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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

11 novembre 2023

Lune : étrange découverte géologique

Alors qu'ils scrutaient la surface de la Lune à la recherche d'indices sur la fréquence des impacts passés, des scientifiques ont eu la surprise de découvrir un type de relief qui « sème la confusion » au sein de la communauté géologique.

luneDans le sillage de la formation de notre système solaire il y a 4,6 milliards d'années, un projectile s'est écrasé sur la Lune, encore toute jeune, et y a creusé un bassin large de 620 km connu sous le nom de bassin des Crises. Personne ne connaît la date exacte de l'impact mais depuis plusieurs dizaines d'années les scientifiques tentent de résoudre cette équation dans le cadre d'un débat plus large autour d'un éventuel épisode de bombardement météoritique intense qu'auraient connu la Lune, et par voisinage, la Terre.

À présent, des scientifiques qui étudiaient la région ont annoncé la détection d'un cratère au sein du bassin qui semblerait contenir une couche intacte d'impactite pouvant faire office d'horloge géologique. Si de futurs astronautes ou robots pouvaient en prélever un échantillon et estimer son âge, il pourrait nous apporter des informations sur la situation de la Terre pendant la période primordiale, lorsque la vie est née sur Terre.

Et surprise, cette découverte s'est accompagnée d'un autre mystère : le bassin contiendrait également une cloque géologique plus grande que Paris, une formation comme aucune autre dans le système solaire. D'après l'article publié par l'équipe de scientifiques dans la revue Journal of Geophysical Research: Planets, cette protubérance volcanique semblerait avoir été gonflée puis fissurée par une étrange activité magmatique souterraine que les chercheurs ne parviennent pas à expliquer pour le moment.

« Cet élément est profondément troublant, » déclare Clive Neal, expert en géologie lunaire rattaché à l'université Notre-Dame, non impliqué dans l'étude.

DATATION D'UNE APOCALYPSE

La chronique des impacts du passé de notre planète est pleine de lacunes, principalement à cause de l'érosion et de la lente marche des plaques tectoniques qui effacent toutes les preuves. En revanche, l'inactivité et l'absence d'atmosphère de la Lune ont conservé des milliards d'années de cratères superposés les uns sur les autres. Ainsi, notre satellite naturel offre une chronique indirecte des impacts qui ont heurté la Terre au fil du temps.

En remontant aussi loin dans le passé de notre planète, les scientifiques pourraient essayer de percer les mystères qui entourent l'origine de la vie. Alors que les débats courent toujours autour de l'âge des plus anciens fossiles, divers candidats remontent à une période comprise entre 3,5 et 4,28 milliards d'années. Curieuse coïncidence, certaines preuves apportées par la Lune suggèrent que cette fourchette temporelle correspondrait à une période pendant laquelle la Terre était prise d'assaut par divers fragments issus de la formation du système solaire.

Les missions Apollo et plusieurs expéditions robotisées de l'Union soviétique ont rapporté des échantillons de roche en provenance des bassins lunaires et de vastes cratères sur la face visible de la Lune, des échantillons utilisés par les chercheurs pour dater les divers impacts. De nombreux prélèvements ont ainsi été datés entre 3,8 et 4 milliards d'années, ce qui laisse entendre qu'il y a un pic dans le nombre d'impacts déjà élevé à la surface de la Lune. Cette période de 200 millions d'années a plus tard été baptisée le Grand bombardement tardif.

Cependant, les récentes réévaluations ont poussé de nombreux experts à remettre en question l'âge des bassins. La source de plusieurs échantillons lunaires est incertaine, les scientifiques pensent que plusieurs d'entre eux pourraient avoir été éjectés d'un bassin à l'autre, ce qui compromet les âges estimés. De plus, si le pic s'est produit il y a 3,9 milliards d'années, comme le suggèrent les échantillons des missions Apollo, alors comment expliquer l'accalmie de 700 millions d'années juste après la formation du système solaire ?

« Étant donné que la théorie du Grand bombardement tardif vacille de plus en plus, il est crucial de déterminer si ces impacts lunaires géants se sont bel et bien formés à la même période environ, » déclare Paul Byrne, planétologue à l'université d'État de Caroline du Nord qui n'a pas pris part à l'étude.

