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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

30 avril 2021

Les pratiques du confinement chez des élus

Lu dans la presse locale

pot

À la communauté de communes des Portes de Rosheim, on tient à conserver les traditions, contre vents et marées. Alors que bon nombre d’intercommunalités ont purement et simplement annulé les pots qui clôturent les conseils communautaires en raison de la crise sanitaire et des consignes de prudence des autorités, les élus de cette comcom – ils sont 31 au total - continuent de partager le verre de l’amitié et quelques encas à l’issue des assemblées, comme si de rien n’était.

Ce fut le cas (pour ne parler que de l'année 2021), le 9 mars à l’Espace du Vallon à Griesheim mais aussi le 13 avril, au complexe sportif et culturel de Bischoffsheim, quelques jours après le début du troisième confinement.

Des citoyens ayant eu vent de ces agapes se demandent si les élus montrent vraiment le bon exemple. 

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29 avril 2021

Comptes contre la politique française au Sahel

Le Premier président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici, qui ne passe pas pour un grand spécialiste de l’Afrique, vient d’adresser une lettre au Premier ministre, Jean Castex, qui résume les travaux des magistrats sur la politique française au Sahel et qui n’est pas franchement tendre. 

comptes

Est ce le signe qu’un véritable hallali pourrait débuter contre la politique d’Emmanuel Macron au Sahel? Même la vénérable Cour des comptes de la rue Cambon et son très prudent président, Pierre Moscovici, mettent à nu dans leurs travaux les échecs flagrants de la présence militaire française

En préambule de cette lettre, Pierre Moscovoci rappelle les objectifs des magistrats de la Cour des Comptes. « En 2009, la France a adopté une stratégie pour le Sahel, qu’elle a révisée en 2014 et en 2016 après son intervention militaire au Mali. L’Union européenne l’a suivie en adoptant en 2011 une stratégie « intégrée » pour le Sahel. Dans l’un et l’autre cadre, ont été définies des priorités dont la Cour a cherché à s’assurer qu’elles s’étaient effectivement traduites dans les faits, sept ans après le début de l’opération Serval ».

Rien de très fracassant, même si le soudain intérêt des magistrats pour le continent africain n’est pas leur marque de fabrique. Plus surprenante est la sévère conclusion des travaux de la Cour.des Comptes résumée par Pierre Moscovici  « Les travaux de la Cour l’amènent à conclure que ces priorités n’ont été qu’en partie suivies d’effet, que la connaissance et le suivi de l’aide comportent des lacunes et que la coordination des actions de sécurité et de développement de la France dans la région doit être renforcée ». Dans le langage policé d’un Moscovici s’adressant au Premier ministre, l’évocation « de lacunes » correspond à une sévère critique de la politique suivie. 

Les dépenses de développement négligées

Dans l’espace sahélien, « l’une des régions du monde les plus déshéritées », rappelle la Cour,  la priorité affichée en faveur de l’aide au développement n’est pas surprenante, notent les magistrats. Sauf que cet objectif  » a tardé à se traduire dans les faits ». Or entre 2012 et 2018, les dépenses dans les pays du G5 Sahel ont plus que doublé, passant de de 580 M€ à 1,35 milliard d’euros, dont près de 60 % de dépenses militaires.

Les dépenses de l’aide publique au développement en revanche n’ont pas suivi la progression des crédits de la Défense. Les cinq Etats sahéliens représentaient en 2018 10 % de l’Aide au développement en Afrique, des proportions inchangées par rapport à 2013. Le plus grave, notent nos experts de la rue Cambon, est que l’administration française ne dispose pas de tableaux de bord par région et par pays qui permettraient de mieux cibler les dépenses dans ces pays.

Coût annuel : 1 milliard !

