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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
28 janvier 2012

Le sens des priorités

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27 janvier 2012

Pays de Bade : arnaques et scandales

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  • Arnaque au logement : Les villes universitaires allemandes, comme les françaises, manquent de logements. C'est le cas notamment de Fribourg-en-Brisgau où un nouveau genre d'arnaque se développe, évidemment grâce à internet. Des soi-disants "propriétaires", vivant à l'étranger, proposent sur des sites ( le plus souvent sur http://www.immobilienscout24.de ) de faire visiter leurs appartements, d'envoyer pour permettre la visite les clés contre le versement d'une caution à envoyer (évidemment) par Western-Union. La méthode aurait fait de nombreuses victimes, au vu des plaintes déposées : les clés reçues n'ouvraient aucune porte, l'appartement proposé était occupé et n'était pas à louer. Quant au propriétaire, il était évaporé en Russie, Biélorussie, ou même en Afrique ! Quant à la caution, impossible évidemment de la récupérer. L'arnaque nigeriane se perfectionne et se délocalise !
  • Prothèses mammaires : Alors que l'Alsace est peu touchée,  en Pays de Bade, au minimum 52 femmes sont touchées par les prothèses défectueuses PIP dont 51 dans une seule clinique à Fribourg ! La plupart d'entre elles n'étaient même pas assurées et cherchent le moyen de se faire dédommager par les responsables : les médecins ? la clinique ? ou le fournisseur des prothèses ? Plusieurs victimes ont porté plainte, mais aucun dossier n'a encore été instruit !   
19 janvier 2012

Manifestations à Barcelone contre l'austérité

photo_1326916164967_1_0_827497_465x348Des milliers de fonctionnaires du gouvernement catalan, policiers, pompiers, gardiens de prison, personnel de santé ou enseignants, ont manifesté mercredi à Barcelone contre de nouvelles mesures d'austérité en discussion au Parlement régional.
"Non aux coupes budgétaires. Sauvons les services publics", proclamait une immense banderole menant le cortège, qui a défilé dans le centre de la capitale catalane avant de rejoindre le Parlement régional où étaient réunis les députés pour débattre du budget 2012.
Plus de 10.000 fonctionnaires ont participé à la manifestation, selon le gouvernement régional, 30.000 selon les syndicats.
Les pompiers, casqués et en uniforme, arrosaient les avenues de neige carbonique ou distribuaient des tracts portant les mots: "Assez de coupes, ne touchez pas à nos droits", barrés d'une paire de ciseaux.
Les policiers régionaux, les Mossos d'Esquadra, ont déjà affiché leur mécontentement ces derniers jours en s'enfermant dans des commissariats tandis que des gardiens de prison bloquaient les accès à des centres pénitentiaires.
"Corps de sécurité en lutte", criaient les manifestants, portant des pancartes avec les mots: "On ne joue pas avec la sécurité".
Déjà en 2011, le gouvernement catalan mené par la coalition nationaliste CiU avait décidé des coupes d'un milliard d'euros, soit 10% de son budget, qui ont durement frappé le secteur de la santé, relevant en Espagne des compétences régionales, et provoqué de nombreuses manifestations.
Le gouvernement régional dirigé par Artur Mas avait ensuite annoncé en novembre un nouveau plan de rigueur pour 2012, prévoyant des baisses de salaires pour les fonctionnaires ainsi qu'une augmentation des taxes sur l'essence, les inscriptions universitaires, l'eau ou les transports. L'objectif est d'économiser 625 millions d'euros.
Le gouvernement espagnol, qui cherche à réduire le déficit des 17 régions autonomes du pays, leur avait fixé un objectif de déficit de 1,3% du PIB à la fin 2011. Faisant fi de ces consignes, la Catalogne a fixé son propre objectif, pour fin 2011, à 2,66% de son PIB.
Mardi, le ministre espagnol du Budget Cristobal Montoro a annoncé que des sanctions seraient appliquées aux régions qui ne rempliraient pas leurs objectifs.
En exigeant des régions une discipline budgétaire accrue, le nouveau gouvernement conservateur espère réduire son déficit public, qui pourrait finalement dépasser les 8% du PIB en 2011, alors que l'objectif était de 6%. Le gouvernement vise 4,4% en 2012.

