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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

17 janvier 2023

Manifestations au Pérou pour demander la démission de Boluarte

Depuis le début de la crise, il y a un mois, les conflits ont fait au moins 42 morts, dont un policier brûlé vif par la foule, et des centaines de blessés.

p_rou3Manifestations et blocages de routes se poursuivent au Pérou où l'aéroport menant au célèbre Machu Picchu a même été fermé par « prévention », tandis que les rassemblements ont gagné la capitale Lima, jusque-là épargnée.

Les heurts entre manifestants et forces de l'ordre ont fait depuis le début de la crise, il y a un mois, au moins 42 morts, dont un policier brûlé vif par la foule, et des centaines de blessés.

Sous le slogan « Pas un mort de plus, à bas la dictature civilo-militaire raciste et classiste », des milliers de manifestants ont défilé pacifiquement jeudi  dans le centre historique de Lima, à l'appel d'un conglomérat de collectifs sociaux, de syndicats et de partis de gauche.

« Nous marchons à cause des meurtres, à cause du massacre dans (la région de) Puno de nos frères paysans. Nous demandons la démission de Dina Boluarte car c'est un gouvernement usurpateur », déclare à l'AFP Rosario Abanto, 59 ans.

Des manifestations se sont poursuivies jeudi dans 10 des 25 régions du Pérou et notamment dans les villes de Tacna, Moquegua, Puno, Cuzco, Abancay, Apurimac, Arequipa, Madre de Dios et Huancavelica, dans le sud et l'est du pays, ainsi qu'à San Martin, dans le nord. 

De nombreux axes routiers sont bloqués dans ces régions, selon les autorités.

L'aéroport fermé

A Cuzco, ancienne capitale de l'empire inca et haut lieu du tourisme au Pérou, un hôtel Marriott a été la cible de jets de pierre dans la nuit de mercredi à jeudi lors d'une marche nocturne. 

Une tentative d'intrusion dans l'aéroport a été contenue mercredi à coup de gaz lacrymogènes. Mais, craignant une répétition, le ministère des Transports a suspendu jeudi « préventivement » et « pour une durée indéterminée » les opérations aériennes.

C'est la deuxième fois que l'aéroport est fermé depuis le début du mouvement de protestation début décembre contre la nouvelle présidente, après la destitution de l'ex-président de gauche Pedro Castillo par le Parlement. En décembre, l'aéroport de Cuzco avait suspendu ses opérations cinq jours durant.

La liaison en train entre Cuszo et le site du Machu Picchu a été suspendue jusqu'à nouvel ordre afin de garantir la sécurité des passagers et des agents, a annoncé la compagnie ferroviaire dans un communiqué.

« Dina assassin corrompue »

Dans la région de Puno, à la frontière bolivienne, épicentre du mouvement protestataire sur les rives du lac Titicaca, 17 victimes des affrontements avec les forces de l'ordre à Juliaca ont été enterrées.

Réunis en cercle autour d'un cercueil rouge, des proches d'une des victimes tenaient des affiches sur lesquelles était écrit : « Dina assassin corrompue » ou encore « nous ne sommes pas des terroristes mais des citoyens qui réclament justice ». 

« C'est une douleur de perdre un membre de sa famille pour s'être battu pour ses droits », explique à l'AFP Fidel Huancollo. L'homme de 48 ans pleure un cousin mort dans les affrontements. 

Un jeune manifestant de 16 ans, hospitalisé depuis lundi, est décédé jeudi à Juliaca, portant à 18 le nombre total de civils tués dans la ville, où un couvre-feu nocturne de trois jours a été décrété mardi.

Démission au sein du gouvernement

Dans ce contexte, le ministre du Travail, Eduardo Garcia, a démissionné et demandé que les élections soient avancées à 2023 au lieu de 2024.

Les manifestants réclament aussi la dissolution du Parlement et la convocation d'une Assemblée constituante.

Le Parquet a ouvert mardi une enquête pour « génocide » présumé à l'encontre de Dina Boluarte.

Elle concerne des faits de « génocide, homicide qualifié et blessures graves, commis pendant les manifestations » de décembre et janvier. 

