Voyage au pays du fer

Il y a bien longtemps que je n'étais pas retourné dans le bassin des mines de fer de Lorraine, d'où était originaire ma mère. Et si j'y suis retourné, c'est pour retrouver un 4x4 potable pour aller en forêt, car, par ici, c'est très difficile à trouver. J'en profite donc publier quelques images de cette région plus que sinistrée.

Des cités importantes, mais où seules quelques maisons sont occupées. La journée, les rues sont désertes : tous les actifs travaillent au Luxembourg (Esch-sur-Alzette est à 10 minutes en voiture).

Une fresque en souvenir de la vie de toute une région.

Et un détail qui rappelle la lutte de tous ceux grâce auxquels nos avantages ont été acquis (emplois, retraites), ceux que nos gouvernants aimeraient aujourd'hui brader à bon compte.

Les anciens wagonnets des mines servent à fleurir les bourgades.

Un brin d'humour : la rue principale s'appelle comme le grand axe nord-sud de Manhattan, là où un certain 11 septembre 2001 deux tours se sont écroulées, mais où la vie a repris. Ici la "4ème avenue" est une grand'rue déserte et morte. Ces photos ont été prises dans la commune de Crusnes (54).

Comments

[amerein]

Quand dans les années 70 je visitais cette clientèle, il arrivait souvent que je retrouvais le mari au café. Là, il jouait aux cartes ou étudié le tiercé, sinon il discutait de tout et de rien et parfois des conditions de travail avec ses copains.
Dans les années 90, je retrouvais parfois les mêmes clients dans les cafés survivants, le journal entre les mains, mais ... oscultant les cours de la Bourse !

Les socialistes du miracle économique étaient passés par là !
Et, maintenant, quand je vais dans les rares cafés encore ouverts, j'entends que tout allait mieux avant la venue des socialistes au pouvoir !
Ceci pour dire que la conscience de classe a bien été amoindrie par la venue de la Gauche caviar §
Nous sommes bien loin de reconquérir cet électorat dont la conscience a été violée par ses propres élus !
Il y a plus de 20 ans, les arrières petits fils des immigrés de toute l'Europe ont "racheté" les 4 pièces des cités à Wendel-Sidelor et consort.
Ils ne se doutaient pas qu'ils n'auraient plus de boulot dans le secteur des trois vallées !
Ils ont fermé les yeux sur le décor politique et se retrouvent avec des traites à payer pour des maisons de cité payées depuis belles lurettes par leurs parents, grands et arrière-grand parents.
C'est bâché!
amerein

[François-Claude]

Quand on se rappelle comment nos ancêtres ont dû se battre pour que leurs enfants, c'est-à-dire nous, aient un avenir meilleur, pouvons-nous accepter que quelques pieds nickelés reviennent sur les conquêtes sociales obtenues très souvent après des luttes très dures ?