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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

20 mars 2023

Nouvelle-Calédonie : le seul quotidien cesse de paraître

Le groupe auquel appartiennent Les Nouvelles calédoniennes, seul quotidien calédonien, a été liquidé vendredi 17 mars. Le journal, qui n’était plus publié qu’en ligne, va donc cesser de paraître.

noum_a3Le tribunal de commerce de Nouméa a prononcé, vendredi 17 mars 2023, la liquidation judiciaire du groupe Melchior, auquel appartiennent Les Nouvelles calédoniennes . Il s’agit du seul journal quotidien du territoire. Le procureur Yves Dupas avait pourtant demandé que soit privilégié un plan de redressement avec une poursuite d’activité.

Melchior avait racheté Les Nouvelles Calédoniennes en 2013 au groupe Hersant, sans jamais réussir à trouver l’équilibre.

Le quotidien, fondé en 1971, a paru pour la dernière fois jeudi, faute de repreneur.

« Aucune assurance pour la suite »

« Le délibéré a confirmé l’arrêt du plan de sauvegarde et la mise en liquidation du groupe. Les salaires du mois de mars seront versés, mais à part ça, nous ne sommes sûrs de rien, nous n’avons aucune assurance pour la suite », a déclaré Baptiste Gouret, journaliste des Nouvelles calédoniennes et représentant du personnel pour le plan de sauvegarde et la liquidation. (selon "La Nouvelle République")

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19 mars 2023

Covid-19 : les Japonais baissent prudemment le masque

L'archipel est un des derniers pays du monde à assouplir sa réglementation en la matière. Et tous les sondages indiquent que rien ne changera en réalité, car une écrasante majorité de Japonais va continuer à porter ce masque partout et tout le temps.

japonTrois ans après le début de la pandémie, la presse salue « un lundi historique » : les Japonais vont enfin pouvoir ôter leur masque. Désormais, la décision de le porter ou pas est laissée au libre choix de chacun, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur. Déjà présent dans l'archipel avant la pandémie, notamment lors des périodes de grippe saisonnière ou d'allergies, le masque y est devenu incontournable depuis début 2020 au point d'hériter du sobriquet de « slip pour le visage ».   

Ces Tokyoïtes s'en félicitent : « Revoir de jolis visages, des sourires, des éclats de rire... J'attendais ça depuis longtemps ! » « Ce sera si bien de respirer un peu. Et puis, bon, le rouge à lèvres me manquait énormément ! », plaisante une autre.

La peur des regards désapprobateurs

Mais beaucoup plus nombreux sont les Japonais qui continueront à porter un masque. À l'image de ces passants : « Jamais je n'oserais enlever mon masque dans le train ou le métro aux heures de pointe : on est collés les uns aux autres », estime cette Japonaise. « Si tout le monde continue à porter le masque, je ferai pareil : j'aurais trop peur de me prendre des regards désapprobateurs », confie un autre.

 D'autres se sont vraiment habituées : « Je serais très gênée d'enlever mon masque : j'ai l'impression qu'il me protège du regard des autres », témoigne cette femme.

« Est-ce vraiment raisonnable de baisser la garde ? Cet hiver, le Covid a tué plusieurs centaines de Japonais chaque jour. » « Porter un masque, c'est protéger les plus fragiles, c'est-à-dire les personnes âgées. Cela me semble important », souligne enfin beaucoup de nombreux Tokyoïtes.

Trois seniors sur quatre comptent continuer à le porter

Porter le masque n'a jamais été légalement obligatoire dans le pays, mais la pratique reste extrêmement répandue, y compris en plein air, malgré les déclarations répétées du gouvernement expliquant depuis plusieurs mois que ce n'était plus nécessaire à l'extérieur.

Les sondages indiquent que les hommes découvriront davantage leur visage que les femmes. Les jeunes seront aussi nettement plus nombreux que les personnes âgées à ôter leur masque : trois seniors sur quatre assurent qu'ils vont continuer à le porter à l'intérieur comme à l'extérieur.

