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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
18 avril 2018

Vosges - pas d'arrivée en grande pompe pour Macron

Face à une manifestation, le convoi présidentiel emprunte les petites routes communales

macron1Après avoir été sifflé et hué à la sortie de la mairie de Saint-Dié-des-Vosges, les affaires ne se sont pas arrangées du côté de Mirecourt et Epinal. De Strasbourg où il avait prononcé, dans la matinée au Parlement européen, un discours sur la situation de l’Europe, Emmanuel Macron a rallié les Vosges en atterrissant à l’aéroport de Juvaincourt. Pour rejoindre le Palais des congrès d’Epinal, le convoi du chef de l’Etat a dû faire face à une manifestation au rond-point de Mirecourt. Pour l’éviter,  le convoi a emprunté les petites routes de la commune de Poussay. Et dire que Paris-Match donne notre président au plus haut de sa cote de popularité (42% de satisfaits). Cherchez l'erreur.

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18 avril 2018

Bachar, Plenel, Bourdin : les esquives jupitériennes

Pas de président au menu !

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On se demande bien si des aviateurs ou des marins français ont envoyé des missiles sur des usines désaffectées en Syrie. Même Poutine annonce que les Russes n'ont détecté aucun avion français dans l'espace aérien syrien. C'est quoi, ça ? Un gros mensonge ? Et de la part de qui ? Ou une fois de plus a-t-on droit à une grossière esquive macronienne, notre président ne souhaitant déplaire ni à Trump, ni à Poutine ?

Et ses esquives dans le débat sur BFMTV avec J-Jacques Bourdin et Edwy Plenel sont d'un bagoût sans limite. Ainsi, on apprend que c'est le président lui-même qui a demandé à ses interlocuteurs journalistes de l'appeler "Emmanuel Macron" et non "Monsieur le Président". Il paraît que ça le rend plus jeune, et les autres plus impolis. 

Et cela évite à notre président, pourtant pas à court d'idées lorsqu'il s'agit de parler finances avec les plus riches, d'éviter d'exposer la suite de son programme. Juste une petite allusion à un deuxième jour férié sacrifié pour les malades et les impotents. Juste pour tâter la température...

Quant au "match de boxe électrique", il a bien eu lieu comme prévu. Enfin, c'est ce qu'on veut nous faire croire. Même nos amis africains s'en sont rendus compte (voir ci-contre l'extrait de "L'éléphant déchaîné", journal satirique de Côte d'Ivoire).

Il n'y a pas eu besoin de faire appel au KGB pour détecter que le "combat de coqs" était arrangé en "envoi de gentillesses cogitées à l'avance". Pour le plus grand plaisir du président ou d'Emmanuel Macron ?

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17 avril 2018

Syrie : le coût d'une nuit de frappes

La France a tiré pour la première fois des missiles de croisière navals à 2,86 millions d'euros pièce

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Neuf avions de chasse, cinq frégates de premier rang, et pour la première fois, des tirs de missiles de croisière navals: la France a mobilisé d'importants moyens pour frapper des "sites de production et de stockage d'armes chimiques" du régime syrien, aux côtés de ses alliés américain et britannique.

Paris a tiré douze missiles de croisière sur la centaine ayant visé la Syrie dans la nuit de vendredi à samedi, à partir de 3 heures à Paris, (4 heures en Syrie), selon les informations fournies par l'Élysée et le ministère des Armées.

Parmi eux, trois missiles de croisière navals MdCN, d'une portée de 1000 km et d'une précision de l'ordre du mètre, ont été tirés par une frégate multimissions (FREMM). Une première pour la France qui n'avait encore jamais utilisé cet armement en situation réelle. Paris rejoint ainsi le club fermé des pays disposant, comme les États-Unis (avec le Tomahawk) ou la Grande-Bretagne, de missiles de croisière embarqués sur des bâtiments de guerre.

