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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

6 janvier 2023

Drame en Ouzbékistan

Un sirop contre la toux cause la mort de 19 enfants, dont un bébé d'à peine 1 an.

ouzbekistanLe fabricant indien d'un sirop contre la toux qui a causé la mort de 19 enfants en Ouzbékistan a cessé toute production à la suite d'une inspection de l'organisme national de contrôle des médicaments, ont déclaré vendredi le ministre indien de la Santé et la société, Marion Biotech.

La production dans l'usine de Noida, près de New Delhi, est suspendue depuis jeudi soir dans l'attente du rapport d'inspection, a dit un haut responsable de Marion Biotech, et le ministre de la Santé, Mansukh Mandaviya, a indiqué pour sa part que des investigations se poursuivaient pour déterminer les causes de ce drame sanitaire. Ni Marion Biotech ni le ministère de la Santé n'ont immédiatement répondu à une demande de commentaire de Reuters sur des informations de presse faisant état d'entorses au règlement sur l'une des chaînes de production.

Substance toxique

Jeudi, les médias ouzbeks ont fait état d'une 19e victime du sirop "Dok-1 Max", un enfant d'un an. Le ministère ouzbek de la Santé avait précédemment déclaré qu'au moins 18 enfants étaient morts à Samarcande après avoir ingéré du sirop de Marion Biotech. Selon le ministère de la Santé, le médicament contient une substance toxique, l'éthylène glycol, mortelle à haute dose. Les petites victimes ont succombé à une surdose, soit du fait d'une erreur des parents qui n'avaient pas consulté de médecin, soit en raison de mauvais conseils de pharmaciens.

Le gouvernement ouzbek a engagé une action en justice contre un représentant de la société indienne dans le pays et a ordonné à toutes les pharmacies de retirer les sirops et comprimés Dok-1 Max. Une autre société pharmaceutique indienne, Maiden Pharmaceuticals Ltd, basée à New Delhi, est impliquée dans une affaire similaire : la mort d'au moins 70 enfants imputée à des sirops pour la toux de sa fabrication. (selon l'agence Reuters)

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5 janvier 2023

Comment la sécheresse a fait tomber la capitale maya

Elle fut la capitale de la culture et de la politique du peuple maya de la péninsule du Yucatán aux XIIIe et XIVe siècles de notre ère. La cité Mayapán se serait ensuite effondrée à cause d'un épisode de sécheresse particulièrement intense. Les chercheurs s'interrogent : doit-on s'attendre à un effondrement similaire aujourd'hui ?

maya1Fondée en 1050, la cité Mayapán, qui signifie littéralement « drapeau des Mayas », fut la capitale du peuple maya durant un peu plus de deux décennies. Mais un épisode de sécheresse intense aura raison de cette immense cité, épisode qu'ont analysé des chercheurs dans une étude en libre-accès publiée dans la revue "Nature communications". Leur but : étudier les conséquences d'un dérèglement climatique sur une population humaine. Pour cela, ils se sont concentrés sur la péninsule du Yucatán, au sud-est du Mexique, et le cataclysme qui s'y est déroulé au XVe siècle. Elle a abrité durant environ quatre siècles la population maya de la période post-classique, c'est-à-dire de 900 jusqu'à l'arrivée des Espagnols au XVIe siècle.

Mais, au XVe siècle, la répartition du peuple maya a commencé à changer : les habitants se sont disséminés de la capitale à un effondrement de la ville. Pour s'en assurer, ils ont utilisé une « approche transdisciplinaire qui combine des ensembles de données archéologiques, historiques et paléoclimatiques pour examiner les interactions dynamiques du changement climatique, des conflits civils et de l'effondrement politique à Mayapán au cours des XIVe et XVe siècles de notre ale vers des régions moins peuplées, et la capitale a été petit à petit désertée. Un phénomène causé, selon les chercheurs, par un dérèglement climatique dans le Yucatán, qui a ensuite engendré une succession de conséquences menanère. »

Une véritable réaction en chaîne

Grâce aux données, aux échantillons et ossements recueillis directement sur place puis analysés et datés, les chercheurs sont parvenus à retracer la fin de l'histoire de Mayapán. Ils ont noté un déclin de la population à partir de 1350, alors qu'elle ne cessait d'augmenter jusqu'ici, avec un niveau au plus bas en 1450. Au même moment, des épisodes de sécheresse ont été répertoriés : « Nous trouvons une relation significative entre la sécheresse et le déclin de la population lorsque nous examinons la période entre 1350 et 1430, c'est-à-dire le moment où le déclin de population le plus important s'est produit », écrivent les chercheurs.

