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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
30 avril 2020

Google bloque chaque jour 18 millions d’e-mails d’arnaques liés au coronavirus

Selon Google, les cybercriminels envoient chaque jour près de 18 millions de courriels (canulars, SCAM, hameçonnage) sur le Covid-19 aux utilisateurs de Gmail. Ces mails reprennent des thèses conspirationnistes, des fausses demandes d’aide ou d’offres d’emplois mais d’entreprises bien connues.

google

Google affirme que la pandémie du Coronavirus a conduit à une explosion d’attaques d’hameçonnage dans lesquelles les criminels tentent de tromper les utilisateurs en leur faisant révéler des données personnelles. La société a déclaré qu’elle bloquait plus de 100 millions d’e-mails d’hameçonnage (phishing) par jour. Au cours de la semaine dernière, près d’un cinquième était constitué de courriels frauduleux liés à au coronavirus. Ce virus est peut-être aujourd’hui le plus grand sujet de phishing jamais abordé, selon les entreprises technologiques.

Gmail de Google est utilisé par 1,5 milliard de personnes. Des individus reçoivent une grande variété de courriels dans lesquels les cybercriminels se font passer pour des autorités ou personnalités connues, des structures de premiers plans telles que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), afin de persuader les victimes de télécharger des logiciels ou de faire des dons pour des causes fallacieuses. Les cybercriminels tentent également de tirer profit des programmes de soutien gouvernementaux en imitant les logos et autres identités visuelles d’institutions publiques.

Google affirme que ses outils d’intelligence artificielle sont capables de bloquer plus de 99,9 % des courriels qui parviennent à ses utilisateurs. La croissance du phishing sur le coronavirus est enregistrée par plusieurs sociétés de cyber-sécurité. Les chercheurs ont également découvert des sites web et des applications pour smartphones malveillants basés sur des informations vraies sur le coronavirus. Une application Android malveillante prétend aider à suivre la propagation du virus, mais infecte au contraire le téléphone avec un logiciel de rançon et exige le paiement pour restaurer le système de l’appareil.

En cette période de crise sanitaire, la protection doit se faire à tous les niveaux et surtout sur internet en raison de l’utilisation de plus en plus important d’outil de formation et de travail à distance. (Traoré Bakhary - "Eburnie today")

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29 avril 2020

Israël a 30 jours pour restituer les sommes bloquées aux travailleurs migrants

C’est une victoire pour les associations de défense des migrants en Israël. La Cour suprême a invalidé une mesure phare d’une loi visant à encourager les demandeurs d’asile à quitter le pays : elle les obligeait à déposer 20% de leur salaire sur un compte en banque bloqué. Dans un jugement publié jeudi 23 avril, la Cour a estimé que cette mesure est contraire aux droits fondamentaux des demandeurs d’asile.

israelLa loi avait été adoptée en 2017 alors que le gouvernement avait dû renoncer à expulser de force les ressortissants érythréens et soudanais présents en Israël, qualifiés d’ « infiltrés » par les autorités. « C’est le seul outil légal que nous avons aujourd’hui afin d’encourager les infiltrés à partir volontairement » avait déclaré Yoav Kisch, un député du Likoud, à propos de cette loi.

Mais après trois ans de procédure, la Cour suprême a estimé que ce prélèvement obligatoire de 20% sur les salaires « sape clairement, de manière tangible et substantielle les droits à la propriété » de ces travailleurs employés de manière légale. Et si elle estime que « l’usage d’incitations économiques est une tactique légitime pour mettre en place une politique d’immigration », elle juge par ailleurs que cette loi n’a guère incité les Érythréens et Soudanais à partir volontairement.

Plusieurs dirigeants du parti de la droite nationaliste religieuse ont attaqué cette décision qui menace, selon eux, l’identité juive d’Israël. Mais en vertu de ce jugement, le gouvernement a désormais 30 jours pour rendre ces sommes bloquées aux travailleurs concernés. Selon l’association qui a mené la bataille judiciaire, ce sont plus de 70 millions d’euros qui devraient leur être ainsi reversés. (selon RFI)

28 avril 2020

Destruction : « C’est l’Armageddon »

En Europe centrale et orientale, destruction par le feu et par les barrages

pologne Le plus grand Parc naturel de Pologne, le Biebrza, continue à brûler ; le feu y détruit de nombreuses espèces, là-bas, dans le nord ouest du pays. Cause du sinistre : les feux allumés illégalement dans les herbes. Beaucoup plus loin au sud de l’Europe, en Bosnie Herzégovine, dans une région magnifique et riche en espèces piscicoles, on détruit sciemment l’environnement, pour espèces sonnantes et trébuchantes, en profitant du confinement qu’impose le COVID-19. Fi donc !

