Ouf ! Après bien des sueurs à grosses gouttes, le Maire de Villé, 5ème vice-président de la Comcom, a obtenu "à l'arraché" la 25ème place sur la liste UMP aux Régionales, juste devant les poids-lourds de fin de liste Guy-Dominique Kennel, président du conseil Général, et Joseph Daul, député européen. Heureusement, que l'homme de l'Elysée, Eric Schahl (photo ci-dessus), conseiller technique auprès du Président de la République, chargé des élections et des relations avec le Sénat (nomination retrouvée au JO du 11/03/09), installé depuis quelques semaines en Alsace, n'a pas demandé plus son reste qu'il ne l'avait demandé à Saint-Maur aux dernières municipales et cantonales. Il faut croire que le parti du président n'aime pas les hommes du président, car notre maire aurait bel et bien, par le plus bel effet domino, risqué d'être évincé de la liste, lui qui y figure comme "indépendant", ce qui nous change des "sans étiquette". L'affaire est-elle déjà jouée pour autant pour lui ? A sa place, je brûlerais un cierge à la vierge Marie pour que les centristes alsaciens ne soient pas trop gourmands dans les dernières tractations, ils risqueraient encore de lui chiper cette place. Mais là n'est pas l'essentiel. Le loup est sorti du bois, il faut de toute manière qu'il assume. Pour la première fois, un président et un vice-président de la comcom, qui devraient se montrer solidaires dans l'intérêt de la vallée, s'affronteront pour des élections à travers des listes qui n'ont rien de commun. Le gagnant et le perdant devront en tirer les conséquences. Et c'est bien le bourg-centre qui risque de payer quelques petits pots cassés. J'ai toujours soutenu que Villé devait avoir une vice-présidence et être le moteur du canton. Mais si la vice-présidence a été obtenue (non sans mal), le moteur quant à lui est resté bien grippé, voire à l'arrêt. Alors cette candidature sert à quoi ? A savoir qui sert qui, notamment aux prochaines élections cantonales. La politique que représente dorénavant le maire de Villé est celle qui depuis de nombreuses décades a mené la vallée à la faillite économique et sociale dans laquelle elle se trouve. Avec l'UMP, il est dorénavant le nouveau représentant de la classe politique du passé et du passif du canton. A ce titre, pas une voix de gauche n'ira au maire de Villé, ni maintenant, ni à l'avenir. C'est la clarté, et bien la seule, qu'a le mérite d'avoir cette candidature.
Le maire de Villé, pourra-t-il encore voter pour lui au 2ème tour des élections régionales?