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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

16 octobre 2016

Coca-cola dissimule ses profits aux îles Caïman

En 2015, les profits cachés de Coca-Cola dans le paradis fiscal étaient estimés à 32 milliards de dollars...

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Coca-Cola est soupçonné par le fisc français de cacher une partie de ses profits aux iles Caïman. L’argent transiterait par plusieurs paradis fiscaux et échapperait à l’impôt sur les sociétés. Pour en avoir le cœur net, des inspecteurs de Bercy ont déboulé jeudi dans la filiale française chargée du marketing (Coca-Cola Services France SAS) et dans celle chargée de la mise en bouteille (Coca-Cola Entreprise SAS), selon une information rapportée par BFM Business.

Le principe de la firme d’Atlanta est simple. The Coca-Cola Company, basée aux États-Unis exploite la recette, les différentes marques du groupe et fabrique un concentré de la boisson. Dans chaque pays, le concentré est vendu à des embouteilleurs qui y adjoignent de l’eau gazeuse.

Aussi, dans la plupart des pays d’Europe et d’Afrique, le concentré est vendu aux embouteilleurs par Atlantic Industries Ltd, « une filiale immatriculée aux îles Caïmans ou encore par European Refreshments Ltd, une société irlandaise détenue à 99 % par la filiale aux Caïmans » précise BMF Business.

Une fois aux Îles Caïmans, l’argent ne revient pas aux États-Unis pour autant. En 2015, les profits cachés de Coca-Cola dans le paradis fiscal étaient estimés à 32 milliards de dollars, soit un manque à gagner de 11 milliards pour le fisc américain. Ce dernier a d’ailleurs adressé l’an passé à The Coca-Cola Company un redressement de 3,3 milliards de dollars couvrant les années de 2007 à 2009.

En outre, le géant du soda aurait plusieurs recettes pour éviter les taxes. Il aurait aussi passé des accords avec plusieurs pays (Brésil, Costa Rica, Singapour, Swaziland) pour payer moins d’impôts en échange d’investissements. De nombreuses filiales sont également immatriculées dans d’autres paradis fiscaux : Luxembourg, Guernesey, Chypre ou encore les Iles Vierges britanniques.

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15 octobre 2016

Des demandeurs d'asile à Ferrette

Depuis le printemps 2016, un bâtiment de l'ancienne caserne Moreigne, ancienne gendarmerie de gardes mobiles, vide depuis trois ans, a été transformé pour accueillir des migrants dans 16 appartements (des F4 et F5). Ces demandeurs d'asile, venus d'Afrique et d'Asie, peuvent rester de six à neuf mois sur place, le temps de présenter des demandes d'asile en bonne et due forme. Une équipe de travailleurs sociaux les prend en charge, leur explique les règles de vie dans ce nouveau centre d'hébergement. 

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Ils fuient la guerre, les bombardements, les massacres

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L'un des réfugiés explique : « Je viens du Darfour, au Soudan du Nord. J'ai quitté l'enfer car c'est la guerre chez moi. Ils massacrent tout le monde et la famine est partout. Avant de partir, je croyais que la France, c'était le paradis. Je pensais qu'on pouvait avoir une maison facilement, qu’on pouvait travailler, faire des études... Je me rends compte que c'est dur, ce n'est pas du tout ce que j'avais imaginé mais bon... J'ai quitté l'enfer et ici, au moins, c'est la paix. » D'autres viennent de Syrie, d'Afghanistan, d'Irak, du Tchad, de Somalie, etc... Tous fuient la guerre qui leur a tout pris.

 Seuls les demandeurs d'asile sont hébergés !

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Les Centres d’Hébergement pour Demandeurs d’Asile (CADA) accueillent des hommes, femmes, familles, qui font une demande d’asile souvent parce qu’elles subissent des persécutions dans leurs pays ou/et parce qu’il est en guerre. Ces personnes sont hébergées provisoirement (la durée de la procédure normale est de 6 mois) dans l’attente d’accéder ou non au statut de réfugié. Si elles l’obtiennent, ces personnes quittent ensuite le centre, souvent pour se diriger vers d’autres dispositifs d’insertion. Il faut savoir que la plupart d’entre eux espèrent retourner dans leur pays d’origine quand ce dernier ne sera plus en guerre. Ces gens n’ont pas accès à l’emploi. Ils sont dans l’attente de leur statut et doivent pour cela accomplir de nombreuses démarches administratives dont la principale consiste à rédiger un récit de vie, comprenant toutes les persécutions qu’ils ont subies. L’admission en CADA donne lieu à une participation des hébergés, selon leurs ressources.

