La nouvelle "Rheintalbahn" du pays de Bade est le plus grand projet d'aménagement ferroviaire de Karlsruhe à Bâle, avec le projet Stuttgart 21. Il divise pourtant les populations de villes et de communes sur son passage. Ce projet a pourtant été entériné depuis 1996 dans un contrat avec la Suisse nommé "la convention de Lugano". Long de 182 km, il sera composé de trois nouvelles voies, sur lesquelles la vitesse pourra atteindre 250 kmh, et permettra le passage du "TGV allemand" l'ICE. Il fait partie du grand projet suisse de délester les routes du grand transit des poids-lourds et de transférer le trafic sur les rails. Il s'agit donc d'un projet transeuropéen à grande vitesse entre Paris et Budapest. Entre Karlsruhe et Bâle, le temps du voyage sera réduit de 30 minutes.

L'avancée des travaux :

• Karlruhe - Rastatt/sud : planifié.

• Rastatt - Offenbourg : planifié.

• Offenbourg - Fribourg - Heitersheim : planifié.

• Büggingen - Bâle (tunnel du Katzenberg) : en construction.

Le coût : l'ensemble du projet revient à 4,5 milliards d'€. La plus grande partie (4,2 milliards d'€ par l'Etat, le reste par la Deutsche Bahn.

Les délais : Certains tronçons, tels Rastatt - Offenbourg sont terminés depuis 2004.D'autres tronçons sont à l'état de plans. En tout état de cause, la ligne devrait être ouverte en 2017, mais certains experts tablent plutôt sur 2020.

Le tunnel du Katzenberg

Le percement des deux tubes devrait se terminer fin 2009. La mise en circulation est prévue pour 2012. Cette date reste cependant hypothétique, du fait des nombreuses protestations de riverains, notamment à Weil-am-Rhein. Le coût du tunnel, long de 9 km, est de 480 millions d'€. Les trains pourront y circuler à une vitesse de 250 kmh. Seuls les trains de voyageurs y passeront (ICE), les trains de marchandises emprunteront l'ancienne voie plus longue de 3,6 km.

Les prévisions de trafic

2007 : Trains de voyageurs : 110 à 150 par jour. Trains de marchandises : 150 à 160 par jour.

2025 : Trains de voyageurs : 200 à 260 par jour.  Trains de marchandises : environ 300 par jour.

Les opposants à cette ligne :

• Bürgerinitiative Bahnstrasse Offenburger Bürger

• Bürgerinitiative Bürgerprotest Bahn

• Interessengemeinschaft Bahnprotest an Ober- und Hochrhrhein

• Interessengemeinschaft gegen Lärm und Umweltbelastungen in Freiburg une Umgebung

Les soutiens :

• Verkehrsclub Deutschland

Le ferroutage est évidemment une alternative au transport de grand transit international. Chez nos voisins une ligne sera terminée au mieux en 2025 ! Et en Alsace ? nos élus y songent-ils ?

La ligne qui traverse du nord au sud le pays de Bade (de Mannheim à Bâle) date de 1855. Elle est une des plus fréquentée d'Allemagne. A partir de 2008, selon une convention signée entre l'Allemagne et la Suisse, cette ligne devrait être doublée, et mise à 4 voies. Elle sera ainsi le trait d'union principal entre la Rhénanie et l'Italie par le tunnel du Mont-Saint-Gothard. La Deutsche Bahn a arrêté le tracé Karlsruhe - Bâle. Nombreuses sont déjà les contestations. Après Offenbourg, c'est à Herboltzheim que 400 personnes ont manifesté contre le tracé, parmi lesquels le Bürgermeister Ernst Schilling. Alors, qu'un peu partout, on s'élève contre le transit international des poids-lourds, là on se bat contre les nuisances du ferroviaire. Ne faudrait-il pas une fois se poser la question : "Sait-on ce qu'on veut ?"

A lire : BZ0807eisenbahn

Un producteur de fruits de Sasbach, premier village après le passage du Rhin à Marckolsheim, a été victime du vol des cerises aux arbres dans son verger. C'est mardi matin qu'il s'est rendu compte des dégâts : dix des douze grands cerisiers avaient fait l'objet d'une cueillette nocturne ! Le producteur a immédiatement porté plainte ! Mais quelle ne fut pas sa surprise jeudi matin ! Les voleurs étaient revenus et avaient "nettoyé" les deux cerisiers restants. Un travail est bien fait lorsqu'il est bien achevé. Et pendant ce temps, la police allemande suppose que les voleurs étaient venus en camionnette et a lancé un appel à témoin auprès de la population ! Sûr que ces voleurs n'étaient pas venus à vélo par la piste cyclable Villé - Elzach.

