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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
23 janvier 2023

Guyane, le combat pour la terre des Amérindiens

Cap sur la Guyane et le village amérindien de Prospérité, à côté duquel une entreprise bordelaise a décidé d’établir une centrale électrique. Un conflit territorial qui s’installe dans la durée et qui cristallise des enjeux politiques dépassant le cadre de ce petit village...

guyane2Le projet d’implanter la centrale électrique de l’Ouest guyanais non loin du village amérindien Prospérité fait débat et réveille des conflits fonciers jamais soldés. La centrale électrique devrait être composée d’un parc de panneaux solaires, couplé à une unité de stockage hydrogène : une proposition parfaite sur le papier pour un territoire précaire au point de vue énergétique, mais le projet stagne, révélant les conflits et les revendications autochtones plus larges du territoire de la Guyane. Les mouvements amérindiens maintiennent une position forte, remettant en cause l’installation de la centrale sur une parcelle aussi rapprochée du village Prospérité. Ils dénoncent le manque de consultations préalables, l’absence d’alternative et le non-respect du principe de consensus qui fait loi au sein de la communauté.

Le militantisme amérindien et autochtone s’est particulièrement structuré ces dernières années, avec une nouvelle génération qui s’investit activement dans la revendication de ses droits auprès des autorités. Historiquement, il faut remonter à 1984 pour observer un premier positionnement officiel des amérindiens avec la création de fédérations de lutte des amérindiens de Guyane. Les revendications sont ensuite portées au niveau des grands sommets internationaux, comme ce fut le cas à Rio en 2000 où l’autochtonie dispose d’une tribune. La spécificité de l’autochtonie est qu’il existe un lien ténu entre les revendications environnementales et les enjeux d’accès au foncier, qu’il convient de ne pas oublier. Par autochtonie, sont désignés les descendants des populations présentent sur un territoire, et ce, avant l’arrivée de la colonisation. Or, la France ne reconnaît pas l’autochtonie, la constitution étant basée sur le principe d’unité du peuple. On y reconnaît les langues, les communautés et culture, mais pas l’identité autochtone. Analyse de ce phénomène au prisme du projet de la centrale électrique de l’Ouest guyanais, entre opposition des élus, défiance vis-à-vis de la communauté créole et organisation du droit foncier de Guyane… (selon "Radio-France")

guyane

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