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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
manifestation
28 décembre 2022

Manifestations en Iran

Nouveau procès pour un rappeur qui encourt la peine de mort.

iran3Le rappeur kurde Saman Yasin, qui était passible de la peine capitale pour son implication dans les manifestations, va avoir un nouveau procès, annonce la Cour suprême iranienne.

La Cour suprême iranienne a ordonné un nouveau procès pour un rappeur kurde qui était passible de la peine capitale pour son implication dans les manifestations survenues après la mort de Mahsa Amini, a annoncé la justice samedi 24 décembre.

L’Iran est secoué par des manifestations déclenchées par la mort le 16 septembre de cette Kurde iranienne de 22 ans, décédée après son arrestation par la police des mœurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique.

Les autorités, qui dénoncent des « émeutes », ont arrêté des milliers de personnes et condamné à mort une dizaine d’entre elles pour leur implication dans ce mouvement de protestation.

« L’appel de deux accusés impliqués dans les récentes émeutes contre le jugement rendu par le tribunal révolutionnaire a été accepté par la Cour suprême », a déclaré l’agence du pouvoir judiciaire Mizan Online, en parlant du rappeur Saman Seydi, alias Saman Yasin, et de Mohammad Ghobadlou.

Mais quelques heures plus tard, l’agence a cité un autre communiqué de la Cour suprême indiquant que l’appel de Ghobadlou avait été rejeté et que sa condamnation avait été confirmée.

Mizan Online n’a pas précisé quels étaient les jugements mais dit que tous deux étaient accusés d’infractions passibles de la peine de mort.

Mohammad Ghobadlou a été accusé d’« avoir attaqué des policiers […] entraînant la mort de l’un d’eux ». Saman Seydi a été quant à lui accusé de « moharebeh », qui signifie « guerre contre Dieu », selon Mizan Online.

Déjà deux exécutions et onze condamnations à mort

Des groupes de défense des droits humains à l’étranger avaient affirmé que les deux Iraniens avaient été condamnés à la peine capitale, disant que Saman Seydi était accusé d’avoir tiré en l’air trois fois avec un pistolet lors d’une manifestation.

Plus tôt cette semaine, la Cour suprême avait déjà ordonné un nouveau procès pour Mahan Sadrat, condamné à mort pour avoir sorti un couteau pendant des manifestations, selon l’agence de presse officielle Irna.

La justice iranienne a jusqu’ici condamné à mort 11 personnes et en a exécuté deux en relation avec les manifestations.

Des responsables iraniens affirment que des centaines de personnes ont été tuées lors des « émeutes », notamment des dizaines de membres des forces de sécurité. (selon "Ouest-France")

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24 décembre 2022

Brasilia : les partisans de Bolsonaro tentent d’envahir le siège de la police

Des partisans du président sortant brésilien Jair Bolsonaro ont tenté lundi soir d’envahir le quartier général de la police fédérale, à Brasilia, exigeant la libération d’un dirigeant autochtone accusé d’incitations à des violences « antidémocratiques ». Après la victoire de Luiz Inacio Lula da Silva, il s’agit du premier fait majeur de violence post-électorale, les partisans de Jair Bolsonaro s’étant contentés jusqu’ici de camper devant des casernes de l’armée, en demandant son intervention.

br_silDes affrontements ont éclaté entre policiers et partisans du président sortant Jair Bolsonaro devant le siège de la police fédérale, lors que des bolsonaristes ont tenté d'entrer dans le siège de la police pour libérer le cacique José Acacio Serere Xavante, selon l’agence Reuters et de nombreux médias brésiliens. Celui-ci avait été arrêté sur ordre du juge de la Cour suprême fédérale Alexandre de Moraes pour des menaces et actes d'intimidation contre « l'État de droit démocratique ».

José Acacio Serere Xavante est accusé par le parquet d'avoir organisé plusieurs manifestations « à caractère antidémocratique » dans la capitale, y compris devant l'hôtel où loge le président-éllu de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.

À Brasilia, les policiers ont tenté de disperser les manifestants à l'aide de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc. Les protestataires, certains armés de bâtons, ont répliqué en lançant des pierres, selon le photographe de l'AFP sur les lieux. Plusieurs autobus et voitures ont été attaqués et incendiés.

