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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
22 octobre 2021

Guerre au Tigré

La Turquie a-t-elle fourni des drones de combat à l’Éthiopie ?

ethiopieL’Éthiopie aurait acheté des drones de combat auprès de la Turquie. Diverses sources confirment cette information, depuis la dernière visite en Turquie du Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed.

Alors que les combats ont repris, depuis quelques jours, au Nord de l’Éthiopie, les informations reviennent persistantes sur l’acquisition de drones par le gouvernement central auprès de la Turquie. Plusieurs sources avancent, en effet, que les derniers actes de rapprochement entre les deux pays comprennent aussi la livraison de drones de combat turcs à l’Éthiopie. Des drones de modèle Bayraktar TB2 dont l’efficacité a déjà été testée lors du conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie.

En tout cas, le porte-parole du TPLF, Getachew Reda, a confirmé, il y a quelques jours, l’utilisation de drones par l’armée éthiopienne. Parlant des attaques des forces fédérales, il a déclaré qu’il s’agit d’une « offensive massive » incluant des « bombardements d’artillerie et aériens, notamment par drones ». Des engins de guerre que l’Éthiopie n’avait jamais utilisés auparavant depuis le déclenchement de cette guerre, il y a presque un an.

Le 19 août 2021, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a effectué une visite officielle en Turquie où il a été reçu par le Président Recep Tayyip Erdogan. Cette visite, qui entrait dans le cadre de la célébration du 125e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre l’Éthiopie et la Turquie, a permis de resserrer les liens de coopération militaire entre les deux pays. De même, de nombreux autres accords bilatéraux ont été signés dans les domaines de l’énergie, des médias et de l’agriculture.

Recep Tayyip Erdogan a également promis d’investir environ 2.5 milliards d’euros en Éthiopie. Entre autres sujets abordés par les deux dirigeants, il y avait évidemment la guerre au Tigré. Si le Président turc a appelé à une résolution de ce conflit « dans le calme », Abiy Ahmed, lui, ne semble pas du tout voir les choses sous cet angle, puisque l’armée éthiopienne a repris les frappes contre le TPLF, début octobre, drones potentiellement turcs à l’appui. (selon "Afrik.com")

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13 octobre 2021

Bosch à Buhl (Pays de Bade) : 1000 salariés sans emploi

Chez Bosch à Buhl, 1 000 employés vont perdre leur emploi. L'entreprise prévoit de délocaliser des emplois en Europe de l'Est. Le comité d'entreprise annonce la résistance.

bosch1Le site Bosch de Bühl/Bühlertal veut supprimer 1 000 emplois. C'est ce qu'a déclaré Ulrich Vogel, directeur de l'usine commerciale, lors d'une conférence de presse organisée au Campus international d'ingénierie simultanée (ISEC) mercredi en fin d'après-midi. Le nouveau bâtiment de 35 millions d'euros sur le site de l'usine Bühler n'a été achevé que l'année dernière.

Le président du comité d'entreprise, Klaus Lorenz, et Ahmet Karademir, premier représentant d'IG Metall Offenburg, qui a également assisté à la conférence de presse, n'étaient pas d'accord et ont annoncé des négociations difficiles.

Les employés avaient été informés au préalable lors d'une réunion d'entreprise.

3 800 personnes travaillent à Buhl et dans la vallée de Buhl

Vogel a indiqué que le site de Bühl/Bühlertal était déficitaire en raison de problèmes structurels. Bühl est le siège de l'unité commerciale Electrical Drives et un fabricant d'entraînements électriques pour les véhicules de tous types. Selon M. Vogel, cette division se bat depuis plusieurs années pour améliorer sa rentabilité sur un marché très concurrentiel.

En conséquence, 700 postes à temps plein doivent être supprimés sur le site de Bühl/ Bühlertal d'ici à la fin de 2025. Comme les travailleurs à temps partiel sont également concernés, ce sont au total 1 000 associés qui seront touchés.

Actuellement, 3 800 personnes travaillent chez Bosch à Bühl et Bühlertal. 330 collaborateurs vont quitter l'usine de Bühl, 50 dans les fonctions centrales et 330 autres dans l'administration, les ventes et le développement. Parmi eux, 240 sont employés dans le seul secteur du développement. Dans le même temps, Vogel a donné une garantie pour le site de Bühl/Bühlertal, qui devrait toutefois devenir plus petit et plus innovant.

