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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

27 janvier 2023

A propos du Burkina Faso : rencontre Macron - Ouattara

Le tête-à-tête, mercredi 25 janvier 2023, à Paris en France entre le président ivoirien Alassane Ouattara et son homologue français Emmanuel Macron, est la Une des quotidiens parus jeudi 26 janvier 2023 dans les kiosques.

abidjan2« Hier à l’Elysée, ce que Ouattara a confié de l’importante rencontre avec Macron », titre Soir Info, tout comme L’Inter qui écrit, « Départ des troupes françaises, possible arrivée de Wagner au Burkina-Faso, Côte d’Ivoire, Bénin, Togo doivent-ils craindre ? Le décryptage d’un expert du Sahel. Ce que Ouattara et Macron se sont dit hier à l’Elysée ».

« Après son tête-à-tête avec Emmanuel Macron à Paris hier, Alassane Ouattara salue le partenariat solide et confiant entre la Côte d’Ivoire et la France », a pour sa part mis en exergue Le Jour plus. Le Patriote ne dit pas le contraire et titre, « Reçu à déjeuner par Emmanuel Macron, Ouattara salue un partenariat solide et confiant entre Paris et Abidjan ».

Le chef de l’Etat de Côte d’Ivoire dira dans le quotidien L’Avenir, « je me réjouis du partenariat solide entre nos deux pays ». Le journal de relever surtout, « France Côte d’Ivoire Alassane Ouattara reçu en grande pompe à l’Elysée ». Le Matin a également évoqué, « Déjeuner de travail à l’Elysée, Ouattara-Macron : ces grands sujets abordés hier ».

L’Intelligent de préciser qu’au cours de cette rencontre des deux chefs d’Etat, « Nous avons échangé sur des sujets d’intérêt commun ». Quant à L’Expression il promet dans ses colonnes, d’être plus explicite et écrit, « Rencontre Ouattara-Macron à l’Elysée, voici les dossiers chauds abordés ». Le confrère Notre Voie se veut plus précis et écrit, « Départ annoncé des troupes françaises au Burkina, Paris et Abidjan se concertent ».

« Entretien Ouattara-Macron à l’Elysée hier, Côte d’Ivoire-France : un partenariat solide et confiant », relate le quotidien gouvernemental Fraternité-Matin tandis que le Nouveau Réveil, proche du PDCI-RDA écrit, « Le président ivoirien reçu hier à l’Elysée, ce que Ouattara est allé dire à Macron ».

Autre sujet, en politique, Dernière heure revient sur les municipales et régionales 2023 et titre, « Du nouveau sur les listes de candidatures du PDCI-RDA ! ». Selon le quotidien Le Bélier, « La guerre des cadres fait rage au RHDP ». Générations Nouvelles ne dira pas le contraire et écrit, « Choix des candidats du RHDP aux municipales et régionales, quand le parti de Ouattara étale bruyamment ses divergences ».

Pendant ce temps, les rangs du parti présidentiel se renforce de cadre tel que stipulé par Le Rassemblement, « Séduit par Ouattara, Pierre Magne rejoint le RHDP ». L’Essor dans la même dynamique écrit, « Pierre Magne : je rejoins le RHDP ».

Le Temps, proche du PPA-CI, quant à lui écrit, « A deux jours de la visite du woody, Bayota mobilisée, attend le président Gbagbo ». Le Quotidien d’Abidjan parle de tout autre chose, notamment de la cour pénale internationale (CPI) et dit, « Après le procès de Gbagbo et Blé Goudé, ce que les Ivoiriens et Africains vont faire à la CPI demain ».

Le Sursaut revient sur le détournement à l’ARTCI et martèle, « Il n’y a pas eu de détournement à l’ARTCI ! ». (selon - AIP - agence ivoirienne de presse)

abidjan

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26 janvier 2023

Sud-Coréens issus de «familles séparées» morts sans pouvoir rencontrer leurs proches

Plus de 3.600 Sud-Coréens sont décédés l'année dernière sans avoir la chance de rencontrer leurs proches en Corée du Nord, après la séparation due à la guerre de Corée (1950-1953), ont montré des données du gouvernement.

Cor_eUn total de 3.647 personnes sont mortes l'année dernière parmi les personnes ayant demandé à rencontrer leurs proches en Corée du Nord, selon les données du ministère de l'Unification. A la fin de l'année dernière, 42.624 des 133.675 personnes ayant déposé une demande étaient encore en vie, et près de 66% d'entre elles sont âgées de 80 ans ou plus, ont montré les données.