Jeudi, le feu continuait à ravager le plus grand Parc national polonais, celui de Biebrza. « C’est l’Armageddon », disent les pompiers… Le vent avait faibli, mais aucune précipitation en vue pour plusieurs jours, et les dégâts étaient immenses : les quelques 100 pompiers dépêchés sur place relevaient les restes carbonisés d’élans, de cerfs, de poussins dans leurs nids… Ce Parc de presque 60 000 ha est particulièrement riche en faune et en flore, surtout dans la zone la plus difficile d’accès, qu’on appelle le Marais rouge : élans, cerfs, loups, loutres, les castors qui ont donné leur nom à l’endroit, de multiples espèces d’amphibiens, et… les milliers d’oiseaux nicheurs ou de passage dont les oniriques grues cendrées dont le cri fait sursauter tout bon bialystokien un peu sensible. Le feu n’est pas prêt d’être éteint, malgré les moyens techniques et financiers considérables mis en œuvre. En passant, il serait assez élégant que l’Australie aide les Polonais, puisque l’organisme qui pratique depuis 3 jours la collecte est celui qui a été mis en œuvre pour aider à lutter contre les incendies de l’an dernier au pays du Rêve, d’ACDC  et des kangourous…

La cause majeure de cet incendie, comme d’ailleurs de tous ceux qui sévissent actuellement dans toute l’Allemagne : le débroussaillage par le feu, parce qu’il provoque des ravages inédits dûs aux changements climatiques.

En somme, les deux grands maux de ce temps, changements climatiques et pandémie, sont en train de détruire une partie de l’Europe – par l’activité inconsidérée des hommes. En Bosnie Herzégovine, dans cette autre partie magnifique et plutôt reculée de l’Europe, les constructeurs de barrages ne perdent pas leur temps. Ils sont à pied d’œuvre et profitent de la paralysie qu’entraîne la pandémie : en ce moment, ils édifient 5 de ces tue-rivières, parfois illégalement, sans permis de construire et sans concertation de la population. Mais avec de belles sommes versées à certains membres du gouvernement.

Ces barrages se construisent sur des rivières intactes : les Bjelava, Mala Bjelva, Vrhovinska, Željeznica et Prača. Celui sur la Vrhoviska est parfaitement illégal : pas de permis. Les autres,eux, sont illégaux dans la mesure où aucun inspecteur ne peut se trouver sur place pour vérifier la conformité des chantiers aux lois et aux règles. Pas de protestations non plus des populations, qui sont confinées et soumises au couvre-feu ; les mouvements populaires sont mis au congélateur.

Une Coalition d’associations pour la Protection des Rivières a transmis un Appel au Premier ministre et au PR de Bosnie Herzégovine pour imposer un moratoire de ces travaux destructeurs d’un milieu unique, d’un véritable sanctuaire de ce qui ailleurs en Europe été irrémédiablement saccagé.

Des organisations de protection telles que le Centre pour l’Environnement ou Eko Akcija (Action Ecologique) soulignent que l’état d’urgence actuel devrait être une occasion de solidarité et d’utilisation pertinente de nos ressources, et non pas d’enrichissement crapuleux et d’opportunisme criminel.

En somme la préoccupation minimale dans ce genre de malheurs dûs à la négligence ou à la criminalité en col blanc, c’est d’éviter au moins que ne se produisent des destructions irrémédiables, de sauver encore ce qui peut l’être et de privilégier la Vie sur tout autre considération. (selon Marc Chaudeur - "Eurojournalist")

incendie

27 avril 2020

Coronavirus : où est la solidarité européenne?

Dans le Bas-Rhin : 240 Moldaves bloqués sur une aire d’autoroute

moldavieFaute d’accord entre l’Allemagne et la République tchèque, trois cars transportant des travailleurs moldaves et leur famille se retrouvent bloqués sur l'aire d’autoroute à Brumath.

