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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
29 août 2016

Le SDEA à Madagascar

Le 21 janvier dernier le SDEA a fait don de 20 compteurs d'eau réformés aux associations "Entre ici et Mada" et "France-Vozama". Ces compteurs équiperont des bornes-fontaines de la future adduction d'eau potable des Hauts Plateaux Malgaches.

madagascarOn connaisssait déjà les défibrillateurs offerts en leur temps par le président du Conseil Général Guido Kennel aux pompiers abidjanais. Et voilà qu'on apprend que le SDEA (Service des eaux et de l'Assainissement) intervient sur des projets en cours dans trois pays, la Moldavie, le Cameroun et Madagascar. Et trois responsables du SDEA vont régulièrement en délégation à la rencontre des élus de ces pays, pour faire le point sur l'avancée des travaux, semble-t-il.

Intéressons-nous surtout au chantier à Madagascar, débuté en 2015 à Vatovavy-Fitovivany (au sud-ouest de Tananarive). Le trio dirigeant de cette affaire est composé de Florence Bruvingt, directrice du pilotage et de l'expertise technique, de Pascal Mellier, directeur général-adjoint "territoires", et un certain Jean-Marc Riebel, vice-président (inconnu ? dans le Val de Villé). 

Bien sûr, des rapports sont établis à chaque voyage et voici l'un des derniers donnant l'état de la distribution d'eau dans le secteur à aménager :

Partenaires : AE Rhin-Meuse, Moulins les Metz 50000€, Région Alsace Strasbourg,  SDEA Strasbourg,  SEM Mananjary, SEM Schiltigheim 7000€

Budget global : 800.331 €

Contexte: L'approvisionnement en eau potable dans le district de Nosy Varika se trouve loin en-dessous de la moyenne nationale. Seuls 6% de la population dans la zone d´intervention de SEM ont accès à l'eau potable sans risque pour la santé. Ceci est causé, d'une part, par le faible nombre de points d'approvisionnement (puits ou captages de sources), d'autre part, par l'abondance d'eau de surface toute l'année (cours d'une rivière, lacs, mares) où les populations s´approvisionnent habituellement.

Les points d'eau potable sont généralement situés à proximité des rizières et donc de la nappe phréatique. Les chemins d'accès sont souvent difficiles, pentus et plus éloignés des habitations que les sources risquées (fleuves, rivières). La grande partie des écoles primaires, qui se trouvent souvent à l'intérieur de la localité ou à mi-chemin entre plusieurs localités, ne disposent d'aucune installation en eau potable. Par conséquent, des maladies très répandues comme la diarrhée touchent les populations. Les quelques puits construits dans les villages sont souvent en misérable état : trous d'eau à peine creusés, sans couvercle, exposés à toutes sortes de contaminations. Les eaux de surface plus ou moins contaminées pénètrent ainsi facilement à travers les murs des puits non munis de filtres.

La majorité des ménages s'approvisionne toujours dans les eaux de surface non-traitées. Des maladies liées à l'eau contaminent les habitants (diarrhée, dysenterie, choléra, bilharziose), ce qui engendre une mortalité élevée chez les enfants et les nourrissons.
La distribution de l'eau potable sans risque pour la santé ne présente aucun grand défi, étant donné que le niveau de la nappe phréatique est important dans toute la région, grâce à sa pluviométrie élevée. Par contre, la construction et l'entretien des installations ainsi que l'intensification de la conscience de l'hygiène chez les usagers sont davantage problématiques.

Il convient de noter que cette zone est extrêmement isolée et ne peut être rejointe qu'après plusieurs heures d'une très mauvaise piste. De ce fait, le taux d'éducation y est particulièrement bas.

Action tranche 2015 : Dans chaque village, il s'agit de construire des systèmes d'adduction d'eau potable avec captages de sources gravitaires et des latrines dans les écoles et structures collectives. Une borne fontaine sera attenante à chaque latrine, pour pouvoir se laver les mains.
Par ailleurs, des actions de sensibilisation et formation à l'hygiène seront conduites.

Eléments complémentaires: 

Critères de sélection des villages bénéficiaires :
- le village, représenté par ses autorités (fokontany2, maire, tangalamena3) a déposé une demande auprès de SEM ;
- sa position géographique permet techniquement la construction d’un système d’adduction d’eau potable gravitaire ;
- le village fait preuve de sa bonne volonté pour participer à la mise en place de l´AEP : suivi des formations et travail valorisé des villageois (fourniture de sable, de gravier, transport des matériaux et enterrement des tuyaux).

75000 personnes bénéficieraient de l'aide du SDEA, mais est-ce bien de compteurs à eau aux fontaines dont ces habitants (qui n'auront toujours pas d'eau courante chez eux) ont le plus besoin ? A voir l'état du pays, on peut se demander si les compteurs offerts sont très utiles.

madagascar1Les rizières fournissent l'eau des fontaines.

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Commentaires
P
Le SDEA n'a plus besoin de ses compteurs d'eau car ils sont incapables de gérer leur facturation. Ils oublient même de payer Veolia qui gère des stations d'épuration. Veolia qui réclame alors de l'argent déjà payé au SDEA!
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S
Il faut emmener Sarkozy au Cameroun et à Madagascar. Il offrira des dizaines de casseroles qu'il traîne derrière lui.
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