Surprise, les magistrats de la rue Cambon n’hésitent pas, depuis Paris, à évaluer le bilan sécuritaire de la présence française. Le 11 janvier 2013, rappellent-ils, l’opération Serval visait à arrêter la progression, vers le sud du Mali, de bandes armées djihadistes. Le 1er août 2014, l’opération Barkhane prenait le relais, notamment dans la région dite des trois frontières, une  priorité accentuée lors du sommet de Pau, le 13 janvier 2020. Du coup, entre 2014 et 2020, le nombre des militaires français présents est passé de 4 000 à 5 100. Or, selon ces experts, le résultat sur le terrain ne serait pas à la hauteur des objectifs: : « L’extension du périmètre d’intervention de l’armée française, ainsi que la diversification des objectifs ont rendu incertains les critères qui permettront de dire qu’un terme satisfaisant de l’opération, pour la France et pour les Etats du G5 Sahel, aura été atteint ».

« Il n’y a pas de sécurité pérenne sans développement économique, social et institutionnel ». Pierre Moscovici, premier président de la cour des Comptes

En règle générale, les magistrats de la Cour des Comptes, pas franchement keynésiens, ne manquent pas une occasion de dénoncer les dérives des dépenses publiques en France. Avec les « Opérations Extérieures » de l’armée en Afrique,  ces tètes d’oeufont trouvé une formidable confirmation de leurs craintes. Le montant annuel de dépenses liées aux opérations militaires dans la bande saharo-sahélienne est aujourd’hui de l’ordre d’1 milliard d’euros. Ce n’est pas rien !

Un nécessaire recadrage

Quant à la supposée coopération avec le reste de l’Europe, véritable élément de langage d’Emmanuel Macron et de sa ministre des Armées,  Florence Parly, qui voient là un moyen privilégié de réduire les couts de l’intervention au Sahel, elle en prend un sérieux coup. « Par rapport à l’Allemagne et au Royaume-Uni, note Pierre Moscovici dans sa lettre à Jean Castex, la France a tardé à définir ses règles d’intervention dans les pays en crise au titre de la stabilisation, et à s’en donner les moyens ». D’où effectivement une certaine inertie des « alliés » européens à rejoindre la France dans le bourbier sahélien.   

Un audit, concluent nos magistrats, devrait être effectué afin de préciser les critères de réussite de l’opération conduite par la France et ses partenaires au Sahel. « Il n’y a pas de sécurité pérenne sans développement économique, social et institutionnel. Dans les espaces du Sahel où les services rendus aux populations sont faibles, l’action militaire contre les groupes armés ne suffira pas à garantir à elle seule les conditions d’une vie digne et d’une activité pérenne ; les complémentarités entre actions militaires et civiles d’aide à la stabilisation et au développement doivent donc être recherchées et se traduire dans l’organisation de la réponse française ».

Dans un langage convenu, les propositions faites à Jean Castex, Premier ministre, sonnent comme un véritable rappel à l’ordre. Quelle mouche a piqué Pierre Moscovici, connu pour son opportunisme légendaire, qui lui a valu une des plus belles carrières de ces dernières années à l’ombre de l’État? (selon Nicolas Beau, "Mondafrique")

28 avril 2021

Petite ville de demain

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Depuis un certain temps, nos élus locaux ne parlent que "petite ville de demain". Mais sur le nouveau site de la commune de Villé, il est impossible de trouver la moindre information à ce sujet. Alors, ci-dessous une video officielle très intéressante !

Les Petites villes de demain ont été sélectionnées fin 2020 et Villé en est. Les compléments éventuels à l’offre de services pour tenir compte des spécificités seront à établir dès 2021, en lien étroit avec les préfectures et les collectivités concernées, et en articulation avec le futur programme Montagne. Très bien !

Oui mais voilà, par manque de vigilance, nos élus ne se sont pas aperçus dans les années 2000 que notre bourg-centre n'est pas resté classé en zone de montagne. Alors, que va-t-il se passer ?

27 avril 2021

Vente de muguet : le dispositif de l’année 2021 précisé

Communiqué de la Préfecture

muguet

Le 1er mai approche et, comme chaque année, le muguet sera à l’honneur. Dans le contexte sanitaire actuel, un dispositif particulier est prévu pour permettre à la fois la célébration de cette tradition populaire et le respect du protocole sanitaire en vigueur.