Les emplois sont délocalisés en Europe de l'Est

Les emplois qui disparaissent à Bühl et Bühlertal seront délocalisés en Europe de l'Est. Cela s'applique aussi bien à la production de moteurs de lève-vitres, qui doit aller en Serbie, qu'au développement. M. Lorenz a expliqué pourquoi les 20 millions de lève-vitres produits annuellement à Bühl sont déficitaires. Un modèle qui a déjà 18 ans est produit à Mittelbaden, trois nouvelles générations n'ont pas pu être positionnées avec succès sur le marché.

Selon Vogel, un tiers des employés de la production sont des travailleurs qualifiés, deux autres tiers sont des travailleurs non qualifiés. "Notre profil de compétences va changer de manière significative", a rapporté le directeur de l'usine. Bosch continuera donc à former des travailleurs qualifiés.

Malgré cette offensive de qualification, les ingénieurs et les techniciens sont également touchés par les suppressions d'emplois. Les suppressions d'emplois doivent être réalisées par la fluctuation, les indemnités de départ, la retraite partielle et la retraite anticipée. Selon M. Vogel, le "développement essentiel" continuera à avoir lieu à Bühl et non en Europe de l'Est.

Lorenz et Karademir ont annoncé un automne chaud. "Nous ne sommes pas prêts à payer la facture des mauvaises décisions prises par la direction", a déclaré M. Lorenz. "Nous n'avons même pas encore commencé à négocier correctement." Il a annoncé une grande journée d'action pour le 19 novembre.

bosch2

9 octobre 2021

Madagascar : des villages étranglés par la famine

Rien à manger, rien à semer. Dans le sud de Madagascar, sur des dizaines de milliers d’hectares, la campagne est désolée et fébrile. Une sécheresse exceptionnelle qui a transformé les champs en poussière et qui condamne plus d’un million de personnes à la faim. La dernière fois qu’il a plu dans le village d’Ifotaka, c’était en mai. Deux heures et c’est tout. La période de soudure, qui commence en octobre, offre peu d’espoir.

madagascarLes villages sont abandonnés ou peuplés de paysans hagards qui ne travaillent plus une terre devenue stérile. L’absence de nourriture rend les gens las et leurs cerveaux affamés ont bien du mal à suivre aussi. « Je me sens malade et stressée. Chaque jour, je me demande ce que nous allons bien pouvoir manger », confie à l’AFP Monique Helmine, mère de six enfants qui approche de la cinquantaine, dans le village d’Atoby.

Cette femme menue aux cheveux gris, visage fermé et sourcils froncés, fait bouillir du cactus, après avoir retiré les piquants à la machette, devant sa maison en bois. Un recours coupe-faim courant dans la région, en dépit des maux de ventre qu’il provoque. Ses trois aînés sont partis chercher du travail ailleurs. Elle s’occupe des plus jeunes. « Je voudrais m’installer dans une région plus fertile pour travailler la terre, mais je n’ai pas d’argent pour partir », précise-t-elle.

Arzel Jonarson, 47 ans, sans terre, était employé par des cultivateurs de manioc. Ce grand moustachu n’a plus de travail depuis de longs mois. Il récolte du bois. En une semaine, il gagne péniblement 22 centimes d’euros. Le prix d’un bol de riz.

Des aides détournées par des militaires

A Ankilidoga, un couple âgé et leur fille font cuire des herbes sauvages, en ajoutant beaucoup de sel pour atténuer leur amertume. Normalement, ils cultivent maïs, manioc, arachides et patates douces. Cette année, rien. Un grand réservoir récolte les eaux de pluie dans le village. Personne ne se souvient quand il a été plein pour la dernière fois.

Kazy Zorotane, paysanne de 30 ans, élève aussi ses quatre enfants seule. « Je n’ai reçu aucune aide depuis des mois. La dernière fois, c’était un peu d’argent distribué par le gouvernement en juin ». L’équivalent de 22 euros.

Selon plusieurs élus de la commune d’Ifotaka, les dernières aides de l’Etat, sous forme de riz, d’huile et de haricots, ont largement été détournées par des militaires en août. Et seulement 90 personnes sur les 500 identifiées ont reçu cette somme de 22 euros.Lire aussi  A Madagascar, une bouillie à bas prix pour lutter contre la malnutrition infantile

Le sud de la Grande Ile est régulièrement affligé par la famine. Mais la sécheresse subie depuis des mois est la plus grave depuis quarante ans, souligne l’ONU qui l’attribue au réchauffement climatique. Le bilan des morts est impossible à chiffrer tant d’autres maladies se greffent sur la malnutrition et tant la région affectée est vaste.

