à Transdev-Caisse des dépôts et Ouibus à la SNCF), se partagent désormais un marché chaotique, incapables de s’autoréguler et surtout en voie d’ultraconcentration autour de quelques lignes jugées rentables. Pour le reste, c’est la désertion. En septembre dernier, c’est Flixbus qui ouvre le bal en supprimant, sur la ligne Bordeaux-Lyon, les arrêts de Guéret (Creuse) et Montluçon (Allier). Si la direction de la start-up allemande argue de la baisse des réservations pour justifier ses coupes franches, elle prévoit surtout de concentrer son offre sur les lignes à très forte rentabilité. Quant à Ouibus (anciennement IDbus), filiale de la SNCF et concurrente directe du transport ferroviaire, son développement a fait perdre à l’opérateur public 250 millions d’euros sur la seule année 2015, révèle la CGT cheminots, laquelle, par ailleurs, rappelle que la SNCF a renfloué sa filiale privée de 50 millions d’euros sur la même année. Des pertes accumulées au détriment du service public. 

La facture risque d'être salée pour la SNCF

À pas de loup, Transdev prépare également son « repositionnement » sur ses offres Isilines. « La volonté de la direction, c’est de se concentrer sur certains horaires et certaines lignes, moins déficitaires que les autres », explique Jérôme Briot, membre CGT du comité de groupe européen de Transdev. « Car, à la vérité, poursuit-il, il n’existe aucune ligne véritablement rentable. » La guerre des prix que se livrent les trois derniers opérateurs de cars Macron en France a fait chuter le prix du trajet à 4 centimes d’euro du kilomètre en moyenne. « Et à ce tarif-là, il faut payer le car et son entretien, le conducteur et le carburant... C’est impossible de faire du bénéfice », reprend le syndicaliste. Pour Transdev, les pertes sont évaluées à une dizaine de millions d’euros par an.

Ironie de l’histoire, c’est Jean-Marc Janaillac, ancien président de Transdev (aujourd’hui à la tête d’Air France) et conseiller transport de François Hollande pendant la campagne de 2012, qui a « poussé à l’écriture de la loi Macron », rappelle Jérôme Briot. Sans doute y voyait-il le moyen d’étoffer son offre de transport routier de voyageurs, Transdev étant également à la tête d’Eurolines qui opère depuis des années sur les trajets internationaux en bus. Or, reprend le syndicaliste, en pariant sur les cars Macron, « Transdev et la SNCF ont encouragé la naissance d’un monstre, Flixbus, dont ils ne savent plus comment se débarrasser ». En Allemagne, où le secteur du transport en autocars est libéralisé depuis le 1er janvier 2013, la Deutsche Bahn s’était également positionnée. Mais l’opérateur ferroviaire public a fini par lâcher le marché sous le poids des pertes accumulées.

En somme, dans ce marché ultraconcurrentiel, seul Flixbus dégage des marges. Et pour cause. L’entreprise allemande, qui détient désormais 90 % du marché outre-Rhin, fait rouler pour son compte et sans scrupule des prestataires autocaristes comme Megabus. « Il y a fort à parier que ce que l’on nous a vendu comme l’ouverture totale d’un secteur à la concurrence, permettant de développer l’entrepreneuriat et de créer des emplois, se résume, in fine, à un quasi-monopole de Flixbus », résume Jérôme Vérité. Et pour les opérateurs historiques que sont Transdev et la SNCF, l’addition pourrait être extrêmement salée. Car « au-delà de l’exploitation des cars Macron, Flixbus pourrait tout à fait décider de se positionner sur les délégations de service public, aujourd’hui gérées par les opérateurs publics ou leurs filiales », souffle Jérôme Briot. Avec, en première ligne, l’immense marché du transport urbain.

La loi Macron, plébiscitée par les pourfendeurs du service public, est en passe de consacrer le trust privé d’une entreprise de droit étranger. « Et tout ceci, conclut Jérôme Briot, n’a été rendu possible que par des financements publics. Sans l’argent public jeté par Transdev et la SNCF dans la course folle à cette concurrence, jamais cette loi n’aurait été suivie d’effets. » Dix-huit mois après leur création, les fameux cars Macron auront réussi l’exploit de déstructurer entièrement un secteur, d’alimenter la fermeture de lignes et de dessertes ferroviaires, de réenclaver des territoires, le tout en créant une poignée d’emplois dont la plupart, note la CGT, sont en réalité des réorientations professionnelles.

A peine candidat, il traîne déjà un boulet !

