Syrie : le coût d'une nuit de frappes
La France a tiré pour la première fois des missiles de croisière navals à 2,86 millions d'euros pièce
Neuf avions de chasse, cinq frégates de premier rang, et pour la première fois, des tirs de missiles de croisière navals: la France a mobilisé d'importants moyens pour frapper des "sites de production et de stockage d'armes chimiques" du régime syrien, aux côtés de ses alliés américain et britannique.
Paris a tiré douze missiles de croisière sur la centaine ayant visé la Syrie dans la nuit de vendredi à samedi, à partir de 3 heures à Paris, (4 heures en Syrie), selon les informations fournies par l'Élysée et le ministère des Armées.
Parmi eux, trois missiles de croisière navals MdCN, d'une portée de 1000 km et d'une précision de l'ordre du mètre, ont été tirés par une frégate multimissions (FREMM). Une première pour la France qui n'avait encore jamais utilisé cet armement en situation réelle. Paris rejoint ainsi le club fermé des pays disposant, comme les États-Unis (avec le Tomahawk) ou la Grande-Bretagne, de missiles de croisière embarqués sur des bâtiments de guerre.
Ces missiles, développés par la groupe français MBDA, sont très coûteux, souligne BFMTV. D'après la loi de finance de 2015, sur laquelle la commande de ces missiles est enregistrée, chacun d'eux coûte 2,86 millions d'euros, deux fois plus cher que le Tomahawk américain (1,5 million d'euros selon un rapport du sénat américain).
Ce missile, long de près de sept mètres et d'une portée de 1000 kilomètres peut être lancé depuis un navire ou depuis un sous-marin.
Au total, en Méditerranée, Paris a déployé trois FREMM (sur les cinq actuellement en service dans la Marine), une frégate anti sous-marine, une frégate antiaérienne et un pétrolier... (selon le Huffington Post)