Le Japon a recensé quelque 73 000 morts depuis le début de la pandémie pour une population de 125 millions d'habitants, un bilan inférieur à ceux de beaucoup d'autres pays, que certains ont attribué au port généralisé du masque et à la fermeture prolongée des frontières de l'archipel. (selon "RFI")

18 mars 2023

Guyane : la déforestation se poursuit

Lors de la première étape à Libreville, mercredi 1er mars, Emmanuel Macron a participé au One Forest Summit, le sommet international sur la protection des forêts tropicales. En Guyane française, la forêt amazonienne est un réservoir de biodiversité à préserver, mais elle est menacée par la déforestation.

En Guyane, les habitants des villages sont furieux. Ils sont venus le redire, mardi 28 février, près de Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane). La population s’élève contre les travaux d’une future centrale électrique photovoltaïque tout près de leur habitation. Pour ce projet, 80 hectares de forêt doivent être rasés. La société qui construit la centrale a obtenu les autorisations en très peu de temps et souhaite aller vite.

Orpaillage illégal

D’un côté, le besoin en énergie pour une population guyanaise qui a doublé en 20 ans. De l’autre, des peuples autochtones qui ont besoin de cette forêt proche de leur village pour leur subsistance. Selon les associations environnementales, ce projet est en totale contradiction avec l’urgence climatique. Selon elles, il existe des terres déjà déboisées par l’orpaillage illégal. Une alternative pour protéger la forêt amazonienne française, essentielle dans la lutte contre le réchauffement climatique.

guyane

17 mars 2023

François, un pape qui divise en Argentine

Applaudi par un peuple argentin unanime lors de son élection, le 13 mars 2013 il y a dix ans, il n’est pas revenu depuis dans son pays natal, où il est aujourd’hui un personnage clivant, en raison de son influence, réelle ou supposée, sur la politique nationale.

papeLors de son élection, le 13 mars 2013, il s’était présenté comme le pape venu « du bout du monde ». L’Argentine en l’occurrence, qui a applaudi unanimement son accession au trône de saint Pierre. Catholiques, fidèles d’autres religions, agnostiques, laïcs, tous dans son pays d’origine ont salué que Jorge Mario Bergoglio, jusqu’alors archevêque de Buenos Aires, soit devenu pape sous le nom de François. Mais dix ans ont passé et son « bout du monde » l’attend toujours.

Le « Père Jorge », comme on l’appelait ici, n’est pas revenu en Argentine depuis son élection, ce qui ne manque pas d’étonner, dans son pays et ailleurs dans le monde. D’autant plus qu’il n'a pas manqué de voyager en ces dix ans de pontificat, malgré son âge (87 ans aujourd’hui) et de récents problèmes de santé qui le handicapent dans ses déplacements. Au total, le pape a réalisé 40 voyages apostoliques, qui l’ont mené dans soixante pays, dont neuf latino-américains : à peine élu, en juillet 2013, il va au Brésil, pour les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ). Deux ans plus tard, en juillet 2015, il visite l’Équateur, la Bolivie et le Paraguay. En septembre de la même année, François va à Cuba, dans un voyage qui inclut également les États-Unis. En février 2016, on le retrouve au Mexique, en septembre 2017 en Colombie, en janvier 2018, au Chili et au Pérou.

Récupération politique

En dix ans de pontificat, François aura donc visité les deux plus importants pays latino-américains, Brésil et Mexique, par ailleurs majoritairement catholiques, et la quasi-totalité des pays hispanophones d'Amérique du Sud. Mais pas l’Argentine. Pourquoi ? Tous les médias argentins qui l’ont interviewé à l’occasion du dixième anniversaire de son élection lui ont évidemment posé cette question. En guise de réponse, François affirme y avoir pensé « plus d’une fois », mais sans trouver une date possible. Janvier 2018, après le Chili et le Pérou ? Exclu, parce que janvier est le mois des grandes vacances en Argentine (comme le mois d’août en France), impossible de rassembler les fidèles, pour la plupart à la plage, sinon à la montagne ou à la campagne, dit-il.

Pas d’autre date possible en dix ans ? Difficile, compte tenu de son agenda, forcément chargé, et du calendrier électoral argentin. « Si je viens alors que le pays est en campagne, il y a un risque que le gouvernement en place essaie de tirer profit de mon voyage pour favoriser sa réélection », dit le pape. Or l’Argentine vote tous les deux ans, les élections législatives de moyen terme s’intercalant entre deux présidentielles… Il ne viendra donc pas non plus cette année, où il faudra élire un successeur au président péroniste Alberto Fernández, renouveler la moitié des sièges de la Chambre des députés et le tiers de ceux du Sénat.