La candidature de l’ancien ministre de l’économie a suscité de nombreuses réactions. « Macron, une candidature de plus pour le libéralisme. À quand une candidature unie de l’alternative à l’austérité ? Le temps presse. » a réagi Pierre Laurent, secrétaire national du PCF. Au gouvernement, le premier ministre, Manuel Valls, ne s’est pas fait attendre pour réagir, affirmant qu’il faut « une expérience qui a été éprouvée par le temps » pour gouverner et « refuser les aventures individuelles », sans nommer directement son ancien ministre. Arnaud Montebourg dénonce quant à lui « le candidat des médias », qui doit encore « démontrer qu’il a des propositions pour transformer le pays ». Du côté des candidats à la primaire de la droite, les mots ne sont pas tendres non plus. Alain Juppé invite à « ne pas être naïf » face à un candidat qui se présente en « chevalier blanc », alors qu’il « a totalement cautionné la politique économique menée depuis 2012 », quand François Fillon a la « conviction » que « les Français ne confieront pas leur destin à quelqu’un qui n’a aucune expérience et surtout qui n’a rien démontré ». (Selon "L'Humanité")

Bientôt sur ce blog : 

Comment la politique des bus Macron participe à la désertification de nos vallées !

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9 novembre 2016

Où auront lieu les primaires françaises ?

Bonne question : peut-être en Afrique !

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Décidément, les voyages forment la jeunesse, et notamment nos jeunes candidats aux présidentielles. Nous ne parlerons pas de notre ancien président Sarkozy qui se rend régulièrement à Assinie (Côte d'Ivoire), chez son ami Alassane Ouattara, en toute discrétion en utilisant le pseudo de Paul Bismuth. Mais, à droite comme à gauche, on se rend en Afrique, notamment en Côte d'Ivoire : Copé, Rama Yade, pour la droite, et j'en passe. Seul Juppé, en tant qu'ancien, est resté chez lui et a préféré déléguer son directeur de campagne Alain Dupouy, arrivé à Abidjan le 25 octobre dernier.  A gauche, Hollande, qui n'a pas encore jeté l'éponge, a certes déjà rencontré le président Ouattara en visite officielle, ou au coin d'une rue en allant acheter son journal à Mougins, où ils sont presque voisins. Quant à Valls, il a fait le tour de l'Afrique à grand fracas. Bon sang, mais c'est vrai, voilà qui est une bonne idée : organiser les primaires françaises dans un pays africain, comme la Côte d'Ivoire. Dans ces pays où la démocratie laisse un peu à désirer, nos candidats pourraient leur donner la leçon. Il ne faudrait juste qu'il n'y ait pas de candidat de Corse : pas la peine de montrer aux Africains comment on fait voter les morts. Pour le reste ça peut aller : on veut bien avoir droit à un voyage et un séjour gratuit (payés par l'Etat ivoirien). Air France et Corsair ne seraient pas mécontents de l'affaire. Un voyage touristique à Grand Bassam Plage comme prime pour tous les français qui se décident à voter, c'est sûr que le pourcentage d'abstentionnistes va baisser. 

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On comprend mieux maintenant pourquoi Emmanuel Macron, autre candidat non déclaré, mais ni de droite ni de gauche bien que marqué du péché originel d'être un ex-dirigeant de Rothschild où il possède encore des actions, veut à son tour se rendre sur le continent africain. Mais pourquoi donc, ne trouve-t-on aucune information dans nos grands quotidiens nationaux, et faut-il toujours se référer aux journaux du sous-continent ?

Extrait de "L'Eléphant déchaîné" du mardi, 8/11/2016

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6 septembre 2016

Bygmalion s'invite à la campagne des présidentielles

Une casserole parmi d'autres ...

Le parquet de Paris a requis le renvoi en correctionnelle des mis en examen, dont Nicolas Sarkozy, pour le délit de financement illégal de sa campagne présidentielle en 2012, dans l'affaire Bygmalion, a appris l'AFP lundi de source proche de l'enquête. "Le parquet demande le renvoi de tous les mis en examen" qui sont au nombre de quatorze dans cette affaire, a précisé cette source.

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5 septembre 2016

Gabon : Hollande se mêlera-t-il à la guerre des beaux-frères ennemis ?

Manifestations bidon et appels vains

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Décidément, les élections africaines réservent peu de surprises quel que soit le résultat du scrutin. C'est le cas du Gabon, où les antagonistes pour les élections présidentielles sont deux ex beaux-frères, ayant fait partie des différents gouvernements du pays et qui n'ont guère de programme si ce n'est la défense de leurs actions pétrolières (TOTAL pour Bongo, ELF pour le chinois Ping). Quant à la démocratie, c'est surtout un concours de tricheries qui entraîne des émeutes. Même l'Assemblée Nationale a été incendiée !!!

gabonais

Pour l'instant, le gagnant, de quelques voix, est le sortant Ali Bongo. Son opposant ne se donne pas battu, et imagine la stratégie de l'intervention extérieure, des Etats-Unis, de l'Europe, de la France. C'est ainsi que dès samedi une "grande manifestation" a eu lieu à Strasbourg, devant le Parlement Européen, avec la participation de 140 gabonais. Voilà qui a de quoi effaroucher François Hollande ou Angela Merkel, et de quoi donner des espoirs à Jean Ping, surtout que la France a une garnison de 450 hommes à Libreville. Et en dénonçant les "dénis de démocratie" et la "répression sanglante" (2 morts dans les émeutes), sûr que Ping va retourner l'opinion française en sa faveur. Surtout, celle du quartier de La Robertsau dont les habitants ont dû faire un détour pour faire leurs emplettes dans le centre ville.