La vente de muguet sera autorisée cette année :
– Dans les commerces déjà ouverts et listés dans le décret du 19 mars 2021. Cette liste intègre notamment les fleuristes, les jardineries et les enseignes de la grande distribution.
– Dans les points de vente tenus sur la voie publique par des associations et par des particuliers, dans le respect de la limite des rassemblements à 6 personnes prévue par le décret du 29 octobre 2020.
Il est également rappelé que les mesures de restriction des déplacements demeurent au 1er mai. Ainsi, la collecte de muguet par les particuliers devra se faire entre 6h et 19h et dans la limite d’un périmètre de dix kilomètres autour de leur lieu d’habitation.

26 avril 2021

Guadeloupe : Napoléon 1er l'esclavagiste

En Guadeloupe, le nom de Napoléon Bonaparte est lié à celui de Louis Delgrès, colonel métis de l'armée française, célèbre pour s'être rebellé contre le rétablissement de l'esclavage décrété par le Premier consul, préférant mourir que vivre enchaîné.

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Quand le commissaire chargé par le Comité de salut public, Victor Hugues, est venu en 1794 proclamer le décret d'abolition de l'esclavage en Guadeloupe, il en a profité pour rallier la population à sa cause, et chasser les Anglais qui occupaient alors l'île.

"On ne peut comprendre l'histoire de la Révolution en France sans tenir compte de l'expansion des idéaux républicains consacrés par l'émancipation et par la mobilisation décisive d'armées d'anciens esclaves au service de la République contre les Anglais", assure l'historien Laurent Dubois dans son livre "Les esclaves de la République".

"En 1801-1802, différents régimes autonomes administrés par d'anciens esclaves et gens de couleur s'étaient emparés du pouvoir à la Guadeloupe et à Saint-Domingue" (aujourd'hui Haïti), ajoute-t-il.

Alors quand Bonaparte, devenu Premier consul, décide par la loi du 30 Floréal de l'an X (20 mai 1802) de maintenir l'esclavage "conformément aux lois et règlements d'avant 1789", premier acte vers un rétablissement, la décision ne passe pas. 

Pourtant, "cela ne concernait pas la Guadeloupe, ni Saint-Domingue, par exemple, puisque l'esclavage y avait été aboli", explique à l'AFP l'historien René Bélénus, auteur de "La rébellion de la Guadeloupe 1801-1802".

Avant même que la loi ne soit promulguée par Bonaparte, celui-ci dépêche début 1802 les troupes consulaires du général Richepance, censées rétablir "l'ordre esclavagiste" et préparer le terrain pour le retour de l'esclavage.

"Vivre libre ou mourir"

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Cette troupe de 3.500 hommes se confronte vite à la résistance de plusieurs militaires, dont Louis Delgrès, qui, nourri de l'idéal révolutionnaire, déclare: "la résistance à l'oppression est un droit naturel", et rallie les hommes dits "de couleur", contre Richepance, le 10 mai 1802.


C'est le début la guerre de Guadeloupe, un conflit sanglant, qui court de Pointe-à-Pitre au Sud de la Basse-Terre, et dont la mémoire est encore vivante dans cette île des Antilles.

A Basse-Terre, entre le volcan de la Soufrière et la mer des Caraïbes, le Fort Saint-Charles, qui prendra plus tard le nom de Fort Delgrès et deviendra un lieu de souvenir, a été le témoin d'une célèbre bataille, quand Delgrès et ses hommes s'y replient le 20 mai 1802.

Submergés, ils réussissent à s'échapper par la Porte du Galion, à l'arrière de l'édifice, et se réfugient au pied de la Soufrière. 

Acculés à l'habitation Danglemont au Matouba, dans la montagne, le colonel Delgrès choisit avec 300 hommes de se suicider à l'explosif, le 27 mai 1802, plutôt que de tomber aux mains de Richepance qui écrasait la rébellion. 

Un mémorial rend aujourd'hui hommage à ces 300 hommes fidèles à la maxime révolutionnaire "vivre libre ou mourir" qu'ils ont clamée avant l'explosion.

En juillet 1802, Bonaparte signe un arrêté : "La colonie de la Guadeloupe (...) sera régie, à l'instar de la Martinique (...) par les mêmes lois qui y étaient en vigueur en 1789". L'esclavage est donc rétabli, et ne sera définitivement aboli qu'en 1848.

