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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
elections
27 mai 2017

Le meeting de toutes les étiquettes

Vendredi, 26 mai à 19 h 30 : rien !

meeting_1002800_960_720La salle de la brasserie du centre était prête à recevoir tous les militants des partis dont Caroline Reys revendiquait le soutien ! Les socialistes, les écologistes, les divers droite et les divers gauche, et même les impénitents marcheurs ! Le candidat LR-lemairiste n'était annoncé qu'à Fouchy pour ne pas être balayé par la tornade Reys-Gaudin. Aussi est-il apparu comme une grande surprise que ce tandem de candidats se soit retrouvé devant une salle vide : 0 (oui, zéro) spectateurs. Le bouchon de Châtenois est-il en cause ? Ou la volksmusik sur une chaîne allemande à la même heure ? Ah si chaque étiquette dont Caroline se revendiquait avait délégué une personne, la salle vide se serait remplie et aurait été trop petite. Monsieur le maire de Villé, qui n'avez pas eu la  politesse d'accueillir ces deux candidats, à quand la grande salle des fêtes promise depuis plus de 10 ans ? Petite consolation : en redescendant la vallée, notre tandem a pu constater la disparition du bouchon de Châtenois.

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26 mai 2017

Pour qui voter dans la 5ème circonscription (Sélestat - Erstein - Villé) ?

Absences de "En Marche" et du PS

PS

La gauche est-elle absente pour autant de la circonscription ? Evidemment non, mais elle est si divisée qu'elle n'a guère de possibilité de figurer à un hypothétique deuxième tour. Le PS a donc bien fait de prendre ses responsabilités en ne présentant personne. Quant à En Marche, manipulé objectivement par le député LR lemairiste Herth, on ne peut pas dire que sa candidate démissionnée était de gauche.

Contrairement aux propos hallucinants de la secrétaire fédérale du Bas-Rhin Pernelle Richardot sur France 3 Alsace, j'estime qu'il n'y a pas plus de danger FN ici qu'ailleurs. Le "faire barrage" évoqué n'est qu'une vue de l'esprit pour ne pas appeler à d'autres débats nettement plus démocratiques. On a eu les expériences des présidentielles de 2002 et 2017, qui ont débouché à chaque fois sur des gouvernements de droite. 

Caroline, candidate de Paris-Match ?

caroline

Et le tandem Reys-Gaudin, rien ne justifie son appartenance à une gauche quelle qu'elle soit. La valse des étiquettes pour tout programme (7 au total : soutien PS, soutien En Marche, divers droite, divers gauche, EELV, écologiste et ... sans étiquette) ne donne pas confiance. Par le passé, tous les "sans étiquette" ont viré à droite. C'est ainsi que le Val de Villé a eu un député soutenu par le PS qui s'est empressé de s'inscrire à l'UMP (Alain Ferry). Le philosophe latin Sénèque avait dit : "L'erreur est humaine, persévérer dans l'erreur est diabolique." Ces paroles restent d'actualité.

Il reste les candidats de Lutte ouvrière (à l'extrême), la France insoumise (un couple venant du Hohwald, tendance Mélenchon) et le Front de Gauche (tendance parti communiste).

Pour un retour à l'union de la gauche

romanus

Je rappellerai l'expérience des cantonales du Val de Villé en 1998, où le PS départemental et la section locale avaient soutenu le candidat du PC qui avait réalisé un score de 12%. Pour la première fois depuis longtemps, un candidat PC alsacien voyait sa campagne remboursée. L'union de la gauche avait bien marché. Alors pourquoi pas cette fois-ci ?

Sans hésiter je voterai pour le ticket Romanus - Aubry.