Plus de 100.000 salariés de la métallurgie sont en grève en Allemagne. 6 entreprises de la région de Emmendingen sont également paralysées par le mouvement auquel a appelé le syndicat de l'IG-Metall, pour protester contre les velléités du gouvernement allemand de rallonger la durée légale du temps de travail. Sarkozy - Merkel : même politique, même réaction des travailleurs !

En août 2005, la société BURDA avait déjà supprimé 200 des 950 postes de sa principale imprimerie. Groupe centenaire basé à Offenbourg, BURDA édite 239 magazines et journaux, dont les fameux "Bunte".  Aujourdhui il n'est plus question de réduction du personnel, mais de fermeture et de démantèlement du site. C'est ce que vient d'annoncer son PDG Egon WEIMER. BURDA veut transférer d'ici fin 2009 ses activités dans la capitale de l'Inde, Nouvelle-Delhi. La capacité d'impression annuelle de la nouvelle installation sera de 50.000 tonnes. Si François TACQUARD, président de la commission "transports" de l'Association du Massif Vosgien, conseiller général de St-Amarin, qui se plaignait du passage de nuit sur la RN 66 des nombreux poids-lourds, en citant en exemple les "BURDA", va peut-être se réjouir, il n'en sera pas de même des salariés badois et des nombreux frontaliers alsaciens qui seront licenciés. Le transport est le résultat de l'activité économique, lorsque celle-ci disparaît, il n'y a plus de trafic. Est-ce vraiment un bien ?

Plus de 300 locataires de logements sociaux font de la résistance et refusent de payer les 20 % d'augmentation qui leur sont réclamés. Cette hausse sera effective à partir du 1er juillet et peut, selon les logements, représenter jusqu'à 108 €. Un locataire raconte : "J'ai peur de bientôt plus pouvoir me payer un appartement et d'être obligé de coucher sous les ponts. Cela fait 8 ans que j'occupe mon appartement. Pour 47 m2 habitables, je paye 249 € et je vais devoir payer 21 € en plus (soit 8,9 % en plus)." Il a refusé comme bien d'autres de signer l'acceptation du nouveau tarif. Dans certains quartiers, l'augmentation est effective depuis le 1er avril. Les locataires ont déjà reçu deux rappels et avertissements. Si l'arriéré n'était pas règlé rapidement, ces locataires récalcitrants auraient à le regretter amèrement, déclarent les responsables de l'organisme propriétaire, sans préciser davantage. Les locataires sont prêts à aller en justice. Un premier résultat a déjà été obtenu : dans un cas qui vient d'être jugé, le tribunal a réduit l'augmentation demandée de moitié.

Dimanche 25 mai, la municipalité jumelle d'Elzach avait organisé son premier Naturparkmarkt, marché regroupant les produits du terroir, présentant le savoir-faire des artisans et invitant tous les visiteurs à une bonne table. Quelques images (voir aussi le site d'Elzach).

La crise du prix du pétrole a au moins un mérite : de provoquer l'unité des revendications en Europe dans de nombreuses catégories sociales ! Depuis mardi, ce sont les producteurs de lait qui préfèrent jeter les produits dans les caniveaux que de les vendre à perte. Le litre de lait leur est acheté de 0,27 à 0,35€ le litre. Les syndicats veulent un minimum de 0,45 € le litre, ce que la base trouve encore insuffisante. Le groupement laitier, qui négocie le prix d'achat du lait tous les ans, estime que les paysans sont sur la mauvaise pente, et qu'ils n'obtiendront rien à travers leurs actions. Malgré les mots d'ordre de reprise des ventes, de nombreux agriculteurs continuent le boycott. Comme pour les pêcheurs français, les actions des paysans producteurs de lait allemands s'étendent.

Dernière nouvelle : en solidarité avec les paysans allemands, les producteurs de lait alsaciens et lorrains empêcheront à partir de demain vendredi, 30/5, le passage aux frontières des livraisons de lait vers l'Allemagne.

Festival de la musique, des arts plastiques et du cinéma

à Ste-Marie-aux-Mines

Pour la première fois de l'histoire de la commune de Horben, près de Fribourg-en-Brisgau, un conseiller municipal a été exclus d'une séance du conseil. Hans-Peter  Buttenmüller de la liste "Bürgerforum" a au cours du mois d'avril perturbé une réunion du conseil non publique par des interpellations répétées malgré les nombreux rappels à l'ordre. La majorité du conseil a donc décidé de l'exclure de la prochaine réunion publique du conseil.

Voilà qui poserait problème chez nous. Si le maire peut faire exclure le public qui perturbe une séance, il en va différamment d'un élu. Il serait intéressant de trouver les textes qui régissent ce genre d'évènement. Pour le moment je n'en vois pas d'autre que la suspension de séance. On peut juste rappeler que dans les années 70, c'est le conseil des ministres qui a dissous le conseil municipal de Dieffenbach-au-Val, après de nombreux dysfonctionnements et des réunions houleuses.