Depuis le premier sommet intercoréen en 2000, les deux Corées ont tenu 21 séries de réunions de familles en personne et la dernière rencontre remonte à août 2018.

Les réunions de familles séparées organisées par l'Etat ont été suspendues sur fond de relations glaciales entre les deux Corées, suite au sommet Corée du Nord-Etats-Unis à Hanoï en février 2019 qui s'est terminé sans accord.

A la veille de la fête des moissons, Chuseok, en septembre 2022, le ministre de l'Unification Kwon Young-se a proposé une réunion avec le Nord pour discuter de la question des familles séparées, mais Pyongyang n'a pas répondu à la proposition de Séoul.

Les deux Corées restent techniquement en guerre, la guerre de Corée (1950-1953) s'étant soldée par un armistice et non un traité de paix. (selon MSN)

25 janvier 2023

Provenchères et Colroy : des passionnés de football veulent relancer un nouveau club

Victime, comme tant d’autres structures associatives, de la crise sanitaire, le club de football de la vallée de la Fave s’apprête à renaître de ses cendres. Grâce à la volonté de deux férus de la discipline, le stade Hubert-Blaise pourrait de nouveau résonner des cris des joueurs et des supporters.

provench_resDylan Antoine et Christopher Humbert sont venus présenter leur projet aux élus pour relancer le club de football de leur enfance. (selon "Vosges-Matin")

provench_res1Le stade de Provenchères est heureusement resté en place !

Et de l'autre côté du col, on va démolir le plus beau stade de la vallée ! Un grand merci aux élus de Villé !

24 janvier 2023

Chauffage au bois en Roumanie

"Des gens ne peuvent pas se chauffer du tout" : en Roumanie, la flambée des prix du bois aggrave le fléau des coupes illégales.

roumanie

Près de 3,5 millions de foyers roumains se chauffent au bois, de plus en plus cher. Une crise qui se répercute sur les forêts du pays, alors que près de la moitié des abattages d'arbres sont déjà illégaux. Illustration à Zizin, dans les Carpates.

Il a suffi de prononcer le mot "lemn" ("bois" en roumain) pour que Diana* nous invite à discuter chez elle. Mère au foyer, elle habite Zizin, un petit village transylvanien aux routes de terre battue situé à 30 minutes de Braşov. La trentenaire nous a ouvert la porte de sa maison verte, plantée en bas d'une colline, "parce qu'il fait bien trop froid dehors pour discuter". A l'intérieur, le poêle à bois chauffe à fond. Il doit bien faire 25°C à l'intérieur, contre 3 dehors. Jusqu'à quand ? L'explosion des prix inquiète Diana et son amie Anamaria*, passée boire un café.

"J'ai payé 300 lei [61 euros] le mètre cube de bois cette année, c'était moitié moins cher l'année dernière", soupire Anamaria, emmitouflée dans une doudoune noire. Avec son tout petit budget, la Roumaine a "dû faire des sacrifices et rogner sur d'autres dépenses". Mais pas le choix, "les enfants ne peuvent pas se passer de nourriture et de chaleur".

Comme Diana et Anamaria, près de 3,5 millions de foyers roumains, la plupart du temps à la campagne, utilisent du bois pour se chauffer, selon les chiffres de l'Institut national des statistiques (Insse) (lien en roumain). Mais avec la crise énergétique qui secoue l'Europe, doublée d'une demande accrue pour le bois roumain sur le marché européen, cette ressource est devenue inabordable pour les plus précaires. "On n'est pas les plus à plaindre, se rassure Diana. On connaît des gens qui ne peuvent pas se chauffer du tout. Vous imaginez, il fait jusqu'à -30 l'hiver ici." Avant de partir, Diana nous montre son stock de bois, entreposé au fond de son jardin. Mais elle refuse qu'il soit pris en photo, de peur que la commune, qui lui fournit les précieuses bûches, décide de ne plus l'aider.

Des centaines de milliers de foyers privés de bois

L'industrie forestière est d'une importance majeure pour la Roumanie. Elle représente 3,5% du PIB du pays et emploie 142 000 personnes, selon Pro-Lemn (lien en anglais), l'association roumaine de l'industrie du bois. En 2020, 29% du territoire roumain étaient recouverts de forêts, selon Eurostat, Certaines d'entre elles, situées notamment dans les Carpates, chaîne de montagnes qui cisaille le territoire, abritent des arbres anciens qui dépassent parfois les 100 ans. Un havre de biodiversité qui accueille notamment des lynx et des ours.

