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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

8 juin 2021

Sénégal : un sujet de bac autour de l'homosexualité provoque un tollé

Un agent de l’Éducation nationale a été relevé de ses fonctions après une polémique sur un sujet de bac blanc autour de l’homosexualité. Des élèves de terminale de l’Académie de Rufisque, près de Dakar, ont planché la semaine dernière sur un texte de l’écrivain américain Armistead Maupin, lui-même militant des droits LGBT. Le choix de ce sujet a fait polémique, dans un pays où l’homosexualité est réprimée. Des défenseurs des droits des homosexuels s’inquiètent d’une progression de l’homophobie.

Il avait présenté des « excuses ». Dans une vidéo, l’agent du Centre régional de formation des enseignants à Rufisque a expliqué avoir transmis le sujet « par mégarde ». 

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Dans ce texte sous forme de lettre, le narrateur, Michael, révèle son homosexualité à sa mère. Parmi les questions de l’épreuve d’anglais proposée aux futurs bacheliers : « êtes-vous pour ou contre l’exclusion sociale des homosexuels au Sénégal ? »

L’affaire a provoqué un tollé. Des responsables religieux, syndicaux, des parents d’élèves ont dénoncé une « tentative de promotion de l’homosexualité à l’école ». L’épreuve a été retirée. Le ministère de l’Education a donc pris des sanctions, en rappelant : « les programmes (…) demeurent scrupuleusement adossés à nos valeurs et croyances ».

Une polémique qui intervient après une mobilisation le 23 mai dernier pour réclamer la « criminalisation » de l’homosexualité au Sénégal, où la loi prévoit des peines allant jusqu’à 5 ans de prison pour « acte impudique ou contre nature avec un individu de même sexe ».

Dans ce contexte, le collectif de défense des droits des homosexuels baptisé « Free Sénégal » dénonce des discours de « haine » et une montée des agressions à l’encontre des personnes LGBT. « Des verrous démocratiques ont sauté » s’indigne le mouvement, qui déplore le silence des organisations de la société civile. (selon RFI)

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7 juin 2021

Charles Sitzenstuhl : à tomber de sa chaise

Les transports dans le Centre-Alsace vus par le candidat !

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Décidément, on aura tout vu ! Des candidats qui veulent réguler les transports dans nos vallées, c'est pourtant du déjà vu, même pour l'efficacité. La presse locale a rendu compte récemment du programme du candidat Sitzensuhl, soutenu par Bierry, dans ce domaine !!! Et même sans jeu de mots c'est à tomber à la renverse.

Tout d'abord, nous lisons à propos de ce charmant sélestadien (qui ne sait pas situer nos vallées sur une carte ?) : "Pour celui qui aspire à prendre le relais de Marcel Bauer à la CEA, la RD424 sera « le sujet de la décennie, la RN59 étant celui de la décennie précédente »." Déjà le brave Marcel, dit "Sella" ne savait trop que dire à ce sujet, mais alors celui-là, il affabule : la RN59 sujet de la dernière décennie ! Il rêve : le débat de la RN59 est engagé sans avancée significative, mis à part quelques travaux ayant provoqué un réveil de querelles entre maires de Sélestat et de Châtenois, depuis 1965, puis relancé en 1976, puis encore en 1991, puis en 1998, puis plus rien. Il aurait dû dire "sujet du dernier siècle". Et à ce rythme, peut-être l'aménagement sera-t-il terminé vers 2099, en un temps où l'homme aura déjà marché et construit des routes sur la planète Mars.

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Autre farce avancée par nos vaillants candidats amenant le lecteur des vallées à tomber à la renverse : "D’autre part, Catherine Greigert et Charles Sitzenstuhl militeront – avec Frédéric Bierry, candidat à Mutzig – pour la réouverture de la ligne ferroviaire entre Lièpvre, La Vancelle, Châtenois et Sélestat « utilisée pour le fret jusqu’à il y a 4-5 ans. C’est un projet typique qui concerne communes, intercommunalités, entreprises, où les élus de la CEA doivent être les coordonnateurs », conclut l’élu sélestadien." Mais où ces trains vont-ils s'arrêter pour permettre aux voyageurs de monter ou descendre, ou même d'acheter leur billet, sachant que la SNCF a vendu il y a bien longtemps les anciennes gares ? Va-t-on en construire des nouvelles du côté du Hahnenberg, du Frankenbourg... et peut-être même du Schaentzel ?

