La vie administrative, économique, associative et culturelle du Val de Villé est tout entière tournée vers Sélestat. Pourtant cela fait 51 ans que notre vallée est rattachée à Molsheim pour les élections législatives. Et ceci s'est fait à l'époque où le député Meck, un vieux de la vieille en politique, a réussi l'exploit, après bien des hésitations, à avoir les faveurs du MRP et des gaullistes (à une époque où les deux partis ne se faisaient guère de cadeaux), et à se faire "tailler sur mesure" une circonscription Molsheim-Villé, plus favorable à son élection qu'une circonscription Molsheim-Obernai qui aurait été plus logique. Il est vrai que ce député, qui avait soutenu Pétain (notamment pour le vote des pleins pouvoirs au maréchal) puis le général De Gaulle en 1958 (reçu en grande pompe dans sa ville), avait des ressources. Décédé subitement en 1966 au cours de son mandat, il laissa la place à son suppléant, le notaire Gérard Lehn, un gaulliste traditionnel, effacé et soumis à son parti. Mais il ne résista pas en 1973 aux mouvements sociaux de la vallée de la Bruche, tremplin qu'utilisa le centriste rénovateur dans la mouvance des Jean-Jacques Servan-Schreiber et Jean Lecanuet, Jean-Marie Caro. Celui-ci, parfait inconnu, fraîchement arrivé dans la circonscription, avança à marches forcées pour réussir son implantation, et, malgré son échec pour prendre la mairie de Molsheim, il se fit élire conseiller général du canton de Villé. Toujours bien réélu, sauf en 1978 où il fut mis en ballotage par le socialiste Pierre Lagarrigue, il ne vit pas le coup arriver en 1993, où l'opportuniste Alain Ferry, surfant sur le soutien de la gauche, battit d'une courte mesure celui qui s'était endormi sur ce qu'il croyait être ses lauriers. Parti du PS avant son élection (il menaça même ce dernier de poursuites devant les tribunaux...pour lui avoir accordé son soutien), le nouveau député passa par le MDA (mouvement du rocardien dissident Alfred Muller, maire de Schiltigheim), par les radicaux valoisiens, pour rejoindre l'UMP (sans compter le nombre de fois où il s'est inscrit "sans étiquette" ou "indépendant" tant à l'Assemblée Nationale qu'au Conseil Général, où il était l'élu de la vallée de la Bruche). Le futur transfert du Val de Villé dans la circonscription de Sélestat, enfin envisagé au niveau gouvernemental, apparaît comme logique, quand bien même il ne changera pas la face du monde et risque fort de ne pas règler les problèmes économiques et sociaux de notre vallée.

A revoir : http://jboehler.canalblog.com/archives/2007/02/03/3887260.html

Catherine TRAUTMANN

Ancienne Ministre, Vice-présidente de la Communauté urbaine de Strasbourg, communique à propos des résultats des élections européennes du 7 juin 2009 :

"Les résultats de dimanche avec un taux d’abstention catastrophique, jamais atteint depuis 1979, marquent pour moi d’abord l’affaiblissement de l’idéal européen : l’Union européenne est à un tournant de son histoire ; il lui faut à présent trouver rapidement un nouveau souffle  si elle ne veut pas devenir un simple artefact des gouvernements européens. Sans participation électorale, pas de légitimité démocratique !  La montée inquiétante des nationalismes dans certains Etats-membres, participe également à cette négation du projet européen.

Cette abstention peut être interprétée comme l’expression d’une frustration des électeurs par rapport à un projet européen qui leur échappe et la revendication d’une plus grande transparence sur la façon dont le PE peut exercer son pouvoir et dont les décisions sont prises. C’est aujourd’hui la responsabilité des élus au Parlement européen de redoubler d’efforts pour donner un sens à l’Europe.

A l’échelle de l’Union, les Socialistes, unis comme jamais autour d’un véritable projet commun élaboré et porté par l’ensemble des partis membres du PSE –le Manifesto– n’ont pas réussi à incarner de façon crédible l’alternative que ce programme pouvait représenter.

En outre, la défaite du Parti Socialiste français s’explique notamment par une confusion entretenue entre enjeux nationaux et enjeux européens. Et malgré la campagne collective menée sur le Grand Est, c’est l’absence d’unité nationale qui nous a été clairement reprochée.