Face à l'envolée des prix, le gouvernement a plafonné en octobre le prix du bois de chauffage pour six mois, à 400 lei (81 euros) par mètre cube, rapporte Romania Insider (lien en anglais). La mesure a été immédiatement dénoncée par l'industrie comme par les défenseurs de l'environnement. "C'était une connerie", estime Laura Bouriaud, professeure à l'université Ștefan cel Mare de Suceava et spécialiste du sujet. "Cela a mis l'industrie en concurrence avec les particuliers, puisqu'il est plus intéressant pour les producteurs de couper du bois et d'en faire autre chose que du bois de chauffage." La situation est telle que "près d'un million de personnes, soit 300 000 foyers"ne peuvent pas se payer de bois de chauffage, selon les calculs de la chercheuse. De là à pousser certains à se fournir directement dans la forêt ? 

Dans le centre de Zizin, Andrei*, 42 ans, et István*, 72 ans, papotent devant un grand portail jaune. Le quadragénaire, qui travaille dans l'usine d'eau minérale du bourg, a déjà fait du stock pour les prochaines années. Mais avec son salaire de 2 500 lei (509 euros) et un besoin de 10 mètres cubes de bois par an, il ne sait pas s'il pourra en acheter l'année prochaine. Son ami hongrois est résigné : "Il fait froid ici, qu'est-ce qu'on peut bien y faire ?" S'attendent-ils à une augmentation des coupes d'arbres illégales ? "Oui, bien sûr, d'ailleurs, on connaît déjà des gens qui vont couper du bois dans la forêt sans autorisation la nuit", confie István.

Des coupes illégales de grande ampleur

Selon les experts et ONG environnementales, près du double est réellement coupé dans les forêts roumaines. "Il n'est pas évident d'estimer précisément le chiffre des coupes illégales, mais il tourne probablement autour de 18 à 20 millions de mètres cubes", juge ainsi Ciprian Gal, spécialiste du sujet pour Greenpeace Roumanie.Cette évaluation est rejetée par le gouvernement, qui assure agir contre le problème. Quant à l'industrie du bois, elle milite pour pouvoir couper davantage, légalement. "Chaque année, à cause de la réglementation, on laisse 26 millions de mètres cubes de bois dans la forêt qui pourraient être coupés et que l'on pourrait utiliser", assure Cătălin Tobescu, président de Pro-Lemn.

 La crise énergétique risque-t-elle d'accroître les coupes illégales ? "Tout dépendra de la dureté de l'hiver, mais il est fort probable que plus de gens aillent couper du bois eux-mêmes", estime Gabriel Paun, fondateur de l'ONG Agent Green, croisé à Braşov à l'occasion d'un débat sur le sujet. L'activiste esD'après l'Insse (lien en roumain), près de 20 millions de mètres cubes de bois ont officiellement été prélevés dans les forêts du pays en 2021. Mais, setime aussi que ceux qui achètent du bois pourraient être moins regardants sur son origine. 

 Dans l'océan des abattages illégaux, les coupes réalisées par des particuliers ne représentent qu'une goutte d'eau. "L'abattage illégal est surtout lié à la corruption", souligne Ciprian Gal. Près de 50% des forêts appartiennent à Romsilva, une organisation publique roumaine. Mais celle-ci délègue la gestion de 80% de ses parcelles à des organismes privés. "On y observe de nombreux abus", souligne l'expert de Greenpeace. Pour le reste, "les propriétaires forestiers privés vont avoir tendance à couper un peu plus que ce qu'ils déclarent". Le système de déclaration des coupes permet effectivement de jouer sur les volumes, avec une marge d'erreur tolérée de quelques pourcentages. 

Zones protégées pourtant exploitées

Des activistes se sont organisés pour documenter ces abus. Claudiu Postelnicu est l'un d'entre eux. Membre d'Agent Green depuis sept ans, l'ancien journaliste enfile régulièrement ses chaussures de randonnée pour s'enfoncer dans les bois. Sa mission d'observation du jour l'emmène à Șinca, au pied des monts Perșani, situés dans les Carpates occidentales, à une heure de route de chez Diana et Anamaria. 