AFP
13 janvier 2012

Chine : 300 salariés menacent de se suicider

topelementTrois cents ouvriers chinois qui produisaient la console de jeux Xbox 360 ont menacé hier de se suicider ensemble si la direction de Foxconn, la plus grande entreprise électronique du monde, rejette leurs revendications. Les salariés sont montés sur le toit de leur usine, située à Wuhan (centre-est de la Chine) et ont promis de sauter si leur patron ne respecte pas ses engagements

Les tensions au sein de ce groupe, qui compte 1,1 million de salariés au niveau mondial, durent depuis des années. Mais le 2 janvier, les ouvriers de l’unité de Wuhan ont demandé une hausse de salaire que leur directeur a refusée. Le choix leur a alors été donné de démissionner en touchant une indemnité de départ correspondant à un mois de salaire pour chaque année passée dans l’entreprise ou de reprendre le travail en renonçant à leurs prétentions.

Trois cents de ces ouvriers ont choisi de donner leur démission. Mais contrairement à la promesse qui leur avait été faite, les indemnités n’ont pas été versées. Ils sont alors revenus dans l’usine et ont grimpé sur le toit. Foxconn a dû faire appel au maire de cette ville de 6 millions d’habitants pour les persuader de redescendre. Mais l’affaire ne s’arrêtera pas là, les manifestants n’entendant pas renoncer à leurs «droits».

Ce mouvement social prend place après plusieurs informations alarmantes pour les ouvriers de Foxconn, dont le siège se trouve à Taïwan. L’agence de presse chinoise Xinhua a en effet rapporté que Foxconn avait l’intention de remplacer une partie de sa main-d’œuvre par un million de robots d’ici à trois ans. Les machines suppléeront les humains pour l’assemblage, la soudure et la peinture. Suite à l’action spectaculaire de Wuhan, la presse a interrogé Microsoft, qui fait fabriquer sa Xbox 360 par Foxconn. Un porte-parole de la firme américaine basée à Seattle a souligné que la direction «prenait très au sérieux les conditions de travail chez ses sous-traitants». Il a insisté sur le fait que «la société tient absolument à ce que les salariés de ses fournisseurs puissent travailler dans de bonnes conditions, conformément à la politique de Microsoft».

Ces déclarations ne convainquent toutefois qu’à moitié. Les usines de ce géant industriel ont en effet été comparées à des «camps de concentration» par un rapport très étayé réalisé par des chercheurs des vingt universités les plus prestigieuses de Chine, de Taïwan et de Hongkong.

Foxconn a des centaines d’usines en Chine qui fabriquent des produits pour Apple (notamment l’iPhone), HP, Dell, Nokia ou encore Sony. Des dizaines d’ouvriers du groupe se sont suicidés ces 24 derniers mois.(Le Matin)

15 décembre 2011

La Françafrique, ça continue

licorne1Laurent Ngabgo est à La Haye pour être jugé. La paix en Côte d'Ivoire semble revenue. Pourtant, malgré les promesses sarkozyennes, la "force Licorne" est toujours sur place. Voici ce que publie le quotidien "San Finna" du Burkina Faso : "Le gouvernement français, plutôt que de miser sur le désarmement et l’apaisement, soutient la mise sur pied d’un dispositif répressif. Dépêché sur place, son ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, a fait don de matériel policier, en prélude à un grand programme d’équipement dans le cadre d’un contrat plan entre les deux pays. Surtout, la présence militaire française a été réaffirmée par Nicolas Sarkozy et un accord de défense rénové sera signé très prochainement." Evidemment, pour cause de campagne électorale, le sujet ne trouve pas preneur dans la presse française. Nous retiendrons quand même qu'une fois de plus, Sarkozy n'a pas de parole. Rappelons que les mandats de l'ONUCI et de la force Licorne s'achevaient le 31 juillet 2011 !

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14 décembre 2011

La démocratie selon Poutine

129251850La police de Moscou a évalué hier le nombre des manifestants à 25 000. L’opposition a avancé des chiffres allant de 50 000 à 80 000 personnes. Même la chaîne de télévision sous contrôle de l’Etat NTV a fait état de « dizaines de milliers » de manifestants qui « ne veulent pas de révolution, mais des élections justes, qui sont le meilleur remède contre les révolutions ». Les chaînes publiques Pervyi Kanal et Vesti ont également diffusé des sujets sur les manifestations en Russie. Selon une source au Kremlin citée par le quotidien en ligne Gazeta.ru, la diffusion de ces sujets a été faite sur ordre du président russe Dmitri Medvedev, qui a également dit à la police de ne pas être brutale avec les manifestants. A Moscou, il s’agit de la plus grande manifestation d’opposants depuis les années 1990. Et contrairement aux précédents rassemblements de ces derniers jours, « aucune interpellation » n’a eu lieu dans la capitale russe, a affirmé la police. L’évaluation de 50 000 manifestants semble plausible : la place Bolotnaïa, dans le centre de Moscou, où pouvaient se rassembler 30 000 personnes d’après la police, était pleine et la foule débordait largement sur les ponts enjambant la Moskova, les quais et des esplanades adjacents.