Selon une journaliste sur  place de la radio CBN, « le chaos a régné » pendant plusieurs heures à Brasilia, alors que le président-élu Luiz Inacio Lula da Silva avait reçu quelques heures auparavant la certification de son élection pour son nouveau mandat de président du Brésil.

Premières violences post-électorales avant l’investiture de Lula

Depuis la défaite du président sortant d’extrême droite Jair Bolsonaro, ses partisans ont manifesté par milliers, en campant des jours durant devant des casernes de l’armée pour réclamer une intervention des militaires et empêcher le retour de Lula au pouvoir. Ils sont nombreux à refuser d’admettre la défaite de leur ex-candidat.

Jusqu’ici, ces manifestations avaient été pacifiques et sans troubles majeurs, mais ces premiers cas de violence post-électorale illustre la tension montante dans le pays.

Ces incidents alimentent les craintes face à l’investiture de Lula, qui doit avoir lieu le 1er janvier prochain, et rappellent l'assaut meurtrier contre le Capitole américain à Washington, le 6 janvier 2021. Des partisans de l’ancien président américain Donald Trump, idole politique de Jair Bolsonaro, avaient voulu empêcher la déclaration officielle de la victoire de Joe Biden à l'élection présidentielle américaine.

Un haut conseiller de Lula a déclaré que la sécurité physique de Lula et de son futur vice-président était source d'inquiétude, alors que des contestataires ont encerclé l'hôtel dans lequel Lula est logé à Brasilia. (selon "RFI")

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23 décembre 2022

Pérou : le mouvement de contestation s'aggrave

Outre la libération de Pablo Castillo, les manifestants exigent la démission de la présidente Dina Boluarte. A la suite des manifestations, quelque 5 000 touristes, dont une quinzaine de Français, sont bloqués dans la ville de Cuzco.

p_rou1Le mouvement de contestation s'aggrave au Pérou où il est entré vendredi dans son 9e jour après le maintien en prison de l'ancien chef de l'Etat déchu Pedro Castillo et de nouveaux affrontements qui ont fait sept morts dans le sud du pays.

La Cour suprême a décidé jeudi de laisser en détention pour 18 mois l'ex-président de gauche radicale, incarcéré depuis sa destitution le 7 décembre, à la suite  d'une tentative ratée pour dissoudre le Parlement, qualifiée de putsch manqué par ses adversaires.

Les affrontements ont eu lieu « dans divers points de la ville », selon la Direction régionale de la santé. Un affrontement près de l'aéroport d'Ayacucho a notamment fait deux morts, selon le Défenseur du peuple (Ombudsman) péruvien.

Outre la libération de M. Castillo, les manifestants exigent la démission de la présidente Dina Boluarte, ancienne vice-présidente du chef d’Etat destitué, qui a promis une nouvelle fois des élections anticipées, espérant un scrutin en décembre 2023.

Mais le Parlement péruvien a repoussé le projet de loi visant à avancer d'avril 2026 à décembre 2023 les élections générales. La proposition n'a recueilli que 49 voix alors qu'il en fallait 87.

« L'étape suivante c'est la démission de Dina Boluarte, et une transition démocratique », estime la députée de gauche Ruth Luque qui s'est abstenue, précisant qu'elle préférait un référendum sur une « Assemblée constituante ».  « Mme Boluarte doit démissionner en raison du nombre de morts », a quant à elle estimée la députée centriste Susel Paredes, qui a voté pour.   

En cas de démission de la présidente, son successeur constitutionnel est le président du Parlement, José Williams. Si lui renonçait, la présidence échouerait au président de la Cour suprême qui en revanche devrait alors organiser de nouvelles élections. 

Depuis la Colombie voisine, le président de gauche Gustavo Petro a estimé que c'était un « scandale » de voir « un président élu par le peuple en détention préventive ».  Les manifestations, qui demandent aussi la libération de M. Castillo et la démission de Mme Boluarte, se poursuivaient vendredi notamment à Arequipa (sud), Huancayo (centre), Cuzco (sud-est), Ayacucho (sud) ou Puno (frontière bolivienne).