21 mai 2017

Le "ministrable" Antoine Herth éconduit

Inefficace pour l'agriculture de montagne, il aurait pu être ministre aux langues de bois

herth

Antoine Herth, député de Centre-Alsace, était censé accompagner en son temps le candidat François Fillon au Salon de l’agriculture. Il commente son maintien : « C’est une déclaration surprenante dans la bouche d’un candidat qui avait affirmé que s’il était mis en examen, il se retirerait. » M. Herth dit aussi (avec  sa plus belle langue de bois ?) « comprendre » Bruno Le Maire, qui a démissionné de ses fonctions auprès de François Fillon, et dont il est proche : « Bruno Le Maire souhaite un renouveau des pratiques politiques. Sa position est cohérente. » « Je reste attaché aux valeurs de la droite et du centre, aujourd’hui incarnées par un candidat qui pose question » , dit M. Herth. Ajoutant que les déclarations de François Fillon ont pu semer le doute : « Ce n’est pas une bonne chose à ce moment-là. » C'était dans la presse locale les 2 et 3 mars derniers.

On peut ainsi lire dans une très sérieuse revue agricole, dès le 8 mai, soit le lendemain de l'élection macronienne : "Dans l'hypothèse d'un jeu politicien où il faudrait intégrer un "lemairiste" au gouvernement, citons donc Antoine Herth ou Pascal Coste." Ce cher Antoine, député-paysan héritier du non moins député-paysan Germain Gengenwin, espérait bien devenir Le ministre alsacien de Macron, au nez et à la barbe des sénatrices Fabienne Keller et Patricia Schillinger. Pas de chance ! aucun des trois n'a été retenu ! Et pour Antoine Herth, il manquerait de compétence en agriculture ! Il est vrai que Jacques Mézard le nouveau ministre dans ce domaine est un ancien du CNIP (Centre National des Indépendants Paysans), mouvement qui a rejoint Marine Le Pen entre les deux tours. Il paraît, selon Macron, qu'il faut respecter les équilibres. 

hertoma

Alors, ayant été moins intrépide que l'irréfléchie et frivole Caroline, qui en est depuis hier à sa cinquième étiquette (divers gauche), Herth garde sur ses affiches et tracts la mention LR. Mais aurait-il négocié, à travers son maître à penser Bruno Lemaire, une non-candidature "En Marche" dans sa circonscription ? Rien n'interdit de le penser. D'ailleurs, la candidate Tomaszewski ne sait plus elle-même si elle n'est plus candidate parce-qu'elle est malade, ou si elle est malade parce-qu'elle n'est plus candidate. Et le communiqué de Herth à "l'Alsace" de vendredi (voir ci-contre), teinté de langue de bois, ne nous éclaire guère. Et en tous cas, la presse nationale fait bien état d'un retrait d'En Marche dans une circonscription bas-rhinoise face à un candidat "lemairiste".

Quant au pauvre écologiste tendance Corine Lepage Riebel, président (dit de gauche, mais l'est-il vraiment) de la comcom du Val de Villé, le voilà orphelin de la candidate qu'il avait soutenue. Il va très certainement se plaindre en pure perte à son grand ami LR Philippe (Richert, pas Edouard).

Alors, "la vérité en face", comme le prétend le député sortant, on attendra, y compris de la part des macroniens qui prétendent ne pas tenir compte des appareils mais qui, en la circonstance, s'y plient ... au pays du Hans em Schnockeloch et dans 50 autres circonscriptions sur l'ensemble du  territoire. Il apparaît de plus en plus évident qu'Eliane Tomaszewski est la victime collatérale des volontés  de l'état-major En Marche qui vire vers la droite LR, représentée en l'occurrence par Antoine Herth.

eliane

Extrait de "L'Alsace" du 19/5/2017

frichesAprès 15 ans de mandat, grâce à l'action efficace du député-paysan Herth, les friches agricoles ont bien progressé dans le Val de Villé.

19 mai 2017

Herth, candidat LR ou "En marche" ?

"S'esch hert"

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Décidément, on aura tour vu dans cette 5ème circonscription du Bas-Rhin (Sélestat - Erstein). Après la farandole de Caroline, qui pour s'être affichée avec les "Macron", s'est vue retirer le soutien du parti socialiste. Qui va donc lui porter des tracts ? coller des affiches ?