Ces manques d'eau ont ensuite créé comme une réaction en chaîne, décrite dans l'étude : « Les périodes sèches prolongées de la période coloniale ont provoqué des mauvaises récoltes bien documentées, de graves famines et une mortalité élevée qui ont déstabilisé l'économie et conduit à la dispersion périodique des populations des villes du nord du Yucatán ». 

En plus du phénomène d'exode rurale, la sécheresse a aussi provoqué une aggravation de conflits politiques déjà présents, entre les différentes familles riches qui dominaient la ville. Les fosses communes fouillées en bas du temple principal emblématique de la ville contenaient d'ailleurs plusieurs personnes appartenant à la famille des chefs d'État, les Cocom, suggérant une rivalité qui s'est concrétisée en conflits civils durant la dissolution progressive de la ville.

En a, le plan de la ville montrant les complexes d'habitation, le mur défensif, les portes formelles et les emplacements des prélèvements de squelette (points rouges). En b, différentes configurations des murs extérieurs, tels qu'ils auraient pu être avant l'effondrement de la ville. En c, une coupe transversale de la construction à plusieurs niveaux du mur entourant la ville. © <em>Nature communications</em>, Kennett, D.J., Masson, M., Lope, C.P. et <em>al.</em>
En a, le plan de la ville montrant les complexes d'habitation, le mur défensif, les portes formelles et les emplacements des prélèvements de squelette (points rouges). En b, différentes configurations des murs extérieurs, tels qu'ils auraient pu être avant l'effondrement de la ville. En c, une coupe transversale de la construction à plusieurs niveaux du mur entourant la ville. © Nature communications, Kennett, D.J., Masson, M., Lope, C.P. et al.
Une image de ce qui nous attend à l'avenir ?
Finalement, cette étude se concentre aussi sur la résilience du peuple maya face aux aléas climatiques et environnementaux. Car, comme l'expliquent les chercheurs, « les traditions économiques, sociales et religieuses ont persisté jusqu'au début de la domination espagnole, malgré l'échelle réduite des unités politiques, attestant d'un système résilient d'adaptations homme-environnement ». Ils citent notamment la mobilité des habitants, qui leur a permis de se disperser, donc d'avoir des besoins agricoles eux aussi dispersés. « Les archives archéologiques et historiques sont bien adaptées pour examiner les effets sociétaux passés des crises climatiques sur des cycles à long terme », écrivent les chercheurs.

Mais si l'adaptation du peuple maya face aux sécheresses est un exemple de résilience climatique, ce qui nous attend promet bien plus de difficultés. D'abord parce que les changements se produisent à une échelle bien plus grande, et parce qu'ils sont plus définitifs que dans le cas des longs épisodes de sécheresse. Les chercheurs s'en inquiètent, car « les influences anthropiques actuelles et futures devraient amplifier la gravité des événements extrêmes dans le cycle de l'eau et conduire à des sécheresses plus intenses et prolongées que celles qui ont eu un impact sur la productivité agricole dans le passé ». Ils concluent sur la situation actuelle au Mexique et en Amérique centrale, où la sécheresse est déjà préoccupante et crée une insécurité alimentaire, qui entraîne à son tour des « troubles sociaux et des migrations ». Et leurs craintes sont projetables dans d'autres régions du monde, comme en Europe où de nombreux records de sécheresse et de chaleur ont été battus cet été 2022. (selon "Futura")

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4 janvier 2023

Embargo sur le diesel russe : prochain casse-tête européen

L'embargo européen sur le pétrole brut russe n'a pas perturbé le marché pétrolier en décembre. La situation pourrait être plus complexe en février, lorsque l'Union européenne mettra en oeuvre le deuxième volet de ses sanctions avec l'interdiction d'importer des produits pétroliers russes.

dieselPas de choc, ni de vague. L'embargo européen sur le pétrole russe - doublé d’un prix plafond sur toutes les cargaisons de brut russe - n’a pas perturbé les marchés pétroliers mondiaux, dans les jours qui ont suivi sa mise en œuvre le 5 décembre. Par son ampleur, les sanctions font pourtant partie des plus importantes prises pour toucher Moscou au portefeuille. Même si elles ont diminué depuis février, les importations européennes de pétrole brut russe représentaient encore environ 1,4 million de barils par jour fin novembre.