« La Russie a un peuple »

Fort de ce succès, les opposants ont prévu un nouveau rassemblement pour le 24 décembre. « Rendons au pays les élections ! », « Exigeons un nouveau comptage des voix ! », « La Russie — sans Poutine ! », était-il écrit sur des banderoles dans la foule. A la tribune se sont succédé des représentants de l’opposition, un mélange disparate allant de l’extrême gauche aux libéraux en passant par le mouvement nationaliste « Les Russes ». « Vladimir Poutine et Dmitri Medvedev ont fait une découverte très désagréable pour eux aujourd’hui. La Russie a un peuple », a déclaré Sergueï Mitrokhine, chef du parti libéral d’opposition Iabloko. « Nous sommes le peuple ! », lui a répondu la foule. Un des dirigeants de l’opposition libérale, l’ancien ministre Boris Nemtsov, a souligné devant la presse que la mobilisation avait lieu « dans 90 villes de Russie ». « Les dizaines de milliers de personnes qui se rassemblent aujourd’hui ne se laissent pas faire quand Poutine et (le chef de la commission électorale Vladimir) Tchourov leur volent 12 millions de voix », a-t-il dit. Il a précisé que l’opposition exigeait la libération des personnes emprisonnées depuis les premières manifestations le 5 décembre (1 600 interpellations à Moscou et à Saint-Pétersbourg), la fin de la « censure », et l’organisation de nouvelles élections. Un journaliste de l’AFP avait observé dans le centre de Moscou une concentration sans précédent de forces de l’ordre, avec des centaines de camions des unités antiémeutes et des fourgons cellulaires, de part et d’autre du Kremlin, près de la Place Rouge, près du siège du FSB (Service fédéral de sécurité) sur la place de la Loubianka, jusqu’à la Place Pouchkine et sur un pont franchissant la Moskova. La Place rouge, qui jouxte le Kremlin, était bloquée par des camions des forces de l’ordre et un grand nombre de policiers. A Saint-Pétersbourg, ce sont 10 000 personnes, selon la police, qui ont manifesté dans le centre-ville. Environ 30 personnes ont été interpellées, a déclaré la police, citée par l’agence de presse Interfax. Compte tenu du décalage horaire, les manifestations, en réponse à des appels lancés sur les réseaux sociaux -l’internet étant au centre de la mobilisation-, avaient commencé plusieurs heures avant celle de Moscou dans les villes d’Extrême-Orient et de Sibérie. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans l’Oural et en Sibérie, notamment à Ekaterinbourg et Novossibirsk. Environ 1 500 personnes avaient manifesté à Vladivostok, port russe de la côte Pacifique. Les manifestants étaient au moins 1 500 à Tomsk (Sibérie) malgré une température de -10 degrés, et entre 2 000 et 3 000 à Tcheliabinsk (Oural), ont assuré des militants de l’opposition joints par l’AFP. Des rassemblements ont été signalés dans de nombreuses autres villes de Russie. La seule réaction officielle à l’exceptionnelle journée de protestation à Moscou a été celle d’un responsable du parti Russie unie, Andreï Issaïev : « Ce n’est pas beaucoup pour une ville de plusieurs millions d’habitants. Néanmoins, nous allons analyser soigneusement ce qui a été dit et les motifs de mécontentement (des manifestants) ». Mais « c’est beaucoup par rapport à d’habitude », déclare en revanche Evgueni Gountmakher, de l’Institut du développement contemporain. « Les gens ont pris goût aux manifestations de masse. C’est très inquiétant pour le pouvoir », a-t-il estimé. « La classe dirigeante doit réfléchir : l’élection présidentielle est pour bientôt (en mars) et il n’y a plus aucune confiance envers les dirigeants. C’est une crise politique grave », ajoute Alexeï Malachenko du centre Carnegie.

