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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
service public
28 août 2019

Taxival suspendu : de qui se moque-t-on ?

"Le transport à la demande est temporairement suspendu par la communauté de communes de Villé à compter du 1er septembre. Le service devrait reprendre début octobre. L’intercommunalité ne s’est pas entendue sur les tarifs proposés par le prestataire. Une nouvelle négociation a été engagée. La commission technique doit valider le coût et les modalités." annonce la presse locale ! Evidemment, le président de la comcom, et son vice-président aux transports le maire de Villé, ne vont pas diffuser un "spécial comcom'info" pour une si triste nouvelle qui ne leur fait pas honneur !

taxival

Car, que démontre une fois de plus cette affaire ? que notre vallée est malade de ses transports collectifs, bien sûr ! mais aussi, qu'au niveau de la responsabilité des élus ça ne vole pas bien haut, et que par les temps qui courent les uns pensent à leur réélection, les autres ont déjà entamé leur retraite. Et tous les autres dossiers n'avancent plus ! Voyez l'édifiante affaire des pistes cyclables : 

Mais ont-ils pensé aux personnes sans moyen de locomotion, sans permis de conduire, sans personne dans la  famille pour les conduire, et ce sont souvent nos seniors et même nos handicapés ! Et ces élus ont-ils réfléchi aux efforts faits par leurs prédécesseurs pour obtenir cette qualité de service ?

Alors, se réfugier derrière des négociations non abouties est-ce bien sérieux ? surtout si les échéances étaient connues ? Et on va vous répondre que la suspension ne durera qu'un mois ! Qu'en savent-ils sur l'avancée des négociations dans un mois, surtout avec une société de transports qui a ses origines du côté de Lons-le-Saunier et son siège social à Dijon, et qui n'en a que faire des habitants du Val de Villé ? et que tout ce qui l'intéresse c'est d'obtenir à terme des avantages dans le développement des "bus Macron" et de rêver aux bénéfices d'une grande ligne Fribourg - Colmar - Sélestat - Saint-Dié - Nancy ... et terminus à Paris ?

La vallée a une population vieillissante et se vide. L'économie régresse. Ce ne sont pas de telles négligences, de la part de responsables qui ignorent jusqu'aux politiques de la ruralité, qui vont permettre d'y renverser la vapeur. 

taxival

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2 avril 2019

La Région Grand Est ouvre des lignes ferroviaires à la concurrence

Parmi elles, deux lignes alsaciennes !

Accident_Train_2Le Conseil Régional du Grand Est s’est réuni en séance plénière à Metz hier jeudi. Lors de la réunion, les élus régionaux ont voté en faveur de l’ouverture à la concurrence des lignes ferroviaires Nancy-Vittel-Contrexéville, Sélestat-Molsheim-Strasbourg ainsi que Epinal-Saint-Dié-des-Vosges-Strasbourg, dont les trains ne circulent plus entre Epinal et Saint-Dié-des-Vosges depuis le mois de décembre dernier. Avec ce vote, le Grand Est devrait être la première région de France à mettre en oeuvre la concurrence ferroviaire. Car avant que l’ouverture à la concurrence ne se généralise à l’échelle du pays, en 2023, les opérateurs, français ou étrangers, qui seront retenus pour l’appel d’offre de la Région feront circuler les trains sur les lignes concernées à partir du début de l’année 2022. Une fois de plus, l'Etat macronien laisse aller les Régions à l'avant-garde du démantèlement progressif du service public. On a déjà vu ce qu'ont donné les bus Macron dans la ruralité (suppression de lignes, ignorance de sécurité et de confort au dépens de la rentabilité) ! L'inverse du développement des transports collectifs pourtant préconisé !

27 novembre 2017

Démarches auprès des organismes publics

A Villé, la Sécurité Sociale, la CRAV (Caisse Régionale d'Assurance Vieillesse), les bureaux de la douane ont déjà fermé leur porte. Le service offert par la Poste n'est-il pas qu'un cache-misère de la désertification du monde rural ? du démantèlement du service public ? Le tract distribué dans toutes les boîtes aux lettres est-il une attestation de bon fonctionnement du système mis en place à la poste ?

poste1

poste2

15 septembre 2017

Villé : fermeture du bureau de poste

Pour quelles raisons ?

bureauposte

Ce jeudi, le bureau de poste était fermé toute la journée. Quelles étaient les obscures raisons de cet intempestif dysfonctionnement ? J'ai cherché à le savoir.

