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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

11 août 2011

Quand la police attaque

Ce matin, The Sun publiait une vidéo qui scandalise la Grande-Bretagne. Sur celle-ci, on peut voir des policiers attaquer des jeunes.

Dans la nuit de mercredi, à Manchester, sept policiers de la brigade antiémeute, se sont rués sur trois jeunes à vélo. Sans aucune forme de procès, ils s’abattent sur les cyclistes avec leurs matraques. Deux d’entre eux réussissent à s’enfuir. Le troisième reste coincé. Plusieurs coups de matraques plus tard, il tombe de son vélo. Il tente de s’échapper mais se fait rattraper par les coups.

( Lu dans "24 heures Suisse")

  

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9 août 2011

Bade-Wurtemberg : suppression du français dans les petites classes

48284454_p_590_450Plus de français et parfois plus d'anglais dans les deux plus petites classes pour les élèves du Bade-Würtemberg, c'est en tous cas le plan annoncé par la ministre de la Culture du Land Gabriele Warminski-Leitheusser (SPD) dans une interview au journal "Frankfurter Allgemeine Zeitung". La ministre évoque le peu d'efficacité de l'enseignement des langues à ce niveau, qui peut même entraîner des effets négatifs pour la suite des études. Elle indique cependant qu'aucun calendrier pour la suppression de ces cours n'a encore été fixé. Elle tiendra cependant compte du Conseil des Experts de la Réussite Scolaire. Ce conseil a présenté son rapport final il y a quelques mois : "Les enfants sont dépassés par la précocité de l'enseignement des langues étrangères. Il est important de renforcer avant tout l'apprentissage de l'écriture et des mathématiques." Du côté des parents et des enseignants, on met plutôt en avant les avantages du bilinguisme, mais aussi le manque de moyens surtout en personnel. "Dans certains cas, ce sont des professeurs d'allemand ou de mathématiques qui enseignent les langues étrangères", précise la mère de deux enfants du primaire. La prise en compte de l'efficacité est-elle réelle ? ou une fois de plus, les rapports d'experts cachent-ils des plans d'austérité dont les enfants seront les premières victimes ? 

8 août 2011

ATTAC : des militants empêchés de voyager

visuel_0Trois ans après la première université d'été du mouvement ATTAC à Sarrebrück, les délégations du monde entier se réunissent à nouveau à Fribourg-en-Brisgau du 10 au 14 août. Un seul but à ces universités : construire un avenir commun. Les problèmes du monde entier seront abordés en ateliers : la crise du secteur bancaire qui entraîne le fait que certains s'enrichissent alors que d'autres deviennent toujours plus pauvres, les révolutions dans les pays arabes, les violations des droits humains, etc... Hélas, le monde entier ne sera pas là ! certains délégués d'Afrique de l'Ouest se sont vus refuser leur visa auprès des consulats allemands. Ainsi les responsables d'ATTAC de Côte d'Ivoire et du Togo ne seront pas au rendez-vous. Ils auraient pourtant beaucoup à dire sur les événements ivoiriens et le déroulement des élections dans ces anciennes colonies françaises. Après la Françafrique, voilà la Deutschafrika ?

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6 août 2011

Conseil constitutionnel : pas d'ouverture généralisée des commerces le dimanche en Alsace-Moselle

C'est suite à un recours d'un commerçant de Fénétrange (57) que le Conseil Constitutionnel vient de trancher : en Alsace-Moselle, l'article 146 de la loi du 26/07/1900 est toujours en vigueur ! L'ouverture des magasins le dimanche est interdite, avec une seule dérogation pour le dimanche précédant Noël. Le contexte économique ayant cependant évolué, les commerces peuvent ouvrir jusqu'à 4 dimanches avant Noël sur arrêté du Maire qui est investi d'un pouvoir de police (sauf Strasbourg, Metz ou Mulhouse où c'est le Préfet qui décide). D'autre part, des arrêtés préfectoraux sont venus moduler l'interdiction. Ainsi, l'ouverture des boulangeries, des pâtisseries, des fleuristes (fleurs naturelles), des pharmacies, des débits de tabac, des magasins de journaux, des hôtels-restaurants-cafés, des spectacles, des transports et (sous certaines conditions) des salons de coiffure est autorisée.