Ces missiles, développés par la groupe français MBDA, sont très coûteux, souligne BFMTV. D'après la loi de finance de 2015, sur laquelle la commande de ces missiles est enregistrée, chacun d'eux coûte 2,86 millions d'euros, deux fois plus cher que le Tomahawk américain (1,5 million d'euros selon un rapport du sénat américain).

Ce missile, long de près de sept mètres et d'une portée de 1000 kilomètres peut être lancé depuis un navire ou depuis un sous-marin.

Au total, en Méditerranée, Paris a déployé trois FREMM (sur les cinq actuellement en service dans la Marine), une frégate anti sous-marine, une frégate antiaérienne et un pétrolier... (selon le Huffington Post)

12 avril 2018

Parti socialiste : quel gâchis dans la ruralité

Les nombreuses erreurs se paient maintenant !

PS_Vill__2Il y a longtemps que le feu couve dans les sections rurales du PS du Bas-Rhin. Et cela ne date pas d'hier. L'exemple de la section du PS du Val de Villé n'en est qu'un parmi d'autres du nord au sud et de l'est à l'ouest du département. Le problème est en fait vieux de 10 ans, voire de 15 ans, dans certains secteurs. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c'est peut-être les élections de responsables socialistes dans la communauté urbaine de Strasbourg qui en sont à l'origine. Les sections rurales sont restées les parents pauvres sans élus, et lors des négociations de désistement ou de soutien à d'autres partis de gauche elles servaient d'office de monnaie d'échange, car il fallait évidemment assurer la réélection des élus de la métropole strasbourgeoise. 

Tel a été le cas pour la section de Villé : les candidats PS locaux, magré de bons scores lorsqu'ils se présentaient, ont dû d'une façon ou d'une autre laisser place à des candidats parachutés de partis dits "frères" (PC en 1998, EELV en 2011), parfois même pour un candidat qui à d'autres élections avait soutenu la droite (voir communiqué du PS ci-dessus, datant de 2011).

Pire, pour des élections primaires aux présidentielles, le bureau de vote de Villé fut abandonné au PRG, à qui la fédération du Bas-Rhin a payé le taxi de Strasbourg à Villé, car il n'y avait bien sûr pas de militant PRG dans la vallée.

Puis les affaires allèrent en se dégradant : à des élections internes suivantes, les militants du Val de Villé furent invités à voter à Ranrupt, et comble, pour le dernier congrès à Dorlisheim.

Tout cela parce-qu'à Strasbourg, il semble que les deux derniers secrétaires fédéraux successifs, malgré les appels des sections rurales - et notamment celle de Villé - n'ont jamais voulu se rendre dans les campagnes.

Comme Jeanne d'Arc, elle veut venir avec son armure !

pernelle

Et voici qu'on apprend par la presse, que la nouvelle première secrétaire fédérale, pas différente de l'ancienne co-responsable du gâchis, veut au bout de 7 ou 8 ans faire une incursion dans la vallée, non pas pour relancer la section, mais pour laisser choisir ses éventuels adhérents, entre un rattachement à une grande (géographiquement) section Saâles - Schirmeck - Molsheim - Mutzig - Rosheim - Obernai - Wasselonne - Mossig, ou à une grande section Sélestat - Marckolsheim - Benfeld - Erstein, ce qui permettrait aux militants du Val de Villé de découvrir Rhinau lors d'un prochain vote interne...

« Je prendrai mon armure, sourit Pernelle Richardot, et j’irai à leur rencontre pour savoir s’ils préfèrent être rattachés à la section de Molsheim/Vallée de la Bruche ou à celle du Centre-Alsace. C’est d’ailleurs la première section que je vais rencontrer. » peut-on lire dans les DNA et L'Alsace qui à cette occasion deviennent ces jours-ci l'organe de communication interne de la Fédération 67 du PS.