Et voilà que notre député sortant LR Antoine Herth est en train de tomber dans le même piège. En effet, son mentor Bruno Lemaire vient de rejoindre l'équipe ministérielle de Macron. Celui-ci va donc forcément faire campagne pour "En Marche" (LREM). Et Herth, son disciple ? Gardera-t-il l'étiquette LR ou suivra-t-il son maître à penser à LREM ? Ce qui permettrait d'avoir dans notre circonscription trois candidats se revendiquant de la même étiquette présidentielle ? Ce qui serait pour le moins original dans une vallée où les "sans étiquettes" sont souvent rois. Dans ce cas, un candidat LR en culottes courtes du Val de Villé serait prêt à se lancer.

NB : les étiquettes valsent ! Caroline Reys en est à sa quatrième, elle s'est d'abord présentée sans étiquette, puis parti socialiste (investiture refusée), puis "En marche" (investiture écartée), et aux dernières nouvelles EELV (selon France 3 Alsace). Un record battu !

Plus d'investis "en marche" ?

3278288236_1_2_IMGqX31MToujours dans la 5ème circonscription du Bas-Rhin, grande surprise ! La macroniste Eliane Tomaszewski retire sa candidature ! Officiellement, pour raison de santé ! Officieusement pour laisser le champ libre au lemairien-macroniste Herth ? On ne manque pas de courage à LREM !

Autre info de dernière minute : François Fillon aurait envoyé une de ses cravates à bas prix à Nicolas Hulot. Le colis aurait été livré avec un peu de retard pour le conseil des ministres.  

* LREM = Lemaire-République-En-Marche ?

14 mai 2017

Précisions !

Caroline s'embourbe dans les explications

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Un certain nombre d'internautes, visitant très régulièrement mon blog, n'y comprennent plus rien. Caroline Reys a-t-elle le soutien du PS ? A l'heure actuelle, c'est non. Cela ressort clairement de l'article de la rubrique "Esch's wohr" des DNA de ce jour. Il n'y a d'ailleurs que Caroline qui croit encore le contraire. Ses affirmations à la presse d'une hypothétique demande du 24 avril à un marcheur nommé Delevoye est contredit par l'accusé de réception qu'elle a obtenu le 10 mai (voir ci-dessous). Et le 5 mai, elle souhaitait déjà me rencontrer au titre du PS. Comprenne qui pourra ! Elle m'a demandé de l'aider à faire connaissance des dossiers de la vallée. Je lui ai donné celui des bus Macron dans le Centre-Alsace, qui vont mener à une moindre qualité du transport collectif, à moins de sécurité sur la D424 et le RN59, à la privatisation de la ligne TER Sélestat - Saint-Dié et à la remise en cause de son cadencement horaire, à une moindre qualité des transports scolaires, et à terme, à une plus grande désertification de nos vallées. Comment peut-on dans ces conditions, mettre dans le même panier, le PS, les écologistes et En Marche ?

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12 mai 2017

Billet d'humour

Histoire d'investitures

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Décidément, les nouvelles têtes ont le vent en poupe au nouveau parti "En marche" qui, semble-t-il possède déjà une section dans le Val de Villé. En effet, notre vallée va être bien représentée avec la nouvelle candidate Eliane Tomaszewski, conseillère municipale et présidente du dernier Noël à Fouchy. 

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D'ailleurs, cette candidate surprise a déjà rencontré un éminent personnage, à savoir Jean-Marc Riebel, ancien conseiller régional d'Alsace sur la liste PS-Verts, président de la comcom du Val de Villé, maire de Saint-Maurice, vice-président du SDEA. Sera-t-il son suppléant ? Peut-être. Dans ce cas, on peut se demander si le val de Villé, qui a perdu son titre de canton, ne deviendra pas une circonscription législative, ce qui ne pourrait avoir que des avantages pour les dossiers locaux.

 

caroline

Quant à la très socialiste Caroline Reys, candidate autoproclamée du PS et de EELV, qui avait déjà affiché le soutien de Pernelle Richardot et de Christelle Hamm, membres éminents de la fédération PS 67, sans passer par la case "assemblée générale de circonscription", on peut se demander si, à force de vouloir être plus rapide que l'éclair, elle n'a pas contribué à sa perte, n'ayant pas  été investie par "En Marche", ce jeudi matin, après avoir adhéré mercredi matin et ayant demandé l'investiture mercredi soir. La voilà, sans aucune investiture, nue comme un ver.