Au delà des achats directs de l'Europe, premier débouché avant la guerre en Ukraine du brut russe, les sanctions s'appliquent aussi à toutes les cargaisons de brut assurées par des compagnies occidentales, lorsque celles-ci ont été achetées au delà d'un prix plafond de 60 dollars.

Contrainte de trouver d’autres débouchés, la Russie a réussi à dérouter une grande partie de ses flux, à prix bradés, vers l’Inde (dont elle devenue le principal fournisseur de brut), la Chine et la Turquie. Cet allongement des routes mondiales du pétrole crée des frictions : depuis la Baltique, un aller-retour d’un tanker vers l’Europe prend deux semaines, contre deux mois pour l’Asie. La Russie accélère pour étoffer sa flotte de tankers, mais ses efforts devraient encore prendre plusieurs mois.

Un marché du diesel déjà sous tension

Même si le calme plat se maintient sur les marchés pétroliers, la prochaine étape s‘annonce plus compliquée. A partir du 5 février 2023, l’Europe doit cesser ses approvisionnements en produits raffinés russes. Or, la dépendance du Vieux continent est plus importante et moins facile à substituer. Avec près de 600 000 barils par jour, la Russie pèse plus de la moitié des importations en diesel de l’Europe. Malgré une hausse des flux depuis le Moyen-Orient, le marché du diesel est déjà tendu avant l’embargo, avec des niveaux de stocks au plus bas et des marges de raffinage du diesel déjà à leur plus haut niveau des cinq dernières années.

La Russie pourrait par ailleurs avoir plus de mal à trouver preneur pour ses produits raffinés. L’Inde et la Chine disposent de leurs propres capacités de raffinage, pour transformer le brut russe. Avec une baisse de l’offre mondiale, le prix du diesel risque de flamber, anticipent les experts de Bank of America. Que les automobiles se rassurent : la flambée pourrait n’être que temporaire d’après la banque américaine. La faute au ralentissement économique, qui jettera un froid sur la demande mondiale. (selon "L'usine nouvelle")

3 janvier 2023

Le groupe Wagner armé par la Corée du Nord

Avertissement des États-Unis !

wagnerLa Maison Blanche a mis en garde ce jeudi contre la montée en puissance du groupe paramilitaire russe Wagner, selon elle « rival » de l'armée régulière russe en Ukraine, et qui reçoit désormais de l'armement de Corée du Nord.

Les Etats-Unis ont lancé ce jeudi un sérieux avertissement contre la montée en puissance du groupe paramilitaire russe Wagner. Selon les dires de John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de l'exécutif américain, la Corée du Nord a livré le mois dernier en Russie « des obus et des missiles destinés à Wagner ». La Maison Blanche estime que Pyongyang « envisage de livrer plus d'équipement ».

« C'est une claire violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. Le fait que le président Poutine demande l'aide de la Corée du Nord montre que la Russie est seule et désespérée », a commenté pour sa part le chef de la diplomatie britannique James Cleverly.

Le porte-parole de la Maison Blanche a par ailleurs estimé qu'à l'heure actuelle Wagner comptait 50 000 hommes déployés en Ukraine - 10 000 mercenaires et 40 000 recrutés dans les prisons russes. Et que l’organisation dépensait 100 millions de dollars par mois pour ses opérations dans le pays. Washington, qui a déjà pris des sanctions contre cette organisation de mercenaires présente sur plusieurs théâtres de conflit dans le monde, va prendre « dans les prochaines semaines » des mesures supplémentaires, a indiqué John Kirby.