Prolongation de la grève contre la loi travail ? Que nenni. Aucun fonctionnaire villois n'avait suivi le mot d'ordre syndical pour le 12 septembre, il n'était évidemment pas question de prolonger à Villé par une grève dure jusqu'au 14.

Quels bureaux étaient fermés ? Eh bien non seulement celui de Villé, mais aussi ceux de Scherwiller, Châtenois, Kintzheim. Autrement dit, habitants du Val de Villé et alentours, allez faire la queue à la poste centrale de Sélestat. 

Et pour quelle raison ? C'est simple, il n'y a plus assez de personnel pour assurer le service partout. En effet, un certain nombre d'agents est en stage de formation et ne peut être remplacé. C'est donc encore une fois le monde rural qui va souffrir de ce manque ! Pas d'envoi d'argent et de colis, pas d'achat de timbres, pas de lettre recommandée, pas d'accès aux boîtes postales ni même au fameux MSAP, vestige remplaçant la maison du service public et inauguré en grande pompe le 28 décembre 2015 en présence du maire de Villé.

En fait, ne prépare-t-on pas un nouveau démantèlement du service public dans nos vallées et ce jeudi n'a-t-il été qu'un premier essai ? C'est à craindre.

29 août 2016

Le SDEA à Madagascar

Le 21 janvier dernier le SDEA a fait don de 20 compteurs d'eau réformés aux associations "Entre ici et Mada" et "France-Vozama". Ces compteurs équiperont des bornes-fontaines de la future adduction d'eau potable des Hauts Plateaux Malgaches.

madagascarOn connaisssait déjà les défibrillateurs offerts en leur temps par le président du Conseil Général Guido Kennel aux pompiers abidjanais. Et voilà qu'on apprend que le SDEA (Service des eaux et de l'Assainissement) intervient sur des projets en cours dans trois pays, la Moldavie, le Cameroun et Madagascar. Et trois responsables du SDEA vont régulièrement en délégation à la rencontre des élus de ces pays, pour faire le point sur l'avancée des travaux, semble-t-il.

Intéressons-nous surtout au chantier à Madagascar, débuté en 2015 à Vatovavy-Fitovivany (au sud-ouest de Tananarive). Le trio dirigeant de cette affaire est composé de Florence Bruvingt, directrice du pilotage et de l'expertise technique, de Pascal Mellier, directeur général-adjoint "territoires", et un certain Jean-Marc Riebel, vice-président (inconnu ? dans le Val de Villé). 

Bien sûr, des rapports sont établis à chaque voyage et voici l'un des derniers donnant l'état de la distribution d'eau dans le secteur à aménager :

Partenaires : AE Rhin-Meuse, Moulins les Metz 50000€, Région Alsace Strasbourg,  SDEA Strasbourg,  SEM Mananjary, SEM Schiltigheim 7000€

Budget global : 800.331 €

Contexte: L'approvisionnement en eau potable dans le district de Nosy Varika se trouve loin en-dessous de la moyenne nationale. Seuls 6% de la population dans la zone d´intervention de SEM ont accès à l'eau potable sans risque pour la santé. Ceci est causé, d'une part, par le faible nombre de points d'approvisionnement (puits ou captages de sources), d'autre part, par l'abondance d'eau de surface toute l'année (cours d'une rivière, lacs, mares) où les populations s´approvisionnent habituellement.

Les points d'eau potable sont généralement situés à proximité des rizières et donc de la nappe phréatique. Les chemins d'accès sont souvent difficiles, pentus et plus éloignés des habitations que les sources risquées (fleuves, rivières). La grande partie des écoles primaires, qui se trouvent souvent à l'intérieur de la localité ou à mi-chemin entre plusieurs localités, ne disposent d'aucune installation en eau potable. Par conséquent, des maladies très répandues comme la diarrhée touchent les populations. Les quelques puits construits dans les villages sont souvent en misérable état : trous d'eau à peine creusés, sans couvercle, exposés à toutes sortes de contaminations. Les eaux de surface plus ou moins contaminées pénètrent ainsi facilement à travers les murs des puits non munis de filtres.

La majorité des ménages s'approvisionne toujours dans les eaux de surface non-traitées. Des maladies liées à l'eau contaminent les habitants (diarrhée, dysenterie, choléra, bilharziose), ce qui engendre une mortalité élevée chez les enfants et les nourrissons.
La distribution de l'eau potable sans risque pour la santé ne présente aucun grand défi, étant donné que le niveau de la nappe phréatique est important dans toute la région, grâce à sa pluviométrie élevée. Par contre, la construction et l'entretien des installations ainsi que l'intensification de la conscience de l'hygiène chez les usagers sont davantage problématiques.