dimanche

Questions :

  • Un maire peut-il autoriser l'ouverture d'autres commerces au courant de l'année ? Evidemment non, car il ne peut enfreindre la loi ! Il doit au contraire veiller à son respect ! 
  • Que risque un commerçant qui ouvre malgré l'interdiction ? Il risque au minimum une forte amende en cas de constat et de procédure par les forces de l'ordre. A Fénétrange, les amendes du commerçant "têtu" étaient à chaque fois de 300 €.
  • Cette loi a-t-elle encore un sens ? Ne devrait-elle pas être abrogée ? Cette loi préserve la vie familiale, associative, culturelle et cultuelle. Revenir là-dessus serait une dégradation supplémentaire des droits des salariés. En sus, l'ouverture des commerces le dimanche n'augmente en rien le pouvoir d'achat des consommateurs : ce qu'ils achètent le dimanche, ils ne l'achèteront pas en semaine.

A lire :

  • l'intégralité des mesures concernant l'ouverture des commerces le dimanche :

 ouverture_dimanche

  • extrait de presse :

 DNA060811droitlocal  Lalsace060811droitlocal  RL060811fenetrange  


5 août 2011

Revue de presse à propos de l'affaire Tapie-Lagarde

Bernard_Tapie_en_direct_devant_la_commission_des_finances_de_l_assemblee_image_article_paysage_newLa presse française n'hésite pas vendredi, après la décision de la justice d'enquêter sur le rôle joué en 2008 dans l'affaire Tapie/Crédit Lyonnais par Christine Lagarde, à évoquer l'implication de l'Elysée dans le dossier.

La nouvelle directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) "n’ayant jamais fait mystère du peu d’estime qu’elle avait pour Tapie ou du fait qu’elle ne le connaissait ni d’Eve ni d’Adam", écrit Nicolas Demorand dans Libération, "la question du rôle joué par l’Elysée, où l’homme d’affaires a ses entrées, reste entière" et "ressurgira lors de la campagne présidentielle".

"Où trouver la conjonction" dans le fait que l'ancienne ministre de l'Economie soit rappelée à l'ordre par la justice, s'interroge Yves Harté dans Sud-Ouest. "En Nicolas Sarkozy, président de la République, à qui Bernard Tapie fit allégeance publique à la télévision, un soir de mars 2007", affirme-t-il.

Pour Daniel Ruiz de La Montagne, ayant "agi sur ordre, la femme de rigueur apparaîtra désormais comme le valet des oeuvres occultes du chef de l’État", tandis que d'après Jean-Marcel Bouguereau de La République des Pyrénées, "en bon petit soldat, elle a laissé faire".

"La traduction judiciaire de l'affaire Lagarde-Tapie est bien une affaire d'État" estime Dominique Garraud dans La Charente Libre, même si "on peut raisonnablement douter qu'elle puisse aller à son terme avec la mise en examen d'une ancienne ministre devenue star mondiale de la finance".

Quant à Yves Thréard du Figaro, il préfère constater que "lorsqu’elle arrive à Bercy, en 2007, Christine Lagarde hérite donc d’une +patate chaude+. Elle n’en est ni la +cuisinière+ ni l’exécutrice testamentaire".

christine_lagardeD'aucuns reconnaissent qu'avec cette nouvelle affaire, après celle de Dominique Strauss-Kahn, la position de la France à la tête du FMI est une nouvelle fois fragilisée.

Pour François Ernenwein, de La Croix, même si le dossier n'a rien en commun avec celui de DSK, il crée "un climat de soupçon" et "donnera l'impression au monde que, décidément, les responsables français sentent le soufre".

Christine Lagarde est "affaiblie et son mandat à Washington est placé sous une épée de Damoclès" selon Patrick Fluckiger dans L'Alsace et "si l'étau se resserre autour d'elle, dans les années à venir, Christine Lagarde pourrait à son tour constater que la patience des administrateurs du FMI n'est pas illimitée". "Elle a déjà brûlé son joker", ajoute-t-il.