Mercredi, une délégation de la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) est arrivée à Lima pour évaluer « la situation des droits de l'homme dans le contexte des protestations sociales ».

Dina Boluarte est la sixième personne à occuper la présidence péruvienne en cinq ans, dans un pays qui connaît une crise politique permanente émaillée de soupçons de corruption. (selon AFP)

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16 janvier 2023

RN 59 : encore un report !

Bierry présent, il fallait s'y attendre !

BierryCe n'est pas nouveau : chaque fois que le président de la CEA vient à Villé, il parle de l'Alsace qu'on aurait volé aux Alsaciens et de ... la RN 59 ! Il est vrai que son discours est rôdé : c'était déjà celui de son maître à penser, le député Ferry, dans les années 90, du moins pour le contournement de Châtenois projeté depuis 1976 !

Alors, ça continue d'année en année : en 2021 après 2020, en 2022 après 2021, en 2023 après 2022, et maintenant déjà en 2024. Et pourtant le financement était là depuis bien longtemps, mais détourné vers le contournement de Mertzwiller par le ministre François Loos à qui le tandem Ferry-Bierry ne pouvait rien refuser.

D'ailleurs Bierry ne dit toujours pas si ce contournement sera à 2x1 ou 2x2 voies. L'ignore-t-il ? ou livre-t-il une bonne couche d'hypocrisie ? A 2x1 voies, la structure ne représenterait pourtant qu'un léger déplacement du danger.

On a compris : vivement les voeux de 2024 à Villé pour l''annonce d'un nouveau report !

ch_tenois

15 janvier 2023

L'hiver arrive !

Les services de la météo l'annoncent enfin !

verglas8A partir de lundi, le froid va remplacer la douceur ! La pluie, le gel, le verglas seront là ! Il va falloir s'y faire ! On attend que les rues soient dégagées et salées de bon matin, même à Villé où lors des 4 jours de verglas du mois de janvier rien n'a été fait.

Au point qu'il était impossible de rouler ou de marcher dans la rue, que les facteurs ont eu bien du mal à faire leur tournée, et que la distribution du journal quotidien a été suspendue ! Sans parler des citoyens qui n'ont pu se rendre à leur travail ou de ceux qui sont tombés après une glissade. Nos responsables ont dû estimer que l'hôpital était sous-fréquenté en malades et blessés.

Heureusement qu'on a pu apprendre que dans les villages voisins les rues avaient été mieux soignées ! Elus villois, réveillez-vous !

verglas6

14 janvier 2023

La poste : un démantèlement supplémentaire du service public

Décidément, on n'en croit plus ses yeux !

facteur5On a vu disparaître dans notre vallée bien des services publics : bureau de douanes, sécurité sociale, perception, etc... Certains pensaient peut-être que c'était fini ? Hélas non, il reste à faire ! Le prochain service à disparaître sera peut-être la poste... Irez-vous à Sélestat acheter un timbre-poste ? ou récupérer un courrier pour lequel le facteur vous a laissé un avis de passage ? Est-ce cela les économies d'énergies souhaitées par nos responsables politiques ?

Et après les facteurs et la poste, qu'est-ce qui va encore disparaître ? Les écoles ? le collège ? la gendarmerie ? les pompiers ?

Et que vont faire nos élus locaux ? Vont--ils enfin bouger ? ou continueront-ils à fermer les yeux et à dormir du sommeil du juste ?

facteur

13 janvier 2023

Macron, l'ami des chasseurs

Ce cher président Macron était chasseur bien avant de rentrer à l'Elysée. Il est donc logique qu'il se préoccupe de ses amis dont il veut améliorer le sort.

chasse8Et il n'est pas étonnant que le gouvernement présente un plan d'action pour la chasse très en faveur de leur activité ! Ainsi, ils obtiennent satisfaction sur 14 mesures dont les principales sont :

- Pas d'interdiction de chasser le dimanche : promeneurs, pour aller en forêt, choisissez un jour de semaine où vous demanderez congé à votre employeur ! Exploitants forestiers, attendez la période de fermeture de la chasse  pour vous rendre dans vos parcelles.