Un seul bassin lunaire, le bassin des Pluies, met d'accord la communauté scientifique sur son âge, estimé à 3,9 milliards d'années, indique Bill Bottke, planétologue et spécialiste des astéroïdes au Southwest Research Institute de Boulder, dans le Colorado, également non impliqué dans l'étude. Une datation plus précise de l'âge des bassins grâce aux impactites qu'ils contiennent est donc nécessaire pour valider l'authenticité de cet ancien pic météoritique ; et c'est là qu'entre en jeu le bassin des Crises.

lune0

LA MER DES CRISES

Un an avant sa mort, le spécialiste renommé de la Lune, Paul Spudis, avait publié un article dans lequel il suggérait que le bassin des Crises contenait des fragments de roches fondues datant de sa création. Moriarty et ses collègues ont donc décidé d'utiliser les données de l'orbiteur lunaire pour tenter de les trouver. Après avoir déterminé que les impactites les plus pures étaient riches en magnésium, ils ont sondé le bassin en quête de la signature spectrale caractéristique de cet élément.

L'impact à l'origine du bassin des Crises était si violent qu'il a créé une couche de roches fondues d'une épaisseur de 15 km. Cependant, d'abondantes éruptions de laves ont par la suite recouvert le bassin il y a 3,6 milliards d'années en formant une mer volcanique appelée Mare Crisium, ou mer des Crises, qui a recouvert une grande partie de la couche originelle de roches fondues. (À lire : Une masse mystérieuse détectée sous la face cachée de la Lune.)

Par chance, de précédentes modélisations de la région ont révélé que ce phénomène avait permis la formation d'îles rocheuses, les Kīpukas, au sein du bassin envahi par la lave. Sur Terre et ailleurs sur la Lune, les Kīpukas sont en fait des étendues de terre surélevées, entourées d'une lave plus jeune et refroidie. Après réflexion, l'équipe de scientifiques a estimé que si les roches fondues de l'impact des Crises devaient se trouver quelque part, c'était sur ces monticules.

Lors de leur examen de la région, ils ont remarqué qu'un Kīpuka sortait (littéralement) du lot. Cette protubérance lunaire de la taille d'une grande ville s'était élevée avant de craquer comme la coquille d'un œuf, sans qu'aucun autre relief ne vienne empiéter sur son territoire.

En regardant de plus près, un petit cratère surmontant ce Kīpuka révélait que ce dernier était en grande partie composé de roche volcanique. Cette cloque fissurée aurait jailli de terre en raison d'une activité volcanique souterraine, c'est du moins la meilleure explication dont disposent les scientifiques pour le moment, cette formation étant entourée de mystère. De plus, même si elle contient des roches fondues de l'impact, elles sont en très mauvais état, l'équipe de scientifiques a donc choisi de chercher une autre fenêtre sur l'histoire des impacts lunaires.

UNE MONTAGNE DE FEU GLACÉ

Et la chance leur a souri une seconde fois : ils ont identifié une importante signature de magnésium au sein du cratère Yerkes, niché dans le bassin des Crises. L'impact à l'origine de ce cratère de 36 km était assez puissant pour former un pic central constitué par l'écoulement puis la solidification des débris. D'après son empreinte spectrale, une quantité importante de roches fondues provenant de l'impact des Crises aurait été conservée dans cette aiguille, à l'abri de la mer de lave qui allait plus tard inonder la région.

Il est possible que cette roche fondue provienne de la formation du cratère Yerkes et non pas du plus large bassin des Crises, précise Neal. Toutefois, si les conclusions des chercheurs sont correctes, une mission à destination du cratère Yerkes pourrait nous permettre de déterminer l'âge définitif d'un second bassin lunaire. S'il est de 3,9 milliards d'années, comme le bassin des Pluies, cet âge confirmerait la théorie d'un ancien pic d'impacts de météores. En revanche, s'il est bien plus vieux, cela supposerait que les impacts colossaux étaient plus étalés dans le temps.

Dans l'éventualité d'une pluie de météores plus éparse, seules quelques régions sur Terre seraient devenues des déserts biologiques. D'un autre côté, un bombardement météoritique plus concentré aurait provoqué la fonte intégrale de la croûte terrestre, ce qui aura saturé l'atmosphère en vapeurs de silice, explique le coauteur de l'étude Dan Moriarty, géologue de l.a Lune au Goddard Space Flight Center de la NASA. En supposant qu'un tel phénomène se soit produit alors que naissait la vie sur Terre, il est tout à fait remarquable que des êtres vivants y évoluent aujourd'hui.