(extrait de "La libre Belgique" du 5/8/2011)

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4 août 2011

Nul n'est censé ignorer la loi

800px_Lalaye_010L'histoire des élections municipales complémentaires de Lalaye n'est pas banale : le maire a proclamé élus deux candidats qui n'avaient obtenu la majorité absolue faute d'un trop grand taux d'abstentions des électeurs. Face à cette situation incongrue, beaucoup de gens, y compris des élus, se posent maintenant des questions auxquelles devrait répondre l'Etat. Depuis la loi de décentralisation de 1982, c'est pourtant aux élus de prendre leurs responsabilités, l'Etat n'intervenant que pour le contrôle de légalité. Il est donc évident, dans ce cas, que le maire ayant proclamé l'élection de ces deux candidats, ils peuvent se considérer comme élus et nul ne doit pouvoir les empêcher de siéger ... du moins jusqu'à un jugement soit rendu par le Tribunal Administratif à la demande du Préfet ou d'un électeur. Un tel jugement est en général rendu après plus d'un an, et qui plus est, il est susceptible d'appel. Les prochaines élections municipales générales étant prévues pour 2014, autant dire que ces deux "élus illégaux" risquent de pouvoir siéger jusqu'au bout de leur mandat. Il y a une autre solution : les deux élus démissionnent de leur propre chef, mais personne ne peut les y contraindre. Dans ce cas, l'élection de 4 nouveaux conseillers pour compléter l'assemblée municipale, n'aura atteint que la moitié de son objectif, puisque deux sièges seront à nouveau vacants. Il n'est pas sûr dans ce cas que la sous-préfecture organise de nouvelles élections. Enfin, c'est un avis, le représentant de l'Etat va peut-être suivre une autre logique...

3 août 2011

A qui profite la crise ?

richestLa "liste Forbes" a inventorié 1210 des actionnaires les plus riches du monde, ceux qui, malgré la crise (il faudrait même dire dans bien des cas "grâce à la crise") voient leur capital augmenter. Voici les 10 les plus riches du monde :

1) Carlos Slim : versé dans la téléphonie en Amérique du Sud, il est à lui seul le maître du téléphone. Il est aussi l'actionnaire principal d'Afrique du Sud, il participe largement à l'opérateur mobile "America Movil", et surtout, il détient le monopole au Mexique grâce à sa société TELMEX (Telefonos de Mexico). Ayant un actif de 55,4 milliards d'€, il s'est renforcé en un an d'une capacité de 14,97 milliards d'€.

2) Bill Gates : Déjà pourvu de 41,91 milliards d'€, il s'est encore renfloué de 2,245 milliards d'€.

3) Warren Buffett : il possède 30% de l'investissement du groupe "Berkshire Hathaway", venus de plus de 90% de l'investissement, soit 37,42 milliards d'€.

4) Bernard Arnault : l'homme le plus riche de France, il est entré dans le "top 10" des grosses fortunes mondiales en 2010. Il a passé en 2011 à un capital de 30,68 milliards d'€. Bernard Arnault est entre autre le président du groupe de produits de luxe LVMH qui comprend notamment les marques suivantes : Louis Vuitton, Moël & Chandon et Hennessy.

5) Larry Ellison : fondateur et président de la société de logiciels ORACLE, a augmenté ses avoirs en un an de 8,6 milliards d'€. Il est maintenant à la tête d'une fortune de 29,561 € 'au 31/12/2010). Il est c-propriétaire d'un yacht de luxe d'une valeur de 200 millions d'€.

6) Lakshmi Mittal : le PDG d' "Arcelor Mittal Steel Group" est à 23,28 milliards d'€ et pourrait augmenter sa capacité d'exploitation d'une "protection internationale" prédatrice de 1,796 milliards d'€).