Eh bien, Pernelle ! toi qui es élue conseillère régionale "à l'insu de ton plein gré", voilà une conception qui marque un peu plus ton mépris pour les campagnes, car ce n'est pas comme ça que tu implanteras un peu plus les sections et le parti dans le monde rural. Et d'ailleurs, la question reste posée : les militants de la plaine et des vallées, ont-ils encore envie de te revoir ?

Et à continuer sur la voie que tu as prise, tu pourras bientôt ne comptabiliser que 3 "grandes sections" : Bas-Rhin nord, Bas-Rhin sud et C.U.S.

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6 avril 2018

Macron "bien accueilli"

Une majorité de français approuve les actions des cheminots

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Emmanuel Macron a été accueilli par une centaine de manifestants, dont des cheminots, des étudiants et des personnels soignants, lors de son arrivée à Rouen ce jeudi. En déplacement sur le thème de l'autisme au CHU, le chef de l'Etat a été hué par des manifestants qui entendent défendre le service public.

"Macron, on t'attend", lance le groupe rassemblé devant le pavillon de pédiatrie sans avoir la certitude que le président de la République vienne à leur rencontre.

Emmanuel Macron a été interpellé par une aide-soignante mécontente des nouvelles coupes dans le budget de l'hôpital. En ce printemps de contestations sociales, des comités d'accueil remontés attendent le président de la République à chacun de ses déplacements : c'était le cas ce jeudi au CHU de Rouen, où Emmanuel Macron, arrivé sous les hués d'une foule hétéroclite, a été pris à partie par une aide-soignante.


"On a besoin de moyens"

"Vous avez vu ? On travaille bien, on fait de belles choses, et on a besoin d'argent. Il y a encore moins 2% cette année (dans le budget) alors qu'on augmente le taux d'activité de 4%. Au quotidien, il y a des fermetures de lits dans les services, des fermetures de service faute de personnel. On a besoin de moyens, on a besoin de personnel. (...) Il y a des gens formidables qui se donnent un mal de chien pour bien travailler.", a-t-elle expliqué au chef de l'Etat.


"De l'argent, il y en a dans le pays ! Les déficits publics, c'est beaucoup les banques. C'est pas tellement les cheminots ou les hôpitaux", a-t-elle continué, tandis qu'Emmanuel Macron invoquait la baisse des déficits publics pour justifier la "réorganisation" des budgets hospitaliers. "Il y a des coupes budgétaires dans tous les services publics", a constaté cette membre du personnel médical du CHU, alors que cheminots, employés municipaux, retraités et étudiants accompagnaient la grogne de ses collègues devant l'hôpital.

Face à cette colère, Emmanuel Macron s'est voulu rassurant, sans pour autant reculer sur le fond : "Il y a toujours des inquiétudes, parfois légitimes. Il y a des annonces qui suscitent aujourd'hui des protestations, qui sont totalement légitimes, qui supposent un travail, des explications quant au changement et à son sens", a déclaré le locataire de l'Elysée. "Ça ne doit pas empêcher le gouvernement de gouverner et de faire des choses importantes pour des millions de Français." Emmanuel Macron reste donc, pour l'heure, "droit dans ses bottes". Pour combien de temps ?


Selon un sondage pour BFMTV, 44% des Français approuvent la mobilisation des cheminots, et 41% y sont opposés. La tendance s'est inversée en deux semaines.

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3 avril 2018

Les messages cryptés de Macron and co

Comme des djihadistes ?

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La messagerie cryptée Telegram ne serait pas seulement la préférée des jihadistes, elle serait également celle des membres du gouvernement, rapporte ce jeudi L'Obs. 

L'engouement de la majorité pour la messagerie instantanée Telegram daterait du début de la campagne présidentielle. "C'est devenu très vite le seul canal naturel", déclare même un proche de l'exécutif au magazine.