Mais, sûr aussi, on verra samedi prochain, une centaine de pro-Bongo occuper le terrain. Et Ali Bongo en appellera au soutien de Sarkozy ? Ce dernier a l'expérience des interventions musclées en Libye et en Côte d'Ivoire.

Et comme par hasard, en  ce jour, le journal "le Point" relaie l'information que Jean Ping s'adresse directement à François Hollande.

 In extenso : l'article du Point

Depuis l'annonce de la réélection d'Ali Bongo, le 27 août, le Gabon est en proie à de violentes émeutes qui voient s'affronter la population opposée au président Bongo et les forces de l'ordre. Alors que le gouvernement a annoncé la mort d'un policier, samedi 3 septembre, et que l'opposition parle de "25 morts" à Libreville, le rival d'Ali Bongo, Jean Ping, demande à la France d'intervenir.

Depuis vendredi, l'ancien ministre d'Omar Bongo, et candidat à la fonction suprême assure : "Le président, c'est moi". L'opposant d'Ali Bongo remet en question les résultats obtenus par son adversaire dans sa province d'origine qui ont fait basculer le vote en faveur du président sortant. Si la communauté internationale s'interroge elle aussi et réclame plus de transparence dans la publication des votes, Jean Ping, lui, ne doute plus de sa victoire. Pourtant, il n'entame pas de recours devant la Cour constitutionnelle comme la loi gabonaise le permet. "Elle est présidée par la belle-mère de Bongo. Cette cour est tout sauf impartiale", assure John Nambo, directeur de cabinet de Jean Ping, au Journal du dimanche. Voilà pourquoi Jean Ping souhaite directement impliquer François Hollande dans le conflit qui l'oppose à Ali Bongo.

"Hollande doit taper du poing sur la table"

Depuis que l'appel à l'aide française a été lancé, vendredi 2 septembre, le camp Ping attend un signe du président Hollande. "Désormais, nous sommes suspendus à sa décision", explique John Nambo au JDD. "Il faut qu'il tape du poing sur la table et intervienne. Sinon, c'est non-assistance à un peuple en danger." Cependant, à en croire le spécialiste de l'Afrique Antoine Glaser, il serait risqué pour François Hollande d'intervenir. Car une quelconque ingérence du président français dans les affaires gabonaises pourrait raviver les relents de la Françafrique. À un an des élections présidentielles françaises, l'opération pourrait donc écorner l'image du président sortant, déjà au plus mal dans les sondages, alors "que pour les Français, le Gabon n'a plus l'importance stratégique qu'il avait sous Omar Bongo", assure Antoine Glaser en ajoutant : "La période Elf, c'est fini !"

Pas de raison d'intervenir

Plusieurs grands groupes français comme Total ou Bolloré sont encore implantés au Gabon, mais après une première crise en 2009, ils ont pris des mesures pour éviter d'être impactés par les tensions politiques. "Les entreprises ont mis en place un plan de sûreté pour rassurer et informer leur personnel", explique ainsi Louis Caprioli, conseiller du président de la société de sécurité Geos. Il ajoute dans les colonnes duJDD : "En cas de problèmes, les 400 soldats français présents sur place peuvent aussi intervenir." Mais au ministère de la Défense, comme au Quai d'Orsay, on reste prudent. Mis à part les communiqués classiques d'appel au calme, on ne prévoit pas d'intervenir pour l'instant : "Tant que les ressortissants français présents dans le pays ne sont pas menacés, nos soldats n'ont pas de raison de bouger."

2 septembre 2016

Elections africaines : la France battue 3-0

La Françafrique a du plomb dans l'aile

bongo

Bénin, Congo, Gabon : 3 élections africaines, trois échecs de la France. Quelle leçon tirer des trois scrutins en Afrique francophone ? Le soutien du Président et des médias français ne fait plus l’élection en terre d’Afrique. Nicolas Sarkozy avait dû recourir à l’armée pour imposer Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire, François Hollande n’ose pas aller jusque là, mais aligne les défaites.
En quelques mois, les candidats ouvertement ou discrètement soutenus par les intérêts français ont connu une succession de défaites. Bénin d’abord : Talon l’emporte contre Lionel Zinsou, brillant intellectuel, banquier émérite, produit de l’Ecole normale supérieure, mais qui avait contre lui d’être soutenu par son mentor Laurent Fabius et son camarade François Hollande.