7) Amancio Ortega : c'est l'homme le plus riche d'Espagne. Sa fortune, qui était d'environ 4,49 milliards d'€ a passé cette année à 23,2 milliards d'€, un nouveau riche si l'on peut dire. Le plus grand propriétaire des sociétés vestimentaires du monde : Inditex Zara, Pull & Bear, Massimo Dutti, Bershka. Inditex Zara a son siège à Gap. 

8) Eike Batista : Il a une fortune personnelle de 22,452 milliards d'€. Il est le chef de EBX-Holding et de nombreuses entreprises minières et pétrolières, et d'autres touchant à toutes formes d'énergie.

9) Mukesh Ambani : président de Reliance, industries pétrochimiques, il est le fils du fondateur de l'entreprise "Dhirajlhal Ambani Hirschand" a des actifs d'un montant de 20,21 milliards d'€).

10) La veuve de John Walton a hérité en 2005 de 19,832 milliards d'€ d'héritage et les actifs d'exploitation. John Walton était le fils de Sam Walto, fondateur de la société WALMART.

En voilà au moins dix qui n'iront pas manifester avec les "indignados" !

1 août 2011

Bientôt, des routes nationales à péage ?

imagesEst-ce la fin de la gratuité des routes nationales ? La décision de mise en concession de la RCEA (Route Centre-Europe-Atlantique), l’axe reliant la façade atlantique à Genève, excite les appétits. Témoin, le lobbying discret exercé par certains acteurs économiques et élus locaux pressés de voir démarrer des travaux de mises à 2 X 2 voies de leurs axes majeurs, histoire de désenclaver ces territoires et d’améliorer la sécurité.

Cette idée sulfureuse - la gratuité des routes est érigée en principe en France au nom de la liberté de circulation - fait son chemin aussi à la tête de l’Etat. Le 24 juin, Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre des Transports (mais aussi du Développement durable), a donné son feu vert pour que la RCEA soit concédée afin d’accélérer les derniers aménagements de mise à deux voies. Six barrières de péages sont prévues sur les portions concernées : de Montmarault à Paray-le-Monial, puis de Paray à Ciry-le-Noble pour la branche nord, et de Paray à Mâcon au sud.

«Doctrine». Deux jours plus tôt, à l’assemblée, NKM avait lâché cette bombe : «De plus en plus d’élus me demandent des mises en concession sur des itinéraires qui n’ont pas de trajet alternatif». Ajoutant : «Nous avons de plus en plus de routes symboliques sur lesquelles sont discutées des mises en concession.» Dans son entourage, on réfute tout revirement : «L’Etat [financeur majoritaire des routes nationales, ndlr] n’a pas changé de doctrine.» Mais, poursuit-on, «quand l’enveloppe financière est contrainte, la mise en concession s’impose comme la seule solution».

Les vannes sont ouvertes. A quand le tour de la RN 21 ? 385 kilomètres de bitume reliant Limoges à Tarbes, et venant mourir au Cirque de Gavarnie, au pied des Pyrénées. L’association Euro 21, lobby proconcession piloté par les chambres de commerce (CCI), a marqué des points. Dont un rendez-vous au ministère des Transports. Sa grande victoire, avoir décroché l’inscription de la RN 21 dans le Snit, le schéma national d’infrastructures de transport, dont la révision est attendue sous peu : «Cela ne garantit pas que la deux voies se fera, mais ne pas y être, c’était l’abandon du projet», note François Gaumet, lobbyiste en chef dont la réputation d’efficacité, après son succès en faveur de l’A 89 (Lyon-Bordeaux), n’est plus à faire. Reste le plus dur : le financement.

Alternative. Et, pour une majorité d’élus, la concession s’impose. Vingt députés et sénateurs des cinq départements traversés par la RN 21 - soit les trois quarts des élus - ont signé l’appel d’Euro 21 en faveur «de la mise à deux voies concédée». Les élus n’y vont pas tous de gaîté de cœur, mais «par réalisme», dit Daniel Garrigue, député de la Dordogne :«Beaucoup de signataires, notamment de gauche, auraient préféré que la RN 21 reste dans le giron de l’Etat.» Euro 21 a aussi avec lui les constructeurs : «Vinci, Eiffage et Colas nous ont écrit», confie Gaumet. La Fédération nationale du bâtiment public et les autoroutes ASF sont sur les rangs.