10 mai 2017

A la soupe !

Valls annonce qu'il sera "candidat de la majorité présidentielle" pour les législatives.

valls

L'ancien Premier ministre PS Manuel Valls a annoncé hier qu'il serait "candidat de la majorité présidentielle" aux élections législatives de juin, souhaitant "s'inscrire" dans le mouvement du président élu Emmanuel Macron.

"Comme j'invite d'ailleurs tous les députés sortants, les progressistes, ceux qui ont appelé à voter Emmanuel Macron avant le premier tour, ceux qui souhaitaient sa victoire, moi je serai candidat de la majorité présidentielle, et souhaite m'inscrire dans ce mouvement qui est le sien, la République en marche", a-t-il déclaré sur RTL.

"Parce que je suis un républicain, parce que je suis un homme de gauche, parce que je reste un socialiste, je ne vais pas renier 30 ans de ma vie politique, parce que j'ai exercé les responsabilités, parce que je sais que gouverner la France c'est difficile, je ne suis pas en embuscade. Je veux la réussite d'Emmanuel Macron", a ajouté celui qui est redevenu député à Evry après sa démission du gouvernement en décembre.

"Parlons franchement : nous nous retrouvons dans la plupart des propositions du projet qu'Emmanuel Macron porte, oui ou non? Oui", a-t-il dit.

De son côté, Benjamin Griveaux, porte-parole d'En Marche!, a précisé sur Europe 1 que l'ancien Premier ministre n'avait pas été investi par la commission nationale d'investiture, "ou alors sa candidature m'a échappée".

"La bannière sur laquelle les candidats aux législatives iront s'appelle la République en marche (...) la procédure est la même pour tout le monde, il lui reste 24 heures", a-t-il ajouté.

Les candidats de "La République en marche" doivent être investis pour les législatives avant jeudi midi dans chacune des 577 circonscriptions. 

"A ce stade on a 500" candidats, a précisé  le responsable de la commission d'investitures, Jean-Paul Delevoye, sur France 2. "Donc nous sommes en train de travailler, la commission se réunira une dernière fois pour terminer cette liste et jeudi midi nous serons prêts", a-t-il dit.

Oui, mais voilà ! Dans sa circonscription  d'Evry, une candidate d' "En marche" a déjà été investie. Alors fera-t-on une place au "baron de toutes les trahisons" ? au risque de ne pas respecter les règles édictées par Macron ?

8 mai 2017

Et maintenant, qu'allons-nous faire ?

Ce matin, rien n'a changé !

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Macron, le "ni gauche ni droite" a gagné, certes. Mais toutes les questions que les français se posent, restent en suspens.

- Les promesses de campagne seront-elles tenues ? Il n'y en a pas eu, du moins elles ont été occultées par les affaires au 1er tour, par les insultes au 2ème tour. Au moins, Macron n'aura pas à nous mentir.

- Qu'en est-il des acquis sociaux ? Aucune garantie sur les 35 h, sur l'âge de la retraite, sur la retraite.

- Qu'en est-il du fonctionnement démocratique ? L'extrême-droite, voie ouverte vers le fascisme, a été écartée... peut-être. Mais le fonctionnement démocratique de nos institutions, avec une majorité et une opposition, n'est en rien garanti. Il faudra ... peut-être, attendre les législatives, mais rien n'est moins sûr. Quant à la 6ème république, elle semble avoir vécu.