Claudiu Postelnicu , activiste pour l'ONG Agent Green, observe les dégâts dans la forêt de Șinca (Roumanie), sur un site de coupe d'arbres, le 30 novembre 2022. (FABIEN JANNIC-CHERBONNEL / FRANCEINFO)

A l'entrée du site, Claudiu Postelnicu inspecte le permis d'exploitation. "Ils ont l'autorisation de couper jusqu'à fin décembre, mais cette autorisation n'est pas légale, carc'est une zone protégée", explique-t-il en prenant des photos des troncs d'arbres abandonnés sur le bord de la route. La zone surveillée est une forêt privée, exploitée pour son bois et pourtant classée Natura 2000, une certification européenne qui vise à protéger la faune et la flore. Si la coupe y est permise, elle doit être précédée d'une étude d'évaluation. "Très souvent, ces études sont faites après les coupes, ou même pas du tout", s'indigne Claudiu Postelnicu. Depuis sa création, Agent Green a ainsi saisi la justice roumaine "plusieurs centaines de fois"et a pu bloquer plusieurs exploitations illégales.

Arrivés dans une clairière, il faut abandonner la voiture pour pouvoir gravir une colline et observer l'étendue des coupes. Les feuilles mortes rendent l'ascension glissante, mais le danger se trouve ailleurs. Une fois en haut, le Roumain a à peine eu le temps de déballer son drone que quatre hommes apparaAissent. Ils s'étonnent de notre présence dans la forêt, en ce jour férié de saint André. Mais Claudiu Postelnicu est rodé : il est là pour observer les oiseaux. "On a parfois des accrochages violents avec des gardes forestiers", nous avait-il expliqué. En 2021, deux journalistes et un activiste ont été tabassés par des personnes qui coupaient du bois illégalement, rapporte Romania Insider (lien en anglais).

La zone d'observation choisie par Claudiu Postelnicu surplombe une vallée dans laquelle apparaît une fracture très nette entre deux zones : une partie couverte d'arbres hauts et anciens, et l'autre où poussent des arbres très jeunes. "Les gardes forestiers m'ont dit qu'il y avait eu un incendie ici, mais on n'en trouve pas de trace. Par contre, on voit que des sapins ont été plantés, alors qu'ils ne font pas partie de la flore du coin", explique l'activiste. Ce type d'arbres, qui poussent vite, ont probablement été plantés par les exploitants après une série de coupes. Une preuve, selon le militant, de l'intervention humaine sur cette parcelle. Les coupes sont-elles légales ? Claudiu Postelnicu a relevé de nombreuses infractions au Code forestier, comme cette route percée à flanc de montagne, "qui menace la biodiversité de la forêt", mais il ne peut pas répondre directement à la question.

Après avoir pris des photos et vidéos avec un drone, Claudiu Postelnicu tente de vérifier les informations liées au site d'abattage sur son téléphone. Pas de chance, le froid glacial a vidé la batterie de l'appareil. Il faudra attendre avant de jeter un œil à Sumal (lien en roumain), une application qui permet théoriquement de suivre le parcours du bois de sa coupe à sa vente. Elle a été mise en place par le gouvernement en 2016, pour répondre au problème des coupes illégales. "Cela a permis une nette amélioration des choses, explique Ciprian Gal. Mais il faut qu'elle soit améliorée, elle n'est pas assez transparente." Un peu plus tôt, Claudiu Postelnicu avait relevé les plaques d'immatriculation des camions garés dans la forêt. "Je pourrai vérifier avec Sumal s'ils ont bien l'autorisation de venir ici", explique-t-il. Il est possible de signaler une infraction, mais les contrôles sont rares.

Une procédure d'infraction ouverte par l'UE

Les images recueillies par Claudiu Postelnicu serviront à instruire des dossiers devant les tribunaux roumains, mais également au niveau européen. La Commission a ouvert une procédure d'infraction contre le gouvernement roumain en 2020 (lien en anglais), concernant son incapacité à stopper les coupes illégales. En attendant une décision, Agent Green continue de fournir à l'exécutif européen des "preuves de la dégradation de la situation, explique son fondateur, Gabriel Paun. Nous sommes mécontents parce que la Commission n'a toujours pas agi. C'est de la politique. La guerre en Ukraine a modifié les priorités, c'est dramatique."