La mise en concession est pavée d’obstacles juridiques. Un péage (sur route comme sur autoroute) ne peut être instauré qu’à la condition qu’une alternative au trajet payant soit proposée. Une exigence difficilement praticable. La RCEA a inventé les péages «ouverts». On peut éviter la barrière en entrant après celle-ci sur la portion concédée, et en sortant avant la suivante. Une alternative offerte aux gens du cru. Pour Euro 21, les mêmes difficultés sont pointées : le tracé, selon Gaumet, «reprendra en partie le tracé existant». D’où cette idée de«péages différenciés, voire une exonération» selon que l’on a affaire à«des migrants quotidiens» ou à des voyageurs, note Euro 21.

Dernier obstacle, que les usagers l’acceptent. Le socialiste Arnaud Montebourg est un farouche opposant à la mise en concession. Le 11 juillet, son conseil général de Saône-et-Loire a voté la tenue d’un référendum au 20 novembre. «Dans mon département, il n’y a pas d’autre route nationale que la RCEA. Et nous y avons mis déjà 84 millions depuis 1984. Donc, nous en avons un peu la propriété morale et financière», dit le député. Or, ses administrés devront acquitter le péage. Sauf à rallonger leurs trajets, qui passeraient de 36 à 57 minutes sur Montceau-Digoin, ou de 1 h 04 à 1 h 46 entre Digoin et Macon. Il a sa solution : un partenariat public-public (PPP), entre Etat et collectivités locales : «On met tout le produit de notre écotaxe payée par les poids lourds dans le PPP, et on paie sur vingt ans des travaux qu’on réalise en six ans.» Il fustige surtout l’Etat : «Villepin [ex-Premier ministre], en privatisant les autoroutes, a privé l’Etat des recettes pour continuer d’améliorer le réseau national.» D’où selon lui, le «chantage» actuel : «Vous voulez plus de sécurité ? Mettez vos routes en concession !»

Existe-t-il un rempart à la mise en concession ? La Bretagne veut le croire. La RN 164 (160 km entre Montauban-de-Bretagne et Châteaulin) est inscrite aussi au Snit pour son élargissement. Il reste 60 km à mettre aux normes. Mais Gérard Lahellec, le vice-président de la région, assure que «personne en Bretagne ne pousse dans le sens d’une mise en concession». L’attachement à la gratuité est «jusque-là unanime, que ce soient les élus, les CCI ou les transporteurs». La région a l’avantage d’être une péninsule : «On vient en Bretagne et on en part.» La Bretagne sera-t-elle la dernière terre à faire de la résistance ?

("Libération" du 31/7/2011)

31 juillet 2011

Quand Sarkozy et Guéant fournissaient des armes à Kadhafi

Après Alliot-Marie, Guéant dans l'oeil du cyclone

S7_Claude_Gueant_les_radars_ont_sauve_23_000_vies_68295Selon un article de "Mediapart", publié jeudi 28 juillet, Claude Guéant a été, alors qu'il était directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, puis secrétaire général de l'Elysée, l'un des "pivots des deals financiers" entre la France et la Libye de 2005 à 2007. A partir d'une masse de documents, dont plusieurs notes confidentielles, liée à Ziad Takieddine, intermédiaire franco-libanais en vente d'armes et suspect dans le volet financier de l'affaire Karachi, le site d'investigation révèle les liens étroits entre l'homme d'affaires et la place Beauvau.

"Ziad Takieddine a obtenu en avril 2007, en pleine campagne présidentielle, des  commissions occultes sur un marché de livraisons de matériel de guerre électronique vendu [...] à la Libye", écrivent les journalistes Fabrice Arfi et Karl Laske. Et la personne à l'origine de ce rapprochement entre Nicolas Sarkozy et Mouammar Kadhafi ne serait autre que Claude Guéant, aujourd'hui ministre de l'Intérieur. "Ce genre de collusion" entre un haut fonctionnaire et un intermédiaire de l'armement "relève du jamais-vu", notent-ils.