Coincés en France. En pleine épidémie du coronavirus, trois autocars transportant environ 240 personnes de nationalité moldave, majoritairement des hommes, sont bloqués, ce dimanche, sur l’aire d’autoroute de Brumath, dans le Bas-Rhin, dans le sens Strasbourg vers Paris.

Pas d’accord entre l’Allemagne et la République tchèque

Les voyageurs sont partis, samedi matin, de Paris pour retourner dans leur pays, mais ils n’ont pas eu l’autorisation de traverser la frontière. Selon les informations reçues, l’Allemagne, qui avait préalablement donné son accord, a décidé de faire marche arrière devant le refus de la République tchèque de permettre aux ressortissants moldaves de pénétrer dans le pays.

Les trois autocars ont dû faire demi-tour pour stationner sur l’aire d’autoroute de Brumath, dimanche matin. Les lieux ont été sécurisés par la gendarmerie, en attendant de trouver une solution diplomatique.

Aux dernières nouvelles, les bus retourneraient à Paris. Un avion pourrait en emmener 130 d'entre eux vers la Moldavie. Et les 110 autres ? Verront-ils leur galère continuer ? On peut le redouter.

26 avril 2020

Après les propos de Trump

Explosion des appels concernant l'ingestion de désinfectant aux États-Unis

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La ligne d'urgence du Maryland, état du Nord-Est américain, et le centre antipoison de New York ont enregistré une hausse fulgurante des appels concernant l'ingestion de désinfectant, après que Donald Trump l’a présenté jeudi comme un "remède" possible contre le Covid-19.

Aux USA, pour certains américains, la parole du président Donald Trump peut faire parfois office de parole divine. Lorsque celui-ci déclare que des injections de désinfectant pourraient être un remède contre le Covid-19, les conséquences sont immédiates : la ligne d'urgence du Maryland (Nord-Est) ou encore le centre antipoison de New York ont notamment connu une hausse fulgurante des appels, rapporte la presse américaine.

Ainsi, des centaines de personnes se sont manifestées dans le Maryland pour en savoir plus sur les avantages de la consommation de désinfectant, en utilisant par exemple l'eau de Javel et autres détergents ménagers. De quoi pousser les autorités à envoyer une alerte d'urgence et à poster un tweet pour rappeler "qu'en aucun cas un produit désinfectant ne doit être administré dans le corps par injection, ingestion ou toute autre voie".

À New York, les autorités sanitaires ont également signalé avoir reçu un nombre "inhabituellement élevé" de personnes les contactant à la suite des allégations inexactes de Trump. Le centre antipoison de New York, qui est une sous-agence du département de la santé de la ville, a reçu 30 appels entre jeudi à 21h et vendredi à 15h, soit deux fois plus que d'habitude. Finalement, parmi les personnes qui ont contacté le centre antipoison, aucune n'est morte ou n'a eu besoin d'aller à l'hôpital.

"Je constate que le désinfectant élimine le virus en une minute. N'y aurait-il pas un moyen de faire quelque chose comme ça par injection à l'intérieur ou presque, comme un nettoyage ? Comme vous le voyez, il pénètre dans les poumons, il y fait énormément de choses, il serait donc intéressant de vérifier cela", avait déclaré Trump jeudi lors de la réunion d'information à la Maison Blanche.

Vendredi, le président américain était revenu sur ses propos, confiant qu'il était sarcastique en prônant l'injection de désinfectant. Avant de confirmer quelques minutes plus tard que l'idée était bien sérieuse et qu'il avait demandé à des experts du gouvernement de l'étudier.

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25 avril 2020

Un médecin de campagne au temps du Covid-19

On est dans le devoir, l’empathie et le soin” : médecin de campagne dans le sud de l’Alsace, Jérôme Ponton avale les kilomètres pour se rendre au chevet de ses patients contaminés par le coronavirus et assume “en première ligne” sa mission de soignant.

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Combinaison et masque FFP2 sur le visage, flacon de gel hydroalcoolique sur la table, le généraliste examine sa patiente : depuis une dizaine de jours, Yvette Forster, 72 ans, est dans la phase dure de la maladie. Ce mardi après-midi, le Dr Ponton s’est rendu à son domicile à Sondersdorf, village d’environ 300 âmes dans le Haut-Rhin, l’un des foyers majeurs du coronavirus en France. “Je suis fatiguée, j’ai perdu 6 kilos”, explique la retraitée, qui s’interroge : “ça dure longtemps cette maladie?” “Ça n’est pas établi mais ça va durer un petit peu encore”, lui répond doucement le médecin. “Le mot d’ordre, c’est le repos”, conseille-t-il encore, avant de prendre congé et poursuivre sa tournée.