Le bilan est désormais de 18 morts, selon le ministère de la Santé. Plusieurs victimes ont été tuées par balles, tirées par la police et l'armée. 147 personnes ont été arrêtées, selon une ONG de défense des droits de l'Homme.

Des milliers de touristes bloqués

Quelque 5 000 touristes sont bloqués dans la ville de Cuzco suite aux manifestations, a déclaré vendredi le maire de la ville touristique de Machu Picchu.

« Nous avons 5 000 touristes bloqués dans la ville de Cuzco, ils sont dans leurs hôtels en attendant que les vols soient réactivés », a déclaré Darwin Baca, maire du district voisin de Machu Picchu, qui se trouve également à Cuzco. Vendredi, l'aéroport de la ville était toujours fermé, les routes bloquées et les transports ferroviaires paralysés. 

Au moins 622 touristes dont 525 étrangers parmi lesquels une quinzaine de Français sont bloqués sur le site même, selon un recensement de la municipalité. Le train, arrêté depuis mardi, est l'unique moyen moderne de se rendre à la citadelle depuis Cuzco, l'ancienne capitale de l'empire inca, à 110 km. 

L'armée va envoyer samedi un hélicoptère qui assurera « quatre vols humanitaires pour le transfert des touristes » du Machu Picchu à Cuzco, selon la municipalité qui précise que priorité sera donnée aux familles avec « enfants et personnes vulnérables ». 

Quelque 200 touristes, principalement des Nord-Américains et Européens, ont quitté la zone à pied, longeant la voie de chemin de fer pour rejoindre Ollantaytambo, à 30 km, où des bus les attendaient. (selon "AFP")

20 décembre 2022

Coupures d'électricité à Madagascar

Délestages à Fort Dauphin, le géant minier invoque le cas de «force majeure»

Dans le Grand Sud de Madagascar, la filiale malgache QMM du géant minier Rio Tinto, invoque la « force majeure » et a annoncé ne plus être en mesure d’approvisionner en électricité en continu la ville de Fort Dauphin. Depuis mercredi 14 décembre, les 70 000 habitants sont donc soumis à un délestage 8h par jour (de midi à 20h), et ce pour une durée indéterminée. Une décision qui fait suite à la recrudescence des tensions avec une frange de la population alentour qui s’estime victime, en autres, d’expropriation foncière. Depuis le 1er décembre, en effet, environ 200 manifestants bloquent nuit et jour la route permettant aux camions et aux employés de se rendre sur le site d’extraction minier. 

madagascarLe 1er décembre, en réponse au blocage de la route reliant la mine à Fort Dauphin par des manifestants, QMM avait déjà annoncé stopper l’ensemble des opérations d’extraction pour des raisons de sécurité de son personnel, et ne maintenir que le service minimum pour la production d’électricité de la ville.  

Lors d’une interview la semaine passée, son directeur général, David-Alexandre Tremblay, nous avait alors fait part de ses inquiétudes :

La situation a perduré. Les rotations des équipes sont désormais impossibles à effectuer. Les réserves de fioul diminuent. « Les circonstances nous contraignent à ce programme de délestage » a donc expliqué le géant minier, par voie de communiqué ce 13 décembre.

Afin d’éviter la paralysie des services de santé, l’entreprise a fourni générateur de secours et carburant à l’hôpital régional ainsi qu’à un dispensaire.

QMM en appelle désormais au gouvernement pour que soit trouvée une solution avec les manifestants et qu’ils quittent les lieux, sans violence, pour permettre le redémarrage des activités.

Lundi, les négociations avaient repris avec les pêcheurs et les usufruitiers. Concernant les doléances propres aux questions foncières, QMM les a toutes rejetées, au motif que l’entreprise a déjà signé des accords en 2016 avec l’État sur ces questions-là. (selon "RFI")

9 décembre 2022

échauffourées après des coupures d'électricité à Maripasoula (Guyane)

Maripasoula, commune de plusieurs milliers d'habitants située dans l'ouest de la Guyane, a connu des échauffourées pour la deuxième nuit de suite de jeudi à vendredi, les habitants protestant contre de fréquentes coupures d'électricité, a indiqué vendredi le préfet lors d'une conférence de presse.

guyaneDepuis huit semaines, les habitants de ce bourg situé en amont du fleuve Maroni, face au Surinam, connaissent des coupures de courant longues et répétitives. Les pompes à eau ayant été touchées, l'eau courante a aussi été coupée dans certains foyers.