Espérons que ces braves candidats viendront s'expliquer à des réunions publiques (malgré le covide ?), car certains citoyens des vallées sont intéressés par connaître leurs arguments. Mais au fait, ces deux routes seront-elles inscrites au contrat de plan qui débute fin 2021 ? Rappelons que la RN59 est inscrite à ce genre de contrat, qui vaut autant que certaines promesses électorales, depuis 1999.

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6 juin 2021

La route du schnaps

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5 juin 2021

Vacances en Espagne

Test, quarantaine… Tout ce qu'il faut savoir avant de partir

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Destination préférée des Français pour les vacances estivales, l'Espagne veut rouvrir grand ses portes aux touristes cet été. Pour cela, les exigences sanitaires à l'entrée sont réduites au minimum. Sur place, le pays a retrouvé un semblant de «vie d'avant».

QUELLES CONDITIONS D'ENTRÉE ?

Seul un test PCR négatif effectué moins de 72 heures avant l'arrivée est demandé pour entrer sur le territoire espagnol, sauf pour les enfants de moins de 6 ans. Les passagers se rendant dans le pays par avion doivent en complément remplir un formulaire. Il leur permettra d'obtenir un QR code qui leur sera demandé pour passer le contrôle sanitaire à l'aéroport d'arrivée. Aucune mise en quarantaine n'est exigée.

A partir du 7 juin, les voyageurs étrangers entièrement vaccinés seront exemptés d'obligation de test. Dès cette date, l'Espagne accueillera «toutes les personnes vaccinées» quel que soit leur pays d'origine, a annoncé le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez vendredi 21 mai. Ils devront présenter un certificat de vaccination, réalisée avec l'un des vaccins autorisés par l'Agence européenne des médicaments (EMA) ou l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les autres devront toujours se soumettre à un dépistage nasopharyngé avant l'arrivée.

QUELLES RESTRICTIONS SUR PLACE ?

Sur place, la vie a repris son cours quasi normalement. L'état d'urgence a été levé le 9 mai dernier, signifiant notamment la fin du couvre-feu dans la plupart des régions (excepté les Baléares et la région de Valence, où il reste en vigueur de 23h à 6h). Le masque reste obligatoire dans les espaces publics, à l'intérieur comme à l'extérieur. Les restaurants, bars, commerces et lieux culturels sont ouverts, et les rassemblements autorisés, mais avec des restrictions en termes de jauges ou d'horaires, différentes en fonction des régions.

QUELLE SITUATION SANITAIRE ?

Après une nouvelle vague épidémique particulièrement virulente au mois de janvier, la situation sanitaire en Espagne s'est calmée. Aujourd'hui, en moyenne, le pays recense environ 5.000 nouveaux cas de Covid-19 chaque jour (contre 12.000 en France) et 40 décès (115 en France). La campagne de vaccination est légèrement plus avancée qu'en France, avec 36 % de la population ayant reçu au moins une dose (35 % en France), dont 17 % est complètement vaccinée (15 % en France).

QUELLES OBLIGATIONS AVANT LE RETOUR EN FRANCE ?

A noter qu'avant leur retour dans l'Hexagone, les voyageurs français ayant séjourné à l'étranger, par exemple en Espagne, doivent effectuer un test PCR. Il doit être réalisé moins de 72 heures avant le trajet retour. En Espagne, le tarif moyen pour se faire dépister tourne autour des 100 euros. Il est possible de se faire rembourser 50 euros, soit le plafond indiqué par l'Assurance maladie sur son site, soit en présentant sa carte européenne d’Assurance Maladie (CEAM) au moment du test, soit en complétant un formulaire à son retour en France. (selon C-News)

4 juin 2021

La Redoute : mis à pied pour avoir mangé une clémentine

Le salarié gagne en appel !

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Dans cette affaire qui a duré quatre ans et a donné lieu à deux procès, la pomme de discorde a pris la forme d'une clémentine. 