« Rival » de l'armée régulière russe
Le groupe paramilitaire est actif en Syrie, en Libye, au Soudan, et en République centrafricaine. Il a été accusé de participer à des exactions à plusieurs endroits. « Il est évident pour nous que Wagner est en voie de devenir une puissance rivale de l'armée russe régulière et d'autres ministères russes », a encore indiqué le porte-parole, en assurant que l'influence au Kremlin du chef du groupe, Evguéni Prigojine, ne faisait qu'« augmenter ».

« Depuis des mois, l'armée russe compte sur Wagner pour mener le combat dans certaines zones du Donbass (est de l'Ukraine) et dans certains cas, les officiers russes sont en réalité soumis aux ordres de Wagner », a détaillé John Kirby. Il a assuré que les forces de Wagner « mal équipées et mal entraînées », souffraient de « lourdes pertes » sur le champ de bataille. Le porte-parole américain a ainsi estimé que Wagner avait perdu 1 000 hommes récemment en Ukraine. (selon les "DNA")

2 janvier 2023

Malgré l'embargo, la France continue d'acheter de l'uranium à la Russie

Il s'est avéré que malgré les sanctions imposées à la Russie après la guerre russo-ukrainienne, la France a acheté 3 fois plus d'uranium à ce pays qu'en 2021.

uraniumSelon des informations révélées par l'hebdomadaire satirique Le Canard Enchaîné, sur la base des documents douaniers de la société EDF, principal fournisseur d'énergie en France, détenue à 84% par l'État, la France a acheté 290 tonnes d'uranium d'une valeur de 345 millions d'euros à la Russie au cours des 9 premiers mois de 2022.

Cette quantité correspond à environ 30% des réserves d'uranium de la France et environ 3 fois la quantité d'uranium acheté à la Russie en 2021.

Il est indiqué que la France, dont 24 réacteurs nucléaires sur 56 sont en maintenance, a importé de Russie l'uranium en question pendant la crise énergétique afin de produire son électricité.

- La raison de ces échanges est le bas prix de l'uranium russe.

EDF, qui utilise 1030 uranium enrichi par an dans les centrales nucléaires pour la production d'électricité, a besoin de traiter 8 mille tonnes d'uranium naturel pour atteindre cette valeur.

Selon certains éléments, le fait que l'uranium russe soit bon marché a été un facteur important de la position française et ce malgré l’embargo appliqué par les pays européens à la Russie.

L'uranium que la France achète au Kazakhstan, soit 43% de ses importations, doit également transiter par la Russie afin d’y subir des opérations d'enrichissement.

- La France viole "l'embargo russe"

La ministre française de l'Énergie, Agnès Pannier-Runacher, a esquivé les questions sur les importations d'uranium en répondant, que l'uranium livré n’est pas de la matière première, mais un produit enrichi.

Par ailleurs, il est indiqué que le chancelier allemand, Olaf Scholz, aurait également fait pression sur la France pour qu'elle cesse d'acheter de l'uranium naturel et enrichi à la Russie.

L'ONG environnementale Greenpeace avait annoncé qu’un navire transportant de l'uranium de Russie vers la France avait accosté dans le port de Dunkerque le 29 novembre et que la France poursuit son commerce d’uranium malgré l'Union européenne (UE) et les accords internationaux sur l'environnement, une situation décrite comme scandaleuse.

Faites ce que je dis, pas ce que je fais ! Merci Macron ! Les Français comprennent mieux maintenant  tes nombreux échanges téléphoniques avec Poutine !

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1 janvier 2023

Bonne année !

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31 décembre 2022

Vallée de Villé : il y a anciens et anciens

Décidément dans le val de Villé la notion d'anciens n'est pas la même dans toutes les communes.

AnciensTout d'abord face à la maladie : la plupart des municipalités a rétabli le repas de Noël pour les anciens, mais pas à Villé et Urbeis ! La Covid-19 descendrait-elle du Climont en faisant étape dans ces deux villages ? C'est possible !

Mais autre curiosité : à Urbeis, on devient ancien à 68 ans et on mérite un cadeau distribué par des élus.

A Villé, on devient ancien à 75 ans après l'avoir longtemps été à 70 ans. Question de finances paraît-il ? Monsieur Bierry ne se prenant pas pour le Père Noël et la CEA ne finançant pas ce genre d'action ?