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La nouvelle vie des migrants à Ferrette

Accueil de migrants à Ferrette : l'expérience de Pouilly

14 octobre 2016

Sonita

La rappeuse afghane Sonita Alizadeh était à Strasbourg pour assister à la projection du film qui relate sa lutte contre les mariages forcés de jeunes filles. Une battante à l’itinéraire des plus surprenants.

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Si la rappeuse afghane Sonita Alizadeh a pu être reçue à l’Hôtel de Ville de Strasbourg par le Premier Adjoint Alain Fontanel, elle doit cet honneur exclusivement à son courage incroyable et à une série de hasards heureux qui ont fait que Sonita n’a pas été vendue et mariée à l’âge de 15 ans, mais qu’elle ait pu se lancer dans une lutte internationale contre l’anachronisme qui consiste à vendre et marier des filles mineures. Hier, elle a assisté au lancement du film « Sonita » qui relate son histoire époustouflante.

Le destin de Sonita aurait pu être quelconque. Née à Hérat en Afghanistan, sa famille a du fuir les Talibans et se retrouve en Iran. Pour financer le mariage de son frère, sa famille décide de la vendre, pour 9000 $. Sonita ne comprend pas. Comment est-ce qu’on peut vendre une fille ? Pourquoi l’obliger à épouser un vieil homme qu’elle n’aime pas ? Comment est-ce possible d’évoluer dans un système qui réduit les filles à des objets ayant une valeur marchande ?

Dans la structure d’accueil où elle se trouve avec sa famille en Iran, la réalisatrice Rokhsareh Ghaem Maghami est en train de tourner un documentaire sur le désespoir des réfugiés et elle croise Sonita. Cette rencontre allait changer le cours des choses autant pour la réalisatrice que pour Sonita. La fille se présente à la réalisatrice avec une demande surprenante : « Achetez-moi ». Puisqu’elle est destinée à la « vente » de toute manière, elle préfère être vendue à une personne de confiance plutôt qu’à un mari qu’elle ne connaît même pas. La réalisatrice finit par réunir 2000 $ et réussit à faire patienter la famille et l’aventure commence.

Le documentaire change de sujet – il s’agit maintenant de Sonita et de son refus de se faire marier contre son gré, un destin que subissent 15 millions de filles tous les ans. La nuit, pendant que l’équipe dort, Sonita s’exerce avec un cameraman à enregistrer des essais de musique. Le pop ne lui dit rien, c’est trop « soft » pour exprimer sa colère. Donc, le rap. Et après quelque temps, la chanson « Brides for sale » est prête. Et passe sur Youtube.  Et récolte plus de 700 000 clicks – l’histoire de Sonita fait le tour du monde.

Une école dans l’Utah aux Etats-Unis décide de lui proposer une bourse, car Sonita veut faire des études de Droit, histoire de pouvoir défendre les intérêts des filles dans le monde. Après un dernier périple dangereux à Kaboul où elle doit se procurer un passeport pour pouvoir aller aux Etats-Unis, elle y arrive. Au lieu d’être mariée à un inconnu comme de millions d’autres filles de son âge, elle a réussi à s’en sortir. Et avec une maturité et humilité exemplaires, elle poursuit sa lutte contre ces pratiques issues d’une autre époque, ce qui n’est pas sans danger, car la révolte d’une jeune fille contre des traditions anachroniques, suscite les ires des vieux hommes qui sont au pouvoir dans les pays de l’Orient.

Sonita est un exemple – son refus de se laisser faire, sa prise de conscience qu’il faut se battre, sa détermination sont extraordinaires. Allez voir le film « Sonita » qui est sorti hier dans plus de 50 salles partout en France. Vous allez l’aimer…

(selon Euro-journalistE)

13 octobre 2016

A propos de l'accueil de réfugiés à Villé

Une majorité de lecteurs du blog favorable à recevoir des réfugiés

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Le débat lancé dimanche à propos de l'accueil de réfugiés a été animé. Il s'agit maintenant d'en faire l'analyse. L'article a été lu près de 1800 fois en trois jours, ce qui est déjà exceptionnel en soi. Sur l'ensemble des parutions (blog, facebook, etc...) plus d'une centaine de lecteurs se sont exprimés d'une façon ou d'une autre (commentaires, "j'aime", etc...). A noter que ceux qui se sont prononcés "pour l'accueil", soit environ 75%, sont souvent restés discrets face à l'idéologie tonitruante et virulente des "contre".