Contrôle total des marchés libyens

Selon les documents produits par Mediapart, Ziad Takieddine "aurait promis 'un contrôle total' sur les futurs marchés signés en Libye. Le site raconte que les relations entre les deux hommes ont débuté en 2003 lors du projet de vente avorté du système de surveillance des frontières de l'Arabie Saoudite dont Ziad Takieddine était l'intermédiaire.

En 2005, alors que la Libye est devenue fréquentable, l'homme d'affaires organise les visites à Tripoli de Claude Guéant, de Nicolas Sarkozy et de Brice Hortefeux. Les relations entre la France et la Libye se réchauffent. La même année, Ziad Takieddine liste les marchés qui intéressent la Libye : fabrication de passeports et cartes d'identité biométriques, modernisation et rénovation de l'aviation militaire (Mirage et Sukhoi), protection des frontières et des ports... des domaines qui relèvent du ministère de la défense et non de l'Intérieur, précise Mediapart. L'homme devient l'intermédiaire privilégié de l'Elysée à la fin de l'été 2005, toujours selon le site d'investigation.

Photocopie d'enveloppe à l'appui, les journalistes expliquent que les échanges entre Claude Guéant et Ziad Takieddine deviennent directs et "formels". Ziad Takieddine donne des conseils mais organise aussi des rencontres officielles entre Nicolas Sarkozy et ses homologues libyens dont les objets officieux concernent des contrats d'armement.

Infirmières bulgares

L'élection de Nicolas Sarkozy en 2007 ouvre de nouvelles perspectives à Ziad Takieddine. Mediapart confirme qu'il y a bien eu des contreparties en échange de la libération des infirmières bulgares, ce que Claude Guéant a démenti devant la Commission d'enquête parlementaire sur les conditions de la libération des infirmières bulgares.

S.D - Le Nouvel Observateur

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Nicolas Sarkozy passant en revue les troupes libyennes de Kadhafi  le 25 juillet 2007.

29 juillet 2011

Sur la route du whisky

Cooley___AlambicsIl fut un temps, la vallée de Villé, la plus belle du monde selon certains, 100% Nature selon des élus, était considérée comme la vallée du kirsch (Breitenbach avait même sa fête de la cerise) et certains se rappellent encore du député Grussenmeyer distillant du schnaps sur un char lors d'un défilé à travers ce sympathique village. Las, la "fête de la cerise" est morte au même titre que le "rêve d'une nuit d'été" au "Saint-Gilles". Plus récemment, le maire du bourg-centre revendiquait que sa commune se situe sur la route du vin, quelques ares bénéficiant encore de l'appellation A.O.C. de vin d'Alsace. Mais ce n'est pas ce développement que le Conseil Général et le Conseil Régional privilégient pour notre vallée, mais bien la présentation du whisky sur les bords de la D-424 à l'entrée du val.

En effet, l'instance départementale vient de délibérer : "N° CP/2011/481 : Autres équipements à vocation touristique - 2145 - Aménagements muséographiques et scénographiques du Musée des eaux-de-vie d'Alsace et du whisky alasacien à Châtenois". La commission permanente du Conseil Général, statuant par délégation et sur proposition de son président, décide d'attribuer à la société "MEYER-Val-de-Villé" une subvention de 41.790 € en vue de financer la réalisation des aménagements muséographiques et scénographiques du Musée des eaux-de-vie d'Alsace et du whisky alsacien à Châtenois. (-) Elle décide de verser cette subvention selon les modalités suivantes : un acompte de 50% sur présentation d'un certificat de démarrage des travaux, le solde sur justification d'au moins 90% des dépenses."

Pendant ce temps, le Conseil Régional versera une subvention de 42.000 €. Au total : 84.000 € de financement public. Mais aucun des élus départementaux  ou régionaux, du canton ou même du Centre-Alsace, n'ont jugé utile d'informer la population ! Voilà un oubli réparé. 

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