 

Important exportateur de bois en Europe, la Roumanie est un gros fournisseur de granulés de bois. Mais cette ressource est mise en péril par la demande accrue due à l'explosion des prix du gaz et l'impossibilité d'accéder aux marchés ukrainien et russe.

 

"Il y a une menace historique sur les forêts roumaines, alors que plus de 81% des forêts sont désormais trop jeunes pour être coupées."

 

La protection des forêts roumaines n'est pas qu'un problème national, estime ainsi l'activiste de Greenpeace : "Le gouvernement roumain a tous les outils en main pour faire respecter les règles, mais il faut de l'argent pour financer tout cela. Il faut que les Carpates deviennent un site européen protégé et mettre en place un effort de financement commun." Sans quoi des hectares de forêt pourraient bien disparaître, menaçant la biodiversité et rendant encore plus compliqué l'accès au bois de chauffage pour les Roumains. (selon "Franceinfo")

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23 janvier 2023

Guyane, le combat pour la terre des Amérindiens

Cap sur la Guyane et le village amérindien de Prospérité, à côté duquel une entreprise bordelaise a décidé d’établir une centrale électrique. Un conflit territorial qui s’installe dans la durée et qui cristallise des enjeux politiques dépassant le cadre de ce petit village...

guyane2Le projet d’implanter la centrale électrique de l’Ouest guyanais non loin du village amérindien Prospérité fait débat et réveille des conflits fonciers jamais soldés. La centrale électrique devrait être composée d’un parc de panneaux solaires, couplé à une unité de stockage hydrogène : une proposition parfaite sur le papier pour un territoire précaire au point de vue énergétique, mais le projet stagne, révélant les conflits et les revendications autochtones plus larges du territoire de la Guyane. Les mouvements amérindiens maintiennent une position forte, remettant en cause l’installation de la centrale sur une parcelle aussi rapprochée du village Prospérité. Ils dénoncent le manque de consultations préalables, l’absence d’alternative et le non-respect du principe de consensus qui fait loi au sein de la communauté.

Le militantisme amérindien et autochtone s’est particulièrement structuré ces dernières années, avec une nouvelle génération qui s’investit activement dans la revendication de ses droits auprès des autorités. Historiquement, il faut remonter à 1984 pour observer un premier positionnement officiel des amérindiens avec la création de fédérations de lutte des amérindiens de Guyane. Les revendications sont ensuite portées au niveau des grands sommets internationaux, comme ce fut le cas à Rio en 2000 où l’autochtonie dispose d’une tribune. La spécificité de l’autochtonie est qu’il existe un lien ténu entre les revendications environnementales et les enjeux d’accès au foncier, qu’il convient de ne pas oublier. Par autochtonie, sont désignés les descendants des populations présentent sur un territoire, et ce, avant l’arrivée de la colonisation. Or, la France ne reconnaît pas l’autochtonie, la constitution étant basée sur le principe d’unité du peuple. On y reconnaît les langues, les communautés et culture, mais pas l’identité autochtone. Analyse de ce phénomène au prisme du projet de la centrale électrique de l’Ouest guyanais, entre opposition des élus, défiance vis-à-vis de la communauté créole et organisation du droit foncier de Guyane… (selon "Radio-France")

guyane

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22 janvier 2023

Le chasseur qui a tué Morgan Keane condamné à 2 ans de prison avec sursis

Morgan Keane avait été atteint d'une balle tirée par un chasseur inexpérimenté, le 2 décembre 2020, alors qu'il coupait du bois sur un terrain lui appartenant. Le chasseur a été condamné à 2 ans de prison avec sursis.

Il y a 6 ans, une même mésaventure m'était arrivée, sauf que le mauvais tireur m'avait raté (balle ricochant sur le sol à 50 cm de moi alors que je travaillais sur une de mes parcelles forestières).

chasseurs3A lire : Le tribunal correctionnel de Cahors s'est prononcé sur le sort du chasseur qui a tué Morgan Keane en 2020 dans un village du Lot, après l'avoir pris pour un sanglier, et du responsable de la battue : deux ans de prison avec sursis et une interdiction de chasser à vie.

Le directeur de la battue au cours de laquelle l'accident de chasse s'était produit a lui été condamné à 18 mois de prison avec sursis et à un retrait du permis de chasse pendant 5 ans.

Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur sur la durée de la peine, mais n'a pas prononcé de prison ferme alors que le ministère public avait requis un emprisonnement de six mois.