Aujourdhui, la figure de Louis Delgrès nourrit la sensibilité nationaliste de l'île, et elle est souvent convoquée dans les discours politiques. Ses alliés, même parfois des personnages fictifs, sont rentrés au rang de légende, comme par exemple, la Mulâtresse Solitude, dont la vie, très fortement romancée dans une biographie d'André Schwartz-Bart, n'est en réalité que très peu connue. 

A la sortie d'une visite du fort Delgrès, des visiteurs s'étonnent pourtant: "On ne connaissait pas l'histoire de cette guerre", disent Paola et Corentin. "A l'école, on n'apprend pas trop que Bonaparte était un esclavagiste", témoignent ces trentenaires.

"La rébellion de Guadeloupe a été écrasée", rappelle René Bélénus. "Après ça, les politiques locaux ont milité ardemment pour l'assimilation". (selon "AFP")

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25 avril 2021

Ferme-auberge du Kreuzweg

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kreutzweg

24 avril 2021

La Côte d'Ivoire, nouvelle cible djihadiste ?

La Côte d'Ivoire, cible récemment de deux attaques jihadistes dans le nord, illustre les ambitions des groupes islamistes armés basés au Sahel d’étendre leur champ d’action aux pays du Golfe de Guinée.

kafolo

C’était dans la nuit du 28 au 29 mars. Ce soir-là, des hommes armés ont attaqué deux positions de l'armée ivoirienne situées à la frontière avec le Burkina Faso. C'était dans les localités de Kafolo et Kolobougou. Ces attaques opérées de manière simultanée ont occasionné six morts et plusieurs blessés. Parmi les personnes tuées : trois soldats et trois assaillants. Un peu moins d’un an auparavant, le 11 juin 2020, un assaut djihadiste, le premier survenu en Côte d’Ivoire, a fait une dizaine de morts chez les militaires ivoiriens déjà à.…Kafolo.

La première de ces nouvelles attaques jihadistes en territoire ivoirien, a eu lieu dans cette même localité de Kafolo, près de la ville de Kong, dans le Nord-Ouest. L’attaque a eu lieu entre minuit et 1 heure du matin. Une soixantaine d’hommes lourdement armés, venus du Burkina Faso, ont alors ouvert le feu sur un poste avancé de l'armée, faisant deux soldats tués et quatre blessés.

Dans les combats, les assaillants perdront trois hommes. Quatre autres seront interpellés, selon l'Etat-major général des armées de Côte d'Ivoire, qui affirme que du matériel (armement, radio, munitions et motos) a été saisi.

L'armée régulière a, au bout d'une heure de combat intense, repoussé les assaillants. Ensuite, s'en est suivie une opération militaire de ratissage sur le terrain pour rechercher les assaillants en fuite ainsi que leurs éventuels complices.

La deuxième attaque est survenue à Kolobougou, à 60 Km au nord-ouest du département de Téhini, faisant frontière avec le Burkina Faso où un poste de la gendarmerie a été pris d’assaut.

Selon une note de l'Etat-major des armées de Côte d'Ivoire, « un gendarme ivoirien a été tué et un autre blessé ». Aucune victime cependant n'a été enregistrée du côté des auteurs de l'attaque sur ce poste-frontière.

L'assaut contre ce poste de gendarmerie à Kolobougou a eu lieu entre « 2 h et 3h du matin », a indiqué à APA une source locale, rapportant que « les populations actuellement sont gagnées par la frayeur et ne peuvent pas sereinement aller dans leurs champs et vaquer à leurs occupations ».

Les postes sont sous surveillance de l'armée ivoirienne dans la localité et la présence des militaires venus en renfort fait que les riverains ont un peu peur, poursuit cet habitant de la région qui a requis l'anonymat.