Aujourd’hui, la question qui se pose à nous autres Socialistes Français, est bien celle de la crédibilité de notre parti, alors même que nous devrions être une force majeure de proposition. Je salue d’ailleurs le courage de Martine Aubry qui en reconnaissant la défaite du Parti socialiste a aussi entendu le message que les Français nous ont adressé. Car si les victoires sont collectives, il est bon de rappeler que les défaites le sont également !

Aujourd’hui, les Européens ont fait le choix d’avoir un Parlement clairement à droite. Il faudra que le PPE l’assume demain. Se pose la question du contrepoids politique face à la Commission et au Conseil, puisqu’avec de tels équilibres nous prenons le risque de prendre le chemin d’une Europe des gouvernements et non d’une Europe des citoyens. La responsabilité des forces de gauche est d’organiser un contrepouvoir, de trouver un mode de gouvernance alternatif au sein du Parlement européen. C’est un enjeu pour les semaines qui viennent. En ce qui me concerne, j’ai pris des engagements clairs sur des sujets sensibles vis-à-vis des électeurs du Grand Est. Je resterai fidèle à ces engagements, et mon action s’inscrira bien sur le fond et dans la durée."

Quatre candidates aux élections européennes d'Allemagne et de France, entourées de quelques dizaines de militants du PS et du SPD se sont rencontrées sur le pont de Sasbach-Marckolsheim : Natacha Paris-Ficarelli, Gabi Roland, Catherine Trautmann et Corinne Degeorges. Les candidates ont ainsi voulu souligner leurs convergences de vues et leur solidarité pour un changement d'orientation de la politique européenne vers une Europe plus juste et plus sociale sur les deux rives du Rhin. Pour cela, il faut que les socialistes et les socio-démocrates deviennent majoritaires le 7 juin prochain (actuellement les conservateurs sont au nombre de 288 élus au Parlement, et les socio-démocrates 217).

Trois mois avant les élections européennes, la question du siège de la capitale de l'Europe revient à la surface. La candidate tête de la liste du sud-est du SPD Evelyne Gebhardt a déclaré à la presse, lors de sa conférence de lancement de la campagne, qu'il fallait avantager Strasbourg par rapport à Bruxelles : "Si nous devions siéger constamment à Strasbourg, nous n'y verrions aucun inconvénient. Les commissaires européens seraient obligés de se déplacer un peu plus, mais pourquoi pas ? Deux sièges ont un coût trop élevé, et il est hors de question que Strasbourg se retire."

Catherine Trautmann, ancien maire de Strasbourg, ancien ministre, député européen sortant, vient d'être désignée comme tête de liste par les instances nationales du parti socialiste aux élections européennes du 7 juin prochain, pour la région du Grand-Est.

Catherine Trautmann n'est pas une inconnue dans le Val de Villé où elle était venue à plusieurs reprises lors de son mandat précédent, notamment à l'occasion de la manifestation anti-raciste de 2005 et des mouvements sociaux chez Signal-Lux. Elle était aussi venue soutenir ma candidature aux élections cantonales de 2004, où elle avait réuni plus de 100 personnes dans une brasserie à Villé.

Bonne chance et bonne campagne à Catherine, que nous espérons revoir encore souvent dans notre vallée.

Les 5 premiers candidats des listes PS dans chaque région :

Ouest : Les eurodéputés sortants Bernadette Vergnaud, Stephane Le Foll, Isabelle Thomas (Hamon), le sortant Yannick Vaugrenard (Delanoë), Françoise Menard.

Nord-Ouest : Le premier secrétaire fédéral du Nord, Gilles Pargneaux, dirige la liste. Suivent Estelle Grellier, le sortant Jean-Louis Cottigny, l'ancienne conseillère de Lionel Jospin à Matignon Clotilde Valter et Philippe Cordery.

Ile-de-France : L'eurodéputé Harlem Désir, proche du maire de Paris Bertrand Delanoë, est n°1. Suivent l'eurodéputée Pervenche Bérès, Benoît Hamon -porte-parole du PS-, Monique Saliou et l'ancien ministre de la Défense Alain Richard.

Est : L'eurodéputée sortante, ancienne ministre et ancienne maire de Strasbourg Catherine Trautmann, est n°1. Suivent le secrétaire national adjoint Liem Hoang Ngoc, la députée Aurélie Filippetti, Mustapha Sadni et la sortante Catherine Boursier.