Cette décision de justice concernant la mort de ce Franco-Britannique de 25 ans, devenue emblématique des difficultés de cohabitation entre les chasseurs et d'autres ruraux, intervient alors que le gouvernement a annoncé lundi le renforcement de la formation à la chasse et un délit d'alcoolémie, mais pas de journée sans chasse, au grand dam de plusieurs associations.

Alors qu'il coupait du bois sur un terrain lui appartenant, à l'écart du centre du village de Calvignac, Morgan Keane, enfant du pays, avait été atteint d'une balle tirée par un chasseur inexpérimenté, le 2 décembre 2020.

Deux ans de prison requis

*Le 17 novembre dernier, à l'audience, le procureur de Cahors avait requis deux ans de prison pour le tireur et 18 mois pour le directeur de battue, dont six mois fermes pour chacun, ainsi que l'interdiction de chasser à vie et de porter des armes pendant cinq ans dans les deux cas.

Pour le directeur général de la Fédération nationale des chasseurs, Nicolas Rivet, « il faut que la justice passe. Nous ne sommes pas au-dessus des lois. S’il y a des gens qui ont commis des fautes, ils doivent être sanctionnés à la hauteur des fautes qui ont été commises ». « Le procureur a considéré que l'organisation de la battue ne répondait pas aux canons et aux critères habituels », a ajouté Nicolas Rivet. « Il y a peut-être des choses à améliorer dans ce domaine-là (…)  pour éviter que ça se reproduise », a-t-il encore dit à l'AFP.

« On attend des condamnations au moins à la hauteur de ce qu'avait requis le procureur », a déclaré de son côté Benoit Coussy, l'avocat du frère de la victime.

Et Audrey Tindilière, du collectif Un jour un chasseur, créé par des proches de Morgan Keane pour faire évoluer la législation sur la chasse, a souligné l'importance à ses yeux de l'interdiction définitive de chasser, regrettant que celle de porter des armes soit limitée à cinq ans.

« Quelqu’un qui a tué un humain à la chasse ne devrait plus avoir le droit, ni de chasser, ni de toucher une arme », a-t-elle affirmé à l'AFP. « Après, c'est clair que ces peines restent dérisoires, alors qu'un homme est mort ».

Le chasseur s'est dit « désolé »

L'enquête sur la mort de Morgan Keane avait mis en évidence que le tireur, venu du département voisin de l'Aveyron pour participer à la battue, ne connaissait pas les lieux et avait été posté à un endroit mal choisi sans avoir reçu les consignes nécessaires.

Visiblement ému et se disant « désolé » de son geste, ce chasseur de 35 ans avait reconnu ne pas avoir « bien identifié la cible ».

Les témoignages d'autres chasseurs présents à Calvignac faisaient état de plusieurs irrégularités dans le déroulement de la battue, que son directeur, un chasseur expérimenté de 51 ans, a pourtant qualifiée de « maîtrisée » à la barre.

En France, le nombre d'accidents de chasse est à la baisse depuis 20 ans, selon l'Office français de la biodiversité (OFB). Néanmoins, pour la saison 2021/22, l'OFB a recensé 90 accidents de chasse, contre 80 la saison précédente. Parmi eux, huit accidents mortels, dont deux concernant des victimes non-chasseurs.

Pour Léa Jaillard, d'Un jour un chasseur, « le problème de la sécurité, ce n'est pas seulement les morts et les blessés » mais aussi beaucoup d'incidents que l'OFB ne répertorie pas, comme « les balles qui passent à côté des personnes » ou « les gens qui entendent des coups de feu autour d'eux et font demi-tour, au lieu de faire leur promenade ». (selon DNA)

chasseurs1Et Macron continue à prendre des mesures favorisant les pratiques des chasseurs au détriment de la sécurité !

21 janvier 2023

FTV : les élus ne savent rien ? Tiens donc !

Incroyable, mais vrai !

FTV1Une page entière dans la presse locale à propos de la situation des FTV, cette ancienne usine textile fermée depuis 2001. Depuis cette date, il s'est présenté bien des tentatives de relance et des propositions de  reprises. Elles ont souvent échoué face à la sourde oreille pratiquée par l'un ou l'autre élu local.

Je rappellerai simplement cette étude faite par un homme d'affaires sélestadien qui envisageait des ateliers artisanaux dans les anciens locaux, et des aménagements touristiques pour le reste. Las, l'affaire est restée à l'état de voeu pieu avant d'être perdue de vue.

