Et maintenant, qu'allons-nous faire ?
Ce matin, rien n'a changé !
Macron, le "ni gauche ni droite" a gagné, certes. Mais toutes les questions que les français se posent, restent en suspens.
- Les promesses de campagne seront-elles tenues ? Il n'y en a pas eu, du moins elles ont été occultées par les affaires au 1er tour, par les insultes au 2ème tour. Au moins, Macron n'aura pas à nous mentir.
- Qu'en est-il des acquis sociaux ? Aucune garantie sur les 35 h, sur l'âge de la retraite, sur la retraite.
- Qu'en est-il du fonctionnement démocratique ? L'extrême-droite, voie ouverte vers le fascisme, a été écartée... peut-être. Mais le fonctionnement démocratique de nos institutions, avec une majorité et une opposition, n'est en rien garanti. Il faudra ... peut-être, attendre les législatives, mais rien n'est moins sûr. Quant à la 6ème république, elle semble avoir vécu.
- Comment continuer le combat pour des progrès sociaux ? Depuis toujours, la donne n'a pas changé. Même en 1936, lors de la victoire de la gauche unie avec le Front Populaire, les élections n'ont pas suffi. Même, "la volonté d'écraser les résidus du fascisme" n'a pas eu d'effet, puisque 3 ans plus tard la France a dû faire la guerre contre le fascisme, puis a eu un gouvernement soumis aux nazis. Et nous sommes dans la même situation : la victoire de Macron et des "ni-gauche ni-droite" friables à souhait, ne rassure en rien sur l'élimination politique du FN. En 1936, la victoire électorale seule n'a rien engendré. Il a fallu dans la fallu les mouvements sociaux, les manifestations, les occupations d'usines pour obtenir des avancées : les congés payés, les 40 heures ! Et après la parenthèse de la guerre de 39/45, il a fallu reprendre ces mouvements à travers les grandes grèves des années 45/55. Il y a de fortes chances qu'il faille pour les mouvements ouvriers et paysans à la mobilisation de la rue pour progresser. Changer de président, fût-il jeune et new-look, ne suffira pas en soi.