Si ce dernier argument est recevable, beaucoup croient que le pape n’a pas vraiment cherché à visiter son pays depuis son élection. Non pour éviter d’être mêlé à la politique nationale, mais, au contraire, parce qu’il n’a cessé de s’en mêler. Au point que cet homme, qui faisait l’unanimité chez lui en 2013, divise aujourd’hui les Argentins. Nombre de ses compatriotes le critiquent, en raison de certaines déclarations considérées partisanes, de gestes à l’égard de personnalités politiques et de directives qu’il donnerait à l’église locale, et notamment à son successeur à l’archevêché de Buenos Aires Mario Poli. Dans ces conditions, il courait le risque, en cas de visite, d’être acclamé par certains, mais avec des slogans qui ne lui auraient pas forcément plu, et ignoré, si non rejeté par d’autres. D’où son embarras, et les explications qu’il donne aujourd’hui.

Qu’en est-il en réalité ? Il est vrai que François est présent dans la vie politique argentine, qu’il suit de près, et même plus qu'il ne le faisait lorsqu'il était archevêque de Buenos Aires. Par des messages qu'il adresse à ses compatriotes ou par des déclarations de Mario Poli dont on lui attribue l’inspiration, non sans quelque raison, compte tenu des liens entre eux. Ou encore en recevant au Vatican syndicalistes, dirigeants sociaux, hommes et femmes politiques de son pays. Distant, sinon froid lors de ses rencontres officielles avec l’ancien président de centre droit Mauricio Macri (2015-2019), on l’a vu détendu et souriant avec des dirigeants péronistes, en particulier l’ex-présidente Cristina Kirchner (2007-2011 et 2011-2015), aujourd’hui vice-présidente, qu’il a accueilli à trois reprises, à bras ouverts et pour de longs entretiens.

Un « pape péroniste »

Pour nombre d’Argentins, l’affaire est entendue : François a renoué avec le péronisme dont ce jésuite était proche dans sa jeunesse. De fait, la doctrine sociale du pape, aujourd'hui déployée mondialement, s'inspire du péronisme, en ce sens où elle rejette la lutte des classes tout en mettant les pauvres et les exclus au centre de l’action pastorale. À l’archevêché, il donnait la priorité au travail des prêtres dans les quartiers défavorisés, où on le voyait d’ailleurs souvent. Mais ceux qui parlent aujourd’hui d’un « pape péroniste » oublient que, parallèlement, l’archevêque Jorge Bergoglio avait des relations tendues avec Cristina Kirchner quand celle-ci était présidente. Sans doute parce qu’il tenait à marquer ses distances et à préserver son indépendance à l’égard du pouvoir, fut-il péroniste. En réalité, de Bergoglio à François, le message n’a pas vraiment changé. La différence est qu'il porte plus aujourd'hui et qu’en Argentine, certains, dont Kirchner, mais aussi des dirigeants sociaux, l’utilisent politiquement.

François a été imprudent en ne prenant pas plus de distance avec la vie politique de son pays. Il l’a encore montré lors du débat sur la légalisation de l’avortement, finalement votée par le Parlement en décembre 2020. Au-delà de la position bien connue de l’Église catholique, il s’est manifesté publiquement comme il ne l’aurait pas fait pour un autre pays, s’aliénant de fait une grande partie de la jeunesse et beaucoup de femmes.

Dans une sorte d’opération de marketing en direction de son pays, le pape essaie maintenant de déminer le terrain, pour rendre possible un éventuel retour. Dans ses toutes dernières interviews, il prend du recul vis-à-vis de la politique locale et affirme ne pas être péroniste. Il formule également le vœu de pouvoir retrouver ses compatriotes après la prochaine échéance électorale en 2024. D’ici là, il devra lever d’autres ambigüités et donner plus de gages à ceux qui l’accusent d’avoir choisi un camp dans la politique argentine. Pour, à défaut de faire à nouveau l’unanimité, au moins ne pas être accueilli comme un personnage clivant. Ce n’est pas gagné d’avance. (selon "RFI")