Dans la queue devant la clinique mobile de Médecins sans frontières, qui se déplace de village en village, les enfants empoignent maladroitement des Plumpy, sachets rectangulaires contenant une pâte alimentaire calorique au goût d’arachide, qu’ils portent à la bouche.

Malnutrition aiguë

Dans la foule qui attend, infirmiers et membres du personnel repèrent les cas les plus urgents, examinés en priorité. Les petits sont pesés dans un seau bleu et la circonférence de leurs bras mesurée. Indicateur précieux pour mesurer les effets de la malnutrition aiguë.

Zapedisoa, 9 ans, est venu avec sa grand-mère à Befeno. Le petit garçon atone, visage éteint, pèse 20 kg et présente des signes alarmants. L’équipe lui donne médicaments et suppléments alimentaires. Satinompeo, toute petite fille aux cheveux ras, a déjà 5 ans. Elle ne pèse que 11 kg. Sévèrement malnutrie, elle s’agrippe au short jaune de son père et pleure : elle a un peu peur des médecins.Lire aussi  A Madagascar, des hôpitaux sous-équipés et débordés face à l’afflux des malades du Covid-19.

Les familles repartent avec de la nourriture calculée selon le nombre d’enfants et pour une période de quinze jours. Plus loin, d’autres ONG internationales ou locales, appuyées par le gouvernement, sont aussi à l’œuvre.

A Fenoaivo, un homme de 45 ans veille sur le corps de son père, mort en juin. « Nous n’avons pas d’argent pour acheter un zébu pour le repas, impossible d’organiser ses funérailles », dit Tsihorogne Monja, près du mort qui repose sous un tissu dans une cabane à part. « Mon père a eu très faim. Il a mangé trop de cactus et d’écorces de tubercules. C’est ça qui l’a tué, comme s’il avait été empoisonné. » ( selon AFP)

5 octobre 2021

La Corée du Nord affirme son droit à tester des armes

Un tir de missile à l'appui !

missileLa Corée du Nord a tiré ce qui semble être un missile de courte portée en mer mardi, a déclaré l'armée sud-coréenne, son ambassadeur à l'ONU revendiquant peu après le "droit légitime" de son pays à tester des armes face à la "politique hostile" des Etats-Unis et de Séoul.

L'engin a été tiré depuis la province septentrionale de Jagang vers les eaux au large de la côte est, selon l'état-major des armées du Sud. Un porte-parole du ministère japonais de la Défense a pour sa part déclaré à l'AFP sous le couvert de l'anonymat que ce projectile "semble être un missile balistique".

Moins d'une heure après ce lancement, l'ambassadeur nord-coréen auprès de l'ONU, Kim Song, a déclaré à l'Assemblée générale des Nations unies que son pays a le "droit légitime" de tester des armes et de "renforcer (ses) capacités de défense".

"Volonté hostile"

Les Etats-Unis "devraient prouver dans les faits qu'ils n'ont aucune volonté hostile à notre égard", a poursuivi l'ambassadeur. "Si c'est le cas, nous sommes prêts à répondre" de la même manière, "mais il ne semble pas que les Etats-Unis soient prêts" à prendre cette direction, a-t-il déclaré.

Cette déclaration est la dernière d'une série de messages ambigus émanant de Pyongyang, quelques jours après que que Kim Yo Jong, l'influente sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, eut laissé entrevoir la possibilité d'un sommet entre les deux Corées, tout en exigeant au préalable que Séoul abandonne sa "politique hostile".

Ces remarques répondaient à de récents appels du président sud-coréen Moon Jae-in à déclarer une fin officielle au conflit inter-coréen de 1950-53 qui s'est terminé par une trêve, et non par un traité de paix, laissant les deux parties techniquement en guerre depuis plus d'un demi-siècle.

"On dirait que la Corée du Nord veut tester la sincérité de Séoul pour ce qui est de sa volonté d'améliorer les liens inter-coréens" a expliqué à l'AFP Yang Moo-jin, professeur à l'Université des études nord-coréennes.

"Pyongyang va surveiller et étudier la réaction de Moon après le lancement d'aujourd'hui et prendre des décisions" sur d'éventuelles mesures de détente, a-t-il ajouté. 