Il convient de noter que cette zone est extrêmement isolée et ne peut être rejointe qu'après plusieurs heures d'une très mauvaise piste. De ce fait, le taux d'éducation y est particulièrement bas.

Action tranche 2015 : Dans chaque village, il s'agit de construire des systèmes d'adduction d'eau potable avec captages de sources gravitaires et des latrines dans les écoles et structures collectives. Une borne fontaine sera attenante à chaque latrine, pour pouvoir se laver les mains.
Par ailleurs, des actions de sensibilisation et formation à l'hygiène seront conduites.

Eléments complémentaires: 

Critères de sélection des villages bénéficiaires :
- le village, représenté par ses autorités (fokontany2, maire, tangalamena3) a déposé une demande auprès de SEM ;
- sa position géographique permet techniquement la construction d’un système d’adduction d’eau potable gravitaire ;
- le village fait preuve de sa bonne volonté pour participer à la mise en place de l´AEP : suivi des formations et travail valorisé des villageois (fourniture de sable, de gravier, transport des matériaux et enterrement des tuyaux).

75000 personnes bénéficieraient de l'aide du SDEA, mais est-ce bien de compteurs à eau aux fontaines dont ces habitants (qui n'auront toujours pas d'eau courante chez eux) ont le plus besoin ? A voir l'état du pays, on peut se demander si les compteurs offerts sont très utiles.

madagascar1Les rizières fournissent l'eau des fontaines.

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9 mars 2016

Electricité (suite)

A s'arracher les cheveux !

electricite1

Vu les nombreuses questions que posent les internautes concernant l'augmentation intempestive de leur facture taxée (ou plutôt surtaxée) suite au transfert de compétence à la comcom, voici l'argumentaire présenté aux conseillers municipaux par la direction intercommunale. Très technique et très administratif, nombre d'élus n'y ont vu que du feu ! L'illisibilité d'un texte pour le commun des mortels ne les exonère pas de leur responsabilité et ne les oblige pas à se transformer en moutons de Panurge qui suivent les yeux fermés.

electriciteCe regroupement s'imposait d'autant moins que l'électricité de la vallée voit intervenir plusieurs fournisseurs (centrale électrique à Villé). Quant au très haut débit, qui arrive à peine dans la vallée, il est déjà facturé par Orange, alors pourquoi encore le taxer sur la facture d'électricité. Mais j'admire surtout "la carotte" finale de reversement éventuel d'une quote-part aux communes. Visiblement 17 communes sur 18 se sont laissées prendre à l'hameçon, alors que cette promesse n'est même pas chiffrée ! Mais après tout, elle n'engage que ceux qui y croient.

8 mars 2016

Factures d'électricité

Votre consommation a baissé, votre facture augmente !

electricite

On peut se demander les raisons de ce paradoxe. Il est tout simple : c'est l'application du vote des conseillers municipaux et des délégués intercommunaux de 17 des 18 communes de la vallée (seuls ceux de Thanvillé ont voté contre).

Voici le texte voté par une majorité de nos élus :

electricite1Lorsque la compétence décrite était communale, il arrivait qu'elle n'était pas perçue, ou représentait  1 ou 2% de la consommation, la comcom l'a fixée de façon brutale et sans motif bien apparent à 8%. On peut se poser aussi la question pourquoi un fournisseur d'électricité aurait vocation à jouer un rôle de percepteur. A moins qu'il y ait une volonté manifeste de démanteler un peu plus le service public en milieu rural ! Merci, chers élus, nous penserons à vous le moment voulu. 

7 février 2016

Vosges : le monde rural fait encore les frais du démantèlement du service public

40 villages sans boîtes aux lettres

poste1

« La Poste a mis au point, après des années de bons et loyaux services, un nouveau module de formation : arracheur de boîtes aux lettres. Cette innovation se traduit par l’arrachage de boîtes jaunes dans les hameaux de nos villages. Les opérations se déroulent certainement la nuit, à l’abri des clients postaux, pour éviter le stress des administrés. Merci pour cette délicatesse. » Écœuré et très en colère, c’est en ces termes sarcastiques que Michel Fournier, président des maires ruraux qualifie l’attitude de la Poste qui, depuis une dizaine de jours, procède au retrait de certaines boîtes aux lettres de rue. « Les maires sont révoltés. Certains ont même failli porter plainte pour vol de boîte aux lettres. Même les facteurs n’étaient pas au courant. La Poste ne mesure pas que ça a un impact sur les territoires ruraux. On atteint des sommets de la bêtise. Une seule boîte par village, c’est ridicule. Ça n’apporte qu’un sentiment de révolte qui va se traduire par un vote n’importe comment encore le prochain coup. »

Ces enlèvements concerneraient une quarantaine de villages vosgiens selon l’élu des Voivres : « Je n’ai même pas été prévenu, ni à aucun moment consulté sur le sujet. Merci à la Poste, défonceuse du service public, menteuse comme une arracheuse de boîtes ! », explique l’édile des Voivres qui a obtenu un rendez-vous avec le directeur régional la semaine prochaine.»