Fini les SMS ou autres mails, toutes les discussions et décisions politiques transiteraient par la messagerie cryptée. Et certains ministres ne pourraient d'ailleurs plus s'en passer, comme Gérald Darmanin. "Sa boucle [son groupe de discussion, ndlr] est spectaculaire. On peut y poser des questions en direct, à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. Le ministre y cajole les députés", révèle à L'Obs un parlementaire. Emmanuel Macron serait également un adepte. L'Opinion révélait d'ailleurs en septembre dernier que le chef de l'État échangerait via la messagerie cryptée avec un groupe d'une dizaine de ses plus proches collaborateurs.

Plutôt réticent au départ, le ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, aurait lui aussi sauté le pas le 21 mars dernier. La porte-parole du groupe LREM à l'Assemblée, Aurore Bergé, serait elle aussi une adepte et l'utiliserait "une centaine de fois par jour", tout comme la chef de file de la majorité à la commission des Finances, Amélie de Montchalin, qui passerait même ses consignes de vote, via Telegram.

Mais selon L'Obs, certains ministres seraient quant à eux récalcitrants, comme la ministre du Travail Muriel Pénicaud, et la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, qui trouve l'application "trop moderne pour elle". Le président du groupe LREM à l'Assemblée et ancien ministre, Richard Ferrand, tire quant à lui la sonnette d'alarme et s'inquiète de possibles fuites dans la presse. "Vous pouvez être sûrs qu'un jour, le contenu de nos boucles sera dans les médias".

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31 mars 2018

Sarkozy : les Africains mieux informés que les Français

Voici, l'article paru le mardi 27 mars, concernant notre ex-président, dans "L'Eléphant Déchaîné", journal satirique de Côte d'Ivoire correspondant à notre "Canard Enchaîné". Il est vrai que Nicolas Sarkozy a toujours été un grand ami du président Ouattara, que la force Licorne a aidé à porter pouvoir. Et ceci, sans ingérence dans la politique intérieure de ce pays africain ? Non bien sûr, ce n'est pas ça la "Françafrique".

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26 mars 2018

Sarkozy et ses prétendues preuves dans l'affaire libyenne

Un livre qui sort au très mauvais moment pour l'ancien président

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Sarkozy ayant traité de tous les noms le clan Kadhafi sur TF1, il est donc logique de trouver des preuves ailleurs. La question à se poser : comment Kadhafi, grand ami de Sarkozy en 2007, en est devenu le premier ennemi en 2001 ? Quel processus de désintégration a conduit l’ex-Jamahiriya à une situation aussi préoccupante ? Personne ne l’a encore décrit, mais les deux scènes suivantes nous apprennent comment le drame s’est noué, en décembre 2007. Elles sont dans un livre de Philippe Bohn intitulé Profession : agent d’influence, qui vient de paraître à Paris, chez Plon. L'auteur n'est autre que le directeur du groupe industriel "Airbus Group" (ex-EADS), fin connaisseur de l'Afrique, aujourd'hui directeur de "Air Sénégal", ami proche de Nicolas Sarkozy. Son épouse a même siégé au sein du conseil municipal de Neuilly lorsque Sarkozy en était le premier magistrat.

« Homme de l’ombre », inconnu du grand public, il relate avec talent et souci de la vérité des scènes dont il fut le témoin. Je ne résiste pas au plaisir de vous en donner à lire deux, croustillantes, dont le mérite est de mettre en évidence l'origine du mal qui se répand dans les pays africains du Sahel.

2007 : La "shopping list" du guide libyen, invité à l'Elysée !

 La première se déroule à Paris, fin 2007, à la veille de la très longue visite que rendra le colonel Kadhafi à Nicolas Sarkozy, élu président de la République française au mois de mai précédent. Philippe Bohn relate l’étonnante scène à laquelle il a assisté : « Je suis chargé presque secrètement de convoyer Saadi Kadhafi à l’Élysée, le vendredi 7 décembre à 20 heures, dans le bureau du secrétaire général Claude Guéant. Dans le bureau de Guéant, nous ne sommes que quatre à avoir pris place autour d’une table basse : Saadi Kadhafi, émissaire mandaté par son père, l’amiral Édouard Guillaud, chef d’état-ma­jor particulier du président de la République, le secrétaire général de l’Élysée et moi-même. Ambiance studieuse. Avec Saadi, nous allons, dans un saisissant dialogue, finaliser la “shopping list” du Guide pour sa visite officielle.