"Moment critique" 

Le Conseil de sécurité nationale de Corée du Sud s'est réuni en urgence après le tir de mardi. Dans un communiqué, il a "déploré ce lancement à un moment où la stabilité politique dans la Péninsule coréenne traverse un moment extrêmement critique". 

Le département d'Etat américain a également condamnant ce dernier tir de missile dans un communiqué lundi soir. 

"Ce lancement constitue une violation des multiples résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et représente une menace pour les voisins (de la Corée du Nord) et la communauté internationale", a-t-il estimé, appelant Pyongyang "à engager le dialogue".

L'armée américaine a indiqué "consulter étroitement (ses) alliés et partenaires" à ce sujet, assurant que "l'engagement des États-Unis à défendre la République de Corée et le Japon reste inébranlable".

Pyongyang a déjà procédé à plusieurs tirs de missiles ce mois-ci, l'un impliquant des missiles de croisière à longue portée et un autre, selon l'armée sud-coréenne, des missiles balistiques à courte portée.

Séoul a également testé avec succès, pour la première fois, un missile balistique lancé par un sous-marin (SLBM), faisant d'elle l'une des rares nations à disposer de cette technologie avancée. 

Mardi, elle a lancé son troisième sous-marin SLBM, tandis qu'elle dépense des milliards pour renforcer ses capacités militaires

Pyongyang est plus que jamais isolé depuis la fermeture de ses frontières en début d'année dernière pour empêcher la propagation du coronavirus.

Ses pourparlers avec les Etats-Unis sont dans l'impasse depuis l'échec du sommet de 2019 à Hanoi entre Kim Jong Un et le président américain de l'époque Donald Trump. 

Le gouvernement du président Joe Biden a fait savoir qu'il était prêt à discuter avec Pyongyang à tout moment et sans conditions préalables, mais le dialogue reste au point mort pour le moment.

Depuis l'arrivée de Kim Jong Un à la tête du pays, les programmes en matière d'armement ont progressé, mais Pyongyang n'a procédé à aucun essai nucléaire ou tir de missile balistique intercontinental depuis 2017. (selon "Tahiti.infos")

1 octobre 2021

Des présidents africains se soignent en Suisse

Après le président camerounais Paul Biya, c’est son homologue du Congo-Brazzaville Denis Sassou-Nguesso qui séjourne en toute discrétion sur les bords du Léman.

Après les vacances du président camerounais Paul Biya à Genève, un autre chef d’Etat a choisi les rives du Léman comme destination estivale. Ce jeudi, "Africa Intelligence", une lettre d’information sur l’Afrique généralement bien informée, confirmait la présence du président du Congo-Brazzaville Denis Sassou-Nguesso, 78 ans, qui cumule trente-sept ans à la tête de l’Etat pétrolier.

afriqueSelon cette publication, le vieux chef d’Etat subit depuis deux semaines «une batterie d’examens médicaux» dans une clinique de Montreux. Un séjour très discret. Cette fois, pas de manifestants faisant le siège du palace ou de la clinique, où résiderait le chef d’Etat, comme lors des nombreuses visites du président camerounais Paul Biya à l’hôtel Intercontinental.

C'est depuis le 15 août et la dernière apparition publique du président Denis Sassou-Nguesso lors de la Fête nationale que la capitale Brazzaville et les réseaux sociaux congolais s’interrogent. Dans un premier temps, il a d’abord été dit que le président était venu en Suisse au chevet de son épouse. Mais Antoinette Sassou-Nguesso est réapparue lors d’une messe à Paris vendredi dernier. La photo figurait en première page d’un journal de Brazzaville.Abonnez-vous à cette newsletter J'accepte de recevoir les offres promotionnelles et rabais spéciaux.

Sciences

Coordinateur au Congo-Brazzaville de la campagne Tournons la page, qui milite pour l’alternance en Afrique, Brice Mackosso y voit une opération de communication savamment orchestrée par le pouvoir. Il va falloir maintenant déminer les informations sur le séjour médical de Denis Sassou-Nguesso lui-même. La mission diplomatique du pays d’Afrique centrale à Genève était injoignable ce jeudi après-midi.

Les absences du président à cette période de l’année ne sont pas nouvelles. Traditionnellement, le chef d’Etat et ses ministres prennent des vacances après le 15 août et la vie politique reprend début septembre, un peu comme en France. Mais ces dernières années, Denis Sassou-Nguesso se reposait plutôt dans son fief d’Oyo, dans le centre du pays.