Sud-Est : L'eurodéputé royaliste Vincent Peillon mène la liste. Suivent la conseillère régionale de Rhône-Alpes Sylvie Guillaume, Karim Zeribi, Farida Boudaoud et Jean-David Ciot.

Sud-Ouest : L'eurodéputé Kader Arif est n°1. Suivent Françoise Castex, Eric Andrieu, la conseillère régionale d'Aquitaine Frédérique Espagnac, Renaud Lagrave.

Centre : Le sortant Henri Weber, Cécile Jonathan, Alain Calmette, le secrétaire nationale adjointe à la Culture Karine Gloannec-Maurin, François Cassany.

DOM-TOM : Ericka Bareigts (La Réunion), Patrice Tyrolien (Guadeloupe).

2009 est chez nos jumeaux d'Elzach une année d'élections locales (conseil municipal, élections au Kreistag,...). A ce sujet, on ne peut que constater que nos voisins ont un temps d'avance en matière de démocratie, notamment pour le Kreistag  où les élections se font par listes au suffrage universel, alors que nous assistons chez nous à la désignation, voire à l'autodésignation, pour nos délégués tant à la Communauté des Communes qu'au Pays (ADAC). Notons pour les élections au Kreistag la candidature sur la liste SPD de Holger Krezer, Bürgermeister de Elzach, qui remplacera la sortante Doris Meyer, qui ne se représente plus.

L'affaire en diffamation vient d'être jugée en première instance. L'auteur des tracts a été relaxé. Il y aurait donc des périodes non électorales où la diffamation est un délit, et des périodes électorales où la diffamation serait vertu et liberté d'expression. Curieux code pénal à deux vitesses... J'ai décidé de faire appel du jugement, qui sera donc évoqué prochainement à la Cour d'Appel de Colmar.

Suite à un tract distribué avant les élections municipales, j'ai porté plainte en diffamation. Cette affaire a été évoquée le 12 août au tribunal correctionnel de Colmar et reportée au 28 octobre à 8h30 salle 6. Un deuxième citoyen de Villé s'est joint à la plainte et s'est constitué partie civile. Ceux qui font courir la rumeur qui prétend que l'affaire est classée sans suite en sont pour leurs frais.

Rappel à lire :

http://jboehler.canalblog.com/archives/2008/06/19/9597957.html

La presse locale et régionale vient de soulever le cas d'un ancien candidat bas-rhinois aux législatives en 2007 qui a été déclaré inéligible pour n'avoir pas déposé ses comptes à la Chambre de contrôle des comptes de campagne et de financement des partis politiques, et qui peut rester adjoint au maire. En effet l'inéligibilité ne s'applique qu'au type d'élection concernée, à savoir les législatives, et pas aux municipales ! A rappeler que dans le Val de Villé, aux dernières cantonales, deux candidats (qui avaient réalisé tous deux plus de 5% et qui pouvaient donc prétendre au remboursement) ont été sanctionnés par un an d'inéligibilité, l'un pour n'avoir jamais déposé de comptes de campagne, l'autre pour les avoir déposé en retard. Ils n'ont donc pas été remboursés ! L'inéligibilité ne jouait plus aux municipales. Mais le candidat aux cantonales d'Albé ne s'est pas présenté. Le maire de cette commune l'a-t-il échappé belle ? On ne le saura jamais. Plus sérieusement, le législateur ne pourrait-il supprimer ou modifier une sanction qui n'en est pas une ?

Et voilà que la presse parle de ma prescience pour avoir annoncé publiquement ce que tout le monde savait en privé, la presse (concurrente de la précédente) ayant déjà largement dévoilé la méthode peu banale de désigner le président de la comcom (en catamini entre vice-présidents). Alors, il s'en est fait de même pour les vice-présidences, et si tout le monde l'a su, c'est que c'est sorti du bureau de l'un des nouveaux "autoproclamés" qui n'aura pas pu s'empêcher de sabler le champagne un peu plus tôt que prévu ? Non, je ne suis pas "Madame Soleil" du Val de Villé, il suffit d'écouter ce que vous rapportent les "espions". Et dire que j'avais été exclu de certaines commissions de la comcom pour, soit disant, avoir divulgué des informations confidentielles sur mon blog ! Comme si en matière politique, il y avait ce que le citoyen a le droit de savoir et ce qu'il faut lui cacher. Alors, dépité, oui, mais surtout par le manque de clarté et de démocratie dans la vallée.

A lire : alsace0504prescience

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