16 mars 2023

En Bulgarie : la hausse des prix

En Bulgarie, l’inflation reste l'une des plus élevées en Europe, plus de 16%. Dans ce pays des Balkans, le plus pauvre de l’Union européenne, la hausse des prix est devupation majeure des ménages.

hongriePllamen, retraité, est un habitué du Pazar Zhenski à Sofia, un marché alimentaire à ciel ouvert. Il se plaint de la hausse du coût de la vie qui rogne son pouvoir d'achat. « On s’en sort difficilement, j’achète moins de produits, je mets moins de chauffage chez moi », explique le retraité. « Rien que le litre de lait a atteint 1,50 euro, c’est énorme. Les œufs aussi ont augmenté, alors que nos salaires, eux, sont à 500-660 euros par mois. Je viens dans ce marché, car les produits sont moins chers que dans les grandes surfaces comme Kaoufland et Billa. »

Une situation dont se plaint également Svetka. Cette retraitée se rend régulièrement à ce marché pour faire ses courses. « Les prix ont augmenté d’une manière spectaculaire. C’est dégoûtant dans un pays comme le nôtre avec des faibles revenus », s'indigne-t-elle.

L’inflation met sous pression tous les secteurs de l’économie dont le tourisme. Lyubomir Popyordanov dirige Odysseia-in, une agence de voyage. Il a été obligé d'augmenter les prix de 20%, ce qui pénalise la compétitivité de son entreprise. « Normalement, la Bulgarie était la destination avec les prix les plus bas en Europe. Je pense que ce n'est plus le cas », croit-il « Nos prix ont rattrapé une certaine moyenne en Europe centrale alors que notre standard n'est pas celui de l'Europe centrale. Cela nous oblige à changer de modèle de travail, enlever des services de voyage par exemple. »

Une inflation à 16,4 % en janvier

Pour Latchezar Bogdanov, économiste à IME, un institut d’études économiques basé à Sofia, la principale raison de cette forte inflation en Bulgarie résulte de la proximité du pays avec la Russie. « Au sein de l’Union européenne, ce sont les pays d'Europe centrale et orientale les plus touchés par la hausse des prix. L'inflation est la plus élevée dans les pays Baltes, suivis par la Bulgarie et la Hongrie bien sûr... », explique l'économiste.

Puis il ajoute : « Ce sont les pays qui, historiquement et géographiquement et aussi commercialement, avaient de relations importantes avec la Russie et, dans une certaine mesure, avec l'Ukraine. La structure de leurs économies est telle qu'elles dépendent des matières premières et de l’énergie russe. »

Selon le gouvernement, l’inflation a atteint 16,4% en janvier, mais les Bulgares sont convaincus qu’elle est plus importante que les chiffres officiels. (selon "RFI")

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15 mars 2023

Vers la fin des voitures à moteur thermique ?

Les ministres de plusieurs pays européens rétifs à la fin de la vente des véhicules à moteur thermique en 2035 et inquiets du projet de norme automobile antipollution Euro 7 - en cours de négociations et très contestée par l'industrie - se réuniront lundi à Strasbourg, a indiqué l'Allemagne dimanche.

strasbourgLes ministres de plusieurs pays européens rétifs à la fin de la vente des véhicules à moteur thermique en 2035 et inquiets du projet de norme automobile antipollution Euro 7 - en cours de négociations et très contestée par l'industrie - se réuniront lundi à Strasbourg, a indiqué l'Allemagne dimanche.

"La République tchèque a convié une réunion ministérielle spécialisée sur (la future norme) Euro 7 et les valeurs limites d'émission (du secteur automobile) lundi à Strasbourg, avec la Commission européenne", a indiqué un porte-parole du ministère allemand des Transports.

Le ministre allemand Volker Wissing (FDP, libéraux) "répondra volontiers à cette invitation", organisée dans la ville de l'est de la France peu avant le coup d'envoi d'une session plénière du Parlement européen, a-t-il ajouté. La Pologne participera également à la discussion, ont indiqué à l'AFP des sources diplomatiques. Selon le site Politico, un représentant de l'Italie est également attendu.

Le refus allemand

Cette réunion intervient alors que l'Allemagne a bloqué mardi un vote des 27 États membres, censé être une formalité, pour entériner l'interdiction de la vente de voitures neuves à moteur thermique en 2035. Ce vote a été repoussé sine die, l'Allemagne refusant de donner son feu vert.

