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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
pays de bade
30 juin 2013

Bade-Württemberg : manifestation des fonctionnaires contre la politique d'austérité

73198761_w_200_b_0_0_200_150Felicitas, institutrice à Karlsruhe est préoccupée par les conséquences de la réforme de l'enseignement. C'est la raison de sa participation à la manifestation à Stuttgart. Elle est "sanctionnée deux fois", dit-elle car son époux est enseignant aussi. Chacun de nous se voit encore une fois son salaire ponctionné de 100 €. Autant à ne plus pouvoir dépenser pour le ménage, alors que Felicitas est mère de trois enfants.

Le mécontentement des fonctionnaires se lit sur les banderoles : "Les fonctionnaires ne sont pas les tire-lires de l'Etat." ou "Le travail doit être payé à sa valeur." Sont aussi en point de mire le ministre des finances Nils Schmid (SPD) et le président du Landtag Winfried Kretschmann (die Grüne). Le conflit entre le Landtag et les fonctionnaires ne fait que s'aggraver.

"L'argent est là !" affirme Volker Stich, responsable du syndicat des fonctionnaires. "Ceux qui veulent faire des économies sur le dos de leurs propres employés font mal le ménage." Face à cette fronde, Winfried Kretschmann a dû renoncer à son voyage en Israel. Car il a du souci à se faire. Les salariés de  la Justice, des douanes, de la police, des impôts, de la forêt, les enseignants ont prévenu : "Ceux qui veulent nous ponctionner ne seront pas réélus, ni au Bundestag, ni au Landtag." Les élections, c'est dans trois mois et l'austérité continue à s'étendre.

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18 juin 2013

Fête de la musique à l'Europa-Park

EuromusiquePlus de 2500 jeunes participeront vendredi, 21 juin au 14ème "Euromusique-Festival". La scène de l'Europa-Park de Rust sera occupée tout au long de la journée par des ensembles vocaux et instrumentaux renommés au niveau international.En collaboration avec le Ministère de la Culture, les dirigeants ont pris comme thème : "La musique rapproche les peuples". 

Le programme de la journée :

- 9h00 : Début de la fête. Les temps forts :

- 11h15 : présentation de l'école de musique "Rock'n School".

- 12h15 : Le "Pop- & Klassikchor" de Schwetzingen, présentera des chants en anglais et en russe.

- 15h30 : Le groupe de tambours africains "Nsayi".

Tout au long de la journée, aura lieu le concours musical "Welcome to Europe". Les quatre meilleurs groupes participeront à la finale.

europapark

21 mai 2013

Pas de Regio-Tour en 2013

regiotourLe Regio-Tour, une classique cycliste se courant sur les 3 pays de la Regio (Allemagne-Bade du Sud, Haut-Rhin, Suisse) n'aura plus lieu. L'organisateur de cette course qui avait vu le jour en 1985 a jeté l'éponge. Rudi Renz, 70 ans, n'est plus en mesure de s'en occuper pour raison de santé, et il n'a trouvé personne pour prendre la relève. Cette course de 5 jours à travers le Dreyeckland emballait pourtant les foules et avait vu s'inscrire à son palmarès d'authentiques champions : les italiens Mario Cipollini (1987) et Filippo Simeoni (2000), le russe Wjatcheslaw Jekimow (1988), les français Pascal Hervé (1993), Laurent Brochard (1994 et 2002) et Patrice Halgand (2001), le kasakh Alexandre Vinokourov (2004), et les allemands Jan Ullrich (1996) et Andreas Klöden (2006). Déjà en 2008, Rudi Renz avait dû arrêter d'ouvrir la compétition aux professionnels pour la limiter aux coureurs amateurs, le principal sponsor Rothaus-Brauerei s'étant retiré. Désormais, la manifestation est à ranger dans l'histoire du cyclisme.

16 mai 2013

Pays de Bade : les vacances approchent, sale temps pour de nombreux enseignants !

71855305_w_479Au printemps enseignants, en été chômeurs, en automne à nouveau enseignants ! Un tel changement de statuts est de plus en plus fréquent dans le Bade-Württemberg ! Ainsi aux mois d'août et septembre 2012, près de 1600 enseignants se sont déclarés à la recherche d'un emploi, soit une augmentation de 1400% ! Le ministre de la culture vient d'annoncer que cette année il n'y a aucun plan pour modifier cette pratique ! D'après les prévisions, près de 2000 enseignants seront dans ce cas cette année. Souvent, ce sont des jeunes en début de carrière qui permettent au gouvernement du Land d'économiser six semaines de congés payés aux dépens de débutants dans le métier. Le GEW (syndicat des enseignants) se dit abasourdi par cette pratique que le président Winfried Kretschmann avait promis de supprimer ! "Tout salarié a droit à ses congés annuels !" affirmait-il avant son élection. Angela Merkel ne lui en laisse pas le choix ! Ah le beau modèle allemand !