 

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- Comment continuer le combat pour des progrès sociaux ? Depuis toujours, la donne n'a pas changé. Même en 1936, lors de la victoire de la gauche unie avec le Front Populaire, les élections n'ont pas suffi. Même, "la volonté d'écraser les résidus du fascisme" n'a pas eu d'effet, puisque 3 ans plus tard la France a dû faire la guerre contre le fascisme, puis a eu un gouvernement soumis aux nazis. Et nous sommes dans la même situation : la victoire de Macron et des "ni-gauche ni-droite" friables à souhait, ne rassure en rien sur l'élimination politique du FN. En 1936, la victoire électorale seule n'a rien engendré. Il a fallu dans la fallu les mouvements sociaux, les manifestations, les occupations d'usines pour obtenir des  avancées : les congés payés, les 40 heures ! Et après la parenthèse de la guerre de 39/45, il a fallu reprendre ces mouvements à travers les grandes grèves des années 45/55. Il y a de fortes chances qu'il faille pour les mouvements ouvriers et paysans à la mobilisation de la rue pour progresser. Changer de président, fût-il jeune et new-look, ne suffira pas en soi.

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7 mai 2017

Après l'OAS, voilà le retour des barbouzes !

Après Dupont-Aignan, Nicolas Miguet rejoint le F-Haine ! 

DSCF0474Expédition nocturne dans le Val de Villé de quelques barbouzes vétérans rêvant de coups d'éclats électoraux ? Toujours est-il que les panneaux d'affichage (officiels et sauvages) ont été recouverts de ce chiffon illégal, qui se revendique d'un rassemblement des contribuables français, groupuscule dirigé par un certain Nicolas Miguet qui tente depuis 1981 à chaque élection présidentielle de réunir désespérément les 500 signatures nécessaires à sa candidature ! Il en a obtenu 15 cette année. 

Il vient en réalité, comme Jean-Marie Le Pen, des milieux poujadistes. Mais ce sinistre personnage, apparaissant souvent comme un gourou, s'est surtout illustré par son palmarès judiciaire :

En 1997, il est interdit de gérer une entreprise pour cinq ans pour fraude fiscale et faillite douteuse.

En 1999, il est condamné en appel à huit mois de prison avec sursis pour « banqueroute, escroquerie et faux en écriture ».

Le 29 avril 2003, le tribunal correctionnel de Paris le condamne à 7 500 euros de dommages-intérêts, pour avoir diffamé Jacques Cheminade, candidat concurrent aux présidentielles de 2002. Le tribunal relève la « mauvaise foi caractérisée » de Nicolas Miguet affirmant sans preuve dans son journal que M. Cheminade « anime un mouvement classé comme secte […] et plusieurs fois mis en cause par la justice », qu'il a « un très lourd casier judiciaire comme profession de foi ». Ce casier a été présenté vierge au tribunal par Jacques Cheminade.

En novembre 2003, une information judiciaire à son encontre fait suite à une plainte contre X avec constitution de partie civile de l’ancienne direction d'Eurotunnel. Elle porte sur les délits présumés de « diffusion de fausses nouvelles » et de « manipulation de cours » à but spéculatif. Ceci fait suite aux conseils d'achats donnés à ses clients alors qu'il revendait ses titres au même moment.

En février 2004, il est condamné par le tribunal de grande instance de Paris, à 10 000 euros de dommages-intérêts pour des propos diffamatoires et injurieux tenus entre août et octobre 2003 à l'égard du directeur général d'Eurotunnel, Richard Shirrefs.

Le 6 juillet 2005, le tribunal de grande instance de Paris le condamne à verser 6 000 euros de dommages-intérêts au PDG du groupe de luxe LVMH Bernard Arnault pour diffamation et insultes sur son service de conseils boursiers par téléphone.

Le 18 janvier 2007, la cour d'appel de Rouen le condamne comme dirigeant de la société anonyme « Nicolas Miguet », à six mois de prison avec sursis, trois ans de mise à l'épreuve et 15 000 euros d'amende pour fraude à la TVA. En 1999, il avait soustrait 151.165 € à l'État par application illégale de taux de TVA réduit (5,5 % et 2,1 %) au lieu du taux normal (20,6 %).