 Congo ensuite : la détestation viscérale de François Hollande pour Denis Sassou N’Guesso semblait, il y a à peine un an, un handicap majeur pour le Cobra suprême, seigneur d’Oyo, depuis deux mandats déjà maître de Brazzaville. Pourtant, c’est sans coup férir et par le jeu des urnes que le Président congolais a successivement modernisé sa Constitution, puis emporté haut la main une Présidentielle disputée, contre un général à la retraite, ouvertement soutenu par les médias français.

 Gabon enfin, où la presse française accomplissait le tour de force de présenter comme le héros de l’alternance... Jean Ping, le propre gendre d’Omar Bongo, époux de son héritière et exécutrice testamentaire Pascaline, qui a gardé les clefs du coffre familial. Jean Ping, soutenu par tout le clan des vieux barons dont le ralliement sonnait comme un retour de la vieille garde de la Françafrique, parée des atours immaculés d’une factice "rupture" avec la dynastie Bongo... Alors que son argument principal consistait à contester la nationalité gabonaise au Président sortant !

 Les électeurs gabonais allaient-ils se laisser abuser par ce jeu de dupes ? Il n’en a rien été, même si c’est d’une courte tête qu’Ali Bongo, Président original à l’esprit indépendant, l’a finalement emporté. S’ensuivent manifestations violentes, incendies, émeutes annoncées et en partie provoquées par l’excitation médiatique et le chœur des bien-pensants européens, dûment cornaqués par le Quai d’Orsay.

 Mais les observateurs avisés sont obligés de reconnaître que le seul défaut d’Ali est en réalité son patronyme, celui-là même que l’on essaie de lui dénier, ce nom de Bongo que les sectateurs de Jean Ping avaient si longtemps révéré qu’ils croient expier leurs péchés en le conspuant désormais.

A moins que l’on ait en réalité voulu faire payer à Ali Bongo sa volonté explicite de diversifier les partenariats économiques, de quitter le giron exclusif des entreprises françaises, de rechercher ailleurs que dans l’ancienne métropole exsangue les investissements indispensables qui lui permettent de faire face à la chute des recettes pétrolières. La solution contre les efforts d’indépendance de l’héritier, le recours au "canal historique" de la maison Bongo, incarné par Jean Ping, à toute allure vers "l’avenir", en marche arrière...

Mais on dirait que les peuples africains ont appris à choisir leur destin eux-mêmes, sans souci de contrarier l’Elysée, et peut-être même en prenant plaisir à déjouer les ruses de Paris. Leçon à retenir pour les prochains scrutins d’Afrique francophone : pour un candidat qui veut l’emporter, se défier avant toute chose... du soutien français et européen, cadeau empoisonné.

- selon Afrik.com -

1 septembre 2016

Le PS s'enfonce dans le bourbier gabonais

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Élection présidentielle au Gabon : le Parti socialiste espère que la démocratie l’emportera

"28 août 2016

Le Parti socialiste sera d’une extrême vigilance sur les résultats de l’élection présidentielle au Gabon.

Alors que les premières estimations indiquent que le Président sortant Ali Bongo serait battu au profit de Jean Ping, la sérénité doit présider à l’issue du scrutin.

Le vote libre des citoyens est l’outil par lequel la démocratie s’exprime et l’alternance, quand ils le décident, doit fonctionner. Voilà pourquoi la démocratie doit triompher au Gabon comme c’est déjà le cas dans plusieurs états et ce mouvement doit s’amplifier.

Voilà plus d’un demi siècle que la famille Bongo gouverne le Gabon. Une alternance serait signe de bonne santé démocratique et un exemple."

On croit rêver en lisant ce communiqué émanant de l'état-major du Parti Socialiste de France. Où Cambadélis et consorts voient-ils l'ombre d'une démocratie ou d'un vote démocratique ? Le vote du peuple est de toutes façons confisqué au peuple gabonais. Il s'agit d'un simulacre peu crédible de scrutin démocratique entre membres d'une même famille : Depuis 1990 et jusqu'en 2012, Ping était l'homme de main le plus fidèle du clan Bongo ! Et l'annonce du résultat en faveur de Bongo ne va pas faire retomber ce conflit familial dans lequel sont mêlés d'autres pouvoirs, tels celui du président Ouattara de Côte d'Ivoire. 

Finalement, nos dirigeants vont-ils poursuivre la même politique que Sarkozy, dont les interventions en Libye et en Côte d'Ivoire ont été si funestes ?

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