A analyser de plus près les "contre" on trouve dans l'ordre : des jeunes de moins de 30 ans, même souvent issus de l'immigration, mais aussi des proches des autonomistes d' "Elsass frei" (ce qui est moins étonnant). Il est vrai que ce sont les jeunes que l'on retrouve le plus souvent à consulter internet. D'autres, parfois moins jeunes, semblent sortir de classes populaires, celles que Marx appelait déjà le "lumpenproletariat", et ne dépareraient pas la ville de Hayange du maire Engelmann. Ce n'est heureusement qu'une toute petite minorité, mais qui pollue l'atmosphère du bourg.

Une réunion secrète du conseil municipal

Dès lundi soir, le maire de Villé a organisé une réunion "commissions réunies" unique en son genre puisque la convocation n'indiquait aucun point d'ordre du jour ! Certes on reconnaît là la méthode dissimulatrice courante à la mairie de Villé. Mais enfin, admettons, il y a eu une réunion, donc il faut l'espérer, aussi une discussion. Selon des proches du maire, le sous-préfet de Sélestat était présent (serait-ce lui qui a poussé à la réunion ?). Il a été question de l'accueil de personnes réfugiées ou demandeurs d'asile. Pour le reste, il faudra attendre une réunion ultérieure publique du Conseil Municipal ou un bulletin municipal, rare ces derniers temps, pour en savoir plus. Je continue à penser qu'une réunion publique serait la bienvenue pour permettre de lever toute ambiguïté et prévoir un accueil chaleureux à tous ceux que la guerre a chassé de leur pays. On n'a pas fini de parler de cette affaire ... L'accueil des réfugiés s'est bien passé dans des communes du Centre-Alsace et d'Alsace, tout comme chez nos jumelés d'Elzach, alors pourquoi pas à Villé où l'Etat possède de magnifiques bâtiments ?

DNAExtrait de presse : DNA de ce jour

12 octobre 2016

Un camp de travail nazi méconnu en Alsace

Les camps de travail des nazis proches de nous sont connus : Struthof, Schirmeck, Sainte-Marie-aux-Mines. Moins connu est celui du sud du massif vosgien situé à Urbès, dans la vallée de la Thur.

urbesAprès le débarquement des alliés en Normandie, les nazis ont cherché pour leur industrie des lieux moins exposés aux bombardements aériens. Les moteurs d'avions Daimler étaient jusqu'alors fabriqués à Genshagen, près de Berlin. Le tunnel d'Urbès dans les Vosges (à 40 km de Mulhouse) devait être un lieu de repli provisoire.

Ainsi Urbès abrita un des 70 camps annexes du camp de concentration de Natzwiller-Struthof. Les premiers prisonniers y arrivèrent le 23 mars 1944. Le nom de code de ce lieu qui devait rester secret, était alors "A-10 Kranich". Peu à peu, de plus en plus de prisonniers furent acheminés dans cette arrière-vallée vosgienne. En mai 1944, ils étaient déjà plus de 1400 : polonais, russes, français, allemands, italiens, luxembourgeois. Parmi eux 500 Juifs, venus d'Offenbourg. Ce sont les prisonniers eux-mêmes qui ont construit leurs baraquements, avec une litière de paille comme chambre à coucher. A l'approche des Alliés à l'automne 1944, la plupart d'entre eux fut transférée à Neckaretz, un autre camp annexe du Struthof. Quant aux juifs, ils furent directement déportés au camp de concentration de Sachsenhausen.

Contrairement au tunnel de Sainte-Marie-aux-Mines qui reprit après la guerre sa vocation ferroviaire de traversée des Vosges, celui d'Urbès resta à l'abandon, ne servant que de refuge aux chauves-souris. Mais depuis 1980, suite aux études réalisée l'historienne Arlette Hasselbach de Willer-sur-Thur, une cérémonie de commémoration a lieu tous les ans à l'entrée du tunnel. Un itinéraire mène à un mémorial à partir de la place de l'église d'Urbès. 16 panneaux d'information se trouvent sur le chemin avec des notices explicatives. A l'intérieur du bunker, des peintures retracent la vie des prisonniers.

Un luxembourgeois, Ernest Gillen, survivant de ce camp, a raconté lors de la commémoration : "En raison du risque de fièvre typhoïde, tout le camp devait être vacciné. Mais nous n'avons eu deux ou trois injections." Gillen a aussi signalé les passages à tabac qui avaient lieu plusieurs jours de suite quand une personne tentait de s'évader.