Un préparateur de commande de La Redoute près de Lille, dont la mise à pied pour avoir mangé une clémentine à proximité de son poste de travail avait été validée par les prud'hommes, a finalement gagné en appel, selon un arrêt consulté samedi par l'AFP.

Dans sa décision du 28 mai, la chambre sociale de la cour d'appel de Douai a annulé la sanction, la jugeant "disproportionnée au regard des faits qui lui sont reprochés, dès lors qu'aucune autre sanction ne lui avait été infligée et qu'il bénéficie d'une ancienneté remontant à septembre 2004".

Elle reconnaît que le salarié, également délégué CGT, "n'a pas respecté les consignes qui lui ont été données par ses responsables hiérarchiques en matière d'hygiène, que les faits sont avérés et que la sanction était légitime". "Cependant le règlement intérieur prévoit une échelle des sanctions faisant apparaître la mise à pied disciplinaire en seconde position après l'avertissement et juste avant la mutation disciplinaire", ajoute-t-elle, condamnant l'entreprise à payer 77,53 euros de rappel de salaire et congés payés.


Le 7 novembre 2017, Smaïl Bella se levait à 04h30 pour prendre son poste au site de logistique de Wattrelos à 06h00. Vers 09h00, il s'est reculé de son poste de "picking" - lieu où les salariés alignés sur une chaîne de production prennent les marchandises et les scannent pour les envoyer aux clients - pour manger une clémentine en dehors du temps de pause, avant de poser les épluchures près de son poste, ce qui pouvait détériorer les articles selon la direction. Repéré par l'agente de maîtrise, il est mis à pied une journée.

Il avait contesté cette sanction auprès des prud'hommes de Roubaix, qui avait donné raison à la direction le 15 novembre 2019.

La direction soulignait que le règlement intérieur interdisait toute nourriture au poste de travail, et rappelait aussi que Smaïl Bella avait eu un rappel à l'ordre deux mois plus tôt, pour être allé chercher des sucreries sans prévenir. (selon AFP)

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3 juin 2021

Réfugiés syriens en exil dans un pays qui ne veut pas d’eux

Au Liban, les Syriens sont confrontés à un racisme ordinaire qui rend leur intégration extrêmement compliquée.

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« Enta Souré ? (Tu es Syrien ?). Cette phrase, que j’entends tous les jours, a fini par me hanter. » Originaire de Zabadani, à la frontière libanaise, Ahmad est arrivé au Liban en 2014 pour fuir la répression du régime syrien. « Je me suis fait arrêter à un check-point car mon porte-clés avait le sigle de l’Armée syrienne libre (ASL). J’ai été battu et maltraité pendant près d’un mois dans un commissariat. Une fois sorti, j’ai quitté la Syrie pour le Liban illégalement. » Il débarque dans le camp palestinien de Bourj al-Brajné pour rejoindre son cousin et sa famille. « Durant mes premières semaines au Liban, l’adaptation à ce nouvel environnement a été particulièrement difficile. Ici, on nous fait clairement comprendre que nous ne sommes pas les bienvenus, dans les transports, dans les administrations et les magasins », explique le jeune homme de 27 ans à l’allure frêle. Pour fuir la violence du régime ou plus généralement la guerre, plus d’un million de Syriens ont afflué vers le Liban, qui n’a pas fermé ses frontières durant les premières années du conflit et qui constituait pour beaucoup la porte de sortie la plus simple. « Au moins ici, on parle l’arabe, pas comme en Turquie où il faut apprendre la langue avant de pouvoir travailler », dit Ahmad.