- Interdiction de la chasse sous l'emprise de l'alcool : tellement évident qu'on se demande si les chasseurs, jusqu'à présent, étaient  tous des ivrognes ?

- Harmonisation des panneaux de chasse : oui, mais est-ce vraiment un progrès.

- Création d'une application numérique sur internet : on croit rêver.

- Création d'une réunion annuelle par département : on vous le donne en 1000, elles seront peu fréquentées, mais permettront de "valider" les actions des chasseurs. Où est le progrès ?

A lire l'article de la presse locale ci-dessous !

chasseurs

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12 janvier 2023

Sénégal: manifestation contre la hausse du prix de l’électricité

Jusqu’à 10% d’augmentation pour les tarifs de l’électricité. C’est la mesure qui agite les citoyens sénégalais, depuis début décembre 2019. Une troisième marche de protestation était organisée, ce vendredi 10 janvier, à Dakar et dans plusieurs villes du pays par le collectif citoyen Noo Lank, soutenu par une partie de l’opposition sénégalaise.

s_n_galLa Senelec - Société nationale d’électricité - a augmenté ses prix pour financer notamment le développement de son réseau. « Noo Lank » se traduit, en wolof, par « Nous refusons ». Le message s’affichait ainsi sur les banderoles de même que s'affichaient les tee-shirts verts et blancs des centaines de manifestants sortis protester, ce vendredi 10 janvier, sur la place de la Nation, à Dakar. Cette mobilisation entend se poursuivre jusqu’à ce que les tarifs de l'électricité soient revus à la baisse.

Fadel Barro, ex-coordonnateur du mouvement citoyen "Y'en a marre" fait partie des organisateurs : « L’objectif, c’est de faire abandonner à l’État la hausse du prix de l’électricité qui est injustifiée. Ils peuvent le faire s’ils acceptent, eux, de réduire leur train de vie, ne serait-ce que symboliquement en supprimant des institutions au budget qui ne servent à rien. Ils veulent que les Sénégalais payent pour que, eux, vivent dans l’opulence. Les Sénégalais ne l’accepteront pas », précise-t-il.

Une colère partagée par de nombreux citoyens de Dakar et d’ailleurs. Atou Thiam, résident de Tivaouane, a fait près de 100 km pour venir manifester : « On a fait le déplacement uniquement pour lutter contre la hausse du prix de l’électricité parce que si l’électricité augmente, tous les autres produits vont suivre. Les boulangeries, les transports qui eux aussi vont augmenter parce qu’ils utilisent de l’électricité. Tout est cher au Sénégal actuellement, tout est cher », s’inquiète-t-il. (selon "France.info")

La fédération des boulangers ainsi que des syndicats de travailleurs s’étaient d’ailleurs joints au cortège. Tous ont appelé à la libération de plusieurs militants, arrêtés fin novembre, alors qu’ils protestaient eux-aussi contre les nouveaux tarifs de la Senelec.

11 janvier 2023

"Radio Metronom" : la jeunesse muselée sous Ceausescu

Dans son troisième film, Alexandru Belc dénonce la chape de plomb sous laquelle vivait la société roumaine en 1972 dans un lycée.

roumanieLe réalisateur roumain Alexandru Belc est avec Radio Metronom, sorti le 4 janvier, dans la continuité de  Leto de Kirill Serebrennikov. Tous deux explorent le lien qu'entretiennent des jeunes avec des musiques interdites dans les sociétés socialistes de la Guerre froide. Alexandru Belc prend ce prétexte pour décrire les méthodes de la Securitate roumaine (la police politique secrète) dans un film fort, prix de la Mise en scène à Un certain regard à Cannes en 2022.

Light My Fire

En pleine Guerre froide à Bucarest en 1972, des lycéennes et lycéens écoutent l’émission "Metronom" sur Radio Free Europe, interdite par le gouvernement. Un délateur confie à la Securitate une lettre écrite de leur main à l’animateur exilé à l’Ouest. Arrêtés, ils doivent tous s'acquitter d'une déclaration où ils s’accusent mutuellement de trahison au pays, sous peine de prison. Ana est la seule du groupe à résister, mais jusqu’à quand ?