Quatrième et dernier mandat?

Réélu en mars dernier avec plus de 88,4% des voix, un résultat contesté en vain par l’opposition, le président aura 83 ans à la fin de son quatrième mandat. «Dans les deux camps, on pense que cela sera son dernier mandat, estime Brice Mackosso. Le président prépare donc sa succession.» En mars dernier, son fils Denis Christel Sassou-Nguesso, 46 ans, a été nommé ministre avec un portefeuille élargi, comprenant la coopération internationale et les partenariats publics-privés.

L’activiste fait état d’un «mécontentement généralisé» dans le pays mais doute que les Congolais osent s’opposer à une succession dynastique. Pour lui, le séjour médical helvétique du président est «scandaleux» au vu de la situation des hôpitaux du pays. «Les investissements débloqués pour la santé sont détournés ou sont très difficiles à suivre, accuse Brice Mackosso, dont l’ONG s’apprête à publier un nouveau rapport sur le suivi des budgets de santé. L’élite politique préfère dépenser l’argent public pour se faire soigner à l’étranger plutôt que d’améliorer le système de santé congolais.» Ce dernier est, selon lui, dans un état «déplorable», à tel point que «les Congolais qui le peuvent vont se faire soigner au Cameroun voisin».

D’autres liens avec la Suisse

La situation financière du Congo-Brazzaville est en effet préoccupante. Depuis la chute du prix du pétrole à cause de la pandémie de covid, le pays parvient de plus en plus difficilement à faire face à ses obligations. «La moitié des cargaisons pétrolières qui partent du Congo servent à payer la Chine et les traders suisses», assène Brice Mackosso.

Selon les chiffres du gouvernement, le Congo doit 2 milliards d’euros à la Chine, soit un cinquième de la dette totale du pays, qui représente 98% du PIB, beaucoup trop pour le Fonds monétaire international. Depuis deux ans, l’institution demande une restructuration des dettes bilatérales et privées du pays avant d’envisager d’aider de nouveau Brazzaville. En juin dernier, la Chine s’est dite disposée à rééchelonner les paiements du Congo.

L’entourage du président Denis Sassou-Nguesso profite-t-il de son séjour helvétique pour discuter avec les sociétés de négoce suisses? «Ces entreprises sont moins disposées à lâcher du lest. Car, d’un point de vue économique, les cours du pétrole sont remontés depuis le début de la pandémie et le Congo a aussi augmenté sa production», répond Brice Mackosso. L’hospitalité suisse a des limites. (selon Oeil d'Afrique)

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27 septembre 2021

Un tribunal de Munich interdit les affiches nazies "Pendez les Verts"

La publication viole le droit à personnalité des Verts, décide le tribunal régional de Munich

vertsLe tribunal régional de Munich I a interdit au parti nazi "Der III. Weg", d'accrocher des affiches électorales avec le slogan "Pendez les Verts !" Un porte-parole a déclaré lundi que le tribunal avait émis vendredi une injonction temporaire interdisant au parti d'utiliser le slogan en public. Si les représentants de la "Voie III" s'y opposent, l'affaire devra être entendue en public.

L'expression "pendre" quelqu'un est généralement comprise comme signifiant pendre, tuer ou blesser physiquement quelqu'un, indique l'ordonnance. La déclaration viole le droit général de la personnalité des requérants, c'est-à-dire les Verts.

"Ceux qui publient des menaces de mort se moquent de notre démocratie", a commenté Michael Kellner, directeur politique fédéral des Verts, à propos de la décision du tribunal. "Un tel style de campagne électorale empoisonne la culture politique, conduit à la brutalisation et décourage les citoyens de s'engager politiquement." Comme le bureau fédéral des Verts à Berlin avait demandé une injonction au tribunal régional de Munich I, le tribunal civil était compétent.

En Bavière, la police avait déjà retiré les affiches électorales du parti d'extrême droite "IIIrd Weg" avec le slogan "Pendez les Verts !" Le ministère de l'Intérieur a annoncé la semaine dernière que les commissariats de police avaient reçu l'ordre de retirer ces affiches en raison d'une première suspicion d'incitation publique à commettre des infractions pénales.

25 septembre 2021

Guinée : révolte à Conakry

Coup de tonnerre: Alassane Ouattara et Akufo-Addo échappent à un lynchage

alpha_cond_La mission de la CEDEAO dépêchée à Conakry en Guinée ces jours-ci a échappé à une humiliation et à un lynchage de la part de la population guinéenne, a appris un correspondant d'Ivoirebusiness.