Un peu plus proche de nous, un repreneur éventuel envisageait d'y développer une entreprise de fabrication de meubles en cuir (fauteuils pour salons, etc...). Là aussi, un manque de réactivité d'élu local : un maire n'a pas jugé utile de recevoir l'industriel intéressé en mairie. Faute de répondant d'élus locaux, l'entreprise est partie s'installer dans d'anciennes usines textiles à Orbey (Haut-Rhin) et à Fraize (Vosges).

Aujourd'hui faut-il s'étonner du résultat décrit dans la presse sous le titre "La friche FTV a été vendue, mais son avenir reste incertain !" Reste certain la méconnaissance totale du dossier par les élus ! A quoi servent-ils donc ?

Conseiller municipal de 2001 à 2008, président de la commission industrie-artisanat, je n'avais cessé d'alerter les élus responsables, visiblement en pure perte !

AA1

AA2Et je ne publierai pas les nombreux rappels que je n'ai pas omis de faire, sans obtenir une quelconque réponse !

20 janvier 2023

Transition énergétique et espace multigénérationnel : des mots

A Villé, la presse locale a largement publié les discours des élus à l'occasion des voeux pour la nouvelle année.

vill_2Rien de bien nouveau ! Si ce n'est qu'on espérait que la commune avait renoncé à démanteler le stade municipal ! et voilà que le maire remet ça, ne craignant pas d'anéantir les derniers espoirs de relance d'un club de football sur le plus beau de terrain de football de la vallée.

Ne vaudrait--il pas mieux entretenir l'existant : piste cyclable, aire de jeu du Klosterwald, chemins ruraux, et j'en passe. Espérons qu'à lire ces quelques lignes, l'un ou l'autre élu se rendra compte de leur aberration.

Et une fois de plus on remet sur le tapis les vieux bâtiments de l'ancienne maison de retraite et de l'ancienne gendarmerie. Il serait temps ! Mais pourquoi ne les a-t-on pas utilisés par exemple lors de la création des brigades vertes ? La vue de nos élus est-elle à si court terme ?

Enfin, attendons les voeux pour 2024, on aura peut-être progressé ?

A lire l'extrait de presse ci-dessous :

voeux

19 janvier 2023

Mouvement de grève à la Caisse d'Epargne de Saint-Pierre et Miquelon

Les deux agences de la CEPAC sont en grève depuis ce mardi. Les syndicats et salariés souhaitent une meilleure répartition des richesses. Le mouvement est très suivi au niveau national et se poursuit dans tout l'archipel de Saint-Pierre et Miquelon.

gr_veDepuis ce mardi 17 janvier, l'intégralité des salariés des agences bancaires de la CEPAC (Caisse d'Épargne Provence-Alpes-Côte d'Azur) sont en grève à Saint-Pierre et à Miquelon. Le mouvement est aussi suivi aux Antilles, à La Réunion, en Corse et à Marseille, au siège de l'entreprise.

En métropole, des négociations sont en cours entre les syndicats et la direction. Les revendications portent sur une meilleure redistribution des profits au sein de l'entreprise. Au niveau local, des banderoles et des pancartes ont été installées.

2,8% d'augmentation de salaire annoncée, ce n'est pas assez

Le dernier mouvement d'ampleur des salariés remonte à mars 2017, ils dénonçaient alors leurs conditions de travail après le rachat de l'entreprise.

Pour cette nouvelle mobilisation, les syndicats souhaitent une meilleure redistribution des profits. Car, pour la deuxième année consécutive, l'organisme bancaire se porte bien, en témoigne des records de bénéfices générés : plus de 200 millions d'euros. L'inflation galopante de ces derniers mois est la deuxième raison de cette mobilisation. Plus de 12% en un an, entre septembre 2021 et septembre 2022.

Les syndicats sont donc vigilants sur deux volets : une meilleure répartition des gains et l'augmentation de la prime de partage de la valeur. Au niveau de l'archipel de Saint-Pierre et Miquelon, les grévistes se disent très concernés par ce mouvement et solidaires.