En fin de compte, bien que les résultats de cette étude offrent un certain éclairage sur la question, tant que nous n'aurons pas rendu visite au bassin des Crises ou à d'autres bassins lunaires, les premiers jours du système solaire resteront empreints de mystère. (selon "National Geographic")

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10 novembre 2023

Encore des retards pour le périscolaire !

Villé est la bonne dernière de la vallée pour la réalisation d'un périscolaire ! Et voilà qu'on apprend, dans le compte-rendu du conseil municipal du 6/11, que l'étude est à revoir et que les travaux d'aménagement vont encore prendre du retard. C'est sûr, les enfants du maire n'auront plus l'occasion d'en profiter.

Extrait de presse du 9/11 :

p_riscolaire0"Dans le cadre de la création d’un accueil périscolaire, un bâtiment existant doit être réhabilité.

Une rénovation thermique de l’ensemble des bâtiments du groupe scolaire est prévue. Pour cette partie, les architectes ont besoin d’un audit plus spécifique qu’initialement prévu. Le prédiagnostic ne prenait en compte que les petits investissements réduisant la consommation énergétique.

Le nouvel audit prend en compte un panel d’outils. Ce dernier comprend : une analyse technique du bâti, des installations et des contrats, une simulation énergétique du bâtiment, une synthèse architecturale et urbanistique, des solutions d’amélioration de la performance énergétique adaptées au bâtiment, une planification détaillée du programme d’amélioration, une étude des solutions de financement.

L’audit énergétique du bâtiment futur périscolaire coûtera 2 917 € HT. L’audit énergétique de l’école maternelle et du Rased sera facturé 2 917 € HT et celui concernant l’école primaire et la salle d’animation devrait être d’un montant de 6 363 €.

L’État, au travers du fonds vert, devrait subventionner ces dépenses à hauteur de 6 550 €, et la région Grand Est, via son programme Climaxion, devrait donner 3 000 €. La commune de Villé déboursera le reliquat en fonds propres, soit 2 648 €."

9 novembre 2023

Une aire de covoiturage à Val de Villé ?

La presse locale de ce matin 8/11/23 laisse pantois plus d'un lecteur des vallées de Sainte-Marie-aux-Mines et Villé !

contournement0On aura en effet tout vécu avec les différentes affaires liées au contournement de Châtenois. Alors que ce fameux contournement, qui pourrait certes être d'une grande utilité, mais dont le chantier est à l'arrêt par décision de justice et dont on ne sait pas quand il repartira (ni même s'il repartira un jour ?), fait encore parler de lui à propos d'une éventuelle aire de covoiturage au lieudit Val de Villé.

contournement1Oui, mais voilà ! Les terrains nécessaires à l'aménagement de cette aire ne sont pas encore achetés par la collectivité, et ne sont pas prêts de l'être. En effet, ils sont constructibles et occupés majoritairement par des entreprises depuis bien longtemps, qui ont déjà notifié au maire de Châtenois leur refus de vendre quoi que ce soit.

Et le prix horriblement bas envisagé n'est pas un encouragement à leur égard. Ce qui fait que sur l'ensemble des achats à réaliser, seul un propriétaire a accepté de vendre 30 ares, ce qui n'est même pas l'intégralité de son bien.

Alors l'endroit idéal selon le vice-président de la comcom de Sélestat, maire de Muttersholtz et ancien dirigeant écologiste (que des propriétaires du lieudit Val de Villé ont même refusé de recevoir en compagnie du premier magistrat de Châtenois) n'est-il pas tout simplement l'endroit impossible ?

Mesdames messieurs les élus, vous auriez pu y réfléchir avant ? Notamment au moment de la vente de biens immobiliers par la SNCF ? Là, vous arrivez trop tard !

8 novembre 2023

Ticket de caisse dans la vallée...

Un décret, publié le 1er avril au Journal officiel, reportait au 1er août 2023 l'interdiction d'impression systématique des tickets de caisse et autres tickets remis dans les magasins. Cette mesure, introduite par la loi Antigaspillage et économie circulaire (Agec) de février 2020, devait initialement entrer en vigueur au 1er janvier 2022. Un premier décret, publié en décembre 2022, reportait déjà cette échéance au 1er avril.

ticket2Pour rappel, la loi prévoit de systématiser l'impression à la demande des tickets de caisse dans les surfaces de vente et dans les établissements recevant du public, des tickets de carte bancaire, des tickets émis par des automates, et des bons d'achat et tickets promotionnels.