De son côté, la direction de la Poste, a répondu par l’intermédiaire d’un communiqué.

Une boîte pour 200 habitants

Si l’institution se gargarise de proposer l’un des réseaux parmi les plus denses en Europe avec 140 331 boîtes en France fin 2013, dont 128 000 de rues, soit une boîte pour 200 habitants, elle reconnaît également être obligée de vivre avec son temps et de se moderniser : « Il faut s’adapter aux modes de vie et de consommation des Français (des boîtes aux lettres près des lieux de vie, des boîtes aux lettres propres et bien entretenues, des boîtes aux lettres pour un dépôt tardif) et à la diminution constante du volume de courrier depuis plusieurs années. Aussi, la baisse du nombre de boîtes aux lettres (moins de 1 % en comparaison avec l’année dernière) doit être comparée à une baisse de près de 6 % du volume de courrier. » Autre chiffre assez explicite : celui du courrier collecté en boîtes aux lettres qui ne représente que « 12 % du total du courrier traité par la Poste, le reste étant collecté soit aux guichets des bureaux de Poste, soit déposé directement dans les centres de traitement de courrier. »

Du côté de la défense, on va même jusqu’à rappeler que « le facteur est à même d’emporter toutes les lettres à poster que les clients lui confieront » ou qu’il est indiqué sur les boîtes restantes les lieux de dépôt plus tardifs les plus proches.

Autant d’arguments qui auront du mal à convaincre les élus et leurs administrés de tous ces villages de plus en plus oubliés.

(Vosges-Matin du 6/2/2016)

29 janvier 2016

Hôpital de Sélestat

Le démantèlement des services publics de proximité continue !

hopital

29 décembre 2015

Démantèlement du service public

La Poste, bonne à tout faire !

services2

Décidément on va tout voir ! La dernière élection a vu l'expression du mécontentement du monde rural, notamment en matière de désaffection industrielle et du démantèlement du service public. Qu'importe, on continue comme avant, et une fois de plus le Val de Villé donne l'exemple. 

Pourtant ce démantèlement dure depuis bien longtemps, je le dénonçais déjà à travers ma candidature aux élections cantonales de 2004 ! J'avais donné des pistes, visiblement en pure perte (voir extrait de mon programme ci-dessous).

campagneQuelque temps plus tard, le Maire de Villé transformait l'ancienne école de garçons, devenue logement des soeurs garde-malades, puis centre administratif de la Sécurité Sociale, en "maison des services publics". Un grand progrès ? J'avais déjà exprimé mes doutes à cette époque, car le regroupement de différents services sous un même toit ne pouvait que correspondre à une diminution de la qualité de ces services, et à terme leur démantèlement. Et le fait de dire comme le premier magistrat villois : "Si elle n'a pas perduré (nb : la maison des services publics), c'est parce-que la commune et la communauté des communes, insuffisamment aidées par l'Etat, n'ont pas voulu payer les frais liés à la labellisation." C'est exactement ce genre de discours dont le citoyen ne veut plus. L'ex-candidat LR non élu devrait le savoir.

Soins palliatifs pour une vallée moribonde

Qu'est-ce que le MSAP ? Pour l'instant, c'est une table et un ordinateur coincé entre un guichet de la poste et les boîtes aux lettres,  sur le passage des clients de la Poste. Sans vouloir mettre en cause la bonne volonté des responsables de la Poste (qui ont eux-mêmes déjà subi une grande part de démantèlement, notamment dans les petites communes de la vallée), il faut reconnaître que ce MSAP (maison de service au public) est bien inadapté. On peut se poser la question notamment de la confidentialité des dossiers des personnes.

Mais nos élus sont contents, ils donnent l'impression de participer au progrès, alors qu'ils n'administrent à la vallée que quelques soins palliatifs adoucissant le démantèlement, alors que les friches agricoles, industrielles ou administratives se multiplient.

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