La centrale de production EDF visée

Des échauffourées ont éclaté depuis plusieurs nuits, et des voitures ont été endommagées par une vingtaine de personnes qualifiées de "casseurs" par le préfet Thierry Queffelec. Les manifestants ont aussi visé la centrale de production EDF, en cours de réparation. Des barricades avaient été dressées devant la caserne des pompiers pour ralentir leur intervention, selon la même source.

"Maripasoula fonctionne avec huit gendarmes au quotidien", a détaillé le préfet face à la presse vendredi. Mais devant les tensions, 23 gendarmes mobiles, en repos en forêt, ont été envoyés en renfort, ce que "Maripasoula n'avait pas vu depuis un petit moment", selon Thierry Queffelec.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, dix autres gendarmes, équipés pour le maintien de l'ordre, ont été dépêchés dans cette commune qui avec ses 18.000 km² est la plus étendue de France. Les vols assurés par la compagnie Air Guyane sont suspendus depuis jeudi, empêchant de rallier la commune à la préfecture, Cayenne.

60% de la population réalimentée

Le directeur d'EDF Guyane, Martin Voisin, avait expliqué devant la presse jeudi, à l'issue d'une réunion avec le président de la Collectivité territoriale, que "depuis deux semaines, plusieurs avaries avaient abîmé les moteurs qui alimentent la centrale" électrique de Maripasoula.

Cette centrale comprend cinq moteurs, et "pour que la population ait de l'électricité, il faut que trois moteurs au moins fonctionnent", a-t-il précisé. Mais lundi, une nouvelle avarie n'a laissé qu'un seul moteur en fonctionnement, une "situation dramatique" pour le directeur.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, un système a été redémarré. Mais deux moteurs n'étant pas suffisants pour alimenter la population, il a fallu recourir à des "délestages tournants".

Vendredi, à 11h, quatre groupes électrogène mobiles ont été raccordés au réseau, permettant de réalimenter 60% de la population, a indiqué EDF dans un communiqué.

Et si cela se passait en métropole cet hiver comme évoqué dans les informations depuis plus d'une semaine ?

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3 décembre 2022

Bolivie : fin de trente-six jours de manifestations violentes

La région de Santa Cruz exigeait la tenue, avant les élections de 2025, d’un recensement servant à recalculer la répartition des sièges au Parlement et les ressources publiques.

bolivieLa région de Santa Cruz, capitale économique de la Bolivie et fief de l’opposition de droite, a suspendu, samedi 26 novembre, les manifestations, parfois violentes, qu’elle menait depuis trente-six jours contre le gouvernement.

Plus tôt dans la journée, la Chambre des députés avait adopté le projet de loi du gouvernement prévoyant de garantir la tenue du recensement en mars 2024, une répartition des ressources économiques et la réaffectation des sièges avant les élections législatives et la présidentielle de 2025. La Chambre basse a transmis le projet au Sénat.

« Aujourd’hui est un jour historique [car] la démocratie a gagné », a déclaré Romulo Calvo, président du Comité civique départemental, un puissant conglomérat civil et patronal, qui exigeait la tenue anticipée d’un recensement, élément crucial en vue des élections.

Quatre morts et plus de cent soixante-dix blessés

« Dès maintenant, nous faisons un quatrième entracte, nous levons la grève et les blocages, sans suspendre notre lutte », a-t-il ajouté. L’exécutif a néanmoins refusé, en invoquant des raisons techniques, la demande de Santa Cruz d’organiser le recensement en 2023 et l’a fixé à mars 2024.