La Côte d'Ivoire dans le viseur des djihadistes

 

ATTAQUE

« Ces attaques dénotent du fait que la Côte d'Ivoire est clairement dans le projet expansionniste des groupes terroristes », analyse Lacina Diarra, spécialiste des questions de sécurité dans la région Sahel-Sahara. Les jihadistes « veulent se créer un sanctuaire au niveau de la zone frontalière entre le Burkina-Faso, le Mali et la Côte d'Ivoire », explique cet expert ivoirien, confortant une thèse soutenue récemment par le chef du renseignement extérieur français, Bernard Emié.

Lors d’une réunion consacrée au contre-terrorisme tenue début février sur la base aérienne d'Orléans, en France, le patron des 7.000 espions et analystes français de la DGSE avait prévenu qu’il fallait se préparer à la fois des attentats des grande ampleur et l'expansion jihadiste vers les pays du golfe comme la Guinée, la Côte d'Ivoire ou le Bénin.

Pour une grande partie des experts en sécurité, pour mieux se préparer à contrer une telle éventualité, le gouvernement ivoirien doit s'atteler rapidement « à casser la chaîne de recrutement, développer des stratégies transnationales tout en impliquant les communautés et la société civile ».

Opération « frontières étanches »

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Suite à la première attaque survenue l’année dernière à Kafolo, le gouvernement ivoirien a adopté un décret portant création d'une « Zone opérationnelle Nord » qui s’étend dans les régions situées sur les frontières entre la Côte d'Ivoire, le Mali et le Burkina Faso.

Cette « Zone opérationnelle Nord » vise à passer de la phase de surveillance des frontières à une posture défensive avec une importante capacité de réversibilité en mission offensive en vue d'empêcher toute infiltration de ces groupes armés sur le sol ivoirien.

Avec un commandement unique pour les opérations militaires et celles relevant de la défense du territoire, l'Etat ivoirien veut permettre à l'ensemble des forces de défense et de sécurité d'avoir une rapide réactivité sur les missions au niveau des frontières.

 Visite aux troupes

Le chef d'Etat-major général des armées, le général de corps d'armée Lassina Doumbia, a d’ailleurs effectué, lundi 31 mars, une visite aux troupes, en compagnie du commandant supérieur de la gendarmerie, le général de corps d'armée Apalo Touré. « Je voudrais vous féliciter, vous dire nos encouragements, vous adresser nos condoléances et vous dire que vous avez été braves, au vu des circonstances et des efforts que vous avez faits, on ne peut que vous le reconnaître », a dit le général Lassina Doumbia à ses hommes, à Kafolo.

« À mon avis, de par mon expérience, en combat de nuit alors qu'on est surpris, perdre deux hommes, c'est que vous êtes bons (soldats), vous savez vous battre parce que la nuit, quand on voit quelqu'un passer, on ne sait pas si c'est son ami ou c'est son ennemi. Entre nous-mêmes, on peut s'allumer parce que c'est compliqué », a-t-il ajouté.

Pour sa part, le commandement supérieur de la gendarmerie, a demandé aux soldats « d'avoir de la réaction », car « il faut être prêt à utiliser son arme », a-t-il martelé. (selon "Ivoire-soir")

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23 avril 2021

Covid-19 en Argentine

Manifestation contre la fermeture des écoles

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Des centaines de personnes sont descendues dans la rue à Buenos Aires pour protester contre les dernières mesures prises par le gouvernement pour freiner la seconde vague de la pandémie. Le Covid-19 a déjà fait plus 59 000 morts dans ce pays de 45 millions d’habitants. Plus que la restriction de circulation à partir de 20 heures, c’est la suspension des classes en présentiel pour les élèves de tous les niveaux qui a mobilisé les manifestants.

Autour de l’Obélisque, au centre de Buenos Aires, des familles, beaucoup d’enfants, une majorité de femmes. Et un seul message : non à la fermeture des écoles.