Les jeunes massés tout le long du parcours de l'aéroport de Conakry, scandaient des slogans hostiles à Alassane Ouattara et à Nanan Akufo Addo, en brandissaient des pancartes sur lesquelles étaient marquées "CEDEAO voleurs", "CEDEAO zéro".

C'est sous haute escorte que la mission de la Cedeao est sortie de l'aéroport où elle avait été accueillie par le nouvel homme fort de la Guinée Mamady Doumbouya.

Pour les jeunes membres de plusieurs collectifs de la société civile, pas question de réinstaller Alpha Condé comme tentait de le faire la Cedeao, car c'est le peuple souverain qui a apporté son soutien à la junte militaire. Ils exigent d'ailleurs le retrait des sanctions prises contre la Guinée par la CEDEAO lors du sommet des chefs d’États tenu à Accra au Ghana. (Eric Lassale sur Ivoirebusiness.net)

rencontre_delegation_cedeao_et_cnrd

24 septembre 2021

La Russie organise sa suprématie dans l'Arctique

Vue de Moscou, l'Arctique est moins un espace fragile à préserver du réchauffement climatique, qu'une réserve débordante de matières premières et d'opportunités commerciales. Et pour y assurer sa suprématie, la Russie y fait naviguer une flotte de brise-glaces nucléaires.

brise_glace"Un tiers de notre territoire se situe au-delà du cercle polaire", constate Dmitri Loboussov, le capitaine du navire "50 let Pobedy" (50 ans de la Victoire). 

"Par conséquent, nos ancêtres maîtrisaient déjà la navigation en eaux gelées. Et nous continuons, avec succès", poursuit l'officier en charge du brise-glace, relevant l'importance croissante de sa mission avec "le développement des ressources" naturelles.

Car la Russie de Vladimir Poutine a fait de l'exploitation des richesses arctiques --pétrole, gaz et minerais-- une priorité stratégique.

La région est ainsi la tête de pont pour les exportations russes de gaz naturel liquéfié (GNL) produit sur la péninsule de Yamal par le russe Novatek et le français Total.  

"La zone arctique a un potentiel énorme. En terme de ressources, on parle de 15 milliards de tonnes de pétrole et cent mille milliards de m3 de gaz. Assez pour des dizaines voire des centaines d'années", soulignait en septembre le vice-Premier ministre, Alexandre Novak.

Concurrencer Suez 

Leur rentabilité va par contre dépendre en partie de la route maritime du nord, ou passage du Nord-Est. Cette voie arctique, moitié moins longue que celle du Canal de Suez, doit simplifier la livraison d'hydrocarbures à l'Asie du Sud-Est en reliant les océans Atlantique, Pacifique et Arctique.

Jadis navigable uniquement en été, elle devient toujours plus praticable avec le recul de la banquise dû au réchauffement climatique. 

Mais le déploiement de brise-glaces russes à propulsion nucléaires y est aussi essentiel. 

Cette flotte, sous la houlette du géant de l'énergie atomique Rosatom, est unique au monde car "seule la Russie a une telle route - la route maritime du Nord - où ces brise-glaces sont en demande", note Sergueï Kondratiev, expert auprès du think tank indépendant Institute for Energy and Finance.

Lorsqu'en mars 2021 le Canal de Suez a été bloqué plusieurs jours à cause d'un porte-containers échoué, Moscou en a profité pour marteler que sa voie arctique n'est plus un rêve lointain, mais une réalité en plein développement. 

Rosatom doit ainsi porter dans les cinq prochaines années de cinq à neuf le nombre de ses brise-glaces nucléaires. L'objectif: atteindre un trafic arctique de 80 millions de tonnes de marchandises par an d'ici 2024 et 160 millions en 2035, contre quelque 33 millions en 2020.

Si on reste cependant loin du milliard de tonnes transitant par Suez chaque année, Sergueï Kondratiev note que les poids-lourds de l'économie russe comme Gazpromneft, Norilsk Nickel ou Rosneft ont tous besoin de l'Arctique et donc "auront tous besoin des services d'une flotte de brise-glaces". 

Rosneft, par exemple, développe un colossal projet pétrolier nommé Vostok Oil dans la péninsule de Taïmyr, avec des profits mirobolants à la clé.