Par ailleurs, une augmentation des salaires à l'embauche est souhaitée pour attirer des jeunes, afin qu'ils restent plus facilement sur le territoire. (selon Franceinfo)

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18 janvier 2023

En Éthiopie, les rebelles tigréens débutent leur désarmement

Les rebelles tigréens ont commencé à remettre leurs armes lourdes aux autorités, conformément à l’accord de paix signé il y a plus de deux mois pour mettre un terme à un conflit meurtrier dans le nord de l'Éthiopie, a déclaré, mercredi, un porte-parole des autorités rebelles.

ethiopieUn pas de plus vers la réconciliation en Ethiopie. Les rebelles tigréens ont commencé à rendre leurs armes lourdes, point-clé de l'accord signé il y a plus de deux mois pour mettre un terme à un conflit meurtrier dans le nord de l'Ethiopie, a déclaré, mercredi 11 janvier, un porte-parole des autorités rebelles.

"Le Tigré a remis ses armes lourdes dans le cadre de son engagement à mettre en œuvre "l'accord Pretoria" signé le 2 novembre entre le gouvernement éthiopien et les rebelles tigréens, a affirmé dans un tweet Getachew Reda.

"Nous espérons et prévoyons que cela contribuera grandement à accélérer la mise en œuvre complète de l'accord. Nous espérons et prévoyons !", a-t-il poursuivi.

L'accord de paix prévoit notamment un désarmement des forces rebelles, le rétablissement de l'autorité fédérale au Tigré et la réouverture des accès et communications vers cette région coupée du monde depuis mi-2021.

Selon un document relatif à la mise en application de l'accord signé le 12 novembre à Nairobi, "le désarmement des armes lourdes (tigréennes) se fera simultanément avec le retrait des forces étrangères et non-fédérales", en référence notamment à l'Érythrée, pays frontalier du Tigré, qui appuie l'armée éthiopienne dans la région. Asmara n'a pas participé aux négociations de Pretoria.

Une délégation du gouvernement éthiopien, en présence notamment du conseiller du Premier ministre à la sécurité nationale, Redwan Hussein, ainsi que plusieurs ministres (Justice, Transports et communications, Industrie, Travail), s'est rendue le 26 décembre à Mekele, capitale de la région du Tigré, pour une première visite officielle depuis plus de deux ans, marquant une étape majeure dans le processus de paix.

Aide humanitaire toujours insuffisante

Quelques jours plus tard, le 29 décembre, la police fédérale éthiopienne a fait son entrée à Mekele, une première depuis 18 mois, notamment pour "garantir la sécurité des institutions".

Les combats avaient débuté en novembre 2020, quand le Premier ministre, Abiy Ahmed, a envoyé l'armée arrêter les dirigeants du Tigré qui contestaient son autorité depuis des mois et qu'il accusait d'avoir attaqué des bases militaires fédérales.

Le bilan précis de ce conflit jalonné d'exactions, qui s'est déroulé largement à huis clos, est inconnu. Le centre de réflexion International Crisis Group et l'ONG Amnesty international l'ont décrit comme "un des plus meurtriers au monde". Depuis l'accord de Pretoria, les combats se sont arrêtés. Les rebelles ont affirmé avoir "désengagé" 65 % de leurs combattants des lignes de front.

Mais ils dénoncent des "atrocités" commises par l'armée érythréenne et les forces de la région éthiopienne de l'Amhara, qui ont épaulé l'armée fédérale dans le conflit. Les autorités tigréennes, ainsi que des habitants et des travailleurs humanitaires ayant témoigné auprès de l'AFP, les accusent de pillages, viols, exécutions et enlèvements de civils.

Les accès au Tigré étant restreints, il est impossible de vérifier de manière indépendante la situation sur le terrain, notamment la présence des forces érythréennes. Sur le plan humanitaire, malgré une amplification des opérations, l'aide alimentaire et médicale acheminée reste très inférieure aux énormes besoins.

Mekele a été raccordée au réseau électrique national le 6 décembre. La CBE, la principale banque du pays, a annoncé le 19 décembre la reprise de ses opérations dans certaines villes, et les communications téléphoniques avec la région ont commencé à être rétablies.

La guerre a déplacé plus de deux millions d'Éthiopiens et plongé des centaines de milliers de personnes dans des conditions proches de la famine, selon l'ONU.

Toujours d'après l'ONU, les deux ans de guerre ont rendu plus de 13,6 millions de personnes dépendantes de l'aide humanitaire dans le nord de l'Éthiopie (5,4 millions au Tigré, 7 millions en Amhara et 1,2 million en Afar). (selon AFP)

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