Comme l'Italie et la Pologne s'opposaient de longue date au texte, et que la Bulgarie souhaitait s'abstenir, la majorité qualifiée nécessaire (au moins 55% des États représentant 65% de la population de l'UE) n'était plus réunie.

Le texte, qui imposerait de fait les motorisations 100% électriques, avait pourtant déjà fait l'objet d'un accord en octobre entre États membres et Parlement européen, avant d'être formellement approuvé mi-février par les eurodéputés. (selon RTBF)

14 mars 2023

L’histoire effroyable d’Amelia Dyer, tueuse en série de 400 nouveau-nés

amelia3Elle fut surnommée l’Ogresse victorienne ou encore l’Ogresse de Reading. Amelia Dyer est sans aucun doute l’une des « fermières de bébés » les plus célèbres dans le monde. Cette femme née à l’époque victorienne aurait étranglé entre 200 et 400 bébés qui lui ont été confiés.

L’Angleterre victorienne : une époque puritaine

L’époque victorienne (1837-1907) britannique marque l’apogée de l’industrialisation, mais aussi de l’émergence de nouvelles classes sociales et de la pauvreté. A cette époque, l’Angleterre est aussi très puritaine. En effet, les femmes ayant des enfants illégitimes sont rejetées par la société et n’avaient que très peu de choix. En effet, les risques lors des avortements étaient non négligeables, l’avortement était un crime et l’abandon illégal. De ce fait, le plus simple était de confier son enfant à une fermière de bébés. Des sages-femmes ou même des infirmières qui, contre rémunération, s’occupaient d’enfants ou les faisaient adopter. Il arrivait aussi qu’elles s’occupent de la mère avant son accouchement, pour cacher sa grossesse. Une profession très lucrative pour la fermière, puisqu’elle était payée par la mère ou sa famille, et par les parents souhaitant adopter.

De fermière de bébés à tueuse en série

Amelia Elizabeth Dyer habitait à Reading, à une soixantaine de kilomètres de Londres. Elle avait reçu une formation d’infirmière auprès d’une sage-femme, et savait donc s’occuper de nouveau-nés. A la mort de son époux, et ayant un enfant à charge, elle eut l’idée de devenir fermière de bébés. Pour cela, elle publia de nombreuses petites annonces dans des journaux, se présentant comme une femme respectable, mariée et mère. Mais Amelia Dyer se rendit vite compte qu’il était plus rentable de se débarrasser des enfants que d’utiliser ce qu’elle gagnait pour les nourrir.

En somme, Amelia Dyer ne s’occupe plus du tout des enfants qui souffrent de malnutrition, et les drogue. Feignant la tristesse lorsque les médecins arrivaient pour constater le décès d’un enfant, Amelia Dyer tua de nombreux enfants. En 1879, un médecin inquiet du nombre de décès la signala aux autorités. Mais Amelia Dyer ne fut condamnée qu’à six mois de travaux forcés pour négligence. A sa libération, celle qui sera surnommée « l’Ogresse de Reading » continua sa profession de fermière de bébés, mais aussi les infanticides.

En effet, elle réalisa que le fait d’appeler un médecin pour constater la mort des enfants était une erreur. De ce fait, elle changea de schéma : elle étranglait les enfants dès qu’ils lui étaient confiés, et elle se débarrassait elle-même des corps en les enveloppant dans du tissu, et les jetait dans la Tamise. D’ailleurs, elle déménageait souvent et changeait de nom pour que la police ne la retrouve pas.

L’Ogresse de Reading, la meurtrière de près de 400 enfants

Seulement, le 10 avril 1896, un marchand flottant repêche le corps de la petite Doris Marmon, 4 mois, et celui d’Harry Simmons, un an, étranglés et enveloppés dans du tissu. Ces deux meurtres faisaient écho à un autre meurtre : celui d’Helena Fry, 15 mois, étranglée, enveloppée et jetée dans la Tamise. Son corps fut retrouvé le 30 mars 1896, sur le tissu se trouvait le nom de Mrs Thomas, et une adresse, celle d’Amelia Dyer.

amelia2La police va alors tendre une embuscade à Amelia Dyer, fouiller son logement et découvrir de nombreuses preuves : des mètres de couturière dont Amelia se servait pour étrangler les enfants, des télégrammes sur les adoptions, des lettres des mères qui cherchaient leur enfant, etc. Puis, la police découvrit six autres cadavres d’enfants qui portaient une marque blanche autour du cou dans la Tamise. De plus, une vingtaine d’enfants, qui étaient à sa charge, ont été déclarés disparus.