Guéant attaque en se tournant vers moi :

— Alors, Philippe, on commence par quoi ?

— Peut-être par les Rafale, monsieur le secrétaire général ?

— Ah, c’est généreux de votre part, ce n’est pas votre maison. Bon, alors, on en met combien ?

Je me tourne vers Saadi qui intervient.

— 14.

Guéant reprend, en s’adressant à Édouard Guillaud :

— Très bien, amiral. Vous notez, 14 Rafale, et maintenant ?

J’annonce :

— Les hélicoptères Tigre ?

Guéant à nouveau :

— Là, c’est chez vous. Cher Saadi, quels seraient vos besoins ?

À l’issue de cette réunion, une liste de possibles achats d’armements par la Libye est établie. »

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En mars 2011, Sarkozy déclenche la guerre qui allait conduire à la chute et à la mort de Kadhafi.  Ce dernier reproche au président français  de ne pas honorer les commandes passées ce soir-là par son fils, qu’il avait mandaté pour cette mission. Estimant, comme il l’a dit lui-même, que « Kadhafi se moque de lui », Sarkozy embrigade le Royaume-Uni, puis les États-Unis, et lance les avions de la République française contre les faibles armées de Kadhafi ; ces dernières sont déjà aux prises avec l’insurrection inspirée par « le printemps arabe ». Nicolas Sarkozy veut la mort, au moins politique, du colonel Kadhafi.

Guerre déclarée et dialogue secret

Après avoir reçu et choyé Mouammar Kadhafi, il est clair que Nicolas Sarkozy veut la mort, au moins politique, du colonel qui règne sur la Libye depuis quarante-deux ans. Nous sommes en août 2011, Sarkozy est proche du but. Affolé, le même Saadi Kadhafi appelle à la rescousse le même Philippe Bohn, qui raconte dans son livre cette deuxième scène tout aussi étonnante que la première.

« — Philippe, C’est moi, Saadi.

On est attaqué de partout mais ça va. Inch’Allah. Tu peux venir à Tripoli ? C’est urgent. Il faut que je te voie. J’ai un message à transmettre et il me faut un ami de confiance pour parler […].

La route de Tripoli passe par la petite île de Djerba en Tunisie. Le tourisme est en berne. L’avion est vide […] Lorsque l’avion se pose à Djerba, la nuit est déjà tombée. Saadi m’a indiqué que je serais accueilli par des hommes à lui. […] Deux Mercedes aux plaques gouvernementales libyennes patientent, moteur tournant. […] Une escorte fortement armée nous suit dans un second véhicule. Protection dérisoire face aux bombardements des avions de la coalition. […] Dans le sens Djerba vers Tripoli, la voie est libre. Au poste frontière, aucune formalité. Le voyage a visiblement été balisé en amont. […] Après quelques heures de route, rythmées par des arrêts à des barrages toujours tenus par les troupes loyalistes, nous sommes à Tripoli. Nous nous rendons directement au Corinthia, hôtel emblématique de la capitale libyenne. C’est mon point de chute habituel. En cette période troublée, il n’y a pas foule. […] Le bar est désert. Aucun convive au restaurant principal. Personne non plus dans les fauteuils et banquettes qui encadrent les ascenseurs. Saadi m’attend dans l’une des suites des étages supérieurs. Les retrouvailles sont chaleureuses.