Un historien allemand de Rammersweier près d'Offenbourg a réalisé une étude sur l'origine des Juifs venus dans ce coin des Vosges. C'était pour la plupart des juifs polonais venus du ghetto de Varsovie, en passant par Treblinka, Lublin, Budzyn, Majdanek, Flossenbürg et enfin Urbès. Ceux qui à l'arrivée, étaient trop faibles et inaptes à travailler le métal, furent gazés. Quant aux autres travailleurs forcés, parmi lesquels des jeunes et des enfants, ils furent traités de façon humiliante, mal nourris, astreints à des travaux durs, et évidemment sans toucher le moindre salaire.

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11 octobre 2016

Wir schweigen heute

Nous nous taisons aujourd'hui 

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Vendredi dernier, le site Internet du magazine d’information allemand STERN, avait arboré la couleur noire. En signe de protestation contre le massacre qui a lieu à Alep, dans cette ville meurtrie, en exprimant ainsi sa solidarité et douleur face aux images insupportables qui nous arrivent quotidiennement de cette ville syrienne. Parfois, le silence est plus éloquent que les mots.

Tout le monde sait ce qu’il se passe à Alep. Les bombardements dans cette „guerre de substitution entre l’occident et la Russie continuent, les cessez-le-feu ne sont pas respectés, les conditions de survie deviennent tous les jours un peu plus inhumaines. Alep se meurt sous les bombes occidentales et russes, le bras de fer entre Washington et Moscou coûte tous les jours des vies humaines et toutes les tentatives d’apaiser cette situation par la voie diplomatique ont échouées.

« Nous nous taisons aujourd’hui », pouvait-on lire sur la « une » de ce portail d’actualités très utilisé par les Allemands. Pas de nouveaux contenus, pas de publicité, que des images d’Alep et le titre « Nous nous taisons aujourd’hui » – voilà la façon d’exprimer l’horreur d’Alep. Un court texte expliquait cette action inhabituelle : « Nous journalistes devons parler. Nous devons décrire. Informer. Analyser. Mais plus nous prenons cette mission au sérieux, plus les souffrances des gens à Alep et dans toute la Syrie nous coupe la voix », expliquait le rédacteur en chef du magazine Philippe Jessen.

Dans son édito, Philippe Jessen poursuivait : « Nous échouons tous les jours en essayant de mettre des mots sur les souffrances quotidiennes en Syrie, car ces souffrances sont indicibles. Pourtant, nous l’essayons chaque jour à nouveau. Car c’est notre travail. Mais aujourd’hui, nous laissons nos réflexes journalistiques de côté. Nous refusons d’informer en faisant du bruit, en étant parmi les plus rapides, en publiant plus. Aujourd’hui, nous nous taisons. »

L’action aura coûté de dizaines de milliers d’euros de manque de gagner publicitaire. Et cette action aura certainement drainée plus d’attention sur ce qui se passe à Alep que le nième reportage choquant montrant la mort quotidienne à Alep. Parfois, il vaut effectivement mieux se taire. (selon "Eurojournalist.E")

10 octobre 2016

Blog international

Visiblement, ce blog est lu dans le monde entier (même parfois en Corée du Nord et de plus en plus en Chine). Mais voilà mieux ! mes articles intéressent même des journaux africains, et notamment "L'éléphant déchaîné" de Côte d'Ivoire qui est l'équivalent de notre Canard Enchaîné national. Et même, mon article est annoncé à la Une de ce bi-hebdomadaire !

edEt revoici l'article dans sa présentation africaine : 

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9 octobre 2016

Villé peut-il accueillir des réfugiés ?

Une question qui devrait se poser bientôt

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Avec le démantèlement programmé de la "jungle de Calais", où les réfugiés sont entassés dans des conditions inhumaines, il est sûr que la question va être d'actualité très vite. Non seulement par rapport à ceux qui tentent de passer en Angleterre, mais par rapport à tous ceux qui fuient la guerre (Afghans, Pakistanais, Syriens, Erythréens, Irakiens, et j'en passe). Il s'agirait donc très rapidement, avec les responsables de l'Etat, les élus et la population, d'examiner les possibilités d'accueil.