Qui plus est, le conjoint a intérêt à être aussi âgé que le bénéficiaire ! sinon, le repas-cadeau sera payé 26,50 €. Et ce brave Père Noël ne viendra dans le bourg-centre que le 7 janvier, soit après le passage des rois-mages ! histoire de faire croire en un festin de roi ? ou de réduire d'éventuels frais de transport ?

Ah ! vivement que ce dangereux virus, qui empêche nos élus de dormir (ou plutôt de se réveiller ?) quitte définitivement la vallée !

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30 décembre 2022

Corruption en Mongolie et manifestations

Les enjeux internationaux se penchent sur la Mongolie, entre corruption et mauvaise gérance des ressources pétrolières et minières.

mongolie2En Mongolie, la capitale Oulan-Bator est depuis le 4 décembre le théâtre de grandes manifestations anticorruption. Des centaines de personnes protestent jour et nuit devant les bâtiments officiels bravant des températures qui descendent jusqu’à -30 degrés. Les manifestants réclament l’arrestation de certains patrons d’entreprises, soupçonnés d’avoir réalisé des profits illégaux dans une retentissante affaire de détournement de fonds lié à l’exportation de charbon vers la Chine. 86 % des exportations de la Mongolie partent en Chine et la moitié de ces achats chinois sont du charbon. Le secteur minier est un secteur quasi sacré, le seul avantage des Mongols face à la concurrence mondiale. Vraiment ?

La colère des Mongols

Les manifestations se poursuivent au 12e jour de la mobilisation. Ces contestations ne se déroulent qu’à Oulan-Bator, ville de 1,5 million d’habitants mais qui concentre la moitié de la population mongole. Selon Vincent Maire, la mobilisation « catalyse les frustrations en Mongolie », comme une inflation de 15 % par mois, le manque d’opportunités économiques pour la jeunesse, une colère légitime face aux affaires de corruption qui éclaboussent le pays, le « train de vie jugé ostentatoire des députés ». L’étincelle ayant mis le feu aux manifestations est la révélation d’une affaire de corruption d’une ampleur inédite : en neuf ans, 7 000 camions remplis de charbon sont arrivés vides en Chine. Un million de tonnes de minerai ont été détournées.

Le charbon, bénédiction ou malédiction ?

Culturellement et spirituellement, la mine est en contradiction totale avec la tradition mongole du pastoralisme nomade. Avec l’indépendance et la sortie du socialisme en 1989, la Mongolie connaît un effondrement économique. Pour sortir de la crise, le pays crée des mines, exploite ses immenses gisements de charbon et vend le minerai. La rente minière est confiée à des conglomérats « pas toujours disposés à travailler pour l’intérêt général » affirme l’expert. Ces derniers usent de stratégies brutales pour occuper le terrain.

L’économie mongole est déséquilibrée par sa dépendance à l’exportation de charbon et à l’achat de celui-ci par la Chine. C’est le phénomène de « malédiction de la ressource ». La possession de ressources naturelles « ne garantit pas la prospérité, phagocyte le reste de l’économie, n’incite pas à la diversification, facilite la corruption ».

Une oasis de démocratie en Asie ?

La vie politique mongole s’est structurée depuis l’indépendance en 1989 en deux partis : l’ancien parti unique et le parti démocrate. L’alternance régulière occulte « le manque de structure étatique pérenne. La politisation de l’administration (qui change à chaque élection) empêche la mise en place d’une mémoire institutionnelle qui permettrait de porter des projets sur le temps long. Même si les deux grands partis partagent des objectifs communs de développement, la question de la mise en œuvre pose problème, ce qui limite les capacités des autorités mongoles à utiliser la rente pour promouvoir une stratégie de développement » (selon "France-Culture")

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29 décembre 2022

Côte d'Ivoire: les transporteurs routiers demandent la réouverture des frontières

La Côte d’Ivoire a fermé en 2020 ses frontières terrestres pour limiter la propagation du coronavirus. Mais contrairement au reste de la sous-région, cette mesure est toujours en vigueur, au désespoir des transporteurs.