("Vosges Matin" du 14/12/11)

23 novembre 2011

L'exemple allemand

De plus en plus, nos politiques à court d'idées se réfèrent à l'Allemagne. Voici une analyse de ce modèle trouvée sur le blog de René Heim (Désir d'avenir) :

70268787_p"Jamais le taux de chômage n'a été aussi bas (6,9%) en Allemagne depuis la réunification. Un véritable "miracle économique". Sauf si l'on tient compte des millions de chômeurs radiés ou des précaires dépendants de l'aide sociale, la précarité explose. Dans un pays sans salaire minimum généralisé, les temps sont durs pour les oubliés du miracle. De nombreux chômeurs trouvent du travail en intérim pour 2 ou 3 semaines pour remplacer le personnel fixe en congé. Sur un bon mois ils gagnent environ 850 euros mais dans ce cas ils perdent les allocations, y compris leur loyer payé. Donc ça ne vaut presque pas la peine d’aller travailler. Mais s’ils ne  font rien ils sont radiés de l’aide sociale. Bon nombres vivent d’alternance entre minimas sociaux et travail temporaire, dans des emplois peu qualifiants. Leur rêve est pourtant de trouver n’importe quel emploi pourvu qu’il soit fixe. En Allemagne, où la vigoureuse reprise observée depuis l’an dernier, qualifiée de miracle économique, est allée de pair avec l’augmentation du travail précaire. En 2010, 43 % des emplois créés étaient des contrats intérimaires, 42 % des contrats à durée déterminée (CDD) et seulement 15 % des contrats à durée indéterminée (CDI), selon le syndicat IG Metall. Le modèle allemand, tant vanté à l’étranger, s’accompagne aussi de niveaux de rémunération impensables dans d’autres pays européens. Selon l’Institut de recherche DIW, 1,2 million de personnes travaillaient en 2010 pour un salaire horaire brut de 5 € ou moins, au sein de la première puissance économique européenne. Et 5,8 millions touchaient moins de 8,5 € de l’heure. Il est vrai qu’il y a des gens qui ont deux ou trois emplois et qui ont quand même trop peu dans le porte-monnaie pour vivre. Ce n’est pas concevable dans une société qui se veut humaine. Au-delà du "miracle économique allemand", des voix s’élèvent pour dénoncer un maquillage des chiffres et une précarité institutionnalisée par la dernière législation du travail, des résultats impressionnants, mais en trompe-l’œil. Les réformes Hartz IV la mise en place d’un système qui, par vases communicants, a progressivement fait passer plusieurs millions d’allemands des listes de chômeurs à ceux de quasi-chômeurs ou travailleurs pauvres. Les bénéficiaires d’Hartz IV. Les 4,9 millions d’adultes sont en fait des chômeurs, des quasi-chômeurs qui travaillent moins de 15 heures par semaine ou des précaires. Les plus touchés sont les familles monoparentales et les seniors. Ils ne figurent pourtant pas dans les chiffres du chômage, qui ne prennent en compte que les bénéficiaires de l’Arbeitsolsengeld. Le gouvernement allemand répète qu’il n’y a que prés de 3 millions de chômeurs, ce qui serait effectivement historique. La réalité est toute autre, 6 millions de personnes touchent Hartz IV, ce sont tous des chômeurs ou des grands précaires. Le vrai chiffre n’est pas 3 millions de chômeurs mais 9 millions de précaires. Il faut compter également l’arrivée d’un million de chômeurs supplémentaires dans les années à venir. Suite à la dernière réforme des retraites, l’âge légal de départ a été relevé de 65 à 67 ans. Or, près d’un million de salariés disposent d'un contrat qui leur assure un départ à la retraite à leur 65ème année. Ils vont donc mécaniquement venir grossir les rangs des chômeurs. S’il s’agit d’un ajustement technique, les chiffres du chômage et les comptes sociaux pourraient se retrouver bouleversés pour une période de deux à trois années. Avec pour conséquence un faible niveau de pension une fois à la retraite."

20 novembre 2011

Des groupes terroristes d'extrême-droite chez nos voisins allemands

Le_trio_neonazi_allemand_nsu_scalewidth_630L'Allemagne vient de découvrir avec étonnement et stupeur l'existence d'une "fraction armée néonazie" qui opérait depuis plusieurs années et était responsable d'une dizaine d'assasinats d'étrangers et d'une policière. Assassinats non élucidés qui ont pu l'être grâce à l'analyse d'une arme saisie lors de l'arrestation de la femme du groupe, Beate Zchäpe à Zwickau. Les deux autres membres ont préféré se suicider pour échapper à la justice.