Malgré le fait qu’Amelia Dyer avoua de nombreux meurtres, elle ne sera condamnée que pour un seul. Bien qu’Amelia Dyer ait tenté de plaider la folie, il aura fallu au jury moins de cinq minutes pour condamner Amelia Dyer à mort. Peu de temps avant sa mort, elle rédigea cinq cahiers de confessions confiés à un prêtre dans lesquels elle avoue avoir eu du plaisir à tuer. Le nombre de victimes d’Amelia Dyer est estimé entre 200 et 400.Le cas d’Amelia Dyer alerta les autorités sur les fermes de bébés. De plus, de nouvelles lois sur les adoptions ont été mises en place pour protéger les enfants. (traduit de "dailygeekshow.com")

13 mars 2023

Guadeloupe : la gestion des déchets deux à huit fois plus chère qu’en métropole

Selon un rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC), le coût de traitement des déchets ménagers en Guadeloupe équivaut à « deux fois le coût moyen national » et jusqu’à « 8 fois pour les autres flux ».

guadeloupeLe rapport, rendu public par la chaîne Guadeloupe la Première, étrille la gestion des déchets par le syndicat de valorisation des déchets de la Guadeloupe (Syvade), qui traite 40 % des déchets de l’île et qui ne couvre plus que 142 450 habitants au lieu de plus de 200 000 en 2014.

En effet, « le syndicat a vu son aire d’intervention se réduire avec les départs d’une partie de ses adhérents », pour des raisons politiques notamment. Mais la conséquence c’est l’éloignement des « perspectives de constitution d’une structure unique » autour de la gestion des déchets, note le rapport.

La chambre s’étonne également des coûts de traitement car la « norme » est l’enfouissement de « 84 % des déchets ». « Seuls 3,3 % d’entre eux font l’objet d’une valorisation matière par le recyclage notamment, écrivent encore les magistrats de la CRC. Ce taux atteint 15,6 % avec la valorisation organique (méthanisation notamment), très loin de l’objectif de 65 % fixé pour 2025 au niveau national et régional ».

Pourtant, les volumes de déchets traités par le syndicat « représentent (en 2020, NDLR) une part déterminante pour atteindre les objectifs du plan régional de prévention et de gestion des déchets », qui a pour objectif de devenir un « territoire zéro déchet d’ici à 2035 ».

Pas de plan de prévention des déchets

Le rapport pointe aussi l’absence de « plan local de prévention des déchets » pourtant obligatoire depuis 2012 et donc une stabilisation de la production annuelle de déchets autour de 330 kg par personne.

Le rapport préconise aux dirigeants du Syvade de mieux maîtriser « l’exécution de ses marchés, afin d’en maîtriser le coût ». Prenant pour exemple le coût du traitement de la tonne pour Marie-Galante qui atteint 500 euros notamment en raison des frais de transport d’une île à l’autre, « la chambre considère que le Syvade doit impérativement le réduire, d’autant qu’il repose essentiellement sur la contribution des autres intercommunalités ».

Le rapport pointe la « centralisation trop forte » de la gestion de l’organisme dans les mains de son président, en poste depuis août 2020.

En Guadeloupe, où de nombreuses décharges sauvages existent, la gestion des déchets reste un vrai défi pour les autorités locales. Ces dernières mettent leur espoir dans des usines de combustible solide de récupération qui doivent brûler les déchets les plus calorifiques en vue de produire de l’électricité et enrichir le mix énergétique local. (selon "TV7")

12 mars 2023

Pakistan: la marche pour la journée des femmes interdite

Les autorités de Lahore, ville de l'est du Pakistan, ont interdit la manifestation prévue pour la Journée internationale des femmes le 8 mars, régulièrement objet de vives réactions dans ce pays conservateur et patriarcal.

pakistanDans un message adressé le vendredi 3 mars au soir aux organisateurs, les autorités de Lahore ont justifié leur décision par les «panneaux et bannières controversés » couramment affichés par les participants à la marche -appelée Aurat- et les problèmes de sécurité.

