Christian Pierret, ancien ministre de l'Industrie, maire de Saint-Dié, candidat aux primaires du PS
Christian PIERRET : « J’y songe depuis que la procédure a été lancée en me posant la question de savoir si je ne pouvais pas mettre mon expérience d’élu national local, d’homme d’entreprise et aujourd’hui d’avocat international au service de mon pays. Une candidature que je veux au service d’une social-démocratie dynamique, centrée – à la différence des débats de la vie politique française actuelle – sur l’objectif que la France existe encore dans le concert des nations dans dix ans, malgré la mondialisation. Assez de querelles de boutiques, de petites phrases et plus d’attention aux gens qui souffrent, dont il faut combattre les causes ! Enfin, je souhaite mettre fin aux différences entre les discours avant les élections et l’action que l’on conduit après ! »
Vous êtes fabiusien de longue date. Vous ne vous retrouvez donc pas dans aucun des leaders du PS qui se préparent à se lancer dans les primaires ?
« Aujourd’hui, c’est la course des ego, pas la course des idées. Or, je préfère la seconde ! Le PS est constitué de petites boutiques et d’écuries qui ont pignon sur rue ; moi, j’ambitionne d’être le candidat anti-boutiques et anti-langue de bois ! Laurent Fabius, dont j’admire la personnalité, n’a pas fait acte de candidature, bien au contraire. Donc, je me propose de représenter une option de rénovation politique au sein du PS. Etant le plus mitterrandien des candidats à, la candidature, j’ai toutes les chances de l’emporter ! ».
Ne craignez-vous pas qu’en partant ainsi, hors des courants traditionnels, on vous reproche justement d’avoir un ego surdimensionné ?
« Non, parce que j’ai des idées-forces originales, comme l’idée de recentrer le propos politique puis l’action sur la croissance pour faire de l’emploi ! Je veux aussi réindustrialiser le pays ! Je ne me satisfais pas de la décadence française en la matière, face à l’Allemagne, le Japon, les USA et les pays émergents qui nous taillent des croupières. Il nous faut replacer l’école au cœur du projet national, redonner aux Français l’envie de se mobiliser et donner de l’élan à l’Europe.» (Extrait de "Vosges-Matin")