« Je suis une mère de cinq enfants, de niveaux primaire, secondaire et universitaire, nous explique Sofía, une enseignante de 53 ans. L’année dernière, ils ont tous travaillé en distanciel. Mais ce n’est pas la même chose que d’étudier en présentiel. Pour le plus jeune, qui a 13 ans, ça a été très dur, et s’il devait vivre une autre année comme ça, il la perdrait ! »

Les enfants de milieu défavorisé pénalisés

Laura, une restauratrice d’une quarantaine d’années, est préoccupée par la situation des enfants les plus défavorisés : « Je suis là pour l’éducation du pays. Je trouve atroce qu’on nous impose des restrictions, alors qu’il est prouvé qu’il y a peu de contagions à l’école. Je ne suis pas préoccupée pour mon fils, qui a son ordinateur et son accès Internet, mais pour beaucoup d’autres enfants qui n’ont pas cette chance. Les plus lésés sont ceux qui n’ont pas ces outils. Je suis vraiment indignée ! »

Les statistiques prouvent que l’école n’est pas un lieu privilégié de contagion. Mais les syndicats de l’éducation ont montré leur puissance en obtenant que le gouvernement prenne une mesure impopulaire, à six mois des élections parlementaires de moyen terme.

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22 avril 2021

Brexit : le Luxembourg a attiré 93 sociétés financières

Selon une étude, 10% des actifs des banques au Royaume-Uni ont été déplacés vers l’UE en raison du Brexit.

luxembourg

 Les banques installées au Royaume-Uni ont décidé de déplacer 900 milliards de livres d’actifs vers l’UE en raison du Brexit, soit 10% de leur ensemble, et la City devrait continuer de souffrir, prévient vendredi le centre de recherche New Financial. «Nous pensons que c’est une sous-estimation. Nous sommes seulement à la fin de la première phase du Brexit», souligne-t-il dans son étude. «L’impact final devait être plus important, ce qui va réduire les rentrées fiscales au Royaume-Uni, l’influence en matière de réglementation et au bout du compte avoir des conséquences sur les emplois», ajoute le centre de recherche britannique. À ces 900 milliards de livres, s’ajoutent 100 milliards déplacés par les assureurs et les gérants d’actifs.

La sortie du marché effective unique le 1er janvier a mis fin au passeport financier qui permettait aux entreprises financières implantées au Royaume-Uni de proposer leur service dans l’UE. Londres et Bruxelles ont négocié un accord de libre-échange pour les biens, mais la finance doit se contenter pour l’heure d’une coopération a minima sur les questions réglementaires. Au total, 440 sociétés financières ont délocalisé une partie de leurs activités, déplacé des emplois ou établi des nouvelles entités dans l’UE. Il s’agit d’un chiffre bien plus élevé que l’estimation de mars 2019 quand New Financial avait identifié 269 entreprises concernées par le Brexit. L’étude montre que Dublin est le principal gagnant, puisque 135 sociétés ont choisi la capitale irlandaise, devant Paris (102), Luxembourg (93), Francfort (62) et Amsterdam (48). Mais sur le plus long terme, New Financial estime que Francfort sortira gagnant pour la taille des actifs déplacés, et Paris pour les emplois.

7 400 emplois créés dans l’UE

Certains groupes financiers ont pu en outre délocaliser des activités dans plusieurs villes. Dublin attire beaucoup de gérants d’actifs, les banques vont plus vers Francfort, et Amsterdam séduit les plateformes boursières et les courtiers. New Financial estime par ailleurs que le Brexit a entraîné à ce jour la création de 7 400 emplois dans l’UE, soit en raison de délocalisations du Royaume-Uni ou grâce à des embauches pour renforcer les équipes. Ces emplois sont l’œuvre que d’un très faible nombre d’entreprises, et comme dans le cas des actifs, le montant total devrait augmenter dans les prochaines années. L’étude note que l’enjeu n’est pas tant les déplacements d’emplois, que les créations de postes dans l’UE, qui auraient pu, sans le Brexit, être annoncées au Royaume-Uni.