 Six cent mille Syriens vivaient déjà au Liban avant la guerre, selon les Nations unies. Beaucoup d’entre eux travaillaient dans le secteur du bâtiment, constituant une main-d’œuvre bon marché pour les entrepreneurs immobiliers libanais. « Mon cousin qui habitait au Liban depuis quelques années a réussi à me faire travailler avec lui et son “mouallem” (maître de chantier) pour une paye ne dépassant pas les 20 000 livres libanaises par jour », poursuit Ahmad qui, comme de nombreux jeunes Syriens, a dû se résoudre à travailler dans ce secteur pour subvenir à ses besoins. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), 865 331 réfugiés syriens étaient enregistrés au Liban en décembre 2020 sur les registres de l’ONU. Ceux-ci bénéficient d’une enveloppe de 400 000 LL par mois, transférés par le HCR, et 100 000 LL supplémentaires par personne et par mois fournis par le Programme alimentaire mondial. Mais de nombreux réfugiés, surtout les jeunes hommes, ne voient pas l’utilité de s’enregistrer, ce qui fait que les chiffres réels seraient beaucoup plus élevés (aux alentours d’un million cinq cent mille). Chaque année, entre 1,2 et 1,5 milliard de dollars sont alloués pour gérer l’afflux massif des réfugiés au Liban. Dans un pays ayant déjà une histoire compliquée avec la Syrie et où le racisme antisyrien est prégnant, cette crise a provoqué un vif ressentiment d’autant que le conflit syrien a eu un impact économique important sur le Liban dont la croissance est passée de 8,5 % en 2010 à 1,5 % en 2012.

Ne feraient-ils pas la même chose pour sauver leur peau ?

Farah, réfugiée syrienne au Liban depuis 2017, est originaire de la région de Aïn Arab (Kobani), à quelques kilomètres de Jarablos, jouxtant la rive est de l’Euphrate. Sa région a été prise dans un premier temps par les Forces démocratiques syrienne (FDS) – dominées par les combattants kurdes et soutenues par les Occidentaux – et plus récemment, à la fin de l’année 2019, l’armée syrienne et les Russes s’y sont déployés. Après la bataille féroce contre l’État islamique (EI), les FDS refusent le retour des populations arabes sunnites accusées de connivence avec le groupe jihadiste. Farah ne peut plus rentrer chez elle. « Mon mari est un gardien d’immeuble et il vit au Liban depuis les années 2000. Nous avons franchi la frontière de nuit quelque part dans le Akkar. À notre arrivée, les Syriens installés dans notre quartier nous ont beaucoup aidés. Ils nous ont donné des couvertures, des matelas... cet élan de solidarité, je ne l’oublierai jamais », dit-elle. Cette mère de quatre enfants a été également confrontée au racisme le plus ordinaire. « Ici nous vivons reclus. Il nous est très difficile de nous déplacer sans carte de séjour. Nombreux sont nos amis qui se sont fait arrêter par l’armée à des check-points et sont détenus pendant parfois de longues semaines », raconte-t-elle avec inquiétude. « Nous comprenons le ressentiment des Libanais envers les Syriens. Mais je leur demande en retour de nous comprendre, ne feraient-ils pas la même chose pour sauver leur peau et celle de leur famille ? » Le Liban n’a pas accepté de créer des camps de réfugiés à proprement parler comme proposé par les organisations internationales au début du conflit. Les implantations de réfugiés syriens ont été faites de manière chaotique, augmentant les obstacles pour acheminer de l’aide aux réfugiés dans le besoin.

80 % veulent partir

La fille aînée de Farah, Aya, a 12 ans. Ses premières années de vie ont été bercées par les raids aériens et le bruit des bombes. Sa mère se souvient que lorsqu’ils sont arrivés au Liban, la vue d’un militaire ou d’une personne en arme provoquait chez elle des crises de panique. Cette petite fille n’a quasiment jamais été à l’école. Au Liban, le programme des Nations unies pour l’intégration des enfants syriens dans le système scolaire a été limité par la dissémination des réfugiés sur l’intégralité du territoire. D’autre part, le programme scolaire libanais proposé aux réfugiés en français ou en anglais a démotivé de nombreux élèves qui n’arrivaient pas à suivre le contenu des cours, sans un soutien possible des parents. Selon l’Unicef, sur les 488 000 enfants syriens en âge d’aller à l’école au Liban, plus de la moitié ne sont pas scolarisés.

