Villé peut-il accueillir des réfugiés ?
Une question qui devrait se poser bientôt
Avec le démantèlement programmé de la "jungle de Calais", où les réfugiés sont entassés dans des conditions inhumaines, il est sûr que la question va être d'actualité très vite. Non seulement par rapport à ceux qui tentent de passer en Angleterre, mais par rapport à tous ceux qui fuient la guerre (Afghans, Pakistanais, Syriens, Erythréens, Irakiens, et j'en passe). Il s'agirait donc très rapidement, avec les responsables de l'Etat, les élus et la population, d'examiner les possibilités d'accueil.
L'hiver arrive à nos portes, l'hébergement doit être prioritaire
Y a-t-il à Villé de quoi héberger des réfugiés ? La réponse est oui, sans l'ombre d'un doute. Des bâtiments ont été désaffectés récemment : l'ancienne gendarmerie, la maison de retraite intercommunale. Rien que là, il y a de quoi aménager des chambres et des appartements d'accueil. L'occupation permettrait même de garder dans un état correct des bâtiments qui, dans la situation actuelle d'abandon, vont aboutir à être des ruines indignes d'un bourg-centre qui se veut touristique.
L'ancienne gendarmerie
Il n'est pas question ici de polémiquer sur les raisons ayant amené à l'abandon de cet immeuble construit en 1954 et qui appartient toujours à l'Etat, la municipalité ayant décliné l'offre de l'acquérir à l'Euro symbolique. Il doit donc être possible d'y loger des réfugiés après quelques travaux de remise en état.
Un bâtiment habité aurait quand même un meilleur aspect qu'avec des volets clos !
Des habitants qui, en collaboration avec la municipalité, entretiendraient les abords, voilà qui permettrait très certainement au maire de Villé d'obtenir enfin la troisième fleur qu'il appelle de tous ses voeux !
Enfin, faut-il rappeler qu'en annexe du bâtiment, d'anciens terrains laissés en friches ont servi comme jardins potagers. Pourquoi ne pas trouver parmi les réfugiés des volontaires pour les réhabiliter et pour profiter de légumes frais ?
Située non loin du bourg-centre, cette occupation permettrait peut-être aussi de relancer le commerce de proximité.
L'ancienne maison de retraite
Voilà un bâtiment, appartenant à la Communauté des Communes de la vallée de Villé, encore plus récent que la gendarmerie, et même agrandi il y a à peine deux décennies. Le mobilier s'y trouve encore (même la vaisselle, paraît-il). Quelques travaux de nettoyage et de rangement suffiraient. Qu'attend-on pour lancer une demande d'accueil immédiatement. Le président de la comcom et le maire de Villé, vice-président de la même collectivité, devraient pouvoir s'entendre !
Enfin, sachons qu'à Villé plus de 40 logements sont inoccupés. Pourquoi le maire ne lancerait-il pas un appel aux propriétaires ? Avec l'arrivée de réfugiés, peut-être la 3ème classe d'école maternelle n'aurait-elle pas été fermée pour manque d'effectif ?
Voilà un sujet qui mériterait au moins une réunion publique entre toutes les bonnes volontés favorables à l'accueil de réfugiés.
Par le passé, le Val de Villé s'est souvent montré généreux dans l'accueil de réfugiés (Italiens, Polonais, etc... après la 2ème guerre mondiale, Hongrois en 1956 lors de l'invasion de leur pays par les chars russes, etc...). Alors pourquoi pas cette fois-ci ? où nos "Rafale" participent aux bombardements en Irak et en Syrie ?
Vivement, une réunion et Monsieur le Maire, affichez un peu de courage politique (pas de réunion ku-klux-klanesque pour une fois, svp) ! Ce ne sont que ceux qui n'ont jamais vu de réfugiés qui votent à l'extrême-droite dans nos campagnes !
- A lire (ou à relire) : L'Ortenau, terre d'accueil et 187 réfugiés à Elzach, 0 à Villé ?