La reconnaissance de la mise en scène de Radio Metronom à Un certain regard se justifie et saute aux yeux dès les premières scènes. Les plans-séquences caméra portée évoquent l’époque, comme s’ils avaient été filmés en 1972. La bande d’une dizaine de jeunes qui passent leur Bac est soudée par une musique qui les rassemble. Rarement les "boums" n’ont été évoquées avec autant de vivacité, de justesse et d’émotion. Alexandru Belc virevolte entre les danseurs dont il capte l’énergie et les expressions sur un Light My Fire des Doors d’anthologie.
Temporalité
L’auteur, réalisateur et metteur en scène prend son temps, laisse la durée des plages musicales finir leur boucle. Puis il filme des anges de passage durant de longues pauses, comme si le pays transpirait d’ennui et de langueur, dans une attente fébrile. A la dynamique festive succède la chape qui se referme sur le groupe. Embarqués par la Securitate, rassemblés dans une salle de classe où on leur dicte leur déclaration les jeunes doivent lister les noms de tous les participants. Obligés d’écrire des aveux fallacieux, ils sont les victimes d’un pouvoir répressif, dont les tortures sont autant psychologiques que physiques.

Ana, la rebelle, est jouée par Mara Bugarin, une jeune interprète dans son premier rôle au cinéma. Elle est autant époustouflante de justesse dans le scintillement de ses yeux amoureux sur la piste de danse, qu'introspective dans ses doutes. Finement dialogué et interprété, le texte passe du paternalisme aux menaces et à la corruption du côté de la Securitate. Alors que la Chine, la Russie, et l'Iran musellent les libertés aujourd’hui, Radio Metronom rappelle qu’on a connu cela en Europe de 1945 à 1989. Alexandru Bel avait neuf ans à la fin du régime Ceausescu en Roumanie. Sa reconstitution donne aux spectateurs l’impression de l’avoir vécu, de s’y reconnaître, sans y avoir été, avec un universalisme lyrique.  (selon "Franceinfo.culture")

roumanie1

La fiche

Genre : Drame
Réalisateur : Alexandru Belc
Acteurs : Mara Bugarin, Şerban Lazarovici, Vlad Ivanov
Pays :  Roumanie / France
Durée : 1h42
Sortie : 28 décembre 2022
Distributeur : Pyramide Distribution

Synopsis : Bucarest, 1972. Ana a 17 ans et rêve d’amour et de liberté. Un soir, elle rejoint ses amis à une fête où ils décident de faire passer une lettre à Metronom, l’émission musicale que Radio Free Europe diffuse clandestinement en Roumanie. C’est alors que débarque la police secrète de Ceausescu, la Securitate...

10 janvier 2023

En Uruguay, une ONG sauve les chevaux des assiettes belges ou françaises

"Je ne pense pas qu'on va changer la planète avec ça mais au moins on fait notre part", avance Juan Pablo Pio dans sa ferme de Pan de Azucar, à une centaine de kilomètres à l'est de Montevideo, où quatre chevaux paissent paisiblement ignorant tout du triste sort qui leur avait été réservé à l'origine.

uruguay2Les quatre équidés auraient dû finir leur vie dans l'un des trois sites autorisés à abattre des chevaux en Uruguay et dont l'activité a augmenté de plus de 60% en 2021 par rapport à l'année précédente. Mais, l'ONG Santuarios Primitivo les a achetés juste avant leur mise à mort.

La viande chevaline produite en Uruguay est exportée dans sa totalité, notamment vers la Belgique et la France, alors que les Uruguayens --pourtant grands consommateurs de viande-- n'en mangent pas, considérant davantage les chevaux comme des compagnons que comme un éventuel plat.

"Nous changeons la vie de l'animal mais l'animal change aussi notre vie", assure Juan Pablo Pio, l'un des premiers à avoir adopté des chevaux via l'organisation qui, depuis sa création en 2019, a sauvé 250 chevaux en les accueillant dans quelque 70 fermes et ranchs privés.