 Si 80 % des Syriens présents au Liban disent vouloir rentrer dans leur pays, selon les Nations unies, la situation économique et la victoire du régime syrien et ses alliés russe et iranien n’offrent pas une conjoncture favorable pour un retour en sécurité. De nombreux jeunes refusent également de rentrer pour ne pas à avoir à effectuer leur service militaire. Le HCR estime que 66 000 Syriens ont quitté le Liban pour rentrer en Syrie depuis 2016, ce chiffre ne prenant en compte que ceux qui ont fait une démarche officielle. Selon l’organisation onusienne, ils seraient bien plus nombreux. Alors que les retours s’étaient accélérés depuis la crise économique au Liban, la crise sanitaire et la fermeture des frontières entre le Liban et la Syrie a interrompu cette dynamique. Farah souhaiterait rentrer en Syrie, mais cela lui est impossible d’un point de vue financier pour l’instant. « Nous sommes cinq, moi et les quatre enfants. Pour rentrer, il nous faut tous un test PCR valide, ce qui équivaut à 500 000 LL. Puis l’État syrien demande 100 dollars par personne pour pouvoir passer la frontière légalement. Le chauffeur demande au moins 500 000 LL. Mon mari gagne 1 million de livres par mois et cela nous suffit à peine pour survivre. » Depuis l’été 2020, le régime a émis un décret contraignant les ressortissants syriens à échanger 100 dollars dès leur entrée dans le pays, par voie terrestre ou aérienne, contre l’équivalent en livres au taux officiel. Depuis plus d’un an, les réfugiés Syriens ont subi de plein fouet les répercussions économiques de la crise qui a frappé le Liban. Selon le HCR, neuf Syriens sur dix vivent aujourd’hui dans l’extrême pauvreté au Liban, une augmentation nette de 39 % juste pour l’année 2020. (selon "L'Orient, le jour")

2 juin 2021

Roumanie : les familles ne veulent pas être privées de leurs cochons

Le gouvernement roumain veut contrôler les filières porcines alors que plus de 400 000 foyers possèdent au moins un cochon.

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Viorel, 85 ans, et sa femme Lucreţia ont toujours eu un cochon chez eux, à Rucăr au centre de la Roumanie. Tous, une fois salés, puis fumés, ont fini sur la table familiale. C’est notre « légume » de base pour toute l’année, s’amuse Viorel. Son fils, qui habite à 15 km, en possède aussi un, en commun avec sa belle-mère. Ils se partagent les soins, puis la viande. Même le petit-fils, pourtant bucarestois, aide ses beaux-parents qui ont des terres dans le sud. Ils ont tout ce qu’il faut pour nourrir leurs cinq à sept cochons, explique fièrement Viorel.

La Roumanie compte près de 5 millions de paysans actifs (sur une population de 19,5 millions) et 46 % de sa population (un record dans l’UE) vit à la campagne, selon la Banque mondiale. Une agriculture largement vivrière dont l’élément central est le porc, traditionnellement « sacrifié » à Noël.

Qu’une première étape ?

Viorel ne conçoit pas que l’exécutif veuille limiter l’élevage des cochons en régime familial. Le gouvernement de centre-droit, comme son prédécesseur, social-démocrate, a tenté, ces derniers mois, de limiter le nombre de porcs à cinq par foyer. Une mesure suspendue, pour le moment, mais l’Autorité sanitaire vétérinaire pour la sécurité alimentaire (ANSVSA) veut toujours interdire la reproduction hors exploitations commerciales.

Une aberration qui va à l’encontre du droit à l’accès à une nourriture de qualité, estime Ramona Duminicioiu, militante de l’association Eco Ruralis, membre Via Campesina. Ils disent que c’est contre la peste porcine africaine alors que leur dernière étude démontre justement que les risques de maladie sont supérieurs dans les élevages industriels, pointe-t-elle. Selon l’ANSVSA il y aurait, au bas mot, un million de cochons sacrifiés en régime familial par an.Une nourriture qui arrive aussi dans les assiettes de ceux vivant à la ville et qui concurrence les circuits commerciaux, souligne Ramona qui dénonce un « agrobusiness » qui n’emploie qu’une infime partie des ruraux tout en accaparant les aides de la PAC.