Pourtant, le terrorisme d'extrême-droite n'est pas nouveau en Allemagne, et n'a pas forcément ses racines dans l'ancienne Allemagne de l'Est. Régulièrement ses adeptes ont pris comme cibles les étrangers et la gauche. Reprenons l'histoire :

Le Wehrsportsgruppe Hoffmann envisageait-il de s'installer en Alsace ?

wehrsportgruppe1- Dès 1973, s'est créé le "Wehrsportgruppe Hoffmann" (WSG - groupe de combat Hoffmann), et compta rapidement jusqu'à 500 membres. En 1980, l'un de ses membres Gundolf Köhler fut à l'origine d'un attentat meurtrier à l' "Oktoberfest" à Donaueschingen, qui fit 13 morts (dont Köhler lui-même) et 200 blessés. Le groupe a toujours prétendu que Köhler avait agi seul. En décembre de la même année, une autre membre de ce groupe, Uwe Behrendt exécuta Shlomo Levin et sa concubine, un couple de religion juive. La WSG prétendit que Uwe Behrendt ne faisait plus partie de son association et cette dernière finit par se suicider en prison. Suivit la dissolution du groupe par le gouvernement fédéral. Karl-Heinz Hoffmann s'enfuit au Liban et constitua avec l'aide du Fatah le "Wehrsportgruppe Ausland" dans le camp de réfugiés de Bir-Hassan, près de Beyrouth. A noter que quelques néo-nazis alsaciens participèrent à ce camp d'entraînement, pour tenter ensuite de reconstruire un camp identique dans le Centre-Alsace (dans le secteur de Bergheim). Arrêté lors d'un de ses voyages en Allemagne à l'aéroport de Francforf, Hoffmann fut condamné à 9 ans de prison. Selon les aveux du néonazi italien Elio Ciolini, Hoffmann aurait aussi été impliqué dans l'attentat à la bombe de la gare de Bologne en 1980 (85 morts). A la lecture de tous ces attentats, on peut douter des affirmations d'un ancien loup noir qui prétend avoir obtenu des explosifs contre la promesse formelle de ne faire jamais "ni morts, ni blessés" dans le mensuel Heb'di (n° 27 - Octobre 2011 - article : "Que sont devenus les loups noirs ?").

- Dans les années 70, le "Braunschweiger Gruppe der NSDAP-AO" incendia les tribunaux de Flensburg et de Hanovre. Les auteurs Paul Otte et Hans-Dieter Lezien furent condamnés à 10 ans de prison. Dans les années 80, les "Deutschen Aktionsgruppen" de Manfred Roeder incendièrent sept foyers d'immigrés et le musée d'Auschwitz. Dans les années 90, 9 ressortissants turcs périrent dans l'incendie de leurs maisons par le groupe "Bewegung in Waffen" dans la région de Hambourg. D'autres groupes apparurent dans les années 2000, tels "Unorganisierte rechtsradikalen Jugendliche" qui s'attaqua au quartier vietnamien de Rostock, "Kameradschaft Süd" qui fit exploser un centre juif à Münich, "Freikorps Havelland" qui incendia un restaurant vietnamien dans le Brandebourg. 

Dans le Bade-Württemberg

1660653195_1274710457001_reuters_97_VIDEO_STILL_2011_11_14T143145Z_2_LOVE7AD14CWD0_RTRMADP_VIEWIMAGE_512X288_ONLINE_NEONAZIS_OLe cas du fabricant de bombes à Weil-am-Rhein est un exemple qui prouve bien que l'extrême-droite néo-nazie n'est pas l'apanage de l'Allemagne de l'est. Et les attentats se situent souvent le proche pays de Bade du Sud. A Fribourg-en-Brisgau une attaque contre le "Kulturzentrum KTS" lieu de réunion des antifas fut évité de justesse, une bombe était prête à être posée. En novembre 2010, la mosquée turque de Rheinfelden vit toutes ses vitres brisées et les murs recouverts de croix gammées. En mars 2011, une réunion de néo-nazis à Rheinfelden se termina en expédition punitive contre des antifas. Le 1 octobre dernier, sur une aire d'autoroute près de Riegel (près de Emmendingen) un antifa fut roué à coups de pelles par une quinzaine de néonazis : le seul motif, il observait de loin la fête néo-nazie du Kaiserstuhl. Pareille correction avait déjà été administrée à des jeunes de la région d'Ulm. Dernièrement, le marché de Senden (au confluent du Danube et de l'Iller), une ville de 22000 habitants, fut occupée par des miltants NPD avec à leur tête le responsable national Udo Voigt et le négationniste suisse Frank Rennike. On retrouve aussi ce printemps un rassemblement à Rheinmünster-Söllingen (près de Rastatt) avec des néonazis d'Alsace, d'Allemagne et d'Autriche. Devant de tels faits, de plus en plus de voix s'élèvent chez nos voisins du Pays de Bade pour exiger la dissolution du NPD.