c_te_d_ivoire1Jusqu’au mois de mars 2020, le quotidien de Sylla Pape Anzoumane était sur les routes, entre la Guinée et la Côte d’Ivoire. Mais depuis la pandémie de Covid-19, les frontières terrestres sont fermées et les cars internationaux à l’arrêt. Alors à plus de 60 ans, le Guinéen a dû trouver un autre travail. « Tout le monde a été mis au chômage technique. Moi-même qui suis là, je me suis reconverti comme livreur. J’ai une voiture, j’achète de l’eau chez les Libanais et je fournis les boutiques, pour 200 francs. »

L’Union des conducteurs routiers de l’Afrique de l’Ouest, la Mauritanie et le Maroc, l’Ucrao, a lancé un appel au gouvernement ivoirien pour rouvrir les frontières et leur permettre de reprendre leurs activités. Les 24 000 employés du secteur sont aujourd’hui sans revenus, d’après les chiffres de son secrétaire général, Daouda Bamba. « C’est presque 300 compagnies, ivoiriennes comme non-ivoiriennes, qui résident en Côte d’Ivoire pour faire du transport de personnes inter-États. Et aujourd’hui, toutes ces 300 compagnies sont en faillite. Parce que ça va faire trois ans que ces compagnies n’exercent pas, sont inactives et paient leurs impôts. »

Interrogé sur ce point lors de la conférence de presse à l’issue du conseil des ministres du 9 novembre dernier, le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, avait invoqué « des raisons de sécurité » et promis que « dès que la situation le permettra, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité prendra toutes les dispositions nécessaires ».

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28 décembre 2022

Manifestations en Iran

Nouveau procès pour un rappeur qui encourt la peine de mort.

iran3Le rappeur kurde Saman Yasin, qui était passible de la peine capitale pour son implication dans les manifestations, va avoir un nouveau procès, annonce la Cour suprême iranienne.

La Cour suprême iranienne a ordonné un nouveau procès pour un rappeur kurde qui était passible de la peine capitale pour son implication dans les manifestations survenues après la mort de Mahsa Amini, a annoncé la justice samedi 24 décembre.

L’Iran est secoué par des manifestations déclenchées par la mort le 16 septembre de cette Kurde iranienne de 22 ans, décédée après son arrestation par la police des mœurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique.

Les autorités, qui dénoncent des « émeutes », ont arrêté des milliers de personnes et condamné à mort une dizaine d’entre elles pour leur implication dans ce mouvement de protestation.

« L’appel de deux accusés impliqués dans les récentes émeutes contre le jugement rendu par le tribunal révolutionnaire a été accepté par la Cour suprême », a déclaré l’agence du pouvoir judiciaire Mizan Online, en parlant du rappeur Saman Seydi, alias Saman Yasin, et de Mohammad Ghobadlou.

Mais quelques heures plus tard, l’agence a cité un autre communiqué de la Cour suprême indiquant que l’appel de Ghobadlou avait été rejeté et que sa condamnation avait été confirmée.

Mizan Online n’a pas précisé quels étaient les jugements mais dit que tous deux étaient accusés d’infractions passibles de la peine de mort.

Mohammad Ghobadlou a été accusé d’« avoir attaqué des policiers […] entraînant la mort de l’un d’eux ». Saman Seydi a été quant à lui accusé de « moharebeh », qui signifie « guerre contre Dieu », selon Mizan Online.

Déjà deux exécutions et onze condamnations à mort

Des groupes de défense des droits humains à l’étranger avaient affirmé que les deux Iraniens avaient été condamnés à la peine capitale, disant que Saman Seydi était accusé d’avoir tiré en l’air trois fois avec un pistolet lors d’une manifestation.

Plus tôt cette semaine, la Cour suprême avait déjà ordonné un nouveau procès pour Mahan Sadrat, condamné à mort pour avoir sorti un couteau pendant des manifestations, selon l’agence de presse officielle Irna.

La justice iranienne a jusqu’ici condamné à mort 11 personnes et en a exécuté deux en relation avec les manifestations.

Des responsables iraniens affirment que des centaines de personnes ont été tuées lors des « émeutes », notamment des dizaines de membres des forces de sécurité. (selon "Ouest-France")

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