«Une violation de nos droits»

Depuis 2018, des marches sont organisées dans les grandes villes du Pakistan pour attirer l'attention sur les droits des femmes. Les groupes religieux organisent souvent des contre-manifestations appelées «Haya (modestie)», demandant la préservation des valeurs islamiques. Elles ont été maintenues cette année.

«C'est une violation de nos droits. Cela soulève des questions sur la capacité de l'État à gérer le droit à la liberté de réunion pour les deux groupes», a déclaré à l'AFP Hiba Akbar, une organisatrice de la marche Aurat de Lahore. Accusés par leurs détracteurs de promouvoir les valeurs occidentales et libérales et de ne pas respecter les sensibilités religieuses et culturelles, les organisateurs de la marche Aurat au Pakistan ont souvent dû recourir à des actions en justice pour contrer les tentatives d'interdiction.

Des jets de pierre

Lors de ces rassemblements, les pancartes brandies par les participants abordent des sujets tels que le divorce, le harcèlement sexuel ou encore les menstruations. Une grande partie de la société pakistanaise fonctionne selon un code d'«honneur» strict régissant la vie des femmes que ce soit dans le droit de choisir leur époux, d'avoir des enfants ou encore d'étudier. Chaque année, des centaines de femmes sont tuées par des hommes pour des questions d'«honneur».

Pour Amnesty International, la décision des autorités de Lahore «constitue une restriction illégale et inutile du droit de réunion». Invoquant des problèmes de sécurité, les autorités de la capitale Islamabad ont relégué la marche des femmes dans un parc de la ville où une femme a été victime d'un viol collectif en février.

«Nous sommes un mouvement féministe, nous ne serons pas dans les parcs mais plutôt dans les rues», ont prévenu les organisateurs dans un communiqué. En 2020, des groupes d'hommes islamistes avaient jeté des pierres aux femmes participant à la marche. (selon "Le Figaro")

11 mars 2023

Pékin surveille les étudiants chinois en Allemagne

Une enquête allemande révèle l’emprise exercée par le gouvernement chinois sur les jeunes faisant leurs études outre-Rhin. Le système des bourses publiques, notamment, est pointé du doigt.

espion2Pour de nombreux jeunes Chinois, “année à l’étranger” ne rime pas avec “liberté”. Une enquête menée par la Deutsche Welleet la plateforme de fact-checking Correctiv démontre que nombre d’entre eux sont étroitement surveillés pendant leurs études en Allemagne par le régime de Xi Jinping. Et ce malgré ce que prescrit la Constitution allemande, censée protéger les milieux académiques de toute influence politique.

“C’est particulièrement le cas des jeunes scientifiques et universitaires qui viennent en Allemagne grâce à des bourses décernées par la Commission chinoise de financement des études à l’étranger (China Scholarship Council, CSC)”, explique la Deutsche Welle. Pour recevoir une aide financière, ces jeunes Chinois doivent s’engager à ne pas prendre part à des activités qui pourraient “nuire à la sécurité de la Chine”. Mais ce n’est pas tout.

“En vertu des conditions très contraignantes de leur contrat de bourse d’études, ils doivent aussi rendre régulièrement des comptes à l’ambassade de Chine, sous peine de sanctions disciplinaires.”
“Un climat de peur”
Pour la chaîne, “le flou est délibérément gardé sur ce qui constitue des activités préjudiciables aux intérêts de la Chine”, afin de créer “un climat de peur” dans la diaspora chinoise. Un étudiant concerné explique qu’il se refuse à manifester en Allemagne, par crainte d’un retour de bâton. Il assure aussi faire des cauchemars récurrents, dans lesquels les autorités le questionnent à son retour en Chine sur ses relations en Europe. “Ce genre de craintes a été évoqué par cinq autres étudiants chinois interviewés, alors qu’ils ne bénéficiaient pourtant pas de bourses du gouvernement chinois.” L’ambassade de Chine à Berlin, elle, n’a pas répondu aux questions de la Deutsche Welle et de Correctiv.
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