Il est aussi à rappeler que cette mesure est destinée à limiter les utilisations soi-disant inutiles de papier. Aussi, suis-je à chaque fois étonné lorsque je fais mes courses dans l'un ou l'autre supermarché sur la mise en place de la pratique : la caissière (parfois le caissier) imprime le ticket de caisse, puis me demande si je souhaite le prendre. En cas de réponse négative de ma part, elle (ou il) le chiffonne et le jette à la  poubelle.

Où sont donc l'économie et l'antigaspillage de papier qui doivent participer au sauvetage de le planète ?

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7 novembre 2023

Il voulait "découper et manger" des prostituées à Strasbourg

En janvier 2022, un homme avait menacé une prostituée et sa copine, dans le quartier Port du Rhin à Strasbourg. Le tribunal correctionnel vient de le condamner.

Un ressortissant allemand de 57 ans a été condamné, mardi 15 mars 2022, à quatre mois de prison ferme pour avoir menacé, en janvier dernier, une prostituée bulgare et sa copine, dans le quartier du Port du Rhin, à Strasbourg.

Une histoire de vengeance ?
A la barre du tribunal correctionnel, la défense du prévenu a évoqué une histoire de ressentiment, sur fond d’escroquerie et de manipulation amoureuse de la part de la prostituée bulgare – toujours selon la défense. Une plainte pour escroquerie est d’ailleurs déposée en Allemagne, font savoir les DNA.

Le quinquagénaire et la femme se sont fréquentés pendant « environ trois ans », ajoutent ces derniers.

Interdiction d’entrer en contact avec les prostituées

Pour autant, le tribunal a condamné l’homme à neuf mois d’emprisonnement, dont cinq mois avec sursis avec maintien en détention. 

Il a par ailleurs interdiction d’entrer en contact avec les deux prostituées.

putains

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6 novembre 2023

TGV Colmar - Paris

4 allers-retours à nouveau assurés à partir du 11 décembre prochain

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Dans une lettre adressée à la députée Brigitte Klinkert, qui avait saisi la société de chemins de fer sur la question, la SNCF précise que 7.000 places supplémentaires seront mis en place pour la fin de l'année.
Les liaisons quotidiennes entre Colmar et Paris reviennent. Dès le 11 décembre prochain, quatre allers-retours par jour seront assurés entre la ville alsacienne et la capitale en TGV, a annoncé la SNCF dans une lettre adressée à la députée du Haut-Rhin Brigitte Klinkert.
"L'actuelle diminution de l'offre entre ces deux villes n'est que temporaire", assure la SNCF, qui évoque des travaux qui nécessitent un arrêt "anticipé" du TGV pour pouvoir "accéder à l'atelier de maintenance de Neudorf avant la fermeture de la ligne". Dès le 11 décembre, "le TGV reprendra sa circulation normale jusqu'à Colmar".
7.000 places supplémentaires
La SNCF a également précisé que 7.000 billets supplémentaires "à destination de Colmar" vont être mis en vente "lors de la période des marchés de Noël" pour "participer à l'attractivité de Colmar pendant cette période essentielle (au) territoire".

La députée, qui avait saisi la SNCF, a salué une "bonne nouvelle". "Le transport ferroviaire est indispensable à la vitalité économique et touristique de la région en facilitant les déplacements professionnels et la mobilité décarbonée", a-t-elle ajouté. (selon "BFM Alsace")

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5 novembre 2023

Des voisins encerclent la maison d'une retraitée de 94 ans d'un grillage

Un jeune couple a "clôturé" sa voisine de 94 ans dans un petit hameau en Gironde. À l'origine de cet incident "dangereux" pour la santé de la nonagénaire, un différent lié à un chemin commun.

girondeL'affaire a été jugée cette semaine au tribunal administratif.Un beau matin, Jeanne Saligue, 94 ans, se réveille dans sa maison de Saint-Médard-d’Eyrans en Gironde. Quand soudain, elle aperçoit un grillage tout autour de sa demeure.

Désormais, elle ne peut plus recevoir de visite, chose problématique, car la nonagénaire doit régulièrement recevoir les soins d’une infirmière et d’un kiné. Mais ces derniers ne peuvent désormais plus accéder au domicile de leur patiente.

Installer un autre portail de l’autre côté ?