Enfin, New Financial estime que, si la City perd de son rayonnement, Londres restera le premier centre financier européen pour quelque temps encore, les entreprises souhaitant maintenir autant d’activités qu’elles le peuvent dans la capitale britannique. Pour bâtir son rapport, le centre de recherche a travaillé à partir de communiqués officiels, d’informations de presse, d’études ou encore de documents gouvernementaux. (selon "Le Quotidien du Luxembourg")

21 avril 2021

Guyane : difficile combat contre le variant brésilien

Le variant brésilien ? "Aucune idée de ce que c'est, il n'y a que les scientifiques qui le savent", sourit Gui, Guyanais de 84 ans. Contrairement à la population, les autorités locales s'inquiètent, ont renforcé les restrictions et étendu la vaccination aux plus de 30 ans.

guyane

En Guyane, département qui partage une frontière fluviale et terrestre de 730 kilomètres avec le Brésil, "Le variant P1, dit brésilien, représente aujourd'hui plus de 84% des prélèvements positifs", a indiqué cette semaine le préfet Thierry Queffelec.

Selon les autorités sanitaires, "la couverture vaccinale de 5,32% en Guyane reste trop limitée pour protéger le territoire", elles ont donc annoncé élargir la cible vaccinale aux personnes de plus de 30 ans, dans cette région où une personne sur deux a moins de 25 ans.

Pourtant, au centre de vaccination de l'Encre, le seul de Guyane, les patients venus recevoir leur injection ne semblent pas tous s'en inquiéter. 

Outre Gui, l'octogénaire, qui se dit, en souriant, pas du tout effrayé par le variant brésilien, Thomas, 32 ans, se montre tout aussi décontracté. Il espère même pouvoir voyager au Brésil bientôt grâce au vaccin. 

Le personnel de santé enchaîne les vaccins sans temps mort, "entre 60 et 100 piqûres par jour", précise l'un d'eux. Cependant, pas de bousculade, ni de file d'attente, les patients arrivent 15 minutes avant l'heure du rendez-vous, se font enregistrer et passent dans une des sept lignes de vaccination.

Hervé, 73 ans, est venu avant tout pour prémunir sa famille. En revanche, le variant l'inquiète un peu plus que les autres. "Nous sommes voisins du Brésil, où la contamination est énorme, il était nécessaire de me protéger à ce niveau-là", car il n'est pas serein: "nous n'avons pas de frontière", déplore-t-il, "on ne sait pas qui rentre et qui sort".

Contenir le variant

La suspension des liaisons aériennes entre la France et le Brésil a braqué les projecteurs sur la Guyane voisine. Mercredi, le ministère de l'Intérieur annonçait la mise en place de tests antigéniques à l'arrivée des vols en provenance de Cayenne, en plus du test PCR négatif et du motif impérieux obligatoire pour voyager. 

Le lendemain, la préfecture dévoilait un nouveau train de mesures : un couvre-feu du samedi 19H00 au lundi 05H00 dans huit communes, dont Cayenne et Kourou, un auto-test à réaliser à l'aéroport pour les voyageurs vers Paris, et un renforcement des contrôles à la frontière avec le Brésil.

A l'hôpital de Cayenne, le plan blanc a été déclenché mercredi, 18 des 23 lits de réanimation étant occupés, en majorité par des malades du Covid-19. La Guyane a connu une remontée fulgurante du taux d'incidence ces dernières semaines. Il culmine à 173 cas pour 100.000 habitants et atteint 200 à Cayenne et les communes limitrophes.

La prégnance du variant brésilien incite maintenant des personnes à se faire vacciner.

Fatoumata Traoré, infirmière au Centre Hospitalier de Cayenne, remarque que beaucoup d'institutrices viennent au centre de vaccinations. "Elles craignent d'être contaminées à la reprise des cours par des élèves qui seraient allés au Brésil pendant les vacances", explique-t-elle à l'AFP, "ces personnes n'étaient pas très motivées mais sont venues".

Le récent arrêt des liaisons aériennes entre la France et le Brésil ne concerne pas le département, car il n'y a plus de liaisons aériennes entre la Guyane et le Brésil depuis longtemps, l'unique compagnie assurant ces vols a quitté le territoire dès le premier confinement.

Mais si la frontière terrestre est fermée depuis plus d'un an, elle reste poreuse, des piroguiers parviennent à déjouer la surveillance sur le fleuve Oyapock. Le trafic des pirogues a diminué mais n'a pas cessé. En revanche, le prix de la traversée a augmenté. (selon "Tahiti.infos")

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