- Sauver des vies -

Une fois les chevaux mis en sécurité, la seconde étape de l'organisation consiste à leur trouver des "sanctuaires" où ils pourront terminer paisiblement leur vie. Une fois sauvés de l'abattoir, il leur reste en moyenne une quinzaine d'années à vivre sur les trente d'espérance de vie d'un cheval.

Le profil des "adoptants" est varié mais selon Martin Erro, l'un des fondateurs de l'ONG, de nombreux "citadins", propriétaires de petites exploitations non productives, sont à la recherche d'une "connexion avec la nature".

L'adoptant est responsable de l'entretien de l'équidé, qui ne peut être ni commercialisé ni exploité, selon les règles de l'ONG.

- Histoire et hypocrisie -

L'Uruguay, petit pays coincé entre l'Argentine et le Brésil, compte quelque 3,5 millions d'habitants et 500.000 équidés, soit un pour sept habitants, ce qui en fait le deuxième pays au monde per capita après la Mongolie, selon l'Association uruguayenne des vétérinaires équins.

Cependant, il n'y a pas d'élevages de chevaux dans le pays et la production de viande de cheval constitue une activité résiduelle de leurs différentes utilisations, comme pour les travaux dans les champs ou les compétitions sportives.

Lorsque, pour diverses raisons, les chevaux ne sont plus utiles à ces activités, les propriétaires ont tendance à s'en débarrasser en les vendant à des abattoirs.

Mais, dans un pays où manger de la viande de cheval peut être considéré comme un sacrilège, le fait que le sort ultime de la plupart des équidés soit l'abattage peut étonner.

"Le cheval a un poids symbolique spécifique dans notre culture, depuis +la patrie s'est faite à cheval+ jusqu'au fait que c'est un animal noble qui aide le compatriote dans ses tâches", explique à l'AFP l'anthropologue Gustavo Laborde.

Il y a un "côté très hypocrite, car bien que les Uruguayens ne commercialisent ni ne consomment leur viande, la grande majorité des chevaux finissent à l'abattoir", note-t-il.

En 2020, l'Uruguay était le septième exportateur de viande de cheval au monde, selon le site de données économiques de l'OEC (Observatory of economic complexity), avec la Belgique, la Russie, la France et le Japon figurant parmi les principaux importateurs.

L'abattage d'équidés dans le pays, qui avoisinait les 40.000 têtes par an entre 2012 et 2020, a bondi en 2021 pour dépasser les 58.000 animaux, soit une augmentation de 61%, selon les données de l'Institut national de la viande (INAC). (Source : AFP)

9 janvier 2023

La Turquie et un nouveau gazoduc reliant le Turkménistan et l'Europe

Le président turc Recep Tayyip Erdogan soutient la création d'un nouveau gazoduc entre l'Europe et le Turkménistan, pays riche en énergie, en passant par la Turquie. Un projet censé aider l'UE à réduire sa dépendance au gaz russe. Mais dans cette région et à Ankara, Moscou accroît parallèlement son influence.

turquieC'est un nouveau projet qui tombe à pic pour l'Union européenne dans sa stratégie de se dégager de sa dépendance énergétique à la Russie, depuis l'invasion de l'Ukraine. Le président turc défend l'idée de création d'un nouveau gazoduc entre le Turkménistan et l'Europe, sur le même modèle que ce qui se fait actuellement via le gazoduc transanatolien. Ce dernier achemine le gaz de la mer Caspienne vers l'Europa via un corridor au travers de l'Azerbaïdjan, la Géorgie et la Turquie.

« Nous devons lancer les travaux permettant le transport du gaz naturel turkmène vers les marchés occidentaux de la même manière », a déclaré Recep Tayyip Erdogan dont les propos ont été rapportés par ses services. Le chef de l'État turc s'exprimait lors d'un sommet tripartite avec ses homologues d'Azerbaïdjan et du Turkménistan, accueilli par ce dernier dans la ville isolée d'Awaza.