6 mai 2013

Le Ku-Klux-Klan actif dans le Bade-Württemberg

71640986_p_590_450Ce n'est pas seulement aux Etats-Unis que le KKK (Ku-Klux-Klan) existe, mais aussi dans des pays d'Europe. Les services secrets allemands ont découvert récemment une cellule de cette secte raciste anti-noirs à Stuttgart. Leur chef de section serait un homme de 45 ans connu sous le pseudonyme de Didi White. Ce groupe a notamment été repéré sur internet. Au début, il s'agissait d'un groupe d'une dizaine de personnes. La police a bien tenté de mettre sous surveillance ces personnes, mais la loi n'interdit pas le Ku-Klux-Klan en Allemagne. Lors de l'été dernier, il s'est même avéré que deux policiers avaient adhéré à la secte. L'un des deux était même le chef du groupe dont la policière a été assassinée à Heilbronn en 2007. Les auteurs du meurtre s'étaient ensuite suicidés en prison. On croyait en avoir fini avec le KKK. La police allemande tente d'établir des liens entre les assassins de 2007 et le groupe qui réapparaît. Elle a déjà étudié plus d'une centaine de documents et interrogé les personnes qui y étaient citées. "La tâche n'est pas facile", reconnaît le responsable de la police,"car certains documents datent des années 90. Il faut identifier les personnes et s'interroger sur leur rôle." Certains ont des liens avec les mouvements d'extrême-droite de Saxe et de Thüringe, et figurent dans des ensembles de musique néo-nazie à Ludwigsburg. Des documents prouvant les liens entre les néo-nazis et le KKK ont aussi été retrouvés dans l'incendie d'une maison à Zwickau. La preuve de certaines activités est évidente aussi.

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27 avril 2013

Naturparkmarkt à Elzach

naturparkmarktDemain dimanche, 28 avril débute chez nos "jumeaux" d'Elzach le premier "Naturpark-Markt" de la saison 2013. Originalité : ce marché se déplacera de semaine en semaine et aura lieu, à tour de rôle, dans 21 communes. Il aura chaque fois lieu de 11 h à 17 h. Le client pourra se ravitailler en produits frais du terroir et en objets de fabrication artisanale. En parallèle, aura lieu un marché de vélos ! 

8 avril 2013

Il y a 500 ans, le Bunschuh et la guerre des paysans en Haute-Rhénanie

bundschuh« La révolution est une idée qui a trouvé des baïonnettes. » Napoléon Ier l’a dit trois siècles après, mais ces mots s’appliquent à la fin du Moyen Âge, entre 1493 et 1525, où l’Alsace était enflammée par la guerre et la violence radicale. Le mot « révolution » s’applique typiquement aux mouvements qui ont réussi, car ce qui est révolutionnaire est le bouleversement des normes anciennes – des changements globales, réalisés vite. Pourtant, l’Alsace a vu des soulèvements écrasés qui ont néanmoins laissé une influence révolutionnaire et imperméable sur la société et l’avenir de la région. Pendant ces révoltes, appelés par le nom Bundschuh – le soulier à lacet, symbole populaire – les roturiers de la campagne alsacienne se sont organisés, formant les armées dans la lutte pour le changement politique, social et religieux. Le climax est venu en 1525, où presque toutes les régions méridionales du monde germanique ont vu le Deutscher Bauernkrieg – la Guerre des paysans allemands – un conflit qui, selon Georges Bischoff, « n’a pas d’équivalent dans l’histoire de l’Europe. » Désormais, ces évènements existaient dans la mémoire et l’histoire des Alsaciens et des autres, et en plus constituaient certains des enjeux les plus essentiels pour comprendre le passage d’Alsace entre l’époque médiévale et l’époque moderne. 

L'Alsace au seuil du bouleversement

intro_gemetzel_picture_gLe 23 mars 1493, à la montagne d’Ungersberg en moyenne Alsace, une trentaine des participants, venant des environs, ont fait un serment d’unité et de dévotion pour leur cause – l’achèvement violent des buts communs : supprimer des tribunaux ecclésiastiques et impériaux, interdire le cumul des bénéfices ecclésiastiques, et enfin expulser les Juifs. Depuis quelques saisons leur projet aurait été en train d’être organisé, pourtant les autorités ont découvert la conspiration bientôt après le rendez-vous à Ungersberg. Quelques étaient arrêtés par les agents de l’évêque de Strasbourg, quelques par les villes impériales de Sélestat et Obernai. La procédure était fermée vers la fin de juillet, les paysans condamnés aux amendes et éventuellement la mutilation de la main droite. La seule violence commise était par les cours, mais l’idée du Bundschuh est né. 

