L'Ortenau, terre d'accueil
Sasbachwalden, petite commune de 2500 âmes, a accueilli ce 5 septembre pas moins de 500 réfugiés arrivés de Syrie. La population et les élus leur ont réservé un accueil chaleureux.
Suite à la situation dramatique des réfugiés en Hongrie, les délégués de la région de Fribourg ont dû faire un effort supplémentaire pour l'accueil de réfugiés. Et c'est ainsi que Sasbachwalden, qui avait accepté 300 réfugiés, a dû se résoudre à en recevoir 500. 300 autres ont été dirigés vers les anciennes casernes militaires françaises à Donaueschingen. De son côté, Offenbourg avait déjà logé 460 arrivants. A Sasbachwalden, les réfugiés seront hébergés dans un premier temps dans l'ancien hôtel Bel Air.
"Hello" et "Thank you"
Homs, Alep, Hama : autant de villes entièrement détruites par la guerre en Syrie, d'où sont originaires ces réfugiés. Ces femmes, hommes, enfants sont descendus des bus fatigués, mais pleins d'espoir. C'est souvent en silence, qu'ils ont gravi les derniers mètres vers l'hôtel. Les pères portaient les quelques effets de la famille, les enfants ouvraient de grands yeux et souriaient. Les habitants ont reçu ce flot de réfugiés avec sympathie. Et ceux-ci répondaient avec les seuls mots qu'il connaissaient en anglais "Hello" (Bonjour) et "Thank you" (merci). Le comité d'assistance avait tout réglé des 8 h du matin et l'accueil a eu lieu dans les meilleures conditions.
Des Balkans à l'Ortenau
Un Syrien, installé à Sasbach près de Marckolsheim depuis quelques années, a servi d'interprète. Les jeunes gens venus en Allemagne ont ainsi pu communiquer sur leur exode par ce qu'ils appellent "la route des Balkans". Et c'est grâce à lui que les responsables locaux ont pu souhaiter la bienvenue dans la salle à manger de l'hôtel. Tous ont ainsi pu obtenir leurs documents administratifs qui régularisent leur situation de demandeur d'asile. Certains ont même déjà obtenu un travail. L'un d'eux a raconté qu'il a nagé six heures dans la mer, un autre qu'il n'a pas vu sa famille depuis trois ans. Lors de ces échanges, tous expriment le désir de rester ici.