"Plus une minute" 

Déjà, "si dans les années 80-90 on accompagnait un navire puis on s'arrêtait attendre le suivant, désormais nous ne nous immobilisons plus une seule minute", assure le capitaine Loboussov.

La navigation arctique à l'année est elle prévue pour 2030. Et pas seulement pour les Russes. 

Rosatom note que l'armateur danois Maersk et le chinois Cosco empruntent déjà la route du nord. Le président Poutine a lui "salué l'intérêt" des acteurs étrangers pour cette voie maritime et assuré vendredi ne "vouloir en exclure personne". 

Le groupe nucléaire russe évalue le coût du développement de cette route commerciale à 735 milliards de roubles (8,5 milliards d'euros au taux actuel) jusqu'en 2024, dont 274 milliards injectés par l'Etat.

Les associations environnementales dénoncent elles cette course aux hydrocarbures, à l'origine de plusieurs catastrophes écologiques, et la présence accrue de réacteurs atomiques flottant dans l'Arctique. 

"Bien entendu, les projets de développement dans un écosystème aussi fragile comportent des risques et les infrastructures doivent contribuer à les atténuer", reconnaît Rosatom, soulignant que la propulsion nucléaire est plus propre que les carburants classiques.

"Cependant, avec des opportunités économiques aussi importantes pour les populations locales que pour l'économie mondiale, il sera difficile de ne pas tirer parti de ces réserves", assume le groupe. (selon "Tahiti.info")

23 septembre 2021

Pegasus : plus de 6000 Algériens espionnés par le Maroc

L’affaire d’espionnage de Pegasus est loin de livrer tous ses secrets. L’Algérie a subi un véritable assaut électronique de la part des services de renseignement marocains. Les téléphones portables d’au moins 6 000 citoyens algériens seraient espionnés à travers l’usage du logiciel Pegasus, conçu et vendu au Maroc par la société israélienne NSO Group, qui travaille en étroite collaboration avec l’Etat hébreu.

mohammed_vi_696x392Les tensions ne faiblissent pas entre le Maroc et l’Algérie, autour de la question du Sahara Occidental ou encore de l’autodétermination du peuple kabyle. Ainsi, plusieurs Algériens, dont des hauts responsables civils et militaires, auraient été espionnés par le Maroc, entre 2017 et 2019, avec le spyware israélien Pegasus. Selon des sources médiatiques qui ont enquêté sur Pegasus, plus de 6 000 numéros de téléphones appartenant à des Algériens ont été sélectionnés par le Maroc durant cette période dans le but de les espionner.

En toile de fond, la surveillance d’acteurs politiques, militaires, associatifs et, surtout, médiatiques qui ont un quelconque lien avec quatre dossiers très sensibles pour le Maroc : le Sahara Occidental, le Hirak du Rif, la situation des droits humains dans la monarchie chérifienne et les relations franco-algériennes. Durant le Hirak (mouvement populaire) qui a éclaté en Algérie le 22 février 2019 pour chasser le Président Abdelaziz Bouteflika du pouvoir après 20 ans de règne, un « opérateur des services de sécurité du Maroc s’intéresse aussi de près au climat politique qui règne en Algérie », explique le journal Le Monde.

Selon la même source, tous les hauts responsables algériens durant la première année du Hirak ont été ciblés par le royaume chérifien. Outre l’entourage familial de l’ancien Président, ses frères et sœur Saïd, Nacer et Zhor Bouteflika, l’opérateur marocain a visé le sommet de l’appareil de l’État, avec les numéros des chefs des services de renseignement de l’époque, comme les généraux Ali Bendaoud, Wassini Bouazza et Bachir Tartag ou encore les commandants des forces terrestres et aériennes. Un numéro attribué à Saïd Chengriha, l’actuel chef d’état-major de l’ANP, a également été visé, poursuit le média.

La liste des responsables algériens espionnés par le Maroc est encore longue. « On y trouve Ramtane Lamamra, actuel ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, Nourredine Bedoui, ancien Premier ministre, ainsi que Noureddine Ayadi, qui a occupé successivement les postes de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères puis de directeur de cabinet de la présidence de la République, et qui est lui aussi placé dans la liste des cibles potentielles », détaille le journal.

alg_rieRamtane Lamamra, actuel ministre des Affaires étrangères algérien, victime d'espionnage.