Avec le confinement et des patients cloués au lit, “ces visites sont nécessaires”, explique ce jeune généraliste de 35 ans, installé depuis 2017 à Vieux-Ferrette, commune de 700 habitants où il exerce dans un cabinet avec deux autres médecins, dont sa compagne, et quatre infirmières. “Un retour aux sources” pour ce trentenaire formé à Strasbourg mais originaire d’Altkirch, capitale du Sundgau, zone rurale aux confins de l’Allemagne et de la Suisse. Avec une patientèle d’environ 3 000 personnes étalée sur une vingtaine de villages, des consultations en cabinet et des visites à domicile (une vingtaine par semaine), son cabinet ne chôme pas.

Une activité qui s’est intensifiée en mars avec “la vague” de patients Covid, contraignant les sept soignants de Vieux-Ferrette à restructurer leur activité. “Il y a eu un moment avec exclusivement des visites Covid”, explique le Dr Ponton. “Là, on recommence les visites chez des patients chroniques où on n’allait plus pour ne pas faire entrer le loup dans la bergerie…

Le Dr Ponton “m’a sauvé la vie

Après deux semaines d’hospitalisation à Altkirch, Michel Lorentz, 78 ans, a regagné dimanche son domicile de Winkel, à une dizaine de kilomètres de Vieux-Ferrette. “Content de vous revoir !”, lance le Dr Ponton au septuagénaire, très secoué par le coronavirus. “Il n’a pas été placé en réanimation, son cœur ne l’aurait pas supporté”, explique son épouse Agnès, 65 ans. Elle aussi a été contaminée, mais avec des symptômes plus légers. À la place, un protocole médicamenteux a été administré à son mari : “ça passait ou ça cassait…”, se souvient Agnès Lorentz, qui rend hommage aux personnels de l’hôpital Saint-Morand d’Altkirch, où des patients Covid ont été accueillis dès mi-mars pour désengorger celui de Mulhouse, alors submergé.

Christian Boesinger, 63 ans, a également été admis à Altkirch. Ce retraité de Linsdorf, à un quinzaine de kilomètres de Winkel, loue lui aussi les soins prodigués dans cet établissement où il est resté “une dizaine de jours”. “Pour nous généralistes en zone rurale, c’est hyper important d’avoir un centre hospitalier de référence”, souligne le Dr Ponton. À l’heure des restrictions budgétaires dans les hôpitaux, largement décriées par les soignants, il est “important de conserver” ces hôpitaux de proximité, insiste-t-il.

Il dit espérer que la crise du Covid “va faire bouger les choses” et permettre “aux médicaux de reprendre la main sur l’organisation des hôpitaux”, alors que la maternité d’Altkirch a fermé en novembre et que ses urgences sont aussi sur la sellette. Le Dr Ponton “m’a sauvé la vie” en sonnant l’alarme sur l’état de santé de Christian Boesinger lors d’une visite à domicile, assure le retraité. “S’il n’avait pas eu le réflexe de venir de sa propre initiative…”. “Peut-être qu’ici, on est un peu plus en première ligne qu’ailleurs”, analyse Jérôme Ponton. Pour autant, “on ne se sent pas des héros, on n’a pas le sentiment d’être en guerre”. Ce qui l’anime ? Certainement pas le “sacerdoce”, plutôt “la sensation de soigner”. “On est dans le devoir, l’empathie et dans le soin”, glisse-t-il, avant de s’engouffrer dans sa voiture et de partir pour son ultime visite de la journée. (selon AFP/Le Quotidien du Luxembourg)

24 avril 2020

Pas rasés de près...

...ils sont empêchés de travailler !

Une polémique pileuse. Douze sapeurs-pompiers professionnels, qui ne sont pas rasés de près, ont ou vont déposer plainte pour discrimination physique, car ils ne sont plus autorisés à travailler depuis le 6 avril dernier, rapporte France Bleu Lorraine Nord.