Nos gouvernements n’ont aucune vision pour la ruralité, poursuit-elle. Un reproche qu’elle adresse aussi à l’Union européenne.D’après nos discussions informelles avec le ministère de l’Agriculture, il ressort que s’en prendre aux petits paysans serait une volonté européenne, glisse Ramona. Le porc ne serait chez nous qu’une première étape.Et de rappeler qu’en Europe de l’ouest, les animaux à viande n’échappent pas aux réglementations et aux taxes et que l’abattage chez soi est interdit.

La population rurale est l’une des plus concernée par le fléau des départs à l’étranger. Faute de soutien. Toucher à l’apport des cochons risque d’accentuer leurs difficultés.C’est maintenant qu’il faut aider ces gens, scande Ramona. (selon "Ouest-France")

1 juin 2021

Oui ou non à l'indépendance de la Nouvelle Calédonie

Les conséquences en débat à Paris

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A l'invitation de Jean Castex, indépendantistes et loyalistes de Nouvelle-Calédonie se réunissent du 25 mai au 3 juin à Paris pour tenter de préciser les conséquences du maintien ou non de l'archipel dans le giron français.

"Il s'agit de forcer tout le monde à discuter de ce que sera le jour d'après", indique-t-on dans l'entourage de Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer.

Ces échanges sont indispensables alors qu'un troisième et dernier référendum sur l'indépendance doit se tenir avant octobre 2022 en Nouvelle-Calédonie, mettant un terme à l'accord de Nouméa (1998), qui a organisé l'émancipation progressive de ce territoire de 270.000 habitants. 

Les deux premiers scrutins référendaires, en 2018 et 2020, ont vu la victoire des partisans du maintien dans la France, avec des scores qui se sont érodés de 56,7% à 53,3%. 

Quel que soit le résultat du troisième vote, il faudra imaginer un nouveau statut pour le "caillou" où les clivages politiques sont aussi communautaires, entre loyalistes très majoritairement d'origine européenne et indépendantistes kanak (peuple autochtone).

La semaine dernière, le gouvernement a transmis à dix dirigeants locaux (5 loyalistes, 5 indépendantistes) un document de plus de 40 pages, attendu de longue date, détaillant les conséquences du oui et du non à l'indépendance.

Ce texte confidentiel, qui doit nourrir les échanges parisiens, décline les impacts techniques, juridiques et financiers dans le domaine des compétences régaliennes, de la citoyenneté, de l'économie, du corps électoral ou encore de la position vis-à-vis de l'ONU. Depuis 1986, la Nouvelle-Calédonie est inscrite sur la liste des pays et territoires à décoloniser des Nations Unies.

"On a toujours réclamé que la France nous dise quels sont ses intérêts à maintenir sa présence ici", rappelle Gilbert Tyuienon, vice-président de l'Union Calédonienne (UC-FLNKS) dont le parti avertit que "rien" ne serait validé à Paris.

Côté loyaliste, Thierry Santa, président du gouvernement et du parti Rassemblement-LR, salue "le travail de fond de l'Etat, qui va pouvoir être exploité lors des discussions".

Des réunions avec différents ministères référents selon les thématiques sont à l'agenda, dont un entretien avec le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, sur la place de la Nouvelle-Calédonie dans l'axe Indo-Pacifique, que défend la France en contrepoint à "l'hégémonie chinoise".

Une "séquence" avec Emmanuel Macron pourrait "éventuellement" avoir lieu, a en outre indiqué le ministère des Outre-mer.
Désunion du FLNKS
La question sensible de la date du troisième référendum sera également évoquée. Les non indépendantistes le réclament "au plus vite" soit fin 2021, tandis que les indépendantistes n'en veulent pas avant septembre 2022.

La période intermédiaire a été neutralisée pour éviter que le dossier calédonien ne devienne un enjeu national des élections présidentielle et législatives.

Compte tenu des divergences, la date du scrutin pourrait n'être arrêtée que fin juin. 

Le paysage politique de Nouvelle-Calédonie ne sera pas au complet à Paris.

L'Union nationale pour l'indépendance (UNI), qui forme avec l'Union Calédonienne (UC) les deux tendances du FLNKS, ne feront pas le voyage, en raison notamment d'un objectif "flou" de l'Etat "quant aux résultats escomptés et leur formalisation".