Santa Cruz avait commencé ses manifestations le 22 octobre avec des blocages de rues, d’avenues et de routes interdépartementales pour exiger que le chef de l’Etat, Luis Arce (Mouvement vers le socialisme, gauche), effectue un recensement de la population d’ici à 2023, car la distribution de fonds publics et l’attribution de sièges au Parlement dépendent de la population des régions. Or la région de Santa Cruz, située à l’est du pays et gouvernée par l’opposition de droite, estime être défavorisée par un recensement obsolète datant d’il y a plus de dix ans. Elle craignait que sa représentation ne soit pas actualisée à temps pour le scrutin de 2025.

Des violences ont marqué ce mois de protestations, avec notamment des affrontements à coups de pierres, de bâtons et de pétards entre les opposants au pouvoir et ses partisans. Selon le gouvernement, ces débordements ont fait quatre morts et plus de cent soixante-dix blessés. (selon "Le Monde" et "AFP")

19 novembre 2022

Manifestations au Mexique

Ce dimanche, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté contre le projet de réforme électorale du président Lopez Obrador. « Réveiller les citoyens », c’est le titre en Une de Diario de Yucatan, dont le sous-titre est : « Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de tout le pays pour défendre la démocratie mexicaine », entre autres à Monterrey, Guadalajara, Cuernavaca. Les photos sont à voir en Une de Reforma.

mexiqueSintesis rappelle qu’en juin, le président Manuel Lopez Obrador a présenté une réforme du système électoral, plus précisément de l’INE (Institut national électoral) en charge de l’organisation des élections. Or, avant la création de l’IFE (Institut fédéral électoral) – le prédécesseur de l’INE créé en 2014, « les élections n’étaient pas organisées par une institution indépendante », rappelle La Razon, « et ce n’est qu’après qu’il y a eu une alternance – après 71 ans de PRI (Parti révolutionnaire institutionnel) au pouvoir […]. C’est la peur de perdre ces droits qui a jeté ce dimanche dans la rue des milliers de citoyens de tout niveau socio-économique, de différents partis et organisations civiles ». Dans son discours lors de la marche, rapporte Excelsior, le premier président de l’INE, José Woldenberg, a rejeté « la prétention d’aligner les organes électoraux sur la volonté du gouvernement ». Bref, « on ne touche pas à l’INE », c’est le titre de l’éditorial de La Razon. 

Mais la presse mexicaine est loin d’être unanime sur cette manifestation. Excelsior affirme qu’à Mexico ce dimanche beaucoup de manifestants ne savaient pas ce que proposait la réforme et que la marche était structurée par des discours de haine et de racisme « auxquelles on avait mis des habits de démocratie – une habitude de la droite mexicaine ». Et surtout, « la réforme électorale ne prétend pas faire disparaitre l’INE, au contraire », estime Excelsior : il s’agit, complète El Universal, « de diminuer la bureaucratie électorale et ses salaires ». (selon RFI)

10 novembre 2022

Pays-Bas : des écologistes paralysent le trafic à l'aéroport de Schiphol-Amsterdam

Aux Pays-Bas, des centaines d'activistes du climat s'en sont pris à l'aéroport international de Schiphol près d'Amsterdam, samedi 5 novembre 2022. Ils ont notamment paralysé le trafic des jets privés en les empêchant de décoller.

amsterdamSur le tarmac de l’aéroport international de Schiphol, des militants à bord de leurs vélos jouent au chat et à la souris avec la police militaire. Cor Burgem le sait, il va bientôt se faire attraper : « L’idée ne me plaît pas, mais ça ne me fait pas peur. Nous traversons une crise climatique et le gouvernement néerlandais ne me semble pas en faire assez contre ça, donc c’est ma façon d’essayer de faire quelque chose. »

200 arrestations

La police militaire finira par arrêter plus de 200 personnes dont une partie était assise sous plusieurs avions, empêchant ainsi les appareils de décoller. Robert van Kapel est le porte-parole de la police militaire néerlandaise : « Nous savions que de nombreux manifestants devaient se diriger vers Schiphol. Mais nous avons ensuite reçu un signalement selon lequel, après avoir entamé une manifestation dans le calme, ils ont finalement décidé d’arracher une clôture et d’entrer en grand nombre. »