"Si l’offensive continue, vous allez mettre des terroristes au pouvoir. Comment peut-on arrêter tout ça ? me demande-t-il, inquiet. Avec l’accord de mon père, je suis prêt à m’engager et à venir parler en personne avec les Français. Car si l’offensive continue, vous allez mettre des terroristes au pouvoir. […] Toi tu peux parler à Sarkozy. Il peut encore sauver ce pays. Et tu es ma garantie de confiance. "

Paris ne donnera pas suite à la proposition de dialogue de Saadi, restée secrète jusqu’à ce livre.

Philippe Bohn conclut son récit : « Après quelques tergiversations, Paris ne donnera pas suite à la proposition de dialogue de Saadi, restée secrète jusqu’à ce livre. La chute de Tripoli est imminente et l’heure n’est plus à la conciliation. Il est cependant accordé au fils Kadhafi un couloir de sécurité pour qu’il puisse s’échapper vers le Niger où il trouvera refuge. » Alors la parole de Sarkozy plutôt que celle de la "bande d'assassins" du clan de "l'illuminé" Kadhafi. Et si on retenait finalement celle de ses amis ?

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21 mars 2018

Sarkozy en garde-à-vue

Ce que ni Mitterrand, ni Chirac, ni Hollande n'ont réussi, Sarko le fait.

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L’ancien président de la république Nicolas Sarkozy est actuellement entendu dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre sur les soupçons de financement illégal concernant sa campagne présidentielle de 2007. Selon Mediapart et le Monde, Nicolas Sarkozy a été placé en garde à vue ce mardi matin dans le cadre de l’enquête sur le financement libyen de la campagne de 2007. Il est entendu dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre. L’information a été confirmée par une source judiciaire auprès de l’agence Reuters.

C’est « la première fois que Nicolas Sarkozy est entendu à ce sujet depuis l’ouverture d’une information judiciaire en avril 2013 », ajoute le Monde. Cette enquête a été confiée à plusieurs juges d’instruction du pôle financier de Paris, dont Serge Tournaire, qui a déjà renvoyé l’ancien président devant le tribunal dans l’affaire Bygmalion. Nicolas Sarkozy est entendu par les policiers de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à Nanterre, près de Paris.

Sa garde à vue peut durer 48 heures. Il pourrait être présenté aux magistrats à l’issue de sa garde à vue afin d’être mis en examen. Les magistrats étudient la piste d’un possible financement de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy, il y a plus de dix ans, par la Libye de Mouammar Kadhafi.

L’enquête porte sur des chefs de corruption active et passive, trafic d’influence, faux et usage de faux, abus de biens sociaux et blanchiment, complicité et recel de ces infractions. Dans la même affaire, l'homme d'affaires français Alexandre Djouhri, proche de Sarkozy, a été interpellé début janvier à Londres, avant d'être libéré sous caution. L’ex-président français, qui a quitté le pouvoir en mai 2012, a toujours formellement démenti les faits allégués notamment par un autre homme de réseaux, le franco-libanais Ziad Takieddine.

Décidément, Sarkozy réussit à aller là où ni Mitterrand, ni Chirac, ni Hollande n'ont jamais mis les pieds.

18 mars 2018

Parti socialiste : pas de vote dans le Val de Villé

Un "bus Macron" pour se rendre au bureau de vote ?

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L'édition locale des DNA vient de nous apprendre le résultat de l'élection du nouveau premier secrétaire national du PS dans la ville voisine de Sélestat, distante de 15 km de Villé. On aurait pu croire que les militants du Val de Villé seraient appelés à voter dans les locaux de la section de cette ville. Il n'en est rien : la fédération du PS 67 a situé le lieu de vote pour les val-de-villois à Dorlisheim (50 km de Villé par monts et par vaux). Autant dire qu'il a fallu un bus pour transporter les adhérents vers cette localité à une heure non précisée dans les invitations. Merci Pernelle Richardot, première secrétaire de la fédération PS bas-rhinoise, qui semble un peu perdue dans tes notions de géographie dès que tu sors de Strasbourg !

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