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La direction du Service départemental d'incendie et de secours (Sdis) estime ainsi qu'il n'est pas possible d'utiliser en toute sécurité un masque FFP2 si l'on porte une moustache ou un bouc. 25 pompiers sont au total concernés.

Mais Julien Aquilano, pompier professionnel à Metz et représentant du personnel à la CGT, affirme de son côté à nos confrères qu'il n'y a «aucun risque puisque le masque FFP2 est posé sur notre peau nue. J'ai même un collègue qui a contacté l'Agence régionale de santé, qui a répondu que le rasage était une préconisation, et non une obligation. Si même l'ARS nous donne raison, je ne vois pas pourquoi notre hiérarchie se donne le droit de nous interdire toute pilosité faciale». Certains pompiers, qui dénoncent «un abus de pouvoir» et «une atteinte à leur dignité» se sont aussi tournés vers le Défenseur des droits. (Vu dans "L'essentiel du Luxembourg")

23 avril 2020

Tchad : 44 membres de Boko Haram mystérieusement morts en prison

Selon une autopsie, ces djihadistes seraient morts après avoir consommé « une substance létale et iatrogène ».

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Faits prisonniers pendant la récente opération lancée par le Tchad contre Boko Haram, 44 membres du groupe djihadiste ont été retrouvés morts dans leur cellule jeudi matin à N'Djamena, a annoncé le procureur de la République.

« A la suite des combats dans le lac Tchad, 58 éléments de Boko Haram avaient été faits prisonniers et déférés à N'Djamena pour les besoins de l'enquête. Jeudi matin, leurs geôliers nous ont annoncé que 44 prisonniers avaient été retrouvés morts dans leur cellule », a déclaré à la télévision nationale Youssouf Tom, qui s'est rendu sur place.

« Nous avons enterré 40 corps et remis 4 corps au médecin légiste pour une autopsie », a-t-il précisé. « La conclusion de cette autopsie indique qu'il y a eu consommation d'une substance létale et iatrogène, ayant produit un trouble cardiaque chez les uns et une asphyxie sévère chez les autres », a ajouté le procureur. L'enquête va se poursuivre « pour déterminer la cause exacte de ce drame ».

Des prisonniers volontairement privés d'eau ?

« Les 58 prisonniers avaient été placés dans une unique cellule et n'ont pas reçu à manger ni à boire pendant deux jours », a affirmé une source sécuritaire sous le couvert de l'anonymat. « C'est horrible ce qu'il s'est passé ! », s'est exclamé Mahamat Nour Ahmed Ibedou, le secrétaire général de la convention tchadienne de défense des droits de l'homme (CTDDH).

Ce dernier accuse les responsables de la prison « d'avoir enfermé les prisonniers dans une petite cellule et de les avoir affamés puis privés d'eau pendant trois jours parce qu'ils sont accusés d'appartenir à Boko Haram ». Des accusations démenties formellement par le gouvernement : « Il n'y a pas eu de mauvais traitements », assure le ministre de la Justice du Tchad, Djimet Arabi, joint au téléphone depuis Libreville.

« On a retrouvé des substances toxiques dans leur estomac, est-ce un suicide collectif ou autre chose ? Nous cherchons encore les réponses », a-t-il ajouté, précisant que l'enquête allait se poursuivre. Un des prisonniers a été transféré jeudi matin à l'hôpital, mais il « va beaucoup mieux » et a finalement rejoint « les treize autres prisonniers encore en vie qui vont très bien », a assuré le ministre.

Un millier de djihadistes tués en une semaine

Ces prisonniers avaient été arrêtés lors de la vaste opération lancée par le président tchadien Idriss Déby Itno fin mars contre les groupes djihadistes qui multiplient les attaques sur le lac Tchad. Ils avaient été remis à la justice mercredi, avait annoncé le ministre tchadien de la justice Djimet Arabi. Ils devaient ensuite être auditionnés jeudi puis être jugés par une cour criminelle.

Baptisée Colère de Bohoma, l'opération militaire tchadienne, s'est déroulée du 31 mars au 8 avril. Selon l'armée, au moins 52 soldats tchadiens et 1 000 djihadistes ont trouvé la mort au cours de cette opération déclenchée pour venger l'armée tchadienne. Celle-ci avait été la cible d'une sanglante attaque le 23 mars d'éléments de Boko Haram contre l'une de ses bases, tuant une centaine de ses soldats. La pire défaite jamais enregistrée en moins de 24 heures par cette armée réputée comme la plus efficace de la région. (selon AFP N'Djaména)

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22 avril 2020

L'histoire de Joseph Meister

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21 avril 2020

Chine : à l'ombre du virus

Les sulfureux marchés de Wuhan rouvrent

wuhanLes marchés de rue ont rouvert à Wuhan, malgré une réputation sulfureuse qui leur vaut des appels à la fermeture depuis l'étranger, quatre mois après l'apparition du Covid-19 dans la cité du centre de la Chine.

L'épidémie, qui a tué plus de 125.000 personnes dans le monde, semble largement endiguée dans le pays après la mise sous cloche de Wuhan et de ses 11 millions d'habitants du 23 janvier au 8 avril.
De l'avis des experts, le nouveau coronavirus a fait son apparition fin 2019 dans un marché de la ville, où des animaux exotiques étaient vendus vivants. Le virus d'origine animale aurait pu y muter en se transmettant à l'homme.
Ce marché, du nom de Huanan, a été fermé le 1er janvier. Il est désormais caché derrière une longue palissade bleue.
Signe de l'inquiétude persistante qui règne à Wuhan une semaine après la levée du bouclage, des panneaux rappellent l'interdiction de la vente d'animaux sauvages et même de volaille vivante au marché Baishazhou, l'un des plus grands de la ville.
Dans les haut-parleurs, des messages proclament "la victoire" du pays contre le coronavirus.

"Protéger le monde"

Mais les affaires vont mal pour les commerçants, comme en témoignent les allées vides du marché, couvert d'un toit en tôle mais ouvert à tous les vents.
"Nous sommes maudits cette année, ça ne fait pas de doute", assure Mme Yang, une marchande d'épices. "Je n'ai jamais vu aussi peu de monde".
La commerçante, dont le chiffre d'affaires est en baisse d'un tiers par rapport à l'époque d'avant la quarantaine, s'insurge contre les critiques qui font des marchés de plein-air des foyers de maladies. "C'est une panique sans raison", affirme-t-elle à l'AFP.
Mme Yang a en réserve des flacons de désinfectant pour nettoyer son étalage plusieurs fois par jour, comme l'exige désormais la règlementation.
Dans trois marchés de la ville, une équipe de l'AFP a vu que des animaux vivants étaient toujours en vente: tortues, grenouilles, poissons ou crustacés, mais pas de volailles ou mammifères terrestres. 
A l'étranger, l'existence même de ces marchés inquiète, notamment en Australie, où le Premier ministre Scott Morrison a jugé leur réouverture "incompréhensible".
"Nous devons protéger le monde contre des sources potentielles d'épidémies par ce type de virus", a-t-il déclaré cette semaine à la télévision.
Aux Etats-Unis, le directeur du prestigieux Institut national des maladies infectieuses Anthony Fauci, a déclaré sur la chaîne Fox News que les marchés devraient être fermés "immédiatement". 

"Préjugés"

A Pékin, le quotidien nationaliste Global Times a volé mardi à la rescousse des marchés de rue, dénonçant des "préjugés" occidentaux et l'idée "ridicule" de les fermer.
Si l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé les Etats à interdire la vente d'animaux sauvages elle n'a en aucun cas plaidé pour la fermeture des marchés. 
A Wuhan, la plupart des commerçants interrogés par l'AFP assurent n'avoir jamais vendu d'animaux sauvages.
Mais au marché Tiansheng, deux vendeurs ont confié avoir dû cesser de vendre certaines espèces de grenouilles et de tortues à la suite du renforcement de la réglementation.  

Concurrence

Certains consommateurs assurent pour leur part rester fidèles aux bons vieux marché de rue.
"Leurs produits sont toujours frais", assure Mme Chen, 40 ans, qui dit apprécier aussi une marchandise "bonne et bon marché".
Les critiques sur le manque d'hygiène "sont tout simplement fausses", dit-elle.
Les Chinois plus jeunes tendent cependant à privilégier davantage les supermarchés. Selon une étude publiée l'an dernier par le cabinet iiMedia, la majorité de consommateurs disent désormais préférer le commerce en grandes surfaces.
"Il y a plus de choses en supermarché", justifie Jiang Yonghui, un Wuhanais âgé de 20 ans.

(selon Tahiti.infos)

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