En 2017, Jeanne a vendu les deux terrains à proximité de sa maison à un jeune couple qui y a fait construire sa maison l’année suivante. Entre les deux propriétés, un chemin commun qui, selon l’acte de vente, appartient à tous les bailleurs du hameau, donc à Jeanne et au couple nouvellement propriétaire. Mais, sur le plan du géomètre, la maison de Jeanne n’est pas mentionnée et ce dernier attribue ainsi le chemin au couple. La situation s’aggrave pour Jeanne puisqu’un permis de construire est ensuite déposé à la mairie pour clôturer le passage commun. «La mairie n’a pas vérifié si ce passage appartenait à d’autres propriétaires, car ce n’est pas un paramètre obligatoire pour accorder un permis de construire. Dans ce cas, il aurait fallu l’accord de tous les propriétaires. Ce n’est pas le cas», explique à nos confrères l’avocat de la retraitée.

Jeanne et son fils portent plainte devant le Tribunal administratif. En vain, puisque le permis est aux normes. Désormais, le climat est très tendu entre les voisins. «Au bout de trois jours, j’ai vrillé et j’ai arraché la clôture pour que nous puissions passer», reconnaît le fils de Jeanne. «Les voisins ont porté plainte pour dégradation de biens. Je m’en fous, la santé de ma mère passe avant tout». Autre mésaventure : les soignants qui se relaient auprès de Jeanne ont également été pris à partie par le couple de voisins. Certains ont même retrouvé leur voiture entourée de rubalise après s’être garés dans le chemin.

«Le juge dit qu’il n’y a pas de trouble anormal illicite. Tout semble spectaculaire, mes clients ont l’air irrationnels, mais c’est une revendication du droit de chacun», balaie l’avocat du couple auprès du Républicain.

4 novembre 2023

Villé : le Père Noël 2023 a disparu !

Les "détectives" Acroballes à Villé le 15 décembre !

mjc0Bouloud et Mme Armelle sont deux clowns détectives. Ils sont chargés de retrouver le Père Noël qui a disparu. Ils décident de mener une enquête à leur manière pour en savoir plus sur ce fabuleux personnage.

Un moment de spectacle burlesque et interactif pour public familial.

Spectacle gratuit, à partir de 4 ans.

Sur inscriptions à la Médiathèque (03.69.33.23.40 ou par mail à bdbr.ville.accueil@alsace.eu).

Attention, le spectacle aura lieu dans la salle de spectacle de la MJC Le Vivarium.

3 novembre 2023

Avec la résistance birmane : vivre sur la ligne de front

Depuis le coup d’État militaire de 2021, la junte fait régner la terreur en Birmanie. de plus en plus de civils, paysans, médecins, étudiants, parfois très jeunes, s’opposent à la dictature, avec des armes de fortune et le courage du désespoir. Le photographe Mauk Kham Wah a partagé leur quotidien durant un an dans l’état Kayah. Notre reporter, Guillaume Pajot, lui, a enquêté autour de la frontière avec la Thaïlande, base arrière de cette armée de l’ombre.

birmanieDès la nuit tombée, la jungle se dissout dans les ténèbres. Obscurité absolue. Padoh Klo Htoo ne tolère aucune lumière, pas même la flamme d’une bougie. «Hors de question que les «libellules» nous voient, c’est trop dangereux», explique cet ancien fermier de 53 ans qui se cache, avec sa femme et ses six enfants, au bord d’un ruisseau asséché de la forêt du district de Hpapun, dans l’État Karen, une province montagneuse de l’Est de la Birmanie. Le père de famille, aux dents rougies par le bétel, veut se rendre invisible aux avions de la junte militaire, ces «libellules» – le nom de code qu’on leur donne dans la région – qui bombardent sans répit. Son talkie-walkie grésillant, seul moyen de communication avec les hameaux voisins, signale leur présence menaçante au-dessus de la canopée. Dans le noir, l’appareil crépite, tandis qu’un enfant pleure.