Le 26 février 2007, le Conseil constitutionnel met en garde les élus contre de « faux documents officiels » envoyés par Nicolas Miguet dans plusieurs départements préconisant notamment d'envoyer les parrainages à une adresse du VIIIe arrondissement de Paris « RF République Française - Opération parrainage 63 bd de Courcelles 75008 Paris » qui est l'adresse du RCF dirigé par N. Miguet. Un candidat à l'élection présidentielle, Gérard Schivardi, annonce des poursuites pour diffamation, ce « guide officiel » contenant de fausses informations sur sa carrière politique.

Le 6 mars 2007, la brigade de répression de la délinquance aux personnes, sur instruction du parquet, place M. Miguet en garde à vue. Il est mis en examen pour « tentative de détournement d'acte ou de titre remis à une personne dépositaire de l'autorité publique » et « fabrication, vente, distribution d'imprimés officiels de nature à causer une méprise dans l'esprit du public ».

Le 13 janvier 2011, Nicolas Miguet est condamné à 500 000 euros d'amende par l'Autorité des marchés financiers. Ceci fait suite à une plus-value de 133 338 €, réalisée sur les titres de la société Le Bélier. L'AMF lui reproche d'avoir acheté en mars 2009 environ 60 000 actions au prix de 1 euro environ, d'avoir ensuite conseillé à l'achat ce titre dans sa publication La Bourse, et d'avoir revendu ces actions 5 euros environ en avril. Le principal grief fait par l'AMF est le manque de loyauté vis-à-vis de ses clients : « Considérant qu’en diffusant, sans faire état du conflit  d'intérêts dans lequel il s’était placé, des appréciations dont il ne pouvait ignorer qu’elles étaient de nature à induire en erreur ses lecteurs et auditeurs et les exposer à des pertes s’ils venaient à suivre ces recommandations, M. Nicolas Miguet, qui a tiré profit de cette situation, a manqué à la loyauté qu’il devait à ses lecteurs et gravement méconnu des principes essentiels de l’information financière ».

Nicolas Miguet a fait appel mais, par un arrêt du 15 mars 2012, la cour d'appel de Paris l'a débouté de l'ensemble de ses demandes. En janvier 2014, il appelle à la manifestation Jour de colère. Sa participation à cette journée a été rappelée tout au long des municipales parisiennes, Miguet apportant son soutien à Nathalie Kosciusko-Morizet. Patrick Klugman, avocat de SOS racisme et conseiller de Paris PS, dénonce ainsi les « fiançailles » de la candidate UMP à la mairie de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet, avec l'homme d'affaires Nicolas Miguet, président du Rassemblement des contribuables français (RCF) qu'il qualifie d'« affairiste en affaires et poujadiste en politique ». Miguet dément un accord avec NKM comme son appartenance au mouvement du Jour de colère.

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6 mai 2017

Macron – Le Pen : l’élection présidentielle française vue d’Algérie

55 ans après l'indépendance, le FN reste l'héritier de l'OAS

Alors que les Algériens ont voté pour élire leurs députés dans un certaine indifférence (au point qu'il a fallu prolonger l'ouverture des bureaux de vote), le pays se passionne pour l’élection présidentielle française. Le débat télévisé entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron a été très suivi et commenté.

macron

Ce jeudi 4 mai, jour d’élection en Algérie, a été une journée chômée et payée afin que chacun puisse aller voter. Mais le beau temps a peut-être incité bon nombre d’Algériens à prendre un long week-end férié pour aller au bord de mer, leur laissant aussi le temps de suivre l’élection présidentielle française de dimanche qui les passionne davantage.

Macron : "La colonisation, un crime contre l'humanité"

Il faut dire que les deux candidats français en lice ont, chacun à sa façon, fait parler d’eux en Algérie pendant la campagne. C’est d’abord Emmanuel Macron qui, en visite en Algérie mi-février avait déclaré que la colonisation « est un crime. C’est un crime contre l’humanité. C’est une vraie barbarie, et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l’égard de celles et ceux vers lesquels nous avons commis ces gestes ». Une déclaration qui avait été très bien accueillie de ce côté de la Méditerranée mais qui, en France, avait été très critiquée par ses adversaires, en particulier par les soutiens de François Fillon et de Marine Le Pen.