L'hiver arrive à nos portes, l'hébergement doit être prioritaire

Y a-t-il à Villé de quoi héberger des réfugiés ? La réponse est oui, sans l'ombre d'un doute. Des bâtiments ont été désaffectés récemment : l'ancienne gendarmerie, la maison de retraite intercommunale. Rien que là, il y a de quoi aménager des chambres et des appartements d'accueil. L'occupation permettrait même de garder dans un état correct des bâtiments qui, dans la situation actuelle d'abandon, vont aboutir à être des ruines indignes d'un bourg-centre qui se veut touristique.

L'ancienne gendarmerie

Il n'est pas question ici de polémiquer sur les raisons ayant amené à l'abandon de cet immeuble construit en 1954 et qui appartient toujours à l'Etat, la municipalité ayant décliné l'offre de l'acquérir à l'Euro symbolique. Il doit donc être possible d'y loger des réfugiés après quelques travaux de remise en état. 

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Un bâtiment habité aurait quand même un meilleur aspect qu'avec des volets clos !

migrants_003Des habitants qui, en collaboration avec la municipalité, entretiendraient les abords, voilà qui permettrait très certainement au maire de Villé d'obtenir enfin la troisième fleur qu'il appelle de tous ses voeux !

Enfin, faut-il rappeler qu'en annexe du bâtiment, d'anciens terrains laissés en friches ont servi comme jardins potagers. Pourquoi ne pas trouver parmi les réfugiés des volontaires pour les réhabiliter et pour profiter de légumes frais ?

Située non loin du bourg-centre, cette occupation permettrait peut-être aussi de relancer le commerce de proximité.

L'ancienne maison de retraite

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migrants_009Voilà un bâtiment, appartenant à la Communauté des Communes de la vallée de Villé, encore plus récent que la gendarmerie, et même agrandi il y a à peine deux décennies. Le mobilier s'y trouve encore (même la vaisselle, paraît-il). Quelques travaux de nettoyage et de rangement suffiraient. Qu'attend-on pour lancer une demande d'accueil immédiatement. Le président de la comcom et le maire de Villé, vice-président de la même collectivité, devraient pouvoir s'entendre !

Enfin, sachons qu'à Villé plus de 40 logements sont inoccupés. Pourquoi le maire ne lancerait-il pas un appel aux propriétaires ? Avec l'arrivée de réfugiés, peut-être la 3ème classe d'école maternelle n'aurait-elle pas été fermée pour manque d'effectif ?

Voilà un sujet qui mériterait au moins une réunion publique entre toutes les bonnes volontés favorables à l'accueil de réfugiés.

Par le passé, le Val de Villé s'est souvent montré généreux dans l'accueil de réfugiés (Italiens, Polonais, etc... après la 2ème guerre mondiale, Hongrois en 1956 lors de l'invasion de leur pays par les chars russes, etc...). Alors pourquoi pas cette fois-ci ? où nos "Rafale" participent aux bombardements en Irak et en Syrie ? 

Vivement, uneunion et Monsieur le Maire, affichez un peu de courage politique (pas de réunion ku-klux-klanesque pour une fois, svp) ! Ce ne sont que ceux qui n'ont jamais vu de réfugiés qui votent à l'extrême-droite dans nos campagnes !

8 octobre 2016

Fillon n'est pas allé en Afrique...

... mais il n'en pense pas moins

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François Fillon, troisième candidat des primaires de la droite, de l'extrême-droite et du centre, bien qu'ancien premier ministre de Sarkozy, n'a pas de relais dans la Françafrique. Mais ce qu'il en dit n'est pas moins symptômatique.

Extrait de son discours de Sablé-sur-Sarthe : "Non, la France n’est pas coupable d’avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du nord", a déclaré François Fillon au sujet des années de colonisation, avant de poursuivre : "Non la France n’a pas inventé l’esclavage". En deux phrases, tout est dit ! Seule vérité, la France n'a pas inventé l'esclavage puisqu'il existait déjà dans l'Egypte, la Grèce et la Rome antiques, et que la France n'existe que depuis les Gaulois (même Sarkozy le pense !) Pour le reste, on pense bien que tous les Antillais de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane et de Haïti ont quitté l'Afrique avec le sourire, sur de magnifiques bateaux de croisière, pour le prix de quelques casseroles prémonitoires offertes aux chefs de tribus (la pacotille du troc contre les esclaves) leur ayant servi de passeport.