Le deuxième Bundschuh se produit en avril 1502, près de Bruchsal, nord-est de Karlsruhe. Malgré la distance géographique et temporelle – neuf ans ! – entre la conspiration d’Ungersberg et celui-ci, la preuve de la puissance de l’idée et du terme Bundschuh dans la région rhénane se trouve dans la vitesse très rapide parmi les gens et les autorités de faire la liaison entre les deux complots. En fait, lorsque les nouvelles sont diffusées de Spire vers le sud, un réseau des villes alsaciennes a mobilisé immédiatement pour combattre la menace possible. Pendant l’été, trois réunions à Sélestat des représentatives gouvernementaux verraient la discussion et l’implémentation des plans concrets pour la prévention des soulèvements dans l’avenir. Comme avant, le complot a fini très rapidement avec la découverte et arrestation des responsables, suivi par des exécutions, des mutilations et des bannissements, avant de la mise en œuvre du projet. Cette fois, pourtant, les buts articulés, connus par dit-on, étaient moins ésotériques : de prendre le pouvoir par force, contre les prêtres et les nobles – selon Bischoff, « au nom de Dieu des pauvres contre l’Église des riches ». 

Le dirigeant de la conspiration de 1502, un serf et un mercenaire appelé Joss Fritz, a évité l’arrestation et en 1513 il est apparu encore, avec un parti révolutionnaire plus complexe et des objectifs plus radicaux. Son affaire de 1513 se manifeste à Lehen en Brisgau avec une propagande forte et un message de l’imposition des prêts gratuits, le partage des biens superflus pour le profit communal, le plafonnement des ressources et l’usage libre des eaux et des bois. Cependant, le soulèvement était terminé avec la capture de la majorité des compatriotes de Fritz par les Bâlois, tandis que les autorités réactivent les mesures décidées en 1502. Cinq ans après, Fritz a frappé encore, cette fois sur les deux côtés du Rhin. Le plan en 1517 s’est concentré sur la diffusion des agents aux villes et villages en Alsace et dans la Forêt Noire, afin de les prendre dans une façon coordonné et puis installer un nouveau régime, commençant avec l’abolition de tout autorité sauf l’empereur et le pape, l’expulsion de la noblesse et la chevalerie, et la requête d’aide des cantons suisses. Cependant, le mouvement était arrêté encore, avant d’achever d’ampleur, et depuis on perd la trace de Joss Fritz dans l’histoire. 

Finalement, après ces quatre conspirations échouées appelées par le nom Bundschuh, on arrive en pleine guerre – la guerre des Paysans allemands. Il faut comprendre que plusieurs autres troubles et épisodes de violence ont eu lieu en Alsace et en la région rhénane entre 1493 et 1525, mais malheureusement on n’a pas d’espace pour les examiner. En tout cas, leur culmination est venue avec le Deutscher Bauernkrieg, une irruption immense du monde germanique, née en Bade pendant l’automne de 1524. Commençant pendant la semaine de Pâques en 1525 à mi-avril, les mouvements insurrectionnels et violents ont éclaté dans la campagne et dans les villes sur la rive gauche du Rhin. Les événements centraux ont duré environ un mois et demi, avec des pillages, l’organisation des grandes bandes, et la prise des villes et des châteaux. La guerre a pris pour message les Douze Articles, articulés en Souabe, qui contenait à la fois des revendications sociaux le long des thèmes communs – la suppression des tribunaux, des taxes et des privilèges de la noblesse, l’établissement de la suprématie des pouvoirs locaux, le partage des terres communs – et aussi une base spirituelle, justifié par le Réforme. 

En Alsace, la guerre a continué avec grand succès jusqu’à mi-mai ; les seigneurs étaient complètement impotents et se sont cachés dans leurs châteaux. Entre le 4 et le 11 mai, même, une sorte de congrès était convoqué à Molsheim avec les représentatives des toutes les bandes. Pourtant, l’arrivée de l’armée du Duc de Lorraine a entrainé des défaites sanglantes, comme au massacre de Saverne, le 17 mai et à Scherwiller, le 20. Malgré la continuation de la guerre, particulièrement en Haute Alsace et dans la Forêt Noire, l’écrasement violent et complet des paysans, fini par les armées de l’Empire, était bien inévitable. Les actions des paysans allemands ont frappé presque toutes les régions méridionales de l’Empire, mais à la fin elles ont toutes connu des conclusions mortelles. On estime que cent milles étaient tués. 