20 septembre 2021

Le chef du groupe Etat islamique au Sahara tué par les forces françaises

Les forces françaises ont tué le chef du groupe jihadiste Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), Adnan Abou Walid al-Sahraoui, un "succès majeur" pour la France à l'heure où ses troupes se réorganisent au Sahel pour se concentrer sur la lutte antiterroriste.

sahara"Il s’agit d’un nouveau succès majeur dans le combat que nous menons contre les groupes terroristes au Sahel", a twitté le président Emmanuel Macron dans la nuit de mercredi à jeudi. Cet été, Paris avait déjà annoncé la mort ou la capture de plusieurs cadres de haut rang de l'EIGS par la force française Barkhane et ses partenaires, dans le cadre de sa stratégie visant à cibler les hauts dirigeants des organisations jihadistes.

La frappe française qui a tué Adnan Abou Walid al-Sahraoui s'est déroulée "mi-août" à l'issue "d'une manoeuvre de renseignement de longue haleine et grâce à plusieurs opérations de captures de proches d'al-Sahraoui", a précisé la ministre des Armées Florence Parly lors d'une conférence de presse.

L'émir circulait comme passager sur une moto qui a été frappée par un drone reaper dans une zone au sud d'Indelimane, au Mali, dans la zone des 3 frontières, a détaillé le chef d'Etat major Thierry Burkhard.

Cette nouvelle intervient dans un contexte tendu entre Paris et la junte au pouvoir à Bamako, laquelle envisage de conclure un contrat avec la sulfureuse société paramilitaire russe Wagner. Un déploiement de ces mercenaires serait "incompatible" avec le maintien au Mali des troupes françaises, qui combattent depuis huit ans les jihadistes au Sahel, a averti mardi le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian.

L'EIGS, créé en 2015 par Adnan Abou Walid al-Sahraoui, ancien membre du Front Polisario (groupe indépendantiste du Sahara occidental), puis de la mouvance jihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), avait été désigné comme "ennemi prioritaire" au Sahel, lors du sommet de Pau (sud-ouest de la France), en janvier 2020.

Ce groupe est l'auteur de la plupart des attaques dans la région des "trois frontières", une vaste zone à cheval sur le Mali, le Niger et le Burkina Faso, dans laquelle opère aussi un autre groupe jhadiste concurrent de l'EIGS: le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou Jnim en arabe), lié à Al-Qaïda, et dont le chef touareg malien Iyad Ag Ghaly est également traqué par la France.

"Notre combat continue"

L'EIGS a perpétré des attaques particulièrement meurtrières, visant militaires mais aussi civils, au Mali, au Niger et au Burkina Faso.

Il est responsable de la mort de "2.000 à 3.000 civils depuis 2013", a estimé Mme Parly.

Il avait pris pour cible des soldats américains en octobre 2017: quatre soldats américains des forces spéciales et quatre Nigériens avaient été tués dans une embuscade à Tongo Tongo, dans le sud-ouest du Niger. 

Fin 2019, l'EIGS avait mené une série d'attaques d'ampleur contre des bases militaires au Mali et au Niger, faisant des dizaines de morts dans les rangs des armées locales. 

Et le 9 août 2020, au Niger, le chef de l'EIGS avait personnellement ordonné l’assassinat de six travailleurs humanitaires français de l'ONG Acted et de leurs guide et chauffeur nigériens. 

"Ce groupe est décapité dans son organisation. Il importe maintenant , en particulier au Niger, que les acteurs étatiques puissent reprendre le terrain qui a été ainsi abandonné et laissé (au) groupe EI", a commenté jeudi sur Franceinfo le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian.

Après plus de huit ans d'engagement militaire français au Sahel, au cours desquels 50 Français ont perdu la vie, Emmanuel Macron a annoncé en juin une réduction de la présence française dans la région au profit d'un dispositif resserré, recentré sur les opérations de contre-terrorisme et l'accompagnement au combat des armées locales, autour d'une alliance internationale associant des Européens. 

Ainsi, le nombre de troupes françaises déployées au Sahel devrait passer de plus de 5.000 hommes actuellement à 2.500 ou 3.000 d'ici 2023, au terme d'une vaste réorganisation débutée ces dernières semaines, qui prévoit notamment la fermeture des emprises françaises de Kidal, Tessalit et Tombouctou, dans le nord-Mali.

Mais "nous ne partons pas du Mali, nous adaptons notre dispositif militaire", a souligné Mme Parly. "Notre combat continue". (selon "Tahiti-infos")

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