13 novembre 2011

Athènes sera-t-il un nouveau Budapest ?

chars

Les Grecs manifestent pour protester contre les plans d’austérité qui succèdent aux plans d’austérité dans un pays ruiné. On pouvait penser que les gouvernants avaient compris le message du peuple et allaient en tenir compte. Hélas, non ! Pour toute réponse la Grèce va acheter 400 chars lourds "M1 Abrams" et 20 véhicules amphibie "AA7VA1" pour un montant de 1,28 milliards d'€ aux Etats-Unis, alors même que l'Europe et le tandem Merkel-Sarkozy exigeaient 7 milliards d'économies, et alors que le total des aides apportées à la Grèce par l’Europe et le FMI ont atteint la somme extravagante de 160 milliards d’euros pour un pays de 11 millions d’habitants. A titre de comparaison, l'armée française a en tout 400 chars Leclerc pour 65 millions d'habitants. On peut se demander alors à quoi vont servir ces chars. A remplacer dans le cadre des interventions de l'OTAN des pays comme la France ou l'Allemagne si prompts à imposer des diktats aux Grecs ? ou tout simplement à réprimer le peuple grec qui se révolte contre l'austérité ? Athènes bientôt un nouveau Budapest ? et l'Agora une nouvelle place Tien An Men ? Questions d'autant plus pertinentes que l'extrême-droite vient de faire son entrée au gouvernement. L'Europe avait été dès son départ conçue pour éviter de nouvelles guerres. Mais que nous prépare-t-on donc ? car il ne fait pas de doute que tous les dirigeants de l'Europe et de l'OTAN étaient au moins au courant de cet achat, si toutefois ils ne l'ont pas encouragé.

4 novembre 2011

Le diktat "Merkozy"

Sarkozy_MerkelRester ou non dans l'Europe, puisque c'est la question que l'on souhaite (im)poser aux grecs, est-ce encore vraiment le problème ? Au point où nous en sommes, il n'y a déjà plus d'Europe, au sens où l'Europe reposait sur la laborieuse négociation, sur le douloureux compromis, seules sources civilisées de la vie commune. Il n'y a plus d'institutions européennes. Il n'y a plus de textes européens. Il y a un étrange et précaire diumvirat, nommé Merkozy, deux têtes, quatre bras, écopette dans une main, cravache dans l'autre, qui ne se donne même plus la peine de sauver les apparences avec les éclopés.

Et qu'on échange des sourires entendus à propos de Berlusconi, et qu'on suspend le versement des huit milliards promis à la Grèce (de quel droit, cette suspension ?) et qu'on exclut Papandreou de la conférence de presse commune, au cours de laquelle on lui a adressé l'ultimatum: ton référendum, pouilleux, ton appel au peuple, au peuple sacré dont tout procède, c'est tout de suite, pas à la Saint Glinglin. Et avec une belle et bonne question qui les fasse bien trembler, tes Grecs : voulez-vous rester dans l'euro ? Sinon, à la baille ! Il n'y a plus d'Europe. Il y a des maitres et des esclaves, ou plutôt la chiourme et les garde-chiourme. Etrange de voir, d'ailleurs, l'irruption dans l'Europe policée des rapports de force carcéraux, avec ruses cousues de fil blanc (Berlusconi arrivant à Cannes avec son gros paquet de mesures d'austérité totalement vide), ses lâchetés, et au total une seule loi, celle du plus fort.

Chiourme et garde-chiourme: ces statuts sont fragiles. Si Merkozy agite si frénétiquement sa cravache, c'est qu'au-dessus du duo, il y a Obama qui arrive à Cannes, et qu'il importe de lui montrer une maison en ordre, poussière soigneusement remisée sous la moquette. Et au-dessus d'Obama, il y a Hu Jintao le Terrible, à qui il faut tenter de soutirer quelques milliards. Et au-dessus de Hu Jintao, il y a, invisibles, invincibles, les marchés. Contre lesquels, hélas, il n'est pas de cravache assez grosse.(Daniel Schneidermann sur @rrêt sur images)

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