Une figure du "Bauernkrieg" : Jos Fritz

fritzQui est Jos Fritz, le "chef des rebelles paysans" de 1513 ? Un propriétaire terrien du Pays de Bade, et puis ? On ne sait pas beaucoup de choses en plus. Il n'existe qu'une image de lui sur une affichette datant de 1535. Et c'est tout ! Nous ne savons rien de lui directement, il existe juste quelques écrits, comme des rapports de police. Et pourtant son nom est évoqué dans de nombreux "Volkslieder" (chants populaires). Selon les uns il serait originaire de Whyl, mais il est plus probable qu'il soit né à Bruchsal vers 1470. Il fut l'animateur de nombreuses "conspirations du Bundschuh". Il était présent à la bataille de Lehen (aujourd'hui un quartier de Fribourg-en-Brisgau).  Mais Jos Fritz réussit à s'échapper. La police de la ville de Fribourg le rechercha pendant des années sans le trouver. Il vivait caché dans le Kaiserstuhl... 

26 mars 2013

Pas de pardon pour l'absentéisme

ecoleMême chez nos voisins badois de Weil-am-Rhein, le temps des vacances, c'est le temps des voyages.Et comme les voyages reviennent cher, certains préfèrent partir en vacances lorsque tous les autres sont au travail. certains parents retirent ainsi leurs enfants de l'école avant la période de congés scolaires. Mais souvent ils se heurtent au refus de la direction de l'école. Et cela d'autant plus que la pratique se généralise. Depuis le début 2012, de nombreux cas ont fait l'objet de signalements auprès des instances et de la police. Lors de l'enquête de cette dernière, seules quatre familles ont pu être rencontrées, toutes les autres étaient en voyage. Devant cette situation, la loi a été appliquée : une amende de 50 €, augmentée de 27,50 € par jour d'absence. Et en France, ça se passe comment ?

22 mars 2013

Le suisse Migros se retire d'Allemagne

migrosLa chaîne de supermarchés suisse Migros se retire peu à peu du Pays de Bade où elle avait quatre points de vente. C'est en tous cas ce qu'affirme auprès des médias helvétiques son dirigeant Herbert Bolliger. Implantée dans les années 90 avec l'ambition d'ouvrir une vingtaine de filiales, elle n'a jamais réussi son plein développement. Dès 2012, la filiale a dû fermer deux supermarchés en Allemagne et licencier 300 salariés. D'un chiffre d'affaires positif de 53 millions d' € en 2011, le groupe était arrivée en 2012 à un léger déficit de 140000 €. Les centres de Ludwigshafen et de Reutlingen fermés, seuls subsistent aujourd'hui ceux de Fribourg-en-Brisgau et Lörrach. Même en Suisse, où Migros possède 25 points de vente, la situation devient difficile. Au point que Migros a fusionné avec le groupe Tegut, plus spécialisé dans la vente à distance. L'Allemagne, toujours exempte de crise, selon la droite française !

21 mars 2013

Et maintenant la Lufthansa !

70208518_p_590_450La grève d'avertissement (Warnstreik) de ce jeudi, 21 mars de 5 h à midi du personnel de la Lufthansa bloque tout le trafic aérien à travers l'Allemagne et l'Europe. Au moins 50000 voyageurs ont été bloqués dès ce matin, surtout à Francfort où la Lufthansa a son siège. Mais Hambourg, Berlin, Münich, Düsseldorf, Cologne sont menacés de fermeture. Même l'après-midi, des vols seront encore supprimés, notamment aussi à Bâle/Mulhouse et Stuttgart : 12 vols supprimés à Bâle, 18 à Stuttgart. Les syndicats ont appelé à cette grève, car vendredi commencent à Seeheim (près de Francfort) concernant les salaires de 33000 employés. Le syndicat Verdi demande une augmentation de 5,2 % et le maintien de tous les emplois menacés par les restructurations envisagées. La Lufthansa exige plus de temps de travail dans le cadre d'un plan d'austérité, le blocage de tous les avancements et de toutes les augmentations de salaire pendant deux ans. Des positions qui ne sont pas prêtes de se rapprocher. Et pendant ce temps, la droite française et alsacienne continue à se référer à l'exemple allemand !

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