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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
5 septembre 2016

Gabon : Hollande se mêlera-t-il à la guerre des beaux-frères ennemis ?

Manifestations bidon et appels vains

ping

Décidément, les élections africaines réservent peu de surprises quel que soit le résultat du scrutin. C'est le cas du Gabon, où les antagonistes pour les élections présidentielles sont deux ex beaux-frères, ayant fait partie des différents gouvernements du pays et qui n'ont guère de programme si ce n'est la défense de leurs actions pétrolières (TOTAL pour Bongo, ELF pour le chinois Ping). Quant à la démocratie, c'est surtout un concours de tricheries qui entraîne des émeutes. Même l'Assemblée Nationale a été incendiée !!!

gabonais

Pour l'instant, le gagnant, de quelques voix, est le sortant Ali Bongo. Son opposant ne se donne pas battu, et imagine la stratégie de l'intervention extérieure, des Etats-Unis, de l'Europe, de la France. C'est ainsi que dès samedi une "grande manifestation" a eu lieu à Strasbourg, devant le Parlement Européen, avec la participation de 140 gabonais. Voilà qui a de quoi effaroucher François Hollande ou Angela Merkel, et de quoi donner des espoirs à Jean Ping, surtout que la France a une garnison de 450 hommes à Libreville. Et en dénonçant les "dénis de démocratie" et la "répression sanglante" (2 morts dans les émeutes), sûr que Ping va retourner l'opinion française en sa faveur. Surtout, celle du quartier de La Robertsau dont les habitants ont dû faire un détour pour faire leurs emplettes dans le centre ville.

Mais, sûr aussi, on verra samedi prochain, une centaine de pro-Bongo occuper le terrain. Et Ali Bongo en appellera au soutien de Sarkozy ? Ce dernier a l'expérience des interventions musclées en Libye et en Côte d'Ivoire.

Et comme par hasard, en  ce jour, le journal "le Point" relaie l'information que Jean Ping s'adresse directement à François Hollande.

 In extenso : l'article du Point

Depuis l'annonce de la réélection d'Ali Bongo, le 27 août, le Gabon est en proie à de violentes émeutes qui voient s'affronter la population opposée au président Bongo et les forces de l'ordre. Alors que le gouvernement a annoncé la mort d'un policier, samedi 3 septembre, et que l'opposition parle de "25 morts" à Libreville, le rival d'Ali Bongo, Jean Ping, demande à la France d'intervenir.

Depuis vendredi, l'ancien ministre d'Omar Bongo, et candidat à la fonction suprême assure : "Le président, c'est moi". L'opposant d'Ali Bongo remet en question les résultats obtenus par son adversaire dans sa province d'origine qui ont fait basculer le vote en faveur du président sortant. Si la communauté internationale s'interroge elle aussi et réclame plus de transparence dans la publication des votes, Jean Ping, lui, ne doute plus de sa victoire. Pourtant, il n'entame pas de recours devant la Cour constitutionnelle comme la loi gabonaise le permet. "Elle est présidée par la belle-mère de Bongo. Cette cour est tout sauf impartiale", assure John Nambo, directeur de cabinet de Jean Ping, au Journal du dimanche. Voilà pourquoi Jean Ping souhaite directement impliquer François Hollande dans le conflit qui l'oppose à Ali Bongo.

"Hollande doit taper du poing sur la table"

Depuis que l'appel à l'aide française a été lancé, vendredi 2 septembre, le camp Ping attend un signe du président Hollande. "Désormais, nous sommes suspendus à sa décision", explique John Nambo au JDD. "Il faut qu'il tape du poing sur la table et intervienne. Sinon, c'est non-assistance à un peuple en danger." Cependant, à en croire le spécialiste de l'Afrique Antoine Glaser, il serait risqué pour François Hollande d'intervenir. Car une quelconque ingérence du président français dans les affaires gabonaises pourrait raviver les relents de la Françafrique. À un an des élections présidentielles françaises, l'opération pourrait donc écorner l'image du président sortant, déjà au plus mal dans les sondages, alors "que pour les Français, le Gabon n'a plus l'importance stratégique qu'il avait sous Omar Bongo", assure Antoine Glaser en ajoutant : "La période Elf, c'est fini !"

Pas de raison d'intervenir

Plusieurs grands groupes français comme Total ou Bolloré sont encore implantés au Gabon, mais après une première crise en 2009, ils ont pris des mesures pour éviter d'être impactés par les tensions politiques. "Les entreprises ont mis en place un plan de sûreté pour rassurer et informer leur personnel", explique ainsi Louis Caprioli, conseiller du président de la société de sécurité Geos. Il ajoute dans les colonnes duJDD : "En cas de problèmes, les 400 soldats français présents sur place peuvent aussi intervenir." Mais au ministère de la Défense, comme au Quai d'Orsay, on reste prudent. Mis à part les communiqués classiques d'appel au calme, on ne prévoit pas d'intervenir pour l'instant : "Tant que les ressortissants français présents dans le pays ne sont pas menacés, nos soldats n'ont pas de raison de bouger."

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Commentaires
Z
C'est Bolloré qui finance Jean Ping, pour le plus grand bien de ses comptes en banque pétroliers.
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