Emmanuel Macron de préciser ensuite « il y a une jolie formule qui vaut pour l’Algérie : « La France a installé les Droits de l’Homme en Algérie, simplement elle a oublié de les lire. C’est une jolie formule pour expliquer ce qu’est cette période, c’est-à-dire qu’il y a eu des crimes terribles, il y a eu de la torture, il y a eu de la barbarie - parce que la colonisation est un acte de domination et de non-reconnaissance de l’autonomie d’un peuple. Mais en même temps, je ne veux pas qu’on tombe, tout en reconnaissant ce crime, dans la culture de la culpabilisation sur laquelle on ne construit rien ».

Marine Le Pen prétend défendre les rapatriés, les harkis ...

Marine Le Pen a aussi parlé de l’Algérie et de la colonisation, mais avec une approche radicalement opposée, considérant lors d’une interview sur BFM TV - RMC le 19 avril 2017, que la colonisation avait beaucoup apporté à l’Algérie a déclaré la candidate FN : « Le FN a soutenu de toutes ses forces les rapatriés de l’Algérie. Je défends les harkis, les rapatriés, je pense qu’ils ont été maltraités, mal accueillis dans leur pays, les harkis ça a été encore pire, ils ont été mis dans des camps dans des conditions épouvantables  », a indiqué Marine Le Pen. Pieds-noirs, harkis, oui... et tous les autres ?

Et elle enchaîne : « Moi je pense, et chacun d’ailleurs qui est de bonne foi admet, que la colonisation a beaucoup apporté, notamment, puisqu’on parle de l’Algérie, à l’Algérie : des hôpitaux, des routes, des écoles... Même des Algériens qui sont de bonne foi l’admettent ». Une sortie qui avait beaucoup choqué en Algérie et dans l’ensemble des anciennes colonies françaises.

Le débat de mercredi soir entre les deux prétendants à la Présidence française était donc très attendu, et une nouvelle fois, la candidate du Front National a choqué son auditoire en revenant, de façon inattendue, sur les propos d’Emmanuel Macron concernant la colonisation :« Est-ce que vous ne croyez pas que vous avez, vous, une part de responsabilité dans la haine qui se développe chez un certain nombre de jeunes ? Quand vous allez en Algérie pour accuser la France de crime contre l’humanité, c’est-à-dire le crime le plus grave qui puisse exister. Comment vous étonnez-vous que certains jeunes disent pourquoi on ne vient pas lui faire payer son crime ? Ne croyez-vous pas que vous avez une responsabilité considérable lorsque vous tenez ce genre de propos ?  ». Une accusation grave tant vis-à-vis du candidat d’En Marche que pour les jeunes Français d’origine algérienne qui deviennent tous des terroristes potentiels.

Au final, le débat d’entre deux tours entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen a été d’une brutalité inédite relevée par l’ensemble de la presse, avec bien peu de hauteur de vue et très loin de l’enjeu attendu par les spectateurs. Mais dont Emmanuel Macron ressort malgré tout vainqueur pour la plupart des analystes. Et avant tout, 55 ans après l'indépendance, le FN reste l'héritier de l'OAS, des généraux du putsch d'Alger, des tortionnaires de tous bords ... 

 

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NB : OAS = organisation de l'armée secrète.

L'Organisation armée secrète, ou Organisation de l'armée secrète, surtout connue à travers le sigle OAS, est une organisation politico-militaire clandestine, créée le 11 février 1961 pour la défense de la présence française en Algérie par tous les moyens, y compris le terrorisme à grande échelle. Un an après l'échec de la semaine des barricades, alors que le gouvernement français souhaite manifestement se désengager en Algérie, elle est créée à Madrid, lors d'une rencontre entre deux activistes importants, Jean-Jacques Susini et Pierre Lagaillarde, ralliant par la suite des militaires de haut rang, notamment le général Raoul Salan. Le sigle « OAS » apparaît sur les murs d'Alger le 16 mars 1961, et se répand ensuite en Algérie et en métropole, lié à divers slogans : « L'Algérie est française et le restera », « OAS vaincra », « l'OAS frappe où elle veut et quand elle veut », etc.

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