30 000 morts dans le district de Hpapun vidé de ses habitants

Une dizaine d’habitants du village de Day Bu Noh, en lisière de forêt, ont suivi Padoh Klo Htoo dans cette jungle peuplée de gibbons et d’écureuils. Le ciel les terrifie, et il suffit d’un grondement rappelant celui des avions, par exemple le bruit d’un orage ou d’un moteur au loin, pour susciter une peur panique. Tous ont en mémoire le carnage de Pa Zi Gyi, en avril dernier, dans la région de Sagaing, au centre du pays. Une frappe aérienne, suivie de tirs d’hélicoptère, y avait fait plus de 170 morts, principalement des civils, dont de très jeunes enfants. À quelques mètres de Padoh Klo Htoo et sa famille, dans une hutte de bambou dont la toiture s’emmêle aux branches, Lu Lar Gaw enlace sa mère presque centenaire et l’allonge sur le sol, recroquevillée comme un nourrisson. «C’est tellement difficile ici, surtout pour les personnes âgées, s’étrangle cette habitante de Day Bu Noh, âgée de 53 ans. Il n’y a pas d’eau, on ne peut rien cultiver… Je n’en peux plus de vivre comme ça.» Une bombe est tombée dans son jardin, creusant un effrayant cratère mais épargnant sa maison. Les voisins n’ont pas eu cette chance. Il ne reste de leur demeure qu’une poutre calcinée.

Comme de nombreuses provinces birmanes, tels l’État Chin dans le nord-ouest et la région de Sagaing, le district de Hpapun est ravagé par la guerre opposant les rebelles pro-démocratie à la junte militaire au pouvoir depuis le coup d’État du 1er février 2021. Le conflit aurait déjà fait plus de 30 000 morts, civils et combattants, selon Acled, une ONG spécialisée dans la collecte de données sur les conflits armés. La violence a vidé le district de Hpapun : 90 % de ses 80 000 habitants sont désormais des déplacés, vivant dans la forêt ou dans des camps près de la frontière thaïlandaise, d’après l’ONG Karen Peace Support Network. Trois à quatre fois par jour, des avions de combat de la junte survolent la zone à la recherche de bastions insurgés, obligeant les derniers villageois à se jeter dans des fosses qu’ils ont eux-mêmes creusées pour se protéger. Car les bombes n’épargnent personne. Le 28 mars 2021, à l’heure du déjeuner, l’une d’elles a frappé le lycée de Day Bu Noh. Par miracle, l’établissement était vide, les cours se déroulaient à distance depuis le début de la pandémie de Covid-19. Aujourd’hui, c’est une école fantôme. Une vache broute devant l’entrée. Le lierre colmate les murs troués. Les salles de classe sont jonchées de gravats, de bouts de fenêtres et de cahiers arrachés.

Un conflit birman délaissé par la communauté internationale

Bombarder un établissement scolaire est un crime de guerre. Pourtant, malgré les frappes aériennes incessantes et les massacres de civils, la communauté internationale se désintéresse de la Birmanie, où se déroule un conflit oublié, presque à huis clos. Dans ce pays exsangue, la résistance ne faiblit pourtant pas. «La junte n’arrive pas à nous atteindre, alors elle s’en prend aux civils, aux lieux de rassemblement comme les écoles, les églises et les monastères. Les villageois sont traumatisés», reconnaît Saw Ghee Nwee, commandant au sein de la brigade 5 de l’Armée nationale de libération karen (KNLA), l’un des multiples groupes armés luttant contre la junte quasiment partout dans le pays. Fondée en 1948, lors de l’indépendance, cette guérilla autonomiste contrôle le district de Hpapun, à l’exception de la grande ville qui lui donne son nom et de quelques routes.

Pour rejoindre cette zone dite «libérée», dans le nord de l’État Karen, il faut passer par la Thaïlande et franchir le fleuve Salouen formant, sur 120 kilomètres, une frontière naturelle avec la Birmanie. L’eau grise et fraîche coule entre les collines hérissées de guérites rebelles. Chaque jour, des bateaux de contrebande ravitaillent la résistance en nourriture, en carburant, en armes et en soldats. Cette façon de pénétrer en Birmanie est aussi illégale qu’ancienne. C’est aussi la seule possible pour les journalistes, traqués par la junte à l’intérieur du pays. Dans son quartier général, le commandant Saw Ghee Nwee déambule sans manière, vêtu d’une simple serviette. Il sort de la douche. «Je n’ai pas beaucoup de temps», s’excuse-t-il en enfilant un tee-shirt sur son torse d’athlète. Le camp est gardé par trois adolescents coiffés au gel qui tiennent, au bout de leurs maigres bras, des fusils-mitrailleurs M16 poussiéreux. Quelques minutes plus tôt, un vrombissement a soudain braqué leurs yeux vers le ciel bleu. Un avion de la junte, passant au-dessus du camp. «On n’a qu’à le descendre !», a crié l’un des jeunes, hilare, en se lançant à sa poursuite. Comme s’il avait la moindre chance. (selon "Géo")

2 novembre 2023

Marché de Noël à Wittisheim dans le Ried

wittisheim

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