"La France, c'est quinze siècles d'histoire depuis le baptême de Clovis à Reims", a insisté François Fillon, reprenant au passage les mêmes références que Marion Maréchal-Le Pen, descendante à la fois des gaulois et de Jean-Marie Le Pen. Comme le souligne l’Express, la députée Front National avait évoqué le même "baptême" lors d’un discours en décembre 2015. Après tout, avec un tel discours, pas la peine de se déplacer. Ces belles paroles ont été reprises par la presse des cinq continents. Et même  le CRAN (Conseil représentatif des Associations Noires) condamne ces propos "révisionnistes et odieux" !

fillonSelon Fillon, la France a fait partager "sa culture" : y compris les avantages sociaux (Sécurité Sociale, retraites, congés payés) ?

7 octobre 2016

Alain Juppé, lui aussi, courtise les roitelets africains

La Françafrique ? Juppé pas plus innocent que Sarkozy

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Nous sommes en mai 2003. Alain Juppé préside encore l’UMP. Mais il a une épée de Damoclès sur la tête. Depuis quatre ans, il est mis en examen dans l’affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris et le procès approche. Cameroun, Gabon, Sénégal, Mali… En ce mois de mai, le fidèle compagnon du président Chirac visite quatre pays africains à la tête d’une imposante délégation de l’UMP.

Des chefs d'Etat grands prophètes

À Libreville, Omar Bongo Ondimba le reçoit chaleureusement – en présence de l’avocat franco-libanais Robert Bourgi – et lui dit : « Tu sais Alain, la politique est faite de hauts et de bas. Je suis sûr que tu n’es responsable de rien et que tu t’en sortiras. »

Puis il s’apprête à s’envoler pour Dakar à bord de l’avion personnel du président sénégalais. « En montant dans l’avion, raconte Bourgi, qui est du voyage, Juppé a la surprise de tomber sur Karim Wade, le fils du chef de l’État sénégalais, qui a fait le déplacement Dakar-Libreville exprès pour le patron de l’UMP. »

Et à Dakar, Abdoulaye Wade le rassure : « C’est l’avocat qui vous parle, monsieur Juppé. Je sais que vous êtes en train de payer pour quelque chose dont vous n’êtes pas coupable. Quoi qu’il arrive, je suis certain que vous servirez de nouveau votre pays. » Dix-huit mois plus tard, en décembre 2004, l’ex-Premier ministre français est condamné à quatorze mois de prison avec sursis et à un an d’inéligibilité. Beaucoup de Français croient que sa carrière politique est terminée. Wade et Bongo, non. L’avenir va leur donner raison.

Cette année, alors que Sarkozy flirte avec Ouattara, Juppé fréquente le Maghreb. À Alger, début février, il a eu droit à un tête‑à-tête de quarante-cinq minutes avec Abdelaziz Bouteflika, qui lui a demandé des nouvelles de la santé de Jacques Chirac. À Tunis, il a aussi été reçu par le président, Béji Caïd Essebsi. À Rabat, en mai, en l’absence du roi qui était en voyage, il a été accueilli par Abdelilah Benkirane, le chef du gouvernement. À chaque fois, comme son principal adversaire, le maire de Bordeaux saisit l’occasion de ces déplacements pour rencontrer de nombreux électeurs potentiels. Au Maroc, environ 50 000 Français sont inscrits sur les registres consulaires.

Acoquiné avec Paul Biya

Alain Juppé, lui, a moins d’audience que Sarkozy, mais ne semble pas en faire un complexe. Depuis la visite de Paul Biya dans sa ville de Bordeaux, en juillet 2009, l’ancien Premier ministre soigne sa relation avec le Cameroun. Comme il connaît le poids de la Côte d’Ivoire, il a pris la peine, en octobre 2015, d’appeler Alassane Ouattara pour le féliciter de sa réélection.

Un coup politique en préparation

Dans l’état-major de Juppé, on envisage très sérieusement, en cas de victoire à la primaire, une mini-tournée africaine en décembre ou janvier prochains. Dans cette hypothèse, Juppé fera étape à Abidjan, puis à Dakar, où il tentera un coup politique : prononcer un discours à l’université Cheikh-Anta-Diop, à l’endroit précis où, en juillet 2007, Nicolas Sarkozy a reproché aux Africains de "ne pas être entrés dans l'Histoire". Un discours qui avait fait grand bruit.

Dans le camp Juppé, on associe volontiers Sarkozy aux derniers soubresauts de la Françafrique. Un proche du maire de Bordeaux lâche : « Juppé est pour que les choses passent par les circuits diplomatiques ordinaires, pas par les officines. » À deux mois du scrutin, les coups commencent à pleuvoir. Et vu d'Afrique, Sarkozy et Juppé, c'est blanc bonnet et bonnet blanc.

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