Cette formation, dont le chef de file est l'influent président de la province nord, Paul Néaoutyine, a aussi mis en cause la transmission jugée tardive du document sur les implications du oui et du non et "la rupture observée depuis 2 ans dans le pilotage de l'accord de Nouméa".

Il s'agit d'un nouvel épisode dans la lutte fratricide entre l'UC et l'UNI, qui par ailleurs empêche le nouveau gouvernement collégial élu le 17 février, d'entrer en fonction.

Alors que pour la première fois depuis le début de l'accord de Nouméa, les indépendantistes sont majoritaires dans l'exécutif (six membres sur 11), UNI et UC se disputent sa présidence. Le gouvernement sortant, présidé par Thierry Santa, est cantonné à l'expédition des affaires courantes. 

"C'est l'une des raisons majeures de notre décision" de ne pas aller à Paris, indique l'UNI, assurant ne pas "vouloir minimiser l'impact sur la crédibilité (des indépendantistes)" de cette situation au gouvernement local. (selon "Tahiti Infos")
31 mai 2021

Climat: des milliers d'Australiens sèchent les cours pour manifester

Des milliers d'élèves ont séché les cours, vendredi, pour aller manifester dans plusieurs villes d'Australie contre un énorme projet de centrale au gaz près de Sydney, et pour enjoindre le gouvernement conservateur d'agir contre le réchauffement climatique. 

australie

De Perth (ouest) à Brisbane (est), ils ont défilé pour dénoncer la faiblesse des mesures prises par leur pays pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre.

L'immense île-continent est un important producteur de gaz et de charbon. Mais il subit aussi de plein fouet les événements climatiques extrêmes -inondations, feux de forêt, sécheresses- liés à la hausse des températures induite par les émissions de carbone.

Le Premier ministre Scott Morrison a balayé cette semaine les avertissements de l'Agence internationale de l'énergie selon lesquels son pays n'atteindra pas ses objectifs carbone si davantage de projets impliquant les énergies fossiles sont lancés.

Son gouvernement a annoncé mardi une enveloppe de plusieurs centaines de millions de dollars pour construire près de Sydney une nouvelle centrale électrique fonctionnant au gaz.

L'usine doit être bâtie dans la Hunter Valley, où des élections partielles sont prévues samedi.

"Le gouvernement Morrison pourrait protéger notre climat, nos terres et notre eau, et créer des milliers de nouveaux emplois en développant le secteur des énergies renouvelables", a déclaré dans la manifestation de Sydney Nabilah Chowdhury, 17 ans.

"Mais plutôt que de faire cela, ils remplissent les poches des multinationales du gaz qui contribuent au réchauffement climatique."

"Le charbon appartient à l'histoire", "De l'argent pour notre avenir", pouvait-on lire sur des pancartes à Melbourne (sud-ouest), où 5.000 personnes ont défilé.

Le gouvernement affirme que la centrale de la Hunter Valley est nécessaire pour que les prix de l'électricité ne s'envolent pas en Nouvelle-Galles du Sud. Ses détracteurs dénoncent un gâchis politique.

"Sa construction va faire travailler 600 personnes, et elle va créer 1.200 emplois indirects dans l'Etat" a déclaré M. Morrison.

A part ces manifestations, le gouvernement ne fait pas l'objet d'une opposition très intense sur la question climatique puisque les travaillistes sont également favorables à l'industrie du charbon et aux centrales au charbon.

Mais l'Australie est l'objet de pressions internationales de plus en plus fortes pour adopter au plus vite un objectif de neutralité carbone.

M. Morrison s'y est jusqu'à présent refusé, mais la pression diplomatique monte avant la conférence sur le climat COP26 en novembre à Glasgow.

Les manifestations de vendredi, qui ont eu lieu dans une cinquantaine de localités selon leurs organisateurs, s'inscrivent dans le cadre du mouvement de protestation mondial contre le climat engagé par la Suédoise Gret Thunberg.

"Enormes grèves pour le climat aujourd'hui dans toute l'Australie", a-t-elle applaudi dans un tweet. "Bientôt le reste du monde suivra." (selon "Tahiti-infos")

30 mai 2021

Restauration à Fouchy

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