Un projet triplement gagnant

Le nouveau projet pourrait relier le Turkménistan au pipeline existant entre l'Azerbaïdjan et la Turquie. Une aubaine pour l'Union européenne qui disposerait d'une nouvelle source d'approvisionnement, réduisant au passage sa dépendance aux énergies russes comme elle souhaite le faire depuis le début de l'invasion russe en Ukraine. Pour autant, les entreprises russes, telle Gazprom, tente depuis quelques années d'augmenter leur influence dans cet ex République soviétique.

L'Europe ne serait pas la seule gagnante. D'après l'administration américaine chargée de l'énergie, le Turkménistan dispose des sixièmes réserves mondiales prouvées de gaz naturel. Jusqu'à présent, son gaz était exporté via le marché russe. Il cherche aujourd'hui à accéder à d'autres marchés, particulièrement en passant par la Turquie. Ce projet lui permettrait d'atteindre cet objectif.

Enfin, Recep Tayyip Erdogan rêve depuis longtemps d'utiliser la position géographique de la Turquie, aux confins du Moyen-Orient et de l'Europe, pour en faire l'un des principaux centres mondiaux du commerce de l'énergie.

La Turquie joue sur deux tableaux

Reste que le président turc joue sur deux tableaux depuis le début de la guerre en Ukraine. Il conserve de bonnes relations avec le président russe, tout en fournissant des armes et en discutant avec Kiev. Début août, la Russie et la Turquie (membre de l'Otan) ont signé un accord pour renforcer la coopération économique et énergétique entre les deux pays. Poutine et Erdogan s'étaient aussi mis d'accord pour que les livraisons du gaz russe à la Turquie soient « partiellement payées en roubles », avait annoncé le vice-Premier ministre russe.

Erdogan a même soutenu l'idée de Vladimir Poutine de créer un nouveau « hub gazier » en Turquie permettant de poursuivre les exportations de gaz russes vers l'UE, en contournant les pipelines existants à travers l'Ukraine et sous la mer Baltique. Pour Moscou, le « TurkStream » est la voie principale pour acheminer le gaz russe. (selon "La Tribune")

7 janvier 2023

Panama : nouveau procès contre l'ex-président Martinelli

Un tribunal panaméen a ordonné vendredi 9 décembre des poursuites contre l'ancien président Ricardo Martinelli pour blanchiment d'argent présumé, la seconde procédure pour corruption à laquelle il devra faire face en 2023.

panamaLa juge Baloisa Marquinez a ordonné le procès de Ricardo Martinelli (2009-2014), arguant que les fonds utilisés pour acheter la maison d'édition Epasa en 2010 par des hommes d'affaires de son entourage auraient «une origine illégale». Le parquet panaméen affirme qu'en 2010, dix-huit transactions ont été réalisées, pour près de 40 millions de dollars, avec la société New Business pour acquérir plusieurs sociétés, en utilisant douze banques du Panama, des États-Unis, de Suisse et de Chine.

«Un cirque politique»

panama1Mais l'ancien président de 70 ans, propriétaire d'une chaîne de supermarchés, rétorque qu'il s'agit «d'un cirque politique» pour l'empêcher d'être à nouveau candidat à l'élection présidentielle de mai 2024. Le 8 novembre, la même magistrate a ordonné que Ricardo Martinelli et l'ancien président Juan Carlos Varela (2014-2019) soient jugés dans un autre dossier de blanchiment présumé de pots-de-vin versés par l'entreprise de construction brésilienne Odebrecht. Ce procès doit se dérouler du 1er au 18 août 2023.

Selon le Parquet, Martinelli et Varela auraient reçu de l'argent d'Odebrecht via des sociétés écrans et des comptes à l'étranger, dans un scandale qui a également touché d'autres dirigeants latino-américains. Au cours des quatre dernières années, près de trente affaires de corruption ont été ouvertes au Panama, mais il n'y a eu à ce stade aucune condamnation de hauts fonctionnaires ou les dossiers ont été classés.

Les deux fils de Martinelli, Ricardo et Luis Enrique, sont en prison aux États-Unis après avoir plaidé coupable d'avoir reçu 28 millions de dollars de commissions d'Odebrecht alors que leur père était président. (selon "Le Figaro")

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