Les activistes ont ciblé le terminal de Schiphol dédié aux jets privés sur une idée de l’organisation Extinction Rebellion représentée par Tessel Hofstede. « En pleine crise climatique, voler en jet privé, ce n’est plus possible », lance-t-elle. Les militants exigent du gouvernement néerlandais une interdiction de vol pour tous les jets privés du pays. (selon RFI)

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25 octobre 2022

Equateur : manifestation pour dénoncer les féminicides

Des centaines de femmes ont protesté samedi pour dénoncer les féminicides en Équateur. Selon une ONG, 206 femmes ont été victimes de féminicide dans ce pays d'Amérique du Sud depuis le début de l'année, dont une avocate tuée dans une école de police à Quito.

equateurLes manifestantes ont brandi des pancartes portant des slogans tels que "Regardez-moi bien parce que je pourrais être la prochaine" victime. Et scandant "nous voulons vivre", des protestataires ont défilé dans les rues de la capitale, ainsi que dans d'autres villes équatoriennes sous le slogan "unis contre l'État féminicide".

Le pays a été secoué par le meurtre de l'avocate Maria Belen Bernal, 34 ans, par son mari, le lieutenant German Caceres. Elle a disparu le 11 septembre après être entrée dans l'École supérieure de police (ESP), un établissement de formation d'officiers situé à la périphérie de la capitale, pour rendre visite son mari, le principal suspect du meurtre, qui est en cavale. Son corps a été retrouvé quatre jours plus tard sur une colline près de l'ESP.

Licenciement de deux généraux et du ministre de l'Intérieur

Dans le cadre de cette affaire, le président équatorien Guillermo Lasso a ordonné le licenciement de deux généraux et du ministre de l'Intérieur Patricio Carrillo.

Rassemblés devant le siège de la police, dans le nord de Quito, des manifestants ont lancé des œufs et aspergé les murs de peinture rouge et jaune.

En Équateur, 206 féminicides ont été enregistrés depuis le début de l'année, selon une ONG qui surveille la violence de genre.

Le bureau du procureur général indique que depuis 2014, 573 féminicides ont été perpétrés, un crime puni d'une peine pouvant aller jusqu'à 26 ans de prison.

Selon les statistiques officielles, 65 femmes sur 100 âgées de 15 à 49 ans ont subi une forme de violence en Équateur, pays qui compte 18 millions d'habitants. (selon RTBF.be)

9 octobre 2022

Burkina Faso : l'ambassade de France attaquée

Des coups de feu ont retenti samedi près de l'ambassade de France que des manifestants ont tenté d'incendier à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso au lendemain du limogeage du chef de la junte Paul-Henri Damiba, le deuxième putsch en moins d'un an dans le pays.

burkinaUn journaliste de Reuters a constaté un début d'incendie à l'ambassade de France à Ouagadougou et entendu des coups de feu à proximité du bâtiment.

A Bobo-Dioulasso, d'autres manifestants favorables à Ibrahim Traoré se sont réunis et ont jeté des pierres sur le centre culturel français.

Dans un communiqué, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a condamné les violences commises contre les bâtiments diplomatiques français et appelé ses ressortissants à la plus grande vigilance.

"La sécurité de nos ressortissants est une priorité. Nous leur avons adressé des consignes les appelant à exercer la plus grande vigilance et à rester chez eux jusqu'à nouvel ordre", dit ce communiqué.

"Une cellule de crise est ouverte au sein de notre ambassade et à Paris au Centre de crise et de situation pour suivre la situation. Nos équipes sont mobilisées en lien étroit avec nos ressortissants."

Ibrahim Traoré avait annoncé vendredi à la télévision la dissolution du gouvernement et de la Constitution, ainsi que la fermeture des frontières du pays jusqu'à nouvel ordre.

D'intenses fusillades avaient retenti vendredi matin dans la capitale en provenance du principal camp militaire de la ville et de certains quartiers résidentiels.

Samedi, alors que le calme semblait revenu à Ouagadougou, les tirs et l'apparition du convoi des forces spéciales ont poussé des commerçants à baisser le rideau et des passants